Hey tout le monde ! Comment allez-vous ! J'espère que vous aller aussi bien que moi ^^ Eh oui, je poste un nouveau chapitre avec beaucoup d'enthousiasme ! Et je ne suis pas heureuse pour rien ! Tenez-vous bien !
Ma fiction (à moi, la mienne-mienne) est... classée 873 dans les fanfictions ! C'est énorme !!!
Je sais très bien que ce n'est pas représentatif du talent de l'auteur (sinon je serais plus loin --') mais... n'empêche, ça fait toujours très plaisir ! Je vous en suis très reconnaissante car sans vous, je ne pourrais pas en faire autant. Vous êtes géniaux, sachez-le et je vous adore tous autant que vous êtes ! Merci à vous chers lecteurs ! (Parce que oui, il y a des garçons ^^)
C'est pour cela que je vous offre ce chapitre avec beaucoup de gratitude.
Amusez-vous bien à lire ^^
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Lorsque je fus capable de voir à nouveau, j'étais de retour devant la source de Firone. L'air était d'une pureté à couper le souffle. Pendant un instant, je me demandai même si je méritai de le respirer. Lorsqu'il s'engouffra dans mes poumons, mon être entier sembla s'alléger. Link se trouvait à mes côtés et fixait attentivement la source.
« Choisis de la déesse... » résonna la voix de l'esprit. « Hyrule est encore plongé dans les ténèbres. A l'est de cette forêt se trouve Ordinn. Cette région a subi le même sort que les autres. Allez-y et trouvez l'esprit qui y réside et ceux que vous cherchez à sauver. » Link écarquilla les yeux.
« Les enfants sont à Ordinn ! » s'écria-t-il. Je sentis sa main se resserrer autour de la mienne et réalisai qu'il ne m'avait pas lâchée.
« Si tu tiens tant à leur venir en aide, hâte-toi mais soyez prêts à redevenir des animaux. Que la déesse dirige vos pas et n'oublie pas, le loup au pelage fait de lumière dont les yeux reflètent les éclats dorés sera un atout de taille dans ta quête... » Link hocha la tête et la voix sembla se taire, signe que l'esprit ne nous parlait plus.
« Lui, je l'ai déjà trouvé... » murmura Link. Je fronçai les sourcils.
« Qui ? » l'interrogeai-je en tournant mon buste vers lui.
« Le loup au pelage fait de lumière et aux yeux qui reflètent des éclats dorés. Ils parlent de mon ancêtre. Tu te rappelles du loup doré devant le temple de la forêt ? C'était lui. Les esprits ne peuvent que parler de lui. » J'hochai la tête. C'était tout à fait logique. Il n'y avait aucun doute qu'il serait très utile à Link avec tout son savoir. Mais alors pourquoi les esprits le lui répétaient ? Peut-être était-ce dû à l'âge, pensai-je en souriant.
« Eh les tourtereaux, je ne voudrais pas vous couper mais faudrait peut-être se bouger. En plus, maintenant vous savez où sont les gosses, ksh » dit Midona en se manifestant devant nous. Je baissai les yeux vers la main de Link, toujours fermement close autour de la mienne. Il suivit mon regard.
« Pardon ! » s'exclama-t-il en la laissa rapidement, ramenant la sienne vers lui. La twili sourit largement.
« Je suppose que tu veux absolument allez les sauver ? » demanda-t-elle à Link.
« Oui ! Je ne peux pas les laisser ! Ils doivent être morts de peur ! » répondit-il. Elle leva les yeux au ciel et je me mordis la lèvre d'anxiété. Il n'imaginait pas à quel point ils étaient terrorisés.
« Ksh ksh ksh, ne t'inquiète pas Tp, je vous aiderai quand vous serez sous votre forme de loup » rit-elle en interprétant mal mon angoisse. « Trouvez la prochaine frontière avec le monde des ombres, on se revoit là ! » dit-elle en retournant sous Link. Je restai silencieuse. Link se gratta l'arrière de la nuque et leva les yeux.
« Je pense que nous ferions mieux de retourner à Toal pour la nuit » dis-je en levant les yeux vers le ciel qui s'obscurcissait. « Ordinn est assez loin non ? Pourquoi ne pas récupérer un peu avant de partir ? » proposai-je.
