Salut mes p'tits choux à la crème ! J'espère que vous allez bien ! Voici le chapitre de cette semaine ! Eh oui, je suis de bonne humeur, c'est qu'il fait ultra beau par chez moi ^^
Un chapitre sympa et chaleureux au rendez-vous ! En espérant qu'il vous plaise.
Bon moment de lecture ^^
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Nous chevauchions depuis quelques heures à présent et je commençai à reconnaitre l'environnement de la plaine d'Hyrule qui jouxtait la forêt de Firone. Le trajet était bien plus rapide à cheval ! Au moins, le déplacement de Cocorico à Toal ne nous prenait pas trop de temps... Nous nous engageâmes sur un chemin de terre et, quelques secondes plus tard, nous fûmes près de la source de Latouane. Alors que je pensais que nous allions continuer notre route jusqu'à l'intérieur du village, Link ralentit Epona et tourna pour rejoindre l'étendue d'eau. Je fronçai les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il faisait cela. Pourtant, ma question trouva vite sa réponse quand je notai un loup doré dans un coin. Il attendait notre venue alors que ses yeux nous fixaient avec froideur.
« Link ? Tu savais qu'il était ici ? » m'étonnai-je en me penchant en avant.
« Oui, il m'a dit de le rejoindre à la source de Latouane après que j'aie rempli ma mission. » J'hochai la tête et descendis à sa suite. Il sortit ses armes, prêt à se défendre mais cela ne servit à rien. Lorsque nous fûmes à quelques pas de lui, le loup bondit et nous transporta. J'étais debout, derrière Link qui était allongé au sol. Il se redressa en secouant sa tête alors que le loup poussa un hurlement. Il se transforma instantanément en un squelette recouvert d'une armure. Le héros rangea ses armes.
« Nous nous retrouvons à nouveau... Tu sembles plus digne de cette tenue depuis notre dernière rencontre. Souhaites-tu apprendre une autre technique ? » Link hocha la tête et je me désintéressais du combat. Je tournai ma tête vers la gauche et remarquai trois pilonnes qui s'élevaient à travers le brume. Ils étaient si éloignés que leurs contours étaient à peine discernables.
« Tp... » Je sursautai en entendant ce murmure me chatouiller l'oreille. « Tp... » Je fronçai les sourcils et me tournai vers les trois piliers. J'étais persuadée que la voix venait de là-bas. « Tp, viens... Viens mon élue...» Je sursautai en me souvenant de ces mots, de cette intonation. C'était Hylia ! Je jetai un coup d'œil en direction de Link qui était trop occupé par son apprentissage pour me repérer. Je m'élançai en direction des pilonnes, je devais la rejoindre ! Je courus jusqu'à l'édifice qui se précisait de plus en plus au fur et à mesure que j'avançais. Le lieu était entouré par le brouillard qui le dissimulait aux yeux curieux.
Je m'arrêtai en bas des marches qui permettaient d'accéder à une plateforme en pierre ronde. Elle était entourée de trois piliers qui s'élevaient dans le ciel, ils étaient si grands que leurs pics disparaissaient dans la brume. Je gravis les marches et m'approchai de l'un d'eux. Je baissai les yeux et étudiai la surface des piliers en pierres, des textes en hyliens étaient gravés à même la pierre et des illustrations étaient peintes à certains endroits, ponctuant le récit. Comment savais-je qu'il s'agissait d'un récit ? Parce que j'arrivais à le lire, l'hylien ne semblait pas m'être inconnu... D'ailleurs, l'histoire non plus. Elle racontait la vie d'un homme qui représenterait les déesses à travers les âges et porterait la Triforce du courage. Familier non ? Je détournai mon regard de la surface pierreuse et notai autre chose. En face des marches, de l'autre côté de la plateforme, se dressait une immense statue représentant la déesse Hylia. Exactement comme celle sur Célestbourg... Je fronçai les sourcils et m'en approchai. C'était une réplique exacte et même la plateforme coïncidait... C'était trop ressemblant à mon goût. Je ne savais pas comment je pouvais le dire mais j'étais certaine qu'ils étaient identiques... Pourtant, je n'avais jamais vu la statue de Skyward Sword comme je la voyais maintenant... Ce n'est pas pour autant que l'impression de déjà-vu me quitta.
