Salut à vous mes chèr(es) readers ! J'espère que vous allez bien ! Alors voici le chapitre que vous attendez impatiemment, celui où notre Link fait son apparition ^^ J'espère que vous apprécierez son caractère, je voulais innover un peu (n'oublions pas qu'il n'a pas 5 ans ou un caractère de gamin comme il pourrait avoir dans Ocarina of Times).
A votre plaisir x)
---o0o---
Je ne savais pas où j'étais... Je levai les yeux vers le haut et remarquai que le ciel devenait noir comme de l'encre. Pourtant nous étions en plein milieu de la journée ! Je ne savais pas comment je pouvais en être aussi sûre mais il était clair que cette soudaine noirceur n'était pas à sa place. Je sentis une angoisse croissante se répandre dans mon corps. Que se passait-il ? Chaque partie de mon être me disait que ce qui se tramait n'était pas naturel. Pas du tout...
Lorsque je scrutai les alentours, stressée, je découvris des monstres en face de moi, de l'autre côté d'un pont en bois... J'eu à peine le temps de comprendre que j'étais au milieu de la plaine d'Hyrule qu'un des bokoblins s'élança sur le pont en criant. Son hurlement, semblable à celui d'un cochon qu'on égorgeait, me fit sursauter. Je commençai à reculer quand autre chose attira mon attention.
Un portail s'était ouvert dans le ciel et juste en dessous, le sol devenait plus foncé. La tâche évoluait en cercle de plus en plus loin. Je vis avec horreur tous les bokoblins se transformer en bêtes immondes au fur et à mesure que la zone s'agrandissait. Que se passait-il ?! J'écarquillai les yeux en voyant des petites particules noires s'élever dans les airs, brouillant le paysage.
Le monstre qui courrait sur le pont n'avait pas encore été absorbé dans la zone d'ombre. Sa masse d'arme s'éleva et je décochai une flèche à bout portant par réflexe avant qu'il ne tombe, mort à mes pieds. Son cadavre me fit réagir et je fis demi-tour pour commencer à courir en voyant le tour du cercle atteindre le milieu du pont. Je devais m'enfuir ! Je courus le plus vite possible, je ne réfléchissais pas. Je devais partir, me sauver ou je me transformerais en une chose inhumaine comme les autres ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas devenir un de ces trucs !
Je tournai la tête pour tenter d'apercevoir la progression de la zone noire et mes yeux s'écarquillèrent. Elle allait plus vite que je ne pouvais courir et sa vitesse augmentait ! Non ! Non, non, non, non, non ! me répétai-je intérieurement. Je redressai la tête pour ne pas m'emmêler les jambes et un point lumineux attira mon regard. Il était juste en face de moi mais semblait très loin et hors d'atteinte. La plaine d'Hyrule n'avait pas de fin et aucune échappatoire. Etais-je condamnée ?!
Soudain, un froid lugubre étreignit ma jambe et un petit cri de désespoir m'échappa. Je me figeai progressivement, incapable de faire le moindre mouvement et la sensation de gel s'étendit à tout mon corps. La seule chose qui bougeait encore était mon cœur qui battait à tout rompre pour essayer d'échapper à ce froid qui menaçait de l'immobiliser. L'air commençait à me manquer et des larmes se formèrent aux coins de mes yeux. Mon corps me brûlait et tremblait en même temps.
« Aidez-moi » parvins-je à articuler. Toute la plaine s'était faite avalée par les ombres et le ciel vibrait des couleurs d'un soleil couchant. Ce camaïeu de rouge aurait pu être splendide s'il ne précédait pas ma mort, me rappelant plutôt un bain de sang sur le moment. Seule persistait une lumière : celle en face de moi. Elle scintillait d'un éclat doré apaisant mais je ne pouvais pas me calmer au vu de ma situation. Je vis une femme nimbée de lumière s'approcher mais je ne pouvais pas distinguer ses traits. Qui était-elle ? La noirceur ne semblait pas l'atteindre...
