Salut à tous et toutes (même si je ne pense pas que des garçons lisent mon histoire, ne sait-on jamais !) voici la suite de votre périple en Hyrule ! Les premiers pas dirait-on. Ce chapitre est plutôt long (comparé à l'autre). J'espère que vous serez toujours aussi heureux de le lire !
Bonne lecture les bouchons ^^
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Je clignai des yeux en apercevant le décor qui m'entourait. Je n'y croyais pas... Ça ne pouvait pas être possible... Calmement, je me redressai et scrutai tout ce qui m'entourait.
J'étais sur de l'herbe et de petites fleurs blanches recouvraient le gazon qui s'étendait autour de moi. Sa progression était stoppée par l'étendue sable qui commençait à un mètre. J'avançai d'un pas et entendis le crissement des grains sous mes bottes. Comment cela était-ce possible ? Au loin, trois petites cascades dont une plus loin que les autres émergeaient de l'intérieur de la forêt et s'écoulaient dans la source d'eau claire juste devant moi. De petites vaguelettes venaient lécher le rivage à intervalles réguliers.
« Comment est-ce que le jeu peut-être aussi réel ? » soufflai-je pour moi-même. Je m'assis et attrapai une poignée de sable qui s'échappa d'entre mes doigts. Je connaissais ces sensations. Elles étaient si vraies... Je levai les yeux et balayai les environs. Je reconnus aisément les pierres gravées qui s'élevaient sur les côtés des cascades. J'étais à la source de Firone... « C'est magnifique... » dis-je le souffle coupé. « Et bien plus grand que tout ce que je me serais imaginé... » Evidemment, l'écran de la télévision et la vue en troisième personne habituelle réduisait le paysage qui semblait gigantesque à présent.
Sereinement, je défis mes bottes et plongeai mes pieds dans l'eau froide. Qu'est-ce que c'était agréable... Je fermai les yeux et laissai les bruits environnants me bercer. Si Hyrule était d'une telle quiétude, je voudrais vivre ici toute ma vie. Loin de la pollution, du vacarme et du stress de la société de mon monde. Je soupirai et rouvris les yeux. Si je suis venue ici pour jouer je ne dois pas me faire d'illusions. Le futur sera mouvementé.
Résolue, je décidai de tester mon arc. Etais-je vraiment devenue forte ? Avec anxiété, je pris mon arme, une flèche et encocha cette dernière. Les gestes suivants me vinrent naturellement. Je visai le tronc que je voulais atteindre et tirai la corde à son maximum. Même l'effort me semblait habituel... Je relâchai la tension et le projectile alla se ficher dans l'écorce à l'endroit exact que je visais. Mes yeux s'écarquillèrent.
« C'est pas possible ! » criai-je étonnée. « Comment j'ai fait ?! » Je regardai mes mains et l'arc avec attention. Je n'avais même pas eu de mal ! Pour m'assurer qu'il s'agissait bien de ma compétence et non un coup de chance, je pris une flèche le plus rapidement possible et tirai sur une pierre bien plus loin que l'arbre. Je mis le moins de temps possible pour voir jusqu'où ma force allait. J'entendis un bruit sec du métal qui rencontra la pierre et vis la flèche ricocher vers le sol. Elle disparut de mon champ de vision. « Je suis trop forte ! » dis-je en me retenant de crier. Je retombai sur le sol après mon petit saut de victoire et un grand sourire s'étira sur mes lèvres. Avec ça, il était sûr que je serais utile !
Je fis un tour sur moi-même en rangeant mon arc. Il ne me restait plus qu'à trouver Link. J'étais dans le jeu pour l'aider non ? Il était étrange d'ailleurs que je sois un personnage additionnel. N'aillais-je pas modifier la trame du jeu ? Je levai les yeux au ciel, je me posai trop de questions. Les développeurs devaient avoir tout prévu. Déterminée, je me mis à marcher en direction du pont. Je connaissais le jeu et je me souvenais que le village se trouvait dans cette direction.
Lors de ma progression vers Toal, je me rendis compte que les alentours étaient différents de ce que l'on voyait dans le jeu. Ils étaient complètements ouverts et il était possible de tout explorer dans les moindres détails. C'était vraiment étrange... J'avais l'impression que je n'étais pas dans un simple jeu. Soudain, une idée me passa par l'esprit. Je portai ma main à mon bras et me pinçai.