« Tp... » Je fis volte-face pour me retrouver en face de celle qui m'appelait. Elle était auréolée d'une lumière dorée et une robe blanche fluide flottait autour d'elle. J'avais l'impression que la lumière qu'elle dégageait était plus faible qu'auparavant. Peut-être était-ce à cause de la blancheur environnante...
« Hylia ? » murmurai-je. Elle se rapprocha de moi et sourit.
« C'est bien moi, mais je pense que je ne te suis plus étrangère. Ce n'est pas la première fois que nous nous rencontrons... » J'avançai d'un pas et nous fûmes l'une en face de l'autre.
« Effectivement, mais je commence sérieusement à me demander pourquoi vous venez me voir. D'ordinaire, vous ne rencontrez jamais Link... » soufflai-je. Elle secoua la tête.
« C'est normal, vous n'êtes pas pareils mon enfant... » J'haussai un sourcil.
« C'est vrai, je ne suis qu'une fille tout à fait normale venant d'un autre-monde en train de jouer à un jeu qui sort de la tête d'un créateur de jeu vidéo. En résumé, j'ai encore moins de raison que Link pour vous rencontrer » décrétai-je. Elle sourit.
« Je ne pense pas exactement la même chose que toi mon enfant mais... » Elle s'arrêta et baissa les yeux. « Ce n'est pas encore l'heure que tu saches tout... » Je fronçai les sourcils et croisai mes bras.
« Que je sache quoi ? Dois-je vous informer que bientôt, quand le jeu sera fini, je repartirai chez moi ? » dis-je abruptement. La déesse releva ses yeux vers moi et plusieurs expressions contradictoires traversèrent son visage.
« Si c'est ce que tu souhaites, je te renverrais chez toi à la fin. Je ne peux pas te retenir ici contre ton gré alors que tu es née dans un autre monde. Je n'en ai pas le droit, déjà que je brave quelques règles en t'amenant ici... » Elle soupira et ses épaules retombèrent. « Je répondrais à tes interrogations le moment venu. Pour l'instant, je dois t'avertir que plusieurs épreuves vont se trouver sur ton chemin. Tu ne le sauras pas avant de les avoir réussi mais elles te permettront de déverrouiller ton pouvoir. » Je décroisai mes bras et penchai la tête sous l'étonnement.
« Comment ça ? » l'interrogeai-je.
« Certaines personnes auront vent de tes exploits et pourront te récompenser à ma place » dit-elle en posant sa main sur mon épaule. Je sentis une vague de chaleur me parcourir et ma vue se brouilla. « Ne t'inquiète pas Tp, tu n'as jamais échoué, tu n'échoueras pas cette fois non plus. Tu aides Link depuis bien plus longtemps que ce que tu ne le crois... » souffla-t-elle. Je sursautai en me réveillant et mon front me fit atrocement mal.
« Aïe ! Bon sang Tp ! Tu ne peux pas faire plus doucement ! » Je rouvris les yeux en m'asseyant tandis que je tenais mon front. Le héros était assis juste à côté et se massait le menton. Je compris que je venais de lui donner un coup en me redressant.
« Pardon... » grognai-je en passant ma main sur ma tête. Il soupira et se releva. Il tendit sa main dans ma direction et je la saisis. Il me remit sur pied en un mouvement et il s'approcha. Je voulus reculer mais il fut plus rapide. Il attrapa la main qui était sur mon front et l'éloigna.
« Tu ne t'es pas fait trop mal ? » me demanda-t-il en frottant doucement l'endroit où je m'étais tapée avec son pouce. Je secouai la tête.