« Tu ne peux pas battre cela seule mon enfant... » souffla-t-elle tout bas. Ma respiration se coinça dans ma gorge. J'étouffais ! « Tu auras besoin d'un peu plus que ta propre volonté pour arriver à faire face au crépuscule. Voici un présent qui t'appartiens désormais » reprit-elle doucement. Elle tendit sa main et frappa doucement mon front avec sa paume. Aussitôt, mon corps réagit à mes demandes mais je tombai en arrière sous la poussée de la femme. Je vis le monde basculer autour de moi et un vertige me prit.
Il faisait noir dans la pièce. Mes yeux étaient écarquillés et pourtant je ne voyais rien. Je respirai difficilement et me redressai. Les images fusaient encore dans mon esprit et je m'efforçai à me concentrer dessus pour m'en souvenir. Je ne voulais pas qu'elles disparaissent de mon esprit. Je devais retenir chaque détail. L'émotion avait été telle que ce n'était pas bien compliqué. J'étais marquée. Je levai une main tremblotante et ma frottai la nuque pour évacuer le stress. J'allais bien. Tout allait bien. Ce n'était qu'un cauchemar...
Je repassai la scène dans ma tête et maintenant que j'étais en pleine possession de mes moyens, je compris tout ce qu'il s'était passé : le portail du crépuscule, les particules et le ciel rouge ; le monde des ombres s'étendant sur la plaine d'Hyrule ; les Bokoblins se transformant en assassins du crépuscule... Tout était normal. Je frissonnai en me rappelant de la sensation de froid intense qui m'avait envahi. Le passage dans le monde des ombres était-il aussi douloureux et effrayant ? Je comprenais que les esprits désincarnés soient dans un tel état lorsqu'on les rencontrait !
Je fronçai les sourcils. Pourquoi ne m'étais-je pas désincarnée ? C'était la seule chose que je ne comprenais pas. Je ne possédais pas la Triforce où un quelconque pouvoir... Je réfléchis hâtivement. La lumière, la femme ! m'écriai-je intérieurement. C'était le seul détail que je ne saisissais pas, même éveillée et avec toutes mes connaissances sur Zelda... Elle me rappelait vaguement la femme que j'avais rencontrée avant mon arrivée ici... Je grinçai des dents. Aucun doute qu'elle était ma sauveuse. Elle avait touché mon front et j'avais été libérée et non désincarnée comme j'aurais dû l'être...
« Comment ça se fait ? » chuchotai-je pour moi-même en portant une main à mon front. Je frottai l'endroit que la mystérieuse femme avait percuté avec sa main et un son strident vrilla mes tympans. Il n'avait pas duré plus d'une demi-seconde mais avait déclenché un mal de crâne atroce ! J'attrapai ma tête entre mes deux paumes pour tenter de le faire passer aussi vite qu'il était venu. C'était horrible ! J'avais mal ! J'avais l'impression que mon cerveau allait exploser ! Je réprimai plusieurs cris de douleur. Je ne devais pas réveiller Iria et son père. Au vue de l'obscurité, on était en plein milieu de la nuit.
Je sentis des sueurs froides descendre le long de mon dos et retombai dans mon matelas. Je m'évanouis, seule, dans le noir.
---o0o---
« Tp ? » Je tournai dans le lit pour montrer mon dos à cette source de dérangement. J'avais passé une nuit atroce et on venait me réveiller ? Un peu de considération s'il vous plait ! « Tp ? » Je ne répondis toujours pas. « Tp ! » sévit la voix. Je m'assis en grognant et replaçai rapidement la masse de cheveux c/c qui partait dans tous les sens autour de ma tête. « Enfin, tu es dure à réveiller toi ! » entendis-je à ma droite. Je tournai la tête et vis Iria, les poings sur les hanches et un sourire aux lèvres. « On dirait Link, il n'est pas du matin non plus ! » rit-elle. Je repoussai les draps et me levai en m'étirant. Je vis la jeune fille me lancer un regard étonnée.