« Aïe ! » Une grimace se forma sur mon visage. Je m'étais fait super mal ! Je frottai rapidement ma peau pour faire passer la sensation. « Alors la douleur aussi est réelle... » grommelai-je. « Ça va être une partie de plaisir ! » Je pensai à tous les monstres que j'allais devoir affronter aux côtés de Link et soupirai. Je ne voulais pas mourir d'une fracture ouverte ou transpercée par une épée rouillée ! « Aller Tp, tu ne vas pas commencer... Tu as une mission à accomplir et la première reste de trouver Link... » Je fronçai les sourcils à ce moment.
Le jeu n'était-il pas censé commencer à la source de Firone ? Link y discutait avec Moï sur la première cinématique non ? Alors pourquoi ne l'avais-je pas croisé ? Je fixai le pont qui s'étirait devant moi et vis le portail, recouvert de fleurs, fermé de l'autre côté. Apparemment, ils n'étaient pas hors de Toal... Alors où pouvait bien être Link ? Le jeu ne commençait-il pas au même moment dans cette version ? Alors peut-être qu'il était déjà avancé, avait déjà rencontré Midona ou avait quitté son village natal ?! Je sentis ma tête tourner sous toutes ses questions qui restaient sans réponses.
Je hâtai le pas vers la construction suspendue en l'air. Le seul moyen d'être au courant était d'avancer. Peu rassurée, je m'engageai sur le pont. Il tanguait sous la force des vents qui balayaient le canyon. C'était bien plus large que ce qu'il n'y paraissait. Il faisait bien 15 mètres de long. Avalant ma salive, je mis un pied devant l'autre. J'aurais bien voulu m'accrocher aux cordages mais ils étaient trop larges et la moindre secousse me précipiterait au travers. J'avais eu un aperçu du dessous. Je ne voulais surtout pas y finir.
« Mon dieu, je vais finir en chair à pâté pour les oiseaux si je tombe, je vais mourir écrasée et défigurée en bas... » chuchotai-je en tremblotant légèrement. Soudain, une phrase me revint : Le joueur souhaitant s'aventurer dans cette nouvelle expérience risque des séquelles à vie voir pire. Cela incluait-il la mort ?! Je n'y avais même pas réfléchi ! Mais ils ne pouvaient pas nous tuer ! C'était impossible, surtout à travers un jeu !
Un jeu dont tu ne sais rien, dont personne ne connait l'existence, qui n'use pas de technologie, qui parait vraiment très réel et dans lequel aucune fonction de jeu vidéo n'apparait, pensai-je. Bravo Tp ! Tu es vraiment une belle idiote ! Tu te renseigneras une fois rentrée !
J'atteins enfin le portail et m'y agrippai comme si ma vie en dépendait. Je regardai à droite et à gauche. Mes yeux s'arrêtèrent sur le gros cadenas qui scellait une chaine en fer autour des barreaux. Normalement, on ne pouvait pas passer mais ce jeu ne semblait pas se plier aux mêmes règles que celui sur console. Je commençai donc à escalader le rempart. J'étais très maladroite mais pas nulle pour autant alors je réussis à passer. J'atterris de l'autre côté en pliant mes genoux et soupirai. Je ne m'étais pas fait mal au moins. Puis, une autre révélation me frappa. Comment se déconnectait-on ?! Je voulais faire des recherches mais comment faire si l'on ne pouvait pas partir ?!
Je commençai à chercher quelque chose dans mon champ de vision faisant office d'un menu ou pouvant ressembler de près ou de loin à un truc du genre. Il n'y avait rien.
« Menu ! » commandai-je à voix haute. Rien... « Paramètres ! » recommençai-je. « Réglages ! Options ! Set ! Déconnection ! Main ! Back ! Return ! Fin ! Session ! » énumérai-je espérant déclencher une fonctionnalité. Il ne se passa rien du tout... Je frappai du pied au sol et m'aplatis une main sur le visage. Qu'allais-je faire ?
Mon ventre grogna à ce moment. Je devais commencer par trouver un truc à manger. Les besoins vitaux n'étaient pas non plus abandonnés ici. Je continuai mon chemin et entendis rapidement de l'eau couler non loin. Je me mis à trottiner en sachant ce qui m'attendait. C'est avec impatience que je débouchai sur la source de Latouane. Elle était encore plus lumineuse et enchanteresse que dans mes souvenirs. Je ne pus retenir un petit murmure d'émerveillement. Ce lieu était simplement à couper le souffle. Je n'avais jamais vu quelque chose d'aussi hypnotisant.