« Non, c'est bon, ça va passer » le rassurai-je. Il s'éloigna pour saisir les rênes d'Epona. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »
« Tu es revenue mais tu paraissais endormie, c'était étrange. J'ai essayé de te secouer mais tu ne réagissais pas. Enfin, jusqu'à ce que tu me rentres dedans » sourit-il en revenant à mon niveau. Je levai les yeux au ciel.
« Je suis désolée » boudai-je en croisant les bras. Il s'arrêta juste à côté de moi et son sourire s'étira d'avantage.
« Je t'embête, ne t'en fais pas, je ne sens déjà plus rien » dit-il. Je gonflai mes joues avant de passer devant lui. Nous devions nous dépêcher d'aller voir Bohdan. Il était le seul à pouvoir nous permettre l'entrée à la montagne de la Mort. En voulant nous y rendre, nous avions été bloqués par un Goron. Il avait expulsé Link comme s'il s'agissait d'une vulgaire mouche. Reynald nous avait rejoints en nous voyant revenir. Il s'était inquiété. Link lui avait demandé comment nous pouvions passer et il nous avait révélé qu'il fallait pouvoir surpasser les Gorons en force pour espérer se faire entendre. Si je ne connaissais pas l'existence des bottes de fer, j'aurais été sceptique. J'avais pu le voir moi-même, ils étaient entièrement constitués de pierre et de muscles. Comment pouvions-nous affronter des rocs ? Pourtant, le prêtre nous avait dit qu'un homme en était capable : Bohdan. Link avait été très surpris. Il ne devait pas penser que le maire possédait une telle puissance. C'est ainsi que, sans tarder nous avions pris le chemin de Toal sur le dos d'Epona. Cette jument était adorable, elle n'avait pas bronché même si nous étions deux. J'avais eu peur d'être trop lourde pour elle mais Link m'avait assuré que j'étais bien trop légère pour la gêner.
« Je vais laisser Epona ici, elle sera mieux » dit-il. Je sortis de mes pensées et le vis attacher la jument au poteau qui faisait face à sa maison. Une fois fait, nous nous dirigeâmes vers le village, nous prîmes la direction de la maison de Bohdan sans tarder. Alors que nous passions le petit pont en bois, Bohdan nous aperçut.
« Link ?! » s'écria-t-il. Nous continuâmes à avancer même si je me mis un peu en retrait. Bohdan ne me connaissait pas tant que ça et la dernière fois que nous étions vu, c'était juste avant la disparition de sa fille...
« Bohdan ! » s'écria le héros à son tour. Il trottina jusqu'à l'homme et je les rejoingnis plus doucement devant la maison. Je restai un mètre derrière et écoutai la conversation.
« C'est bien toi Link ! Tu es sain et sauf ! » s'exclama le maire avec un certain soulagement. Il avança son visage comme pour s'assurer que le jeune homme était bien là.
« Oui, je n'ai rien » répondit-il. Soudain, Bohdan plissa les yeux.
« Mais, c'est quoi c'te tenue ? Qu'est-ce que tu as fait ? » s'étonna l'homme.
« C'est une longue histoire » dit-il en secouant la tête. Bohdan sembla me remarquer à cet instant et il se détourna de Link.
« Tp ? C'est bien ça ? Tu es bien la jeune fille qu'Iria avait ramené à la maison ? » me demanda-t-il. J'allais répondre mais il me coupa. « Aucun doute avec cette marque sur ton front, ça ne peut être que toi ! » conclut-il en croisant ses bras. Link se tourna vers moi et sourit en haussant les épaules. « Mais entrez donc ! » s'écria-t-il comme s'il avait oublié la politesse. Il nous montra la porte et nous le suivîmes à l'intérieur. « Alors Link, tu m'expliques ce qu'il s'est passé ? » demanda Bohdan alors que je refermais le battant.
