La Délivrance des Flamants...

بواسطة miss-red-in-hell

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TOME 4 DE LA DECADENCE DES FLAMANTS // Résumés des tomes précédents disponibles au début ... المزيد

Résumé des tomes précédents
Prologue
Chapitre 1 : Un pas en avant (Cole)
Chapitre 2 : Le masque des apparences (Heather)
Chapitre 3 : Seul avec tout le monde (Cole)
Chapitre 4 : La tache (Heather)
Chapitre 5 : Sans pouvoir (Cole)
Chapitre 6 : Une vie de problèmes (Hanna) | TW
Chapitre 7 : Toujours face aux démons (Heather) | TW
Chapitre 8 : Dommage collatéral (Cole) | TW
Chapitre 9 : À la recherche d'un équilibre (Heather) | TW
Chapitre 10 : Les sous-entendus de l'affaire (Hanna) | TW
Chapitre 11 : On n'efface jamais rien du jour au lendemain (Cole)
Chapitre 12 : Les yeux grands ouverts (Heather) | TW
Chapitre 13 : Sans lendemain (Cole) | TW
Chapitre 14 : Chacun son rôle (Cole)
Chapitre 15 : Les emmerdes s'accumulent (Hanna)
Chapitre 16 : Les différences ne sont qu'une forme de ressemblance (Cole)
Chapitre 17 : Les manipulateurs sont partout (Hanna)
Chapitre 18 : Le mauvais revient toujours au galop (Heather) | TW
Chapitre 19 : La pomme ne s'éloigne jamais suffisamment de l'arbre (Cole)
Chapitre 20 : Promesse d'un jour nouveau (Cole) | TW
Chapitre 21 : Insouciants (Heather) | TW
Chapitre 22 : Chacun ses problèmes (Cole)
Chapitre 23 : Problèmes de famille (Cole)
Chapitre 24 : Les erreurs (Hanna)
Chapitre 25 : Inévitables douleurs (Cole)
Chapitre 26 : Seule (Heather)
Chapitre 27 : Nous ne sommes que des humains (Hanna)
Chapitre 28 : Ce n'est que le début du pire (Cole)
Chapitre 30 : Chacun ses défauts (Heather)
Chapitre 31 : Essayer pour le meilleur (Cole)
Chapitre 32 : Le ciel se dégage (Heather)
Chapitre 33 : Jamais rien n'est sûr (Cole)
Chapitre 34 : Les apparences sont trompeuses (Heather)
Chapitre 35 : L'avenir s'ouvre à nous (Cole) (1) | TW
Chapitre 35 : L'avenir s'ouvre à nous (Cole) (2) | TW
Chapitre 35 : L'avenir s'ouvre à nous (Cole) (3)
Le tome 5 est en ligne !

Chapitre 29 : Fuite (Cole)

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بواسطة miss-red-in-hell

[TW : Agression sexuelle]

Rapidement, John m'avait prévenu qu'il avait arrêté Diane et l'avait isolée dans une cellule au commissariat. Malgré ce que j'avais bien pu lui dire à son sujet, il ne me croyait pas, la trouvant charmante, et ne s'était, encore une fois, pas étonné de mon goût pour la gent féminine. Oui, Diane était une parmi tant d'autres, surtout quand j'étais bourré.

Par la même occasion, je proposai à Asra de m'accompagner pour venir poser une plainte. Elle n'avait pas beaucoup hésité, même si l'idée l'angoissait terriblement. Et puis, même malgré mes avocats, ça pouvait toujours être utile, en particulier contre sa mère.

Néanmoins, au bout de quelques minutes, elle commençait déjà à douter, ce qui était tout à fait normal comme réaction.

— Je vais devoir tout raconter après... Je n'ai pas envie, lança-t-elle, assise sur le bord du lit en triturant ses doigts qu'elle fixait d'un air vide.

— Je sais que ce n'est pas facile d'en parler... Je ne veux pas t'y forcer. Je ne vais certainement pas t'y obliger...

— Mais si je parle... Qu'est-ce qui se passerait ? m'interrogea-t-elle d'une voix faiblarde.