S'il y avait bien un avantage dans cette version, c'était les graphismes hors du commun. Il était impossible de retrouver cela, même en photo ou vidéo... Puis mes pensées divaguèrent. Comment serait Link si jamais tout cela paraissait tellement vrai ? Je ne l'avais vu qu'en jeu et malgré tous les dessins, art work et fan art que je regardais sur internet, ils n'avaient très certainement rien à voir avec la réalité...
Je me mordis la lèvre. Je m'imaginai une tonne de rencontre possible avec le héros. Une tonne de possibilités différentes et une boule se forma dans mon estomac. Comment est-ce que les choses se passeraient-elles ? Link voudrait-il bien m'adresser la parole au moins ? A moins qu'il ne sache pas parler ici non plus. Cette idée me fit sourire.
« Je devrais vraiment me dépêcher, il commence à faire nuit... » Je tournai les talons et avança vers le village de Toal. Je ne pense pas que les monstres soient déjà présents. La zone était sûre au début du jeu. Je restai sur mes gardes par prudence. Je traversai sans difficulté le reste de la forêt et finis par déboucher devant la maison de Link. Je repérai facilement le mannequin d'entrainement dans la cour et levai la tête pour regarder la bâtisse.
Elle était plus grande que ce que l'on pouvait imaginer ! Je me dirigeai vers l'échelle et m'agrippai au premier barreau. Je brûlais d'envie de monter pour faire un tour à l'intérieur mais il s'agissait d'un délit non ? Je me mordis la lèvre et baissai le regard vers mes pieds dont l'un reposait déjà sur un barreau.
« Tu te rends compte que tu veux rentrer par effraction chez quelqu'un qui ne te connait pas ! » me fustigeai-je. Il est évident que je connaissais Link mais l'inverse n'était pas vrai. Comment réagirait-il en voyant une fille chez lui qui affirme le connaitre ? Si cela m'arrivait, je prendrais mes jambes à mon cou et appellerais la police ! Je soupirai. Je devais abandonner ma curiosité...
Je tournai résolument le dos à l'échelle et entrai dans Toal d'un pas ferme. Il se faisait tard et je devais absolument trouver de la nourriture et un endroit pour dormir. Je rajustai mon arc et mon épée et dépassai le passage étroit pour rentrer dans le village. Je souris en revoyant les lieux rassurants du début du jeu. Le fleuve coulait calmement entre les maisons et je jetai un coup d'œil aux maisonnettes en bois. Naturellement, j'allai vers la boutique sur ma gauche en espérant qu'elle ne soit pas fermée. Ma main se posa sur la poignée et je me figeai. Je n'avais pas d'argent ! Pas un seul rubis ! Déroutée, je fouillai tous les recoins de mon attirail et ne trouvai pas le moindre objet de valeur. N'avait-il pas pensé à inclure une somme de départ ? C'était idiot ! hurlai-je intérieurement avant de me calmer. Peut-être que la vendeuse serait indulgente, pensai-je vainement. Je finis par rentrer dans l'échoppe.
« Bienvenue au Chat-pharnaüm ! Je suis Négocia, toute personne voulant faire affaire est bien reçue ! » s'exclama-t-elle en se redressant derrière son comptoir. Je fis un sourire poli et avançai vers la dite Négocia. « Tiens ! Je ne vous connais pas jeune fille, et pourtant tous les habitants du village passent par mon magasin. Et puis, vous avez l'air d'une étrangère. » L'air d'une étrangère ? Pourtant je n'avais rien de spécial, pensai-je en plissant les yeux. Elle ressemblait bien à l'image que je me faisais d'elle. Elle était très forte et ses cheveux blonds formaient une coiffure étrange de chaque côté de sa tête. Elle avait de tous petits yeux et un point entre eux marron me faisait penser à une marque hindou. Mes yeux passèrent sur tout le bordel qui s'entassait dans la pièce. Il y avait de tout et surtout de la poussière. Ce lieu portait bien son nom. C'était un vrai capharnaüm ! Je me dirigeai vers Négocia en tordant mes mains, gênée.
« Bonjour, effectivement, je viens... d'une contrée très lointaine... Je... » hésitai-je.
« M'enfin ! » me coupa-t-elle. « Cessez de tourner autour du pot, de quoi avez-vous besoin ? » reprit-elle en montrant sa boutique du bras. Je retins un soupir. Elle m'exaspérait déjà. Sa personnalité était bien loin de celle que lui peignait le jeu. Etaient-ils tous aussi différents ?! J'avalai ma salive difficilement. « Alors ? Tant que vous pouvez payer, je peux vous trouver tous ce que vous voudrez ! » continua-t-elle prestement.
« Justement, je, comment dire... Je n'ai pas de rubis » grimaçai-je. Je vis le faciès courtois de Négocia s'effriter en quelque chose de bien plus nerveux. Elle paraissait désappointée de ma présence. Il me fallait un mensonge et vite ! « Je me suis perdue dans la forêt de Firone et je n'ai réussi à retrouver mon chemin que cet après-midi. Je ne sais pas où aller... » finis-je faiblement. Elle leva un sourcil.
« Cela justifie-t-il le fait que vous n'ayez pas le moindre rubis sur vous ? » demanda-t-elle moqueuse. « Je ne vois pas pourquoi une jeune fille voyagerait seule et sans un rubis dans ses poches. C'est inconcevable ! » dit-elle sans attendre une réponse de ma part. Elle se leva et plaqua sa main contre le comptoir en bois devant elle. « Vous n'avez aucune raison d'être dans cette boutique ! Sortez vite, filez ! Je ne veux pas avoir à discuter avec une étrangère sans-le-sou ! » dit-elle d'une petite voix aigüe outrée. Je ravalai une remarque désobligeante contenant les mots : grosse, vache et mal-éduquée. Elle m'avait mise en rogne. Je n'avais qu'une envie, retourner sa boutique sens dessus dessous ! Même si ça n'aurait pas changé grand-chose au final...
Je sortis en claquant la porte. Si tous les habitants étaient aussi désagréables, je finirais par piquer une crise ! Je serai mes poings, refoulant un cri de frustration dans ma gorge. Je levai les yeux vers le ciel. Il était déjà noir et les étoiles brillaient de pleins feux. Aucune lumière externe ne venait perturber leur éclat. Le silence et la fraîcheur de la nuit me calmèrent facilement.
« Aller Tp, il ne faut pas se décourager pour si peu, tu as une destinée devant toi ! » me persuadai-je tout bas.
« Tu vas bien ? » me demanda-t-on subitement. Je baissai la tête pour trouver la propriétaire de cette gentille voix féminine. Je repérai Iria juste devant moi, un seau d'eau à la main. Elle me fit un sourire innocent et je lui rendis. Elle portait la même tenue simple que dans le jeu de base et ses cheveux gris coupés courts encadraient son visage. C'est à ce moment que je compris qu'elle attendait une réponse.
« Oui ! Enfin, on peut dire ça... » repris-je en rendant les armes. J'avoue que mon seul espoir était qu'elle s'inquiète pour moi.
« Vraiment ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu as un problème ? » demanda-t-elle en posant son chargement pour me rejoindre.
« Je me suis perdue dans la forêt et je ne sais pas où je suis » mentis-je. « Mes poche son vides et je n'ai pas été très bien... accueillie ? » tentai-je. Iria esquissa un sourire contrit.
« Je suis désolée, Négocia peut-être très renfermée des fois, surtout si elle ne gagne pas d'argent. Il ne faut pas attendre beaucoup d'elle. Les seuls capables de s'attirer ses faveurs restent sa fille, son mari et Link » expliqua-t-elle. Je me raidis. Je mourrais d'envie de lui poser une question sur Link. Pourtant, je ne devais pas, ce serait trop suspect.
« Je vois... Il est vrai qu'elle n'est pas très sympa » dis-je entre mes dents. Iria fit demi-tour et se baissa pour ramasser son seau.
« Si tu veux, tu peux venir passer la nuit chez moi. Mon père est le chef du village et notre maison est assez grande pour une personne de plus » proposa-t-elle en se redressant.
« Vraiment ?! » m'exclamai-je un poids se levant de ma poitrine. Je n'allais pas dormir à la belle étoile dans le froid de la nuit ! C'était génial.
« Bien sûr, tu n'as pas l'air d'un monstre ou d'une personne mal intentionnée. Je n'ai aucune raison de te laisser ici alors que tu es seule. Le village est sûr mais mieux vaut avoir un toit sur la tête pour dormir ! » rit-elle en commençant à marcher. Je la suivis naturellement. Au moins Iria ne faisait pas d'ombre à son caractère de base. Elle était tout aussi gentille et un peu naïve. J'étouffai un rire en me demandant si elle criait lorsqu'Epona était blessée. Nous remontâmes un petit chemin en terre et nous arrêtâmes devant le porche de la maison centrale. « C'est ici ! » dit-elle avec entrain. « Entre ! » Elle poussa la porte et je rentrai après elle. Elle déposa son fardeau dans un coin et son père, Bohdan arriva dans la pièce à ce moment.
« Iria ! Tu en as mis du temps juste pour aller chercher de l'eau à la source ! Je t'avais dit que cette blessure pouvait largement se soigner sans ça ! » s'exclama le maire. Il fronça les sourcils en me voyant et je remarquai qu'il tenait un chiffon au niveau de son avant-bras droit. Le tissu était tâché de rouge. Il devait s'être blessé et sa plaie saignait, en déduis-je. Iria vit le froncement de sourcil de son père et se décala d'un pas pour qu'il me voie entièrement.
« Papa, je te présente... » Elle se stoppa dans son élan.
« Tp » complétai-je en voyant son regard perdu sur moi.
« Tp ! Elle est seule et n'a pas d'endroit où dormir ! Je l'ai croisé devant le magasin de Négocia qui l'a jeté dehors puisqu'elle n'avait pas d'argent. Je lui ai proposé de venir chez nous. » Je fus surprise qu'elle sache que je n'avais pas d'argent. Il était logique que je sois au courant de tout puisque je connaissais le jeu. Pas l'inverse. Je notai cela dans un coin de ma tête et penserais à demander plus tard.
« Iria ! Tu ne savais même pas comment elle s'appelait et tu l'invites chez nous ! » gronda doucement son père. Elle baissa légèrement la tête, signe qu'elle savait qu'elle était en tort. Il se pinça le nez comme il le put et réfléchit. « Bien, je ne vais pas te mettre à la porte » dit-il en se tournant vers moi. « Si Iria t'aide alors tu es la bienvenue ! Je m'appelle Bohdan, je suis le maire de ce village » Iria sourit et hocha la tête. Elle me fit un grand sourire.
« Je pense que vous savez déjà que je m'appelle Tp » dis-je doucement en souriant.
« N'hésite pas à te mettre à l'aise, pose tes affaires où tu veux. Je vais m'occuper de mon père et nous passerons à table. » Elle partit vers son père sans perdre plus de temps et le réprimanda sur diverses choses que je n'entendis pas. Je défis mon arc et mon carquois et posai ma besace à leurs côtés avant de me diriger vers la table au milieu de la pièce. Je souris, cet endroit était vivant. C'était très plaisant. Je pris place sur une chaise et attendis patiemment en me perdant dans mes pensées.
Bientôt, Iria et Bohdan s'assirent avec moi et la jeune fille me servit un bol de soupe fumante que je m'empressai d'avaler. Il me semblait délicieux après cette journée. Je soupirai en le reposant et vis les deux autres le boire bien plus lentement en discutant de tout et de rien. Je sentis ma tête s'alourdir et mes paupières se fermèrent à moitié alors que je reposais ma tête dans mes bras. Je ne vis pas le temps passer.
« Tp ? » m'appela-t-on doucement. Je relevai la tête en regardant à droite et à gauche. Je vis Iria penchée au-dessus de moi en train de secouer mon épaule.
« Oui ? » bafouillai-je, à demi-endormie.
« Je vais t'emmener à ta chambre, tu es morte de fatigue » chuchota-t-elle. Comme une somnambule, je la suivis et nous débouchâmes dans une petite chambre. Elle me souhaita bonne nuit et partit en fermant la porte. Je ne cherchai pas à réfléchir, me déshabillai et m'écroulai dans le lit, me recouvrant des couvertures. Un soupir de bien-être échappa mes lèvres et le monde des rêves m'ouvrit ses bras. Pas sûr que je souhaite y aller...
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Voilà, voilà. Alors voici ton entrée à Toal faite ! Qui sait ce qui va pouvoir se passer demain ? Qui opterait pour une rencontre avec notre héros favoris ?! Moi je veux bien x)
Luna