« Je... » hésita-t-il. Il me lança un regard perdu et je vins me positionner à ses côtés. Je savais qu'il ne pouvait pas tout révéler à Bohdan, c'était impossible et l'homme n'avait pas besoin de connaitre les détails de toute façon. Je voulais le soutenir comme je le pouvais mais il était le seul à pouvoir parler alors je le laissais choisir ses mots avec soin. Il était un peu maladroit parfois mais bon... Je pense qu'il voyait qu'il ne fallait pas dire n'importe quoi maintenant. « Nous avons essayé de retrouver les enfants » lâcha-t-il. Il ne disait rien d'autre ? Je soupirai silencieusement et remarquai qu'il triturait nerveusement le bas de sa chemise de maille.
« Nous avons entendu dire qu'ils avaient disparus alors nous avons essayé de les retrouver. Une source fiable nous a dit qu'ils étaient à Ordinn » tentai-je. Le maire plissa ses yeux dans ma direction.
« Vous ? » répéta-t-il sceptique. Je sentis une pointe de stress me tordre l'estomac.
« Oui, Tp voyage avec moi. Elle n'a pas eu trop le choix... » expliqua Link. Je fronçai les sourcils en le regardant et il ne prit même pas la peine de relever.
« J'ai eu le choix et tu le sais » chuchotai-je à son intention.
« Tais-toi, qu'est-ce qu'il va dire s'il apprend que je t'ai emmenée là-dedans ? Il va me passer un sérieux savon ! » répliqua-t-il tout aussi bas. Je roulai des yeux et me redressai en m'éloignant légèrement de lui. Il était impossible !
« Et vous les avez retrouvés au moins ? » demanda Bohdan, nous coupant dans notre petite dispute puérile. J'hochai la tête.
« Au village de Cocorico » répondit Link. Bohdan croisa les bras et acquiesça d'un air satisfait.
« Je vois, c'est très bien. Je connais Reynald depuis longtemps. C'est un ami de longue date. Savoir que les enfants sont avec lui me rassure ! » affirma-t-il. Je laissai mon regard flotter aux alentours et souris en repensant à mon arrivée ici. C'était il y a environ une semaine et pourtant, j'avais l'impression d'appartenir à ce monde depuis toujours. Plus les jours passaient et plus je faisais partie intégrante de cet endroit.
« Iria est là-bas aussi n'est-ce pas ?! » demanda gravement le maire en serrant ses poings. Je sursautai à son ton. Il était à la fois colérique et immensément triste. Je me tournai vers Link. Il avait détourné les yeux et son expression en disait long sur la situation. J'avais l'impression qu'il avait envie de frapper dans le mur de toutes ses forces.
« Désolé Bohdan... Je ne sais toujours pas où a pu passer Iria... » souffla Link. Il culpabilisait, ça s'entendait.
« Je... J'avoue que j'espérais aut'chose mais... c'est pas grave. Je suis sûr que nous aurons bientôt des informations... » dit-il en soupirant. Il se détourna et s'avança vers un vaisselier dans un coin de la pièce. Il attrapa un cadre qui contenait une image et la contempla. « J'en suis sûr... » répéta-t-il faiblement. Je devinai qu'il s'agissait d'une peinture d'Iria. Je me mordis la lèvre. Les deux hommes étaient en train de déprimer chacun de leur côté.
« Sinon... Bohdan... » essayai-je. Le maire se tourna vers moi et me lança un regard interrogateur. « Reynald à quelques problèmes récemment. Les Gorons ne veulent plus entendre parler des Humains mais la Montagne menace de détruire Cocorico. Nous voulions entrer pour tenter de comprendre ce qu'il se passait mais un Goron nous a refusé le passage. Reynald nous a dit que vous pourriez nous aider... » expliquai-je en m'avançant. Link sembla sortir de ses pensées et le maire quitta sa torpeur.
« Je vois, c'est pour cela que Reynald t'a parlé de moi » conclut-il.
« Oui, il nous a dit qu'il fallait battre les Gorons pour se faire entendre et il nous a suggéré de venir te voir » affirma Link.
« C'est vrai que dans ma jeunesse, j'étais capable de battre des Gorons... mais j'avais une astuce » dit-il pensif en se grattant le coude. L'hylien parut reprendre confiance et s'avança d'un pas.
« Laquelle ? » s'empressa-t-il de demander.
« Je veux bien t'apprendre ce secret mais tu ne dois en parler à personne ! » Bohdan pointa le sol du doigt pour appuyer sur ses dires.
« Je te promet de ne rien dire » répondit Link en hochant la tête.
« Bien, alors suis-moi. » Il commença à se diriger vers une porte que je n'avais pas remarquée lors de mon premier passage. Il l'ouvrit et s'engouffra à l'intérieur. Il la tint le temps que Link passe et se plaça devant quand je voulus entrer. « Désolé mais tu ne peux pas venir voir, c'est un secret ! » décréta-t-il.
« Mais- ! » tentai-je avant de me faire couper par Link.
« Tu peux la laisser venir Bohdan, je sais qu'elle ne dira rien. Tp est une personne de confiance » lança Link alors qu'il avançait. Je souris, heureuse qu'il pense cela.
« Tu en est sûr ? » demanda Bohdan en parlant par-dessus son épaule. Je vis son regard suspicieux me détailler.
« Je vous assure que je ne dirais rien ! » déclarai-je en hochant vigoureusement la tête. Le maire grogna légèrement avant de se décaler. Je me faufilai dans l'espace qu'il m'avait laissé et le regardai vérifier l'absence de personne dans son salon avant de refermer la porte. Il était, en quelque sorte, comique. Je rejoignis Link qui posait ses armes sur un banc et me penchai vers lui. « Merci ! » souris-je. Il me retourna un sourire qui se changea en rictus.
« De rien, mais maintenant, tu me dois une faveur ! » Je fronçai les sourcils. Une faveur ? Et puis quoi encore ?! Il se redressa et mit ses poings sur ses hanches, fier de son idée.
« Comment ça ? Dois-je te rappeler qui t'a sorti de ce maudit lac de brume empoisonnée ? Qui t'a aidé dans le temple ? Qui t'a empêché de te rompre le cou hier ou t'a sauvé des flèches enflammées ? » énumérai-je en lui tapant le torse de l'index à chaque fois. Je relevai les yeux vers lui et croisai les bras.
« Et dois-je te rappeler qui t'a sauvée des pattes d'un gorille blanc, t'a laissée dormir chez lui ou t'a ramenée dans un lit hier soir ? Sans compter tuer les innombrables monstres qui te menaçaient ? » compta-t-il à son tour. Je soufflai.
« Voilà, donc pas besoin de faveur ! » contestai-je en me tournant légèrement.
« Si ! Tu m'en dois une, je l'ai décidé ! » J'ouvris la bouche, prise de court. Il posa son bonnet sur ses armes et commença à retirer sa tunique. Je ne le remarquai pas, trop étonnée par sa soudaine décision.
« Mais ! Tu ne peux pas juste décider comme ça ! » m'énervai-je en écartant mes mains, sidérée.
« Eh bien, si, et puis, si tu refuses, je trouverais un moyen de te le faire regretter » continua-t-il. Je soupirai.
« Très bien, alors qu'est-ce que tu veux ? » demandai-je en levant les yeux au ciel. Il sourit en signe de victoire et parut réfléchir. Il posa sa chemise de maille au sol qui fit un bruit métallique en s'étalant.
« Je ne sais pas pour l'instant mais je la garde en réserve. Tu devras t'y plier quand j'en aurais envie. » Je fronçai les sourcils.
« Je te préviens que je n'accepterai aucune demande déplacée » signalai-je en m'asseyant sur le banc et en croisant les jambes.
« Ne t'inquiète pas, je n'allais pas te demander quelque chose du genre. Par contre, tu devrais vraiment arrêter de froncer autant les sourcils, tu vas finir avec une grosse ride » rit-il en posant son doigt sur mon front.
« Link ! » m'exclamai-je en soufflant. Je levai les yeux vers lui et vis, enfin, qu'il était torse-nu. Il ne portait plus que son pantalon. Je rougis. « Mais, qu'est-ce que tu fous ? » demandai-je gênée.
« Bohdan m'a demandé de ne garder que mon pantalon, c'est ce que je fais ! » répliqua-t-il avec un sourire. Puis, le maire nous rejoignit, ce qui mit fin à notre discussion.
« Tiens, prends ça et met-le » dit-il en lui tendant une ceinture colorée. « Tu peux retrousser ton pantalon aussi » ajouta-t-il en pointant ses mollets. Link enfila rapidement l'habit et se pencha pour faire des revers à son bas. Mes yeux glissèrent le long de son dos pour s'échouer sur le bas de ce dernier. Je rougis et détournai les yeux. Je venais vraiment de le mater ! Oh, par toutes les déesses ! Je commençai vraiment à être contaminée par lui ! Quoique, il ne me regardait pas alors... J'étais juste bizarre, mais est-ce que regarder un beau garçon était étrange ? Je secouai ma tête pour retirer ses idées et mes yeux tombèrent sur Bohdan qui me fixait, un sourire aux lèvres. Je baissai les yeux, son sourire voulait tout dire : il m'avait vu. Link se redressa et fit face au maire.
« Je suis prêt ! » s'exclama-t-il en plaquant ses mains sur les côtés de ses cuisses.
« Bien, alors, est-ce que tu connais le sumo ? » L'adolescent secoua la tête pour nier. « C'est un art que pratique les Gorons pour faire étalage de leur force. Monte sur la plateforme en terre, je vais t'expliquer. » Le héros hocha la tête et se tourna vers moi avant de suivre Bohdan.
« Profite, tu vas pouvoir m'admirer » souffla-t-il en me faisant un clin d'œil. Je levai les yeux au ciel et soupirai.
« Ouais, c'est ça, va t'entrainer » répliquai-je en lui faisant signe de s'éloigner de la main. Pendant plus d'une demi-heure, Bohdan montra à Link plusieurs prises et lui enseigna les bases de ce sport. Je les regardai bouger alors qu'ils commençaient à être fatigués. Cependant, Link était bien plus endurant et ne montrait des signes de fatigue que depuis quelques minutes. Je les fixais et suivais attentivement leurs mouvements. C'était assez intéressant mais je ne soulèverais pas que Link n'avait pas totalement tort. Je pouvais le détailler de tout mon soûl. Je n'appellerais pas cela de l'admiration ou du voyeurisme. J'étais simplement absorbée. Bah quoi, en même temps, il était plutôt bien fait non ? Je n'allais pas regarder le mur dans le blanc des yeux sous prétexte qu'il était torse-nu. Ce n'est qu'une heure plus tard qu'ils finirent leur combat, lorsque Link réussit à sortir une troisième fois Bohdan du ring.
« Tu te débrouilles pas mal ! Je pense que tu as tes chances face aux Gorons ! » dit Bohdan en croisant ses bras. Je me levai d'un bon et grimaçai en sentant des fourmis dans mon pied droit. Je le secouai dans tous les sens et vis Link revenir vers moi.
« Alors, pas trop fatigué ? » demandai-je en arrêtant de gesticuler. Il essuya son front du revers de la main et je constatai qu'il était recouvert de sueur.
« Un peu, il n'y a pas été de main morte » soupira-t-il en s'affaissant sur lui-même.
« Je le vois et ça se sent » répondis-je en me pinçant le nez. « Tu es obligé de te laver avant de me toucher d'une quelconque manière ! » imposai-je en reculant d'un pas. Il leva ses yeux au ciel en souriant.
« Dommage, j'avais vraiment envie de te faire un câlin là » ironisa-t-il. Je l'imitai en parlant dans le vide alors que Bohdan revenait.
« Venez, retournons dans mon salon » dit-il en passant à côté de nous. Link saisit ses affaires et je pris ses armes afin de l'aider et nous sortîmes de la salle. « Je suis étonné, tu es devenu plus fort depuis que tu es parti » s'étonna le maire.
« C'est qu'à force de courir dans tous les sens, on se muscle » ris-je. Link me lança un regard plus ou moins énervé et soupira.
