Twisted

By sadserenude

1.1M 47.9K 16.9K

Claire une jeune américaine, va déménager à Londres, elle ne se doutait pas du danger qui l'entourait, jusqu'... More

Prologue
Chapitre 1 (1ère partie)
Chapitre 1 (2ème partie)
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 15 (2ème partie)
Chapitre 16
Chapitre 17 (1ère partie)
Chapitre 17 (2ème partie)
Chapitre 18
Chapitre 19 (1ère partie)
Chapitre 19 (2ème partie)
Chapitre 20
Chapitre 21
.
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
¡UNSTABLE!
La verite

Chapitre 12

29.1K 1.2K 260
By sadserenude

Je me réveillai et trouvai que j'étais recroquevillée contre le dos de Harry, les jambes contre ma poitrine, en position fœtale. Harry se leva, et je ressentis immédiatement un manque de chaleur quand il sortit du lit. Cependant, l'endroit où il avait été couché était encore chaud. Je gardai les yeux fermés et me blottis sous les couvertures, essayant de me rendormir. J'avais complètement oublié que je venais de dormir dans le même lit que Harry Styles. Tout ce que je savais, c'était qu'il était chaud.

Je pouvais entendre les bruits faibles de Harry en train de s'habiller. Je ne savais pas quelle heure il était, mais cela m'importait peu. Je voulais juste me rendormir.

Je commençais tout juste à me rendormir quand Harry secoua mon épaule. J'ouvris les yeux et je vis qu'il portait encore sa veste de leader et ses cheveux étaient trempés à cause de sa douche. Je pouvais aussi sentir un parfum masculin, probablement son gel douche.

"Claire," Dit-il, la voix rauque vu qu'il venait de se réveiller, "Je reviens. Ne quitte pas cette pièce, compris ?"

Je m'étirai, laissant échapper un petit bâillement. "Pourquoi pas ?"

Il ignora ma question et vit l'objet gisant sur le sol. Je pouvais déjà sentir son regard d'acier sur moi. ''Quand l'as-tu enlevé ?"

"La nuit dernière."

"Quand je reviendrai, il vaut mieux pour toi qu'il soit à l'intérieur de toi." Déclara-t-il fermement. "C'est clair ?"

Je hochai la tête en réponse.

Au moment où Harry ouvrit la porte et s'apprêta à sortir de la chambre ; une question me vint à l'esprit.

"Harry !"

''Putain, ne parles pas si fort." Il frotta ses tempes avec irritation. Il était clair pour moi qu'il n'était pas du matin. "Quoi ?"

"Qu'est-ce que je fais si j'ai faim ?"

Il hésita. "Ben, vas en bas et manges quelque chose. Mais si jamais tu ouvres la porte d'entrée, une alarme se déclenchera et toutes les portes de la maison se verrouilleront automatiquement. J'en serais informé immédiatement, et je n'hésiterai pas à revenir et - "

Il réalisa que je ne l'écoutais qu'à moitié, car il s'arrêta. Je sentis qu'il me regardait alors que j'étais toujours couchée dans le lit, les jambes pliées, et les bras câlinant un de ses oreillers.

La dernière chose qu'il me dit était : ''Si quelque chose arrive, appelle-moi. Mais uniquement en cas d'urgence."

La porte se referma et je l'entendis s'éloigner. Dès que sa présence quitta la maison, je me rendormis profondément.

Quand je me réveillai, je me retrouvai couchée dans le grand lit vide. Je m'étirai, laissant échapper un bâillement, avant de me réveiller lentement.

Merde.

J'étais toujours là.

Soudain inquiète, je sautai du lit, mes yeux analysant immédiatement la chambre. Un peu de lumière passait à travers les rideaux de la fenêtre, mais les lumières de la chambre étaient encore éteintes, donc je ne voyais pas vraiment clair. Je n'hésitai pas à les allumer, enveloppant la pièce dans un bien meilleur éclairage. Je pouvais maintenant voir que la chambre de Harry était très simple, tout comme le reste de cette maison. Il avait son lit, une armoire appuyée contre le mur blanc, et un placard fermé. Je l'ouvris pour voir des costumes suspendus et un tas de chaussures sur le sol.

Ma vessie m'indiqua que je devais vraiment faire pipi, alors je sortis dans le couloir, un silence étrange s'étendait dans toute la maison. Mes pas semblaient si bruyant, et je pouvais entendre ma respiration, c'était vraiment trop calme. Je me demandais où était la salle de bain.

J'ouvris la porte suivante, soulagée de voir qu'il s'agissait d'une salle de bain. J'allumai la lumière et restai bouche bée.

La baignoire ressemblait à une sorte de spa. Elle était si grande que ça ressemblait à une mini piscine. Il y avait une douche avec une paroi en verre transparente qui l'entourait, et je pouvais voir qu'il n'y avait que trois bouteilles de gel douche et de shampoing qui appartenaient probablement à Harry. L'évier aussi était en verre, et il y avait un grand, grand miroir qui s'étend le long du mur. Les toilettes étaient en face de la porte ouverte. Je restai là admirative, surprise par la taille de cette salle de bain.

J'utilisai les toilettes rapidement, et regardai mon reflet. Je jetai un regard hésitant à l'immense baignoire, me demandant si ça dérangeait Harry si je l'utilisais. Oh et puis pourquoi se serait-il fâché ? Alors j'ouvris les robinets, m'assurant que l'eau était à la bonne température, et pris les gels douche de Harry. Je les déposai sur le bord de la baignoire et en attendant qu'elle se remplisse d'eau.

Je me déshabillai quand elle était pleine à moitié et j'entrai timidement dans la baignoire. L'eau me fis tellement de bien contre ma peau, et je laissai échapper un profond soupir. C'était le paradis. Quand l'eau était au bon niveau, je fermai les robinets, et tout en me relaxant dedans, fermant les yeux. C'était comme si tous mes soucis, l'horreur de la nuit dernière, avaient disparu. Et c'est alors que je réalisai que ma cheville ne me fait plus mal !

J'utilisai le shampoing de Harry, puis continuai à me détendre, à profiter de la baignoire. Je manquai même de m'endormir, jusqu'à ce que je réalise combien de temps j'avais passé dans l'eau. Je me rinçai et sortis, fouillant quelques tiroirs à la recherche d'une serviette. Puisque j'étais seule dans cette maison, je ne trouvai pas étrange de me promener en serviette. Malgré ça, je gardai les yeux grands ouverts et me précipitai dans le couloir, jusqu'à la chambre de Harry pour trouver des vêtements de rechange. Je regardai dans ses tiroirs et pris un pantalon de survêtement et un t-shirt à manches longues. Je me forçai à utiliser l'un de ses boxers, puisque je refusais de mettre un de ses slips. Bien sûr, je ressemblais à un sac, mais c'était beaucoup mieux que de marcher toute nue, pas vrai ?

Quand j'eus fini, je retournai à la salle de bain pour trouver une brosse. Je démêlai mes cheveux, et enfin, je décidai d'aller chercher quelque chose à manger. J'espérais vraiment ne pas me perdre dans cet endroit.

Je commençai à avancer dans le couloir, en regardant dans chaque porte que je trouvais. La plupart des chambres étaient tout simplement vides. Certaines avaient un lit simple sans couvertures ni rien. Dommage. Il y avait des tonnes d'espace gaspillé. Et en y pensant, c'était tellement plus facile d'avancer dans la lumière, que dans l'obscