La Délivrance des Flamants...

By miss-red-in-hell

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TOME 4 DE LA DECADENCE DES FLAMANTS // Résumés des tomes précédents disponibles au début ... More

Résumé des tomes précédents
Prologue
Chapitre 1 : Un pas en avant (Cole)
Chapitre 2 : Le masque des apparences (Heather)
Chapitre 3 : Seul avec tout le monde (Cole)
Chapitre 4 : La tache (Heather)
Chapitre 5 : Sans pouvoir (Cole)
Chapitre 6 : Une vie de problèmes (Hanna) | TW
Chapitre 7 : Toujours face aux démons (Heather) | TW
Chapitre 8 : Dommage collatéral (Cole) | TW
Chapitre 9 : À la recherche d'un équilibre (Heather) | TW
Chapitre 10 : Les sous-entendus de l'affaire (Hanna) | TW
Chapitre 11 : On n'efface jamais rien du jour au lendemain (Cole)
Chapitre 12 : Les yeux grands ouverts (Heather) | TW
Chapitre 13 : Sans lendemain (Cole) | TW
Chapitre 14 : Chacun son rôle (Cole)
Chapitre 15 : Les emmerdes s'accumulent (Hanna)
Chapitre 16 : Les différences ne sont qu'une forme de ressemblance (Cole)
Chapitre 17 : Les manipulateurs sont partout (Hanna)
Chapitre 18 : Le mauvais revient toujours au galop (Heather) | TW
Chapitre 19 : La pomme ne s'éloigne jamais suffisamment de l'arbre (Cole)
Chapitre 20 : Promesse d'un jour nouveau (Cole) | TW
Chapitre 21 : Insouciants (Heather) | TW
Chapitre 22 : Chacun ses problèmes (Cole)
Chapitre 23 : Problèmes de famille (Cole)
Chapitre 24 : Les erreurs (Hanna)
Chapitre 25 : Inévitables douleurs (Cole)
Chapitre 26 : Seule (Heather)
Chapitre 27 : Nous ne sommes que des humains (Hanna)
Chapitre 28 : Ce n'est que le début du pire (Cole)
Chapitre 29 : Fuite (Cole)
Chapitre 30 : Chacun ses défauts (Heather)
Chapitre 31 : Essayer pour le meilleur (Cole)
Chapitre 33 : Jamais rien n'est sûr (Cole)
Chapitre 34 : Les apparences sont trompeuses (Heather)
Chapitre 35 : L'avenir s'ouvre à nous (Cole) (1) | TW
Chapitre 35 : L'avenir s'ouvre à nous (Cole) (2) | TW
Chapitre 35 : L'avenir s'ouvre à nous (Cole) (3)
Le tome 5 est en ligne !

Chapitre 32 : Le ciel se dégage (Heather)

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By miss-red-in-hell

M'étant disputé avec une grande partie de mon entourage, je me rendais compte que je n'avais plus personne pour garder Clyde vendredi soir et je ne voulais pas prétendre une réconciliation pour ça. Peut-être que c'était irresponsable de confier son gosse à un inconnu, mais ma famille et Hanna n'étaient pas loin d'être des inconnus eux aussi désormais.

J'avais donc fouillé les annonces dernièrement. Jusqu'à là, je n'avais pas trouvé quelqu'un qui pourrait faire l'affaire. Du moins, jusqu'au nom d'Emily Seager. Une jeune femme en quête d'argent et très proche des enfants. Lorsque je l'avais appelée, elle m'avait semblé être quelqu'un de confiance et d'impliquée dans ce qu'elle faisait. Cependant, pour effacer tous mes doutes, j'avais insisté pour la rencontrer. Elle avait l'air déstabilisée par ma demande aux premiers abords puis avait accepté, comprenant mon angoisse.

Et voilà que je frappai à la porte de son appartement, voulant m'assurer qu'il s'agissait de quelqu'un de bien. Bien évidemment, j'avais emmené Clyde, que je tenais fermement dans mes bras, pour qu'ils fassent connaissance, mais également pour voir si le contact passait bien entre eux.

Elle vint m'ouvrir rapidement et je fus alors face à une asiatique, assez grande, aux longs cheveux bruns ondulés, se posant délicatement sur ses épaules. Immédiatement, un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle me regarda puis se pencha vers Clyde.

— Je vous en prie, entrez, me proposa-t-elle d'une douce voix.

Aussitôt, je m'exécutai. Elle ne cessait de regarder Clyde, bien que celui-ci ne réagissait toujours pas.

— Votre fils est vraiment très mignon, commenta-t-elle.

— Merci...