« Pourtant, un humain a besoin d'autre chose que la force physique pour battre un Goron. Ils sont fait de pierre et cela, aucune force ne le dépasse » expliqua l'homme. « C'est pour cela qu'il te faut un objet, il se trouve dans le coffre derrière-moi. Tu peux le prendre si tu veux, je te l'offre » dit-il en montrant le conteneur dans son dos.
« Vraiment ? » s'étonna-t-il. Je tendis mes bras vers Link et il posa ses affaires par-dessus le bouclier pour pouvoir aller prendre le trésor. Je grimaçai en sentant le poids sur mes bras s'alourdir, je ne devais rien faire tomber. Je me tournai pour pouvoir regarder l'adolescent ouvrir le coffre. Il en sortit des bottes en métal grises et jaunes qui semblaient peser une tonne. « Des bottes ? » furent sa seule interrogation. Bohdan hocha la tête.
« Elles sont en fer. Même les Gorons auront du mal à te renverser si tu les portes. Par contre, elles renferment un mécanisme, je n'en sais pas comment il fonctionne. Je l'ai ai reçu en cadeau d'un ami. Il te suffit d'appuyer sur le rond ici » dit-il en s'approchant de Link. Une fois qu'il pressa le cercle à l'intérieur du mollet de la chaussure, elle se rétracta. Il ne restait plus que le tour supérieur qui s'accrochait autour du mollet. « Ch'ais pas trop si c'est magique mais elles deviennent légères d'un coup. Je n'ai pas trop cherché à comprendre » s'exclama l'homme en riant. J'écarquillai les yeux, voici le fameux mystère des bottes super lourdes au pied mais qui ne gêne pas dans l'inventaire ! D'ailleurs, où est-ce que Link pouvait ranger tous ces objets ? Avait-il un sac sans fond ? Je fronçai les sourcils. J'avais laissé le mien au village Cocorico car je savais que nous reviendrions mais un tel sac serait vraiment pratique !
« C'est génial ! » conclut Link. Il les déploya et les posa au sol pour les essayer.
« Si tu veux bien Link, tu les essayeras dehors, je ne voudrais pas que tu perces mon parquet » proposa Bohdan et l'hylien dû reconnaitre que c'était plutôt intelligent. C'est pour cela qu'il sortit en trombe à l'extérieur en me déchargeant de ses affaires. « Sinon, Tp... » commença Bohdan. « Iria avait préparé un cadeau pour te souhaiter la bienvenue parmi nous mais elle n'a pas eu le temps de te le donner » dit-il. Je fus surprise.
« Ah bon ? » Il hocha la tête et se dirigea vers une armoire. Il en sortit une sacoche en cuir qui pouvait se passer autour d'une ceinture.
« Tout le monde en a ici mais tu ne paraissais pas en posséder un, alors elle a pensé que ça serait utile... » Il me tendit la sacoche que je détaillai. Elle était en cuir simple et ne pesait presque rien. Il rit devant mon regard perplexe. « Ça s'appelle un inventaire, tu peux y ranger tout ce que tu veux, ça ne grossit pas. Les aventuriers s'en servent souvent. Les objets ne cassent pas à l'intérieur et ils sont difficilement volables. C'est très pratique et tu ne seras plus obligée de transporter ton gros sac » m'expliqua-t-il. J'écarquillai les yeux sous l'étonnement. Ça, c'était une vraie surprise ! « Tu mettras peut-être un peu de temps à apprendre à t'en servir mais je suis sûre que tu comprendras rapidement » m'encouragea-t-il. J'hochai la tête en serrant le présent contre moi.
« Merci beaucoup ! Je n'oublierais pas » répondis-je en sortant de la maison.
« C'est Iria qu'il faudra remercier ! » lança-t-il avant que la porte ne se referme.
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Et voilà ! Vous vous êtes enfin emparé de l'objet "bottes de fer" vous allez pouvoir vous dirigez vers la montagne de la Mort !
Priez pour ne pas vous faire écraser au passage, niark, niark, niark !
Luna ; )