« Quoi ? » demandai-je la voix cassée.
« Tu as dormi comme ça ? » m'interrogea-t-elle en me pointant du doigt. Je baissai les yeux et vis mes sous-vêtements.
« Mmh oui, pourquoi ? Je n'allais pas dormir dans mes habits non ? » Elle ouvrit plusieurs fois la bouche. Je devinai qu'elle cherchait ses mots.
« Mais... tu aurais dû me demander ! Je n'avais jamais vu personne dormir aussi peu vêtu ! » Je levai les yeux au ciel. Allons bon, je détestais dormir avec trop de couches, c'était super désagréable. Les vêtements (tout spécialement les pantalons) ne tournaient pas quand moi je bougeais et je me retrouvais empêtrée dans une tonne de tissu. Un tee-shirt et un short suffisaient amplement mais ils ne semblaient pas en avoir par ici.
« Ne t'inquiète pas, je ne vais pas mourir » répliquai-je en balayant l'air de ma main. Je m'habillai en moins de deux et elle finit par ouvrir les rideaux.
« Je dois préparer le petit-déjeuner, on se retrouve en bas, je ne dois pas être en retard ou mon père va s'énerver, il y a un évènement particulier aujourd'hui ! » dit-elle en filant vers les escaliers. Je n'eus même pas le temps de lui demander lequel ! Je soupirai et arrangeai mes cheveux. J'allai devoir me passer de maquillage pour le restant de mon aventure. Tant pis ! L'air frais semblait avoir un effet revigorant sur ma peau ou alors était-ce dû au jeu ? J'haussai les épaules et me dirigeai vers le rez-de-chaussée. Mes affaires y étaient restées la veille. Quand j'arrivai, je vis Bohdan en train de manger. Il parlait avec vigueur à sa fille qui l'écoutait attentivement en souriant. Ils formaient une si belle famille, pensai-je en les regardant de l'étage. Le futur serait cruel avec eux...
« ... vraiment reconnaissant que Link les ait ramené de la forêt, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans lui, Moï n'aurait surement pas pu gérer cet imprévu seul » entendis-je à la volée. Alors Link était allé sauver Colin et le singe hier ? Ce qui voulait dire qu'aujourd'hui devrait être le jour où il partirait pour le château... Ce qui n'arrivera jamais, en conclus-je. Je descendis les marches et pris place autour de la table en les saluant.
« Bonjour, j'espère que vous avez bien dormi » commençai-je en souriant. Iria allait me répondre avec enthousiasme mais son sourire disparut quand elle me regarda. Voyant la réaction de la jeune fille, Bohdan en fit de même et afficha une expression consternée. « J'ai un truc sur le nez ? » demandai-je angoissée. Mais qu'avaient-ils à me fixer comme ça ?
« Tu n'avais pas cette marque hier Tp, n'est-ce pas ? » me demanda le maire en fronçant les sourcils. Je le vis pointer son propre front. Inconsciemment, mon visage se tordit d'incompréhension. Mais enfin !
« Je ne vois pas de quoi vous parlez » avouai-je. Je ne m'étais quand même pas cognée dans mon sommeil ? « Expliquez-moi. » Iria se leva dans la foulée et farfouilla dans un meuble avant de me tendre un miroir à main. Je l'attrapai et le plaçai en face de mon visage. Un hoquet de surprise me traversa. « Mais- ! Comment est-ce que- ! » Je portai une main à mon front, ahurie par ce qui s'y trouvait. J'avais une marque d'environ 3 cm de haut et 5 de large sur le haut de ma tête, juste avant la naissance de mes cheveux. Elle était légèrement plus foncée que ma peau ce qui faisait qu'elle n'était pas distinguable de loin et faisait penser à un tatouage discret. Pourtant, ce qui me surprit le plus fut sa forme. C'était le sceau de la déesse ! Le même symbole que l'on retrouvait dans le jeu Skyward Sword. Comment avait-il atterrit ici ? Je frottai le dessin avec ma main, cela ne changea rien... à part la rougeur de ma peau. J'approchai le miroir et le détaillai. Il était parfait, sans la moindre irrégularité.