« Mais... les enfants... » laissa tomber Link, visiblement inquiet.
« Je sais Link mais, tu ne leur seras d'aucune utilité si tu es mort de fatigue... » soupirai-je. J'étais moi-même dans un état pitoyable et traverser la plaine d'Hyrule maintenant ne me disait rien.
« Il n'y a que trente minutes de marche jusqu'au village. Retournons-y. » Il fit demi-tour et commença à s'éloigner. Je lui emboîtai le pas, marchant rapidement. Il avait des grandes jambes et ne semblait pas aussi fatigué que moi. J'étais éreintée et je peinais à mettre un pied devant l'autre sans trébucher. Je suivis le héros comme un pantin, manquant de me ramasser au sol tous les cinq pas. Finalement, nous arrivâmes à Toal et je ralentis en reconnaissant la source de Latouane. Je pris une allure plus décontractée et passai devant la maison de Link. Je le vis sourire en revoyant son chez lui et cela suffit à me rendre heureuse. Puis, il monta l'échelle et je m'arrêtai. Je n'avais aucun endroit où aller... Je ne voulais vraiment pas déranger Bohdan alors que sa fille s'était faite enlevée et tout le village devait être plongé dans la tristesse à cause de la disparition des enfants... J'hésitai et vis Link attraper la poignée de sa porte. Il me jeta un coup d'œil et je compris que si je ne bougeai pas, il allait découvrir ma situation. Je me mis en route vers l'autre partie du village avec un peu trop d'en train. Quelques secondes après, la porte de la maison de Link se referma. Je lançai un coup d'œil à la bâtisse en bois et conclus qu'il était rentré.
« Parfait Tp, maintenant tu n'as plus qu'à trouver de quoi manger et où dormir... » me lamentai-je à voix basse. Je laissai mon regard courir sur le village. Personne n'était dehors et la nuit lui donnait des allures de ville fantôme. Je frissonnai et resserrai mes habits autour de moi. J'étais bloquée sur place et n'osai pas faire un pas, perdue dans l'immensité de mon indécision...
« Elue... » chuchota une voix enchanteresse. Je fis volte-face. Que...
« Qui est là ? » soufflai-je.
« Viens me voir à la source... Ne me crains pas... » reprit la voix. Elle était si ténue que j'avais peur de ne plus l'entendre mais, pourtant, les mots semblaient clairs. Je fronçai les sourcils et m'avançai hors du village. Elle parlait sûrement de la source de Latouane. Je m'y dirigeai et y arrivai en moins d'une minute. J'hésitai devant le portail mais finis par rentrer. A ce moment, l'eau se mit à onduler en sens inverse et remonta au centre, contre la gravité. Je fus estomaquée. Le liquide prenait une teinte dorée qui éclairait faiblement les alentours et je m'approchai. Une silhouette se forma petit à petit au milieu. Elle finit par être complètement nette et humaine. Elle tendit la main vers moi et je fis un pas en avant, hypnotisée.
« Encore vous... » soufflai-je en me souvenant de cette femme auréolée d'or.
« Oui, je te suis depuis un moment et tu m'as prouvé que je n'avais pas eu tort de te ramener... » laissa planer la femme. Alors que je marchai vers elle, mes pieds ne s'enfoncèrent pas dans l'eau et je pus la rejoindre aisément. En m'arrêtant, mes pensées revinrent vers moi comme une vague dévastatrice.
« Qui êtes-vous ? Pourquoi m'apparaissez-vous en rêve ? Quelle est cette marque ? Que fais-je ici ? Pourquoi est-ce que tout ce qui se passe ici semble réel ? Et pourquoi vous et l'ancêtre de Link semblez me connaitre ? » la mitraillai-je, incapable de dissimuler ma curiosité mêlée d'appréhension.
« Doucement mon enfant, je pense que tu as déjà une petite idée de qui je suis mais que tu as peur de l'affirmer » dit-elle, un sourire dans la voix. J'écarquillai les yeux.
« Hylia... » Ce fut seulement un souffle mais l'eau sembla vibrer quand je le prononçai. Un rire cristallin s'étendit sur toute la source et réchauffa l'atmosphère.
« C'est exact, mais je ne suis pas venue pour te révéler qui je suis » dit-elle.