— Étant donné ce qu'elle t'a fait, elle pourrait finir en prison... pendant assez longtemps.

Elle continua de jouer avec ses doigts. Même si cette personne lui avait fait du mal, elle la considérait comme sa mère et se sentait incapable de l'envoyer en prison. Elle avait encore ce mauvais côté de l'innocence, celui qui faisait qu'on s'attachait aux mauvaises personnes.

— Tu l'as dit pour tes parents ? me demanda-t-elle, évitant toujours mon regard.

— Quand j'aurais pu le dire, il était déjà trop tard...

— Comment ça ? s'enquit-elle en fronçant des sourcils.

— Ils étaient déjà morts, répliquai-je peut-être un peu trop froidement.

— Comment sont-ils morts ?

— Je ne sais pas si je devrais te le dire, lâchai-je d'un ton bas.

Elle leva ses yeux vers moi et était prête à insister pour avoir la vérité coûte que coûte.

— Papa, je ne suis pas une idiote, je peux comprendre. Ça ne va pas me choquer !

— Ma mère a tué mon père puis s'est suicidée, avouai-je péniblement.

Sa mâchoire tomba légèrement d'horreur. J'aurais dû m'en douter. Elle pouvait prétendre être suffisamment forte pour endosser ce genre de choses, elle n'était qu'une enfant comme une autre.

— Ça remonte à longtemps, tu n'as pas à t'en faire pour ça, tentai-je de la rassurer du mieux que je pouvais.

— Si tu avais porté plainte, ça aurait arrangé la situation plus rapidement ?

— Je n'en sais rien.

Bien que toujours hésitante et malgré l'heure, elle accepta de me suivre. Elle ne semblait pas vraiment prête pour tout avouer à une autre personne que moi. Elle avait peur, comme n'importe qui, et elle avait toutes les raisons de l'être.

Pendant que je conduisais, je voyais bien qu'elle tentait de retenir ses larmes, voulant s'empêcher de pleurer, pourtant, elle pouvait. Si c'était sa manière de se défouler, qu'elle le fasse. Durant tout le trajet, elle avait ainsi évité mon regard, faisant vagabonder son regard à travers les lueurs nocturnes et le peu qu'elle pouvait apercevoir, se perdant dans l'horizon.

Lorsque nous arrivâmes au commissariat, son état ne désemplit pas, elle semblait aller toujours aussi mal. J'espérais vraiment que ce n'était que passager par rapport à la situation. Je la pris soudainement contre moi, tentant de la calmer du mieux que je pouvais, mais en vain.

À peine nous eûmes franchi le seuil que John s'approcha de moi pour me faire un rapide débriefing de la situation. Il attendait l'avis du juge pour pouvoir réellement agir. Visiblement, la transgression de son ordonnance n'aurait pas eu autant de conséquences que je pourrais le croire.

Soudainement, John se tourna vers Asra, la dévisageant d'un œil assez intrigué. Je fis brièvement les présentations et son étonnement s'accentua, à croire qu'elle n'était absolument pas comme il l'imaginait.

— Tu as une fille magnifique, constata-t-il.

— Merci, murmura la concernée.

— Est-ce que je peux aller voir Diane ? demandai-je, voulant mettre les choses au clair.

— Elle est dans la cellule provisoire, répondit-il.

J'échangeai un bref regard avec Asra, je voyais bien qu'elle n'avait aucunement envie de lui parler. J'aurais dû m'en douter.

— Tu peux rester avec John pendant que je vais parler avec Diane.

Ceci semblait un peu la soulager. C'était toujours ça de pris. De plus, elle pourrait témoigner si jamais l'envie lui prenait.

En me dirigeant vers la cellule, je tentais de prendre une démarche assurée, mais c'était loin d'être évident étant donné les circonstances.

Dès que son regard croisa le mien, elle se jeta sur les barreaux, un visage mêlant à la fois le mépris et la haine.

— Espèce de connard ! s'exclama-t-elle.