« Alors ? » intervint Iria, curieuse.
« Je... » Que devais-je lui dire ? Je n'allais pas dire que ce symbole était apparu sur mon front par magie ! « Je n'en sais rien... » finis-je quand même par dire.
« Il est certain que tu ne l'avais pas hier... » appuya Bohdan en se frottant le menton d'une main. « Est-ce que ça fait mal ? » s'enquit-il. Je secouai la tête. Il posa ses mains sur la table. « Alors ne nous en faisons pas, peut-être comprendras-tu plus tard » dit-il en se levant. J'hochai la tête, toujours fixée sur le miroir. Je n'en revenais pas !
« Père, je pense que tu devrais te préparer, le début d'après-midi va vite arriver, tu dois être prêt pour le départ de Link ! » dit Iria d'une voix autoritaire. Il affirma vivement et partit dans une autre pièce. « Quand à toi Tp, je pense qu'il serait intéressant que tu fasses connaissance avec les habitants. Que dirais-tu de m'accompagner dans le village ? » proposa-t-elle en se tournant vers moi.
« Avec plaisir Iria, un peu d'air frais m'aidera » dis-je en pensant à ma nuit cauchemardesque. Nous sortîmes donc ensembles et nous baladâmes autour du village. Elle me présenta à la plupart des habitants qui furent enchantés de me rencontrer. Je discutais tranquillement avec chacun d'eux, cherchant à saisir leurs caractères. Ils étaient tous fidèles au jeu à l'exception de Jaga qui est insupportable, c'est un vrai grincheux ! Alors que nous mangions tranquillement une compotée de citrouille offerte par Pia, la femme du fameux Jaga, le long du cours d'eau, une bande d'enfant se précipita vers nous. Je souris en les reconnaissant.
« Salut les enfants ! » sourit Iria en les voyant arriver près de nous.
« On est pas de enfants ! » s'écria Fénir en posant ses mains sur ses hanches.
« Mais oui, mais oui » répondit-elle pour ne pas s'aventurer sur ce sujet. Elle ne devait pas avoir envie d'animer un débat à sens unique maintenant.
« On nous a dit que tu étais avec une étrangère et que vous vous baladiez dans le village ! » s'écria-t-il en sautillant. Mon sourire s'agrandit. Ils étaient adorables, même s'ils paraissaient aussi fauteurs de troubles que dans le jeu.
« Effectivement, elle s'appelle Tp » dit-elle en me désignant. Je fis un geste de la main aux enfants.
« Bonjour ! » commençai-je pour amorcer la discussion. Je vis les yeux de Fénir se poser sur moi alors qu'il parut surpris. Je remarquai que de petites rougeurs avaient pris place sur ses joues. Serait-il timide ? Je réprimai un rictus, ce n'était pas très gentil de ma part.
« Moi je m'appelle Anaïs ! Lui, c'est Fénir, le petit c'est Balder et le blondinet c'est Colin » dit-elle comme si ça n'avait pas d'importance. Je me levai et m'approchai d'eux en m'accroupissant pour être à leur hauteur.
« Bonjour, comme elle l'a dit, je m'appelle Balder » intervint le petit. J'étais toujours étonnée qu'il soit aussi mâture pour son âge... Ou en tout cas l'âge qu'il paraissait avoir...
« Enchantée, Iria m'a déjà présentée, je ne pense pas que répéter mon prénom soit d'une grande utilité » repris-je en me redressant.
« Vous êtes très belle ! » s'écria Anaïs en se dandinant sur place alors qu'elle m'admirait. J'eus une mine surprise.