« Pourquoi alors ? » demandai-je en fronçant les sourcils. « Qu'attendez-vous de moi ? » me durcis-je. Elle tendit un bras dans ma direction et ouvrit sa main, me montrant sa paume qui m'apparaissait clairement hors de ce scintillement incessant.
« Ne crains rien, je suis ici à cause de ma curiosité, je souhaitais te parler. Comme tu l'as vu, je t'ai fait un présent » dit-elle et je touchai ma marque. « Tu l'as toujours bien porté mais tu as besoin de mon aide pour le réveiller, comme à chaque fois. Je tenais seulement à m'assurer que tu le méritais avant de te restituer définitivement cette partie de tes pouvoirs. » Je me tus, je ne comprenais pas tout ce qu'elle me racontait... Un autre rire se fit entendre. « Tu sembles perdue mon enfant... Ne te pose pas trop de question, prend ma main » dit-elle en tendant un peu plus sa paume vers moi. J'approchai ma main et hésitai.
« Une partie de mes pouvoirs ? » répétai-je.
« Oui, tu es celle que j'ai créée pour partager la responsabilité de Link, je ne veux rien de toi. Ton cœur et ta façon d'être sont suffisants. Tu n'as pas à agir différemment. Reste fidèle à toi-même. Si je le voulais, je pouvais reprendre cette marque et la force que j'ai scellé en toi qui va avec mais maintenant cela sera impossible. Elle t'appartiendra autant que la Triforce du courage appartient à Link. » Je regardai sa main.
« Et pour mon retour dans mon monde ? Parce que ce n'est pas un jeu n'est-ce pas ? » dis-je la gorge nouée.
« Effectivement, tout est réel. Tu as dû t'apercevoir que tout ne suivait pas exactement le cours de l'histoire de ton monde. La modifier ne t'apporteras aucun préjudice. Sache que ce que tu fais ici impacte le futur et ce que vous appelez les 'jeux' sont créés selon ton aventure. Les trames espace-temps sont très différentes. Tu es dans le passé par rapport à la propre époque de ton monde. Je ne vais pas perdre de temps à tout t'expliquer, il s'agit d'histoires assez compliquées... Tu auras le choix en temps voulu, ne t'inquiète pas d'ici-là. Courage Tp... Bientôt, toutes tes questions auront leurs réponses... » souffla-t-elle. Je posai délicatement ma paume sur la sienne et je sentis une douce chaleur m'envahir. Elle était tout le contraire du crépuscule, tellement plus... lumineuse et accueillante. Je me laissai envahir par cette sensation réconfortante et un doux sourire s'étala sur mes lèvres. « Tp... Mon enfant, création de mon être et porteuse de la lumière à travers les ères. Tu fus, est et sera à jamais mon émissaire. Accompagne Link dans sa quête et que ton pouvoir s'éveille lorsque tu t'en seras montrée digne à ses côtés... » récita-t-elle. Je sentis ma conscience s'envoler une demi-seconde et ma tête tourna. Je rouvris brusquement les yeux. J'étais seule, la main tendue dans le vide, les chaussures à moitié dans l'eau, le regard fixé sur la pierre et ma marque luisait fortement dans le noir.
« Tp ? » m'appela-t-on. Je fis volte-face et vis Link au bord de l'eau, intrigué. « Qu'est-ce que tu fais là à cette heure ? » demanda-t-il naïvement et je souris. Il était tellement ambivalent que je ne pouvais que rire.
« Je... j'aime beaucoup cet endroit... » murmurai-je en sortant de l'eau. Je me postai devant lui et souris faiblement. « Il me rappelle la source de Firone... » continuai-je. J'affectionnai énormément la source de Firone. Il s'agissait de mon endroit préféré du jeu, il y avait plusieurs raisons à cela. Déjà, le jeu original : Twilight Princess, commençait à cet endroit et mon aventure y avait débutée. Elle était tellement reposante que je ne pouvais qu'aimer y être.
« Je vois... » répondit-il en faisant le tour du lieu des yeux. « C'est vrai que cet endroit est spécial mais... » Il reposa ses yeux sur moi. « Tu ne penses pas qu'il faudrait que tu récupères avant que nous partions demain ? » Je baissai mon visage et mes mains se serrèrent sur le bas de ma tunique. « Tp ? »
« Si, si ! » répondis-je immédiatement en relevant la tête. « D'ailleurs, je ferais bien d'y aller tout de suite ! » Je dépassai Link et pressai le pas. Soudain, une main m'attrapa le poignet et me força à m'arrêter. Je me tournai pour faire face à l'hylien.