— Écoute Diane, je vais être très clair et j'espère que cette fois-ci, tu comprendras. Je ne veux plus te voir dans ma vie et encore moins celle d'Asra. Tu n'as même plus à la considérer comme ta fille, elle ne l'est plus. Si elle doit avoir une mère, ça sera Heather. Alors peut-être que cette fois-ci le juge pensera que tu peux sortir et continuer de vivre normalement, mais à la prochaine erreur, ça sera sûrement la prison pendant un bon moment, sans compter la plainte qu'Asra ne tardera pas à déposer.

— Cole... Tu ne peux pas me faire ça. Je t'en prie, riposta-t-elle d'un ton sensuel.

Elle prit ma cravate entre ses mains, m'attirant vers les barreaux pour rapprocher mon visage du sien.

— Je suis vraiment désolée. Je n'aurais pas dû... J'ai été un peu trop brusque...

Elle remonta ses mains à mon cou, me caressant délicatement la mâchoire.

— Qu'est-ce que tu veux bordel ? demandai-je, assez furieux.

— Je voudrais quelque chose de stable entre nous, susurra-t-elle tout en rapprochant ses lèvres.

— Je suis marié ! Et je ne t'aime pas. En fait, je ne t'ai jamais aimé, ce n'était que du sexe entre nous. Si on s'est mariés, c'était seulement parce que j'étais bourré, n'y vois pas le moindre sentiment.

— Mais laisse tomber ta femme... Elle ne te mérite pas, reprit-elle d'un air des plus enjôleurs.

Elle caressa ma lèvre inférieure du bout de son index.

— À quoi tu joues ? m'emportai-je.

— Comment ça ? prétendit-elle d'une manière tellement fausse que personne ne pourrait y croire.

Je voulus me détacher de son emprise, mais elle m'en empêcha, prenant le col de ma chemise fermement entre ses mains, me volant ainsi un baiser. Sans même réfléchir à la situation, je la repoussai et m'éloignai.

Je la dévisageai, perturbé, tandis qu'elle me fixait d'un air victorieux, davantage lorsqu'elle détourna son regard vers quelqu'un. Sûrement Asra. Aussitôt mes soupçons se confirmèrent. Elle nous observait, dépitée, à la limite de pleurer. Ses yeux ne cessaient de changer de direction, alternant entre mon regard et celui de Diane. Puis elle s'enfuit en courant, en pleurs.

— Tu ne peux prétendre que c'est ta fille, tu ne la connais pas comme moi. Il n'y a que moi qui sais m'en occuper, déclara-t-elle, ne se gênant pas pour lancer un nouveau pic.

— Je t'emmerde Diane.

Ignorant désormais ses propos, je rejoignis Asra, essayant de la rattraper. Elle s'arrêta dans un premier temps devant ma voiture puis continua son trajet. Je criai son nom, espérant l'arrêter dans sa course. Mais elle ne m'écoutait pas. Puis je tentai de l'intercepter du mieux que je pouvais. Je réussis à empoigner son bras. Elle se débattit du mieux qu'elle pouvait, essayant de me repousser.

— Lâche-moi ! s'écria-t-elle.

— Est-ce que tu comptes fuir ? demandai-je, inquiet.

— LÂCHE-MOI ! vociféra-t-elle de plus belle.

— Asra, je ne te veux pas de mal !

— Je le sais ! s'exclama-t-elle.

Elle arrêta soudainement pour finalement fondre en pleurs. J'ignorais si c'était par rapport à ce qu'il s'était passé ou pour une tout autre raison, mais je n'allais certainement pas abandonner aussi facilement.

— Asra, tu peux tout me dire... Pourquoi tu fuis comme ça ? Avec Diane, ce n'était rien.

— Je le sais, répéta-t-elle dans un murmure.

— Alors pourquoi ?

— Parce qu'elle est destructrice... Parce que je ne peux plus la voir... Tant qu'elle sera dans les parages, rien n'ira...

Les larmes coulèrent de plus belle sur ses joues et je ne pus m'empêcher de la prendre dans mes bras, lui promettant un avenir meilleur et ce n'était pas des paroles en l'air, je lui assurai que je m'y tiendrais, peu importe comment, mais un jour, sa mère ne sera plus sa mère.