Elle m'invita poliment à m'asseoir sur le fauteuil du petit salon. Je m'exécutai tandis qu'elle s'installa en face de moi, toujours aussi joyeuse. Elle dégageait une aura qui me plaisait déjà, je sentais que je pouvais lui faire confiance. Mais je me méfiais quand même des apparences, même si mon premier avis était assez positif jusqu'alors.

— De quoi allons-nous discuter en premier ? Les horaires ? Le salaire ? demanda-t-elle en penchant la tête.

— J'aimerais vous prévenir sur un point. D'après le médecin, Clyde aurait un retard dans son développement... Il peut très bien n'avoir aucune séquelle, mais ce n'est pas forcément facile à vivre au quotidien et si vous venez à vous en occuper, vous devrez le supporter.

— On va justement essayer, on verra ce que ça donne.

— Exactement, vendredi soir, premier essai.

J'avais l'impression de paraître stupide à chaque fois que j'ouvrais la bouche, complètement mal à l'aise. Ce n'était pas mon genre de me comporter ainsi d'habitude. Sauf que cette fois-ci, je ne savais rien sur la personne en face de moi et je prévoyais de lui faire garder mon enfant.

— Quels seront les horaires exacts pour vendredi ? s'enquit-elle presque d'un ton professionnel.

— Aux alentours de dix-sept heures. Nous quitterons sûrement la maison vers ces heures-là pour rentrer sans doute vers minuit.

Cette soirée allait s'éterniser, comme la plupart. De plus, Asra nous accompagnait tandis que Cole réglerait déjà quelques affaires professionnelles, ce qui allait potentiellement nous prendre du temps.

— Pas de problèmes, répliqua-t-elle toujours avec le même enthousiasme. Si ça dure plus, je serai là.

— Et pour ce qui est de l'argent. Vous proposiez une cinquantaine de dollars par heure et je suis d'accord.

— Parfait alors !

De nouveau, son regard se posa sur Clyde. Elle espérait avoir une réaction de sa part, mais toujours rien. Déjà qu'il ne le faisait pas avec sa famille, pourquoi donc avec des inconnus ?

— Est-ce que je peux le prendre dans mes bras ? demanda-t-elle un peu hésitante.

— Bien sûr...

Presque à contrecœur, je lui laissai mon fils dans ses bras. Elle s'en empara et je pus immédiatement constater qu'elle avait vraiment l'habitude avec les enfants.

— Comment s'appelle-t-il ?

— Clyde.

— Bonjour Clyde, lança-t-elle d'une douce voix en espérant attirer son attention.

Il ne la regardait même pas, fixant le sol d'un air vide. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait changé de bras.

— Ne vous en faites pas pour ça... Ça va changer avec le temps, tenta-t-elle de me rassurer.

Elle semblait sûre dans ses propos, pourtant, je ne pouvais pas me débarrasser de mes angoisses aussi facilement. Je m'inquiétais vraiment pour tout et rien en ce moment...

— J'espère, soufflai-je.

*

Emily m'avait semblé très emballée par l'idée de garder Clyde et nous nous étions mises d'accord pour vendredi pour la tester. Si j'étais satisfaite de son travail, je l'engagerais plus souvent, voire presque tout le temps. Avec Cole qui allait reprendre bientôt le travail, je ne pourrais pas tout le temps m'en occuper.

Je m'apprêtai à rentrer à la maison pour annoncer la nouvelle à Cole, ayant laissé Clyde dans son lit. Du moins, c'était ce qui était prévu, jusqu'à ce que je le vois, prenant Asra dans ses bras. À bout de souffle, je fus à la fois surprise et soulagée. Elle était de retour.

Cole remarqua alors ma présence et se tourna vers moi, un timide sourire sur les lèvres.

— Asra, tu es enfin là ! m'exclamai-je, exténuée.

Elle se détacha de Cole et se tourna vers moi, un air coupable sur le visage. Pourtant, son comportement était tout à fait logique, pas forcément excusable, et elle le savait. Elle n'était pas une idiote, même si elle avait agi sur un coup de tête.

— Je suis vraiment désolée, s'excusa-t-elle dans un murmure.

Je lui adressai un sourire comme pour la rassurer, puis je constatai que Cole était soudainement en retrait. Quelque chose n'allait pas, même sans le voir, je le savais. Quelque chose le tracassait et dès qu'Asra serait partie, il me le dirait sans doute.

— L'important est que tu sois de retour.

Elle me rendit mon sourire puis s'enfuit de la pièce, assez embarrassée. Je m'approchai alors de Cole, prenant ses mains dans les miennes.