« Tu as un endroit pour dormir au moins ? » me demanda-t-il, la mine concernée. Je fis le poisson et finis par soupirer.
« Pas vraiment... » grommelai-je. Il sourit et se redressa en me lâchant.
« Tu aurais dû me le dire » me dit-il. Je le dévisageai. « Tu peux venir chez moi, il y a largement assez de place pour deux tu sais. » J'attendis quelques secondes avant de capituler devant son offre.
« Très bien, si je ne gêne pas... » Je ne pus même pas finir ma phrase qu'il était déjà parti en direction de sa maison.
« Est-ce que tu as réellement l'air de me gêner Tp ? » rit-il en me guidant. « Si c'était le cas, je n'aurais pas accepté que tu m'accompagnes dans la forêt » m'expliqua-t-il en se retournant.
« Tu étais un peu obligé, j'étais sous forme de louve » raillai-je. Il monta l'échelle et attendit en haut que je le suive.
« Oui, mais après tu ne l'étais plus et je ne t'ai pas jetée » contra-t-il.
« Tu as essayé ! » lui rappelai-je en finissant d'escalader. Il roula des yeux et se dirigea vers la porte.
« J'avais peur que tu te mettes en danger inutilement... » se justifia-t-il en entrant. Je m'engouffrai à mon tour et la chaleur contenue dans le tronc d'arbre me détendit. « Bref, fais comme chez toi ! » dit-il joyeusement en me montrant la salle. Je reconnus les détails de la maison et souris en voyant qu'elle correspondait vraiment à celle du jeu de base sauf qu'elle était plus remplie et dérangée.
« Je peux même casser tes pots ? » demandai-je innocentement en pointant trois pots en terre cuite entreposés dans un coin. Il perdit son sourire et eut l'air vraiment, mais vraiment déconcerté.
« Pourquoi tu veux casser mes pots ? » s'étonna-t-il. Je ris aux éclats en lui répondant.
« C'est ce que j'ai l'habitude de faire même quand je rentre chez des gens que je ne connais pas » m'exclamai-je sans pouvoir contenir ma voix. Sa réaction était magnifique ! Oh, par les déesses, je m'amusais trop ! Il me lança un regard étrange et je me calmai. « Ne t'en fais pas Link, c'est une blague, tes pots sont en sécurités avec moi. » Il sembla se détendre et je me félicitai pour cette référence bien placée.
« Sinon, tu veux utiliser la salle de bain en première ? » me proposa-t-il. Je me rendis compte à ce moment que nous devions être sacrément sales et en mauvais état... mais bon, cinq minutes de plus... Je secouai la tête.
« Vas-y en premier, tu es celui qui a pris le plus, je peux encore voir des résidus de bave sur ta tunique » me moquai-je en balayant l'air devant mon nez. Il fit la moue puis un sourire en coin se dessina sur ses lèvres.
« Après... on peut toujours l'utiliser ensemble... » dit-il, charmeur. Je rougis puis gloussai.
« Arrête de faire ton beau parleur, ou alors, tu peux toujours proposer cet arrangement à la gente féminine résident dans la forêt » me moquai-je. Il haussa un sourcil puis alla ouvrir la porte de la salle de bain.
« Pfff, tu es pas drôle Tp, moi je te propose un bain en ma compagnie et toi tu parles de ça ! J'espérais autre chose ! » se plaint-il. Je souris et me rapprochai doucement de lui.
« Tu espérais quoi Link ? Que je te dise oui ? Ou que je te demande de dormir avec toi dans ton lit ? » Il agrandit son rictus et baissa les yeux vers moi puisque j'étais tout près.
« Pourquoi pas, maintenant que tu en parles » répliqua-t-il. Je posai ma main sur son torse et souris de plus belle.
« Eh bien... c'est raté ! » m'exclamai-je en le poussant. Il entra dans la salle de bain et je fermai la porte précipitamment, l'enfermant dedans. Je l'entendis grommeler puis plus rien à par le bruit de l'eau. Je finis par m'éloigner de la porte et décidai de me mettre à l'aise. Je posai mes armes dans un coin avec les siennes. C'est vrai qu'il ne les avait pas lorsqu'il était venu me chercher... Je fouillai dans mon sac et vérifiai mon matériel avant de le remettre en place puis, j'allai m'asseoir sur le grand fauteuil vert en plein milieu de la pièce. Je m'y écroulai et doucement, je sombrai dans un sommeil profond. Je sentais l'odeur de Link et de la forêt et cela suffisait à m'apaiser...
PDV Link
Je sortis de la salle de bain, une serviette autour du cou, vêtu de mes habits. J'avais lavé la tunique et le pantalon avant de les mettre à sécher. Le reste était rangé dans un coin de ma salle de bain. Je fis le tour du rez-de-chaussée mais n'aperçus pas Tp. Où était-elle ? Je m'avançai un peu plus dans la pièce et remarquai ses affaires près des miennes, sur une table. Je fronçai les sourcils et baillai en continuant à la chercher. Finalement, je tombai sur elle, allongée et endormie sur mon canapé. Elle était dans un sale état... Je m'approchai d'elle et sentis d'ici les effluves de monstres et de moisissures qui m'entouraient il y a peu. C'est après m'être lavé que je les avais senties. Je grimaçai et m'approchai d'elle. La pauvre...
« Tp ? » chuchotai-je en me penchant. « Tp ? » Elle ne répondait pas. Elle avait l'air si sereine que la réveiller me coûtait un peu... Mais elle devait se laver ou de petites plaies allaient s'infecter et finir par lui causer du tort. Je lui pris l'épaule et la secouai doucement. « Tp... Tp... » continuai-je de plus en plus fort. Puis, elle fronça les sourcils et battit des paupières. Elle avait de beaux yeux c/y dont la pupille était dilatée, les faisant ressembler à ceux d'un petit animal. Je souris gentiment en la voyant émerger de son profond sommeil. Ses cheveux c/c étaient vraiment en bataille et ne ressemblaient plus à rien, je discernai même des débris coincés dedans...
« Link ? » dit-elle la voix pâteuse. J'hochai la tête et la regardai se frotter les yeux. Elle était définitivement mignonne... Je ne connaissais pas beaucoup de fille de mon âge à part Iria et cette dernière n'était pas du tout comme elle. Tp avait cette fougue et cette énergie qui manquait à Iria qui était toujours gentille et généreuse. Certes, c'était une qualité, mais parfois, il lui manquait un brin de folie... Mon regard se dirigea sur sa marque et je ne pus m'empêcher de la détailler une nouvelle fois. Qu'elle est reçu ce symbole (que j'avais identifié comme appartenant à la déesse maintenant) me laissait perplexe mais, au moins, je savais qu'elle n'était pas sans défense face au crépuscule... Et puis, j'avais l'impression qu'elle était comme... liée à moi avec ? C'était étrange... « Qu'est-ce qu'il y a ? » reprit-elle en se redressant. Je m'éloignai d'un pas.
« La salle de bain, tu peux la prendre » dis-je tout bas. Elle fit le tour du salon et s'arrêta sur la porte ouverte d'où se dégageait de la buée. Elle se leva comme un automate et y entra. Elle en ressortit après trente seconde, un peu plus réveillée.
« Tu n'aurais pas des vêtements pour moi ? Les miens sont complètement usés. » J'hochai la tête et posai la serviette que je tenais sur le canapé avant d'aller fouiller dans mon armoire. J'en sortis les plus petits vêtements que j'avais. Ils dataient d'il y a trois ans mais je les conservais puisque Fénir les reprenait années après années. Je pris un pantalon blanc et une tunique grise ainsi qu'une ceinture brodée de bleu et lui amenai. Elle me remercia puis s'enferma dans la pièce fumante.
PDV Tp
Je me prélassai dans le bain depuis un moment. J'avais sauté dedans en le voyant et les produits et huiles dedans m'avaient fait le plus grand bien. Je m'étais frottée à plusieurs reprises et avais mis mes anciens habits dans un coin. Je finis par sortir et me séchai avant de démêler mes cheveux en me regardant dans le miroir. J'avais sursauté en entrant dans la salle de bain. Le reflet que je renvoyais était horrible ! J'étais mal coiffée, sale, blessée, terreuse, mes habits étaient troués avec des tâches de sang, de boue, de bave et j'avais des cernes énormes. Une catastrophe ! Même le singe était plus beau que moi à ce stade ! Je pris soin de tout remettre en place et sortis, emmenant des volutes de fumées avec moi. Je trouvai Link affairé à ranger sa maison. Il était plutôt rapide car il avait bientôt fini.
« Link ? » l'appelai-je. Il arrêta son geste et se tourna vers moi. « C'est bon, j'ai fini, merci » dis-je en souriant.
« De rien, est-ce que tu as faim ? » Il leva ses yeux vers sa fenêtre et sembla regarder l'extérieur. « Il est 23 heures et tu préfèrerais dormir mais peut-être qu'un casse-croûte t'aiderait » proposa-t-il. J'hochai la tête et m'approchai de lui.
« Bien sûr ! Et puis tu dois avoir faim aussi non ? » Il affirma puis finit son rangement en quelques minutes avant de se mettre à cuisiner. Il fit un simple bouillon avec des légumes qui mijota vingt minutes. Pendant ce temps-là, aucun de nous deux ne parla. Le silence n'était pas gênant ou pesant, juste reposant. Nous savions aussi bien l'un que l'autre que notre fatigue nous exhortait au sommeil. Alors nous patientons dans le calme.
« C'est prêt » finit-il par dire calmement. Il servit deux bols et j'engloutis le mien avant de me resservir. Il en fit de même deux fois puis posa la vaisselle sale dans un coin. Je ne protestai pas puis, ses yeux se posèrent sur moi.
« Euh... Je n'ai qu'un seul lit mais si tu veux, je peux prendre le canapé » hésita-t-il. Je le fixai, les yeux vides, j'étais loin de compliquer les choses sur le moment.
« Tu ne vas pas prendre le canapé, c'est pas confortable, tu vas attraper froid et puis c'est ta maison » répliquai-je maladroitement à cause de la fatigue.
« Mais tu ne vas pas dormir dessus ! » Je levai les yeux au ciel en même temps que ma main pour le faire taire.
« Ecoute Link, est-ce que ton lit est grand ? » demandai-je. Il hocha la tête. « Bien. Est-ce que tu penses que tu es quelqu'un de respectable et de courtois ? » Il hocha de nouveau la tête, ne comprenant pas où je voulais en venir. « Doublement bien, donc si une fille te dis qu'elle ne veut pas que tu fasses quoi que ce soit, tu ne feras rien ? » repris-je. Il écarquilla les yeux en comprenant ce que je voulais dire.
« Mais Tp- ! » Je le coupai.
« Tu ne feras rien ? » répétai-je plus durement.
« Non ! Bien sûr que non ! » s'écria-t-il affolé.
« Bien, alors je décrète que, comme deux personnes qui avons déjà dormi dehors et assez proche, et deux adolescents de 17 et 18 ans responsables, nous pouvons dormir dans le même lit sans que cela ne vire au scandale ok ? » décrétai-je pataude. C'était vrai quoi... Pourquoi les filles en faisaient tout un plat ? Bon, certes, dans une situation où tu ne connais pas le gars ou qu'il s'agit d'un vrai obsédé étrange, tu ne le fais pas. Mais là, c'est Link, et nous avons déjà dormi à proximité l'un de l'autre alors... Je pense que je ne fais rien d'horrible non plus... C'est réfléchi, et nous méritons tous les deux un lit confortable ce soir.
« Euh... Ok... Enfin... Oui » bafouilla-t-il en quittant son air de charmeur habituel. Je montai l'échelle menant à l'étage et me glissai entre les draps sans attendre Link. J'étais beaucoup trop fatiguée pour ça. Il me rejoint la seconde suivante et je sentis le matelas s'affaisser. Ok, j'étais un peu gênée mais mon état l'emportait largement. Je sentis le lit se réchauffer rapidement puisque nous étions deux et le cocon qu'il formait m'acheva. Je sombrai très, très loin...
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Voilà un chapitre tout mignon avec un morceau de la vie de nos héros ^^. L'action reprendra au prochain chapitre ! Soyez au rendez-vous ! x)
Luna, qui vous aime fort <3
*Cadeau*