« Vraiment ? Merci, je ne m'attendais pas à ça » répondis-je gênée par son compliment. Elle haussa les épaules.
« Personne n'a les traits que vous avez par ici. »
« Tutoyez-moi, je ne suis pas si vieille ! » m'exclamai-je.
« Tu as quel âge ? » me demanda Colin d'une toute petite voix. Il était vraiment timide, j'espérai que les autres ne l'embêtait pas trop mais vu leur comportement, je me faisais des illusions.
« J'ai 17 ans bonhomme » dis-je en ébouriffant ses cheveux. Ses yeux brillèrent et il baissa les yeux pour cacher sa gêne.
« Ouah ! Tu es grande ! Même plus qu'Iria ! » s'écria Fénir en levant les bras au ciel. Je ris doucement et me tournai vers la concernée.
« Il dit vrai, j'ai 16 ans depuis peu » me dit-elle pour affirmer les paroles du garçon.
« Le seul qui est plus grand que toi si on compte pas les adultes c'est Link ! Il vient d'avoir 18 ans ! » s'exclama le brun des étoiles pleins les yeux. Je plissai les yeux, une idée traversant mon esprit.
« Link ? » fis-je innocentement.
« Oui ! » s'écria-t-il. « Il est trop cool ! Il sait se battre à l'épée et il est trop fort ! » Je souris tendrement, cet enfant incarnait la joie de vivre. « Mais ! Toi aussi tu te bats non ?! » s'exclama-t-il en pointant mon dos. J'écarquillai les yeux et pris mon arc en main. Je l'avais emmené en sortant de chez Iria, mieux valait être prête.
« On peut dire ça oui, mais je ne suis pas une professionnelle » répondis-je gênée.
« Tu peux me montrer ? Enfin, nous... » reprit-il en jetant un coup d'œil aux autres qui hochèrent vivement la tête. Je soupirai.
« Je risque de blesser une personne en tirant ici » contrai-je en faisant le tour du village des yeux.
« Ne t'inquiète pas ! » s'écria Anaïs. « S'il te plait ! » dit-elle en me faisant une moue bien trop mignonne pour ma santé. Je m'avouai vaincue et pris une flèche. J'armai mon arc et fis un tour sur moi-même.
« Très bien, vous voyez la girouette du magasin là-bas ? » demandai-je en donnant un coup de menton vers le chat-pharnaüm. Ils hochèrent la tête en chœur et je relâchai ma corde en parlant simultanément. « Je vais la faire tourner » dis-je, sûre de moi. J'entendis un ricochet métallique et la girouette pivota rapidement sur elle-même. Un cri d'admiration retentit dans mon dos et je fis volte-face en souriant aux enfants.
« T'es trop forte aussi ! Je croyais que les filles savaient pas se battre ! » s'écria Fénir en sautant. Je mis mes poings sur mes hanches après avoir rangé mon arme.
« Comment ça : les filles ne savent pas se battre ? » demandai-je faussement indignée.
« Fénir a toujours eux des aprioris sur les femmes, c'est d'ailleurs ce qui énerve Anaïs » révéla Balder calmement. J'hochai la tête.
« Et les préjugés ne servent à rien dans la vie, il ne faut pas penser ainsi ! » complétai-je en levant un doigt vers le ciel de façon savante. Il baissa les yeux et fixa ses pieds. Je m'en voulus de le faire culpabiliser, ce n'était qu'un enfant. « Allez, ce n'est pas grave Fénir, je viens juste de faire changer ta manière de pensée, il faut parfois un petit coup de pouce pour apprendre des choses » dis-je en lui faisant un clin d'œil lorsqu'il me regarda. Il rougit de plus belle et hocha la tête.
« Pardon... » dit-il tout bas. Je souris et posai une main sur sa tête. Il me regard, étonné.