— Qu'est-ce qui ne va pas ? m'enquis-je d'une voix faible. Il lui est arrivé quelque chose ?

— J'ai fait quelque chose que je n'aurais pas dû, avoua-t-il en resserrant mes mains.

Il évita alors mon regard et je posai ma main droite sur sa joue. Je sentais sa barbe naissante sur le bout de mes doigts. Pour une fois, il ne s'était pas rasé, ce qui n'était pas dans ses habitudes. C'était sûrement à cause des récents évènements.

— Dis-moi, murmurai-je. Qu'as-tu fait ?

— Asra n'allait pas rester si Diane était encore dans les parages... Alors j'ai demandé à un tueur à gages de...

Il se tut, presque comme s'il regrettait de se confesser. Ma première réaction fut brusque et incontrôlée, mon souffle se coupant soudainement.

— Tu es sérieux ?

— Je n'arrivais pas à la calmer... et c'est tout ce que j'ai trouvé... Je dois le retrouver demain pour confirmer ça...

— C'est vraiment ce que tu veux ? Tuer quelqu'un ? demandai-je d'un air grave.

— Tant qu'Asra ne portera pas plainte, Diane restera libre. Et je suis persuadé que c'est une assez bonne manipulatrice pour convaincre un juge, parce que tout se passe entre elle et Asra. Puis, passer par un procès n'arrangerait rien. Il faut quelque chose de rapide, que ce soit maintenant...

Je mordis ma lèvre inférieure, comme si je m'empêchais de dire ce que je pensais vraiment. C'était une connerie, complètement, mais c'était aussi pour le bien d'Asra.

— Si jamais on fait le lien entre toi et sa mort...

Je me tus. Les conséquences allaient être conséquentes et même l'argent ne pourrait rien y faire.

— Je sais. On pourrait aussi faire le lien avec ton ex-mari et d'autres personnes...

— Y'en a eu combien ? m'étonnai-je.

— J'ai juste commandité leur mort et je m'assurai toujours que ce soit de mauvaises personnes. Je ne faisais pas ça à des personnes innocentes... J'ai trouvé des histoires dégueulasses sur certains et ça me dégoûtait de les voir en vie.

Il posa ses mains sur mes avant-bras, les caressant délicatement en espérant me rassurer, mais la mort ne me rassurait pas, jamais, même si celle de Denzel m'avait soulagée... Sans Cole, j'aurais souffert pendant encore de longues années. Finalement, Asra était peut-être dans la même situation que moi. Elle ne pouvait rien faire d'elle-même et seule une action à la limite entre le bien et le mal pouvait l'aider.

— D'accord, soupirai-je, assez perturbée. Mais une fois que ça sera fait, je ne veux plus qu'on en parle. Une fois qu'elle mourra, Diane n'aura jamais existé.

Je le pris dans mes bras, tentant de résister aux larmes. J'essayais de me convaincre que c'était quelque chose de bien en me répétant qu'Asra souffrait de la cruauté de sa mère et que celle-ci était suffisamment mauvaise pour mériter la mort.

— Tu as vu ta psy aujourd'hui ? l'interrogeai-je, toujours inquiète à ce sujet.

— Oui. Mon traitement était un placebo...

Je le relâchai, fronçant des sourcils, assez déstabilisée d'entendre cette nouvelle.

— Apparemment il n'y a pas vraiment de médicaments pour stabiliser ce que j'ai, poursuivit-il presque mal à l'aise. C'est surtout la thérapie... et le temps. Enfin, j'espère que ça ira...

— J'espère aussi... Sache que je suis là Cole et que je ne partirai pas. Alors n'hésite pas à me dire que ça ne va pas, comme tu l'as fait hier.

— D'accord, promis.

Il prit mon visage entre ses mains, plongeant son regard dans le mien, et je sentais sa sincérité. De toute manière, il n'avait aucun intérêt à me mentir.

— Et alors cette nounou ? demanda-t-il, voulant dévier sur un sujet plus joyeux.

— Elle s'occupera de Clyde ce vendredi soir, elle a l'air parfaite.

— Tant mieux alors.

Puis je me blottis dans ses bras, ayant soudainement besoin de le sentir près de moi. J'avais l'impression que le plus gros était derrière nous et toute la pression s'évacuait d'un coup, bien trop rapidement, et j'avais besoin de lui pour m'apaiser. Il me tint fermement contre lui, comme s'il avait peur que je parte. En réalité, il avait toujours cette peur et même avec le temps elle ne s'était pas atténuée. Je pouvais partir, mais jamais je ne le ferai. Je n'avais aucune raison de le quitter...

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