— Plus on s'éloigne d'elle, plus elle revient. Tu ne pourras jamais la faire partir, chuchota-t-elle douloureusement. Le seul moyen c'est qu'elle meurt... Je veux qu'elle meure... Elle ne mérite pas de vivre... Elle doit mourir.

Elle parlait de la mort avec beaucoup de facilités, me suppliant presque de la tuer. Dans le fond, je le pouvais. Il me suffisait de faire appel à un tueur à gages et il n'y aurait aucune preuve. Pourtant, il était bien trop facile de me relier à Diane, je serai le premier suspecté. Même avec l'argent je ne pouvais pas prendre le risque. Malheureusement, les premiers touchés seraient ma famille, je ne pouvais plus me permettre de le faire comme auparavant.

Et maintenant, qu'est-ce que je devais lui dire ? Je ne pouvais pas lui dire que sa mère devrait rester en vie, qu'elle allait encore devoir subir de sa présence. Non, je ne pouvais pas.

— Je la déteste, lâcha-t-elle dans un dernier effort.

Elle finit par se détacher de mon emprise puis alors que je croyais le calme de retour, elle reprit de plus belle sa fuite et crier son nom n'était pas suffisant pour la faire revenir. De plus, la pénombre ne m'aidait pas pour l'apercevoir dans l'obscurité.

Aussitôt, je pris ma voiture pour essayer de la retrouver dans les entourages. Mais Asra était une gamine suffisamment intelligente pour réussir à me semer. Tout en la cherchant, je téléphonai à John pour le prévenir de sa fugue.

— Tu sais que d'habitude c'est au bout de vingt-quatre heures que je peux faire quelque chose ? lança-t-il presque d'une manière rhétorique.

— John, je ne déconne vraiment pas... Elle s'est cassée et je ne la retrouve pas. Elle n'est pas en sécurité dehors...

— Sa mère est au commissariat, argumenta-t-il.

— Mais pour combien de temps ? Peut-être que demain elle s'en sortira ! Et si jamais elle tombe sur Asra, c'est clairement la merde... Diane veut me faire chanter, Asra est son meilleur atout.

— Bon, je vais voir ce que je peux faire. Mais tant que vingt-quatre heures ne seront pas passées, mes recherches ne pourront vraiment pas avancer.

— S'il faut que je paie, je peux payer...

— Peut-être même que tu n'auras pas besoin de payer, rétorqua-t-il. Ce n'est pas comme si tu n'étais personne dans cette ville...

— Je suis quelqu'un en effet, mais quelqu'un avec une mauvaise réputation et je tiens à te rappeler que la plupart me pensent mort et personne ne sait pour Asra. Et j'aimerais que ça reste de l'ordre du privé pour l'instant...

— D'accord. Je ne dirai rien. Du coup, je vais voir ce que je peux faire...

Voilà que j'en avais fini avec cette discussion, mais je n'étais pas rassuré pour autant. Asra traînait dans un monde qu'elle maîtrisait à peine et qui savait sur qui elle pouvait tomber. Diane l'avait bien présenté à de multiples personnes dangereuses. Et si elle tombait sur l'un d'entre eux ? S'il abusait d'elle ? Mon cœur sauta un battement tandis que ma respiration se coupa brièvement. Je resserrai mon portable dans ma main, le posant contre mon torse. Pitié qu'il ne lui arrive rien... Pitié qu'elle s'en sorte...

Désormais je n'espérais qu'une chose : la revoir saine et sauve. Je ne me le pardonnerais jamais s'il lui arrivait une nouvelle horreur. J'étais censé la protéger, voilà que maintenant je doutais de mon comportement envers elle. Où avais-je merdé ?

Après de longues minutes, voire des heures, à fouiller les alentours, je dus m'avouer vaincu. Je ne la retrouverais pas de sitôt. Mon cœur se serra, espérant qu'elle revienne tout simplement à la maison et qu'on tente de reprendre une vie normale... Mais j'étais incapable de me calmer en imaginant le pire et je devais maintenant rentrer chez moi à contrecœur...

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