« Ne t'en fais pas bonhomme, j'ai aussi mes propres idées et je peux te dire qu'elles sont bien ancrées dans ma tête » le rassurai-je en riant aux éclats. Il parut reprendre confiance en lui et les enfants partirent quelques minutes après. Je vis Iria se lever derrière moi et elle frotta ses mains sur son pantalon pour en retirer les saletés du sol.
« Voilà, tu as fait connaissance avec tout le village ! » s'écria-t-elle. J'hochai la tête mais pour moi, il manquait toujours quelqu'un et pas le moins important...
« Ils sont tous très gentils, mis à part Négocia et Jaga » murmurai-je. Elle l'entendit et posa sa main sur mon épaule en riant. Rire dans lequel je la rejoignis alors que nous revenions chez elle. Je vis son père attendre devant la porte de leur maison, les bras croisés.
« Je dois m'occuper de quelque chose avec mon père, tu peux rester si tu veux » proposa-t-elle. J'acceptai avec en train, sachant qui allait arriver d'ici quelques secondes. Je ne me trompais pas, des bruits de sabots résonnèrent sur le chemin terreux. Je levai les yeux et vis une jument marron aux crins blancs s'avancer sur la voie. Je devinai des jambes derrière les siennes mais son encolure cachait celui que j'attendais impatiemment. Finalement, ils arrivèrent et s'arrêtèrent.
« Ah Link ! Tu es enfin là ! » dit Bohdan. A ce moment, un jeune homme passa de notre côté du cheval. Je m'empêchai de bouger d'un millimètre. Cependant mes yeux le passèrent au crible.
Il était grand, au moins une demie tête de plus que moi. Ses cheveux blonds cendrés retombaient parfaitement sur son visage et quelques mèches collaient à sa peau alors que ses oreilles pointues sortaient de sa chevelure, signe typique des Hyliens. Il avait des yeux bleu-gris magnifiques ! Je n'en avais jamais vu d'aussi beau ! Bon peut-être exagérai-je un peu mais... C'était Link ! En chair et en os ! Oh mon dieu ! Il avait le même physique que dans les jeux, un physique de héros quoi... En plus de vraiment ressembler à un gars de 18 ans, et pas à un de ses gringalets à mon lycée. Il dégageait un truc indescriptible. J'avais l'impression d'être aimantée par lui... C'était très étrange... Je le fixais à nouveau dans les yeux et découvris qu'il me fixait aussi. Mon cœur s'arrêta et je dû lutter pour ne pas rougir, si je rougissais j'étais perdue. Mais je rougissais n'est-ce pas ? C'était plus fort que moi...
« Bonjour, je m'appelle Link » se présenta-t-il. Ok, il ne parlait pas dans les jeux mais ici oui et sa voix était sublime ! Je voulais qu'il parle encore.
« Ah... Euh... Oui, je... je suis Tp » bafouillai-je. Je sentis le regard étonné d'Iria sur moi. Elle qui m'avait vu très avenante avec tous les autres habitants devait être déstabilisée. Bon, peut-être pas autant que moi là, maintenant, tout de suite...
« Enchanté de te rencontrer Tp » répondit Link. Je le vis me faire un petit sourire en coin que je fus la seule à repérer et il se détourna vers Bohdan. Je n'en tins pas compte. J'étais en arrêt cardiaque, situation critique, personne avec un défibrillateur je vous prie ?! Link... venait de me faire un sourire en coin...
---o0o---
Oh my god ! Aaaah, je me tue toute seule en écrivant ça ! Je sens que je vais adorer écrire ses pick-up line à lui ^^ Et vous allez pouvoir crier en battant des jambes comme ça. A partir du prochain chapitre, il sera beaucoup plus présent puisque je raccroche le scénario du jeu. Mais je me garderais la liberté d'en sortir parfois pour pouvoir écrire des scènes sympas ou donner de l'importance à Tp ou d'autres tournures mineurs. Tout le monde (ou presque) connait l'histoire alors je vais vous surprendre x) Enfin essayer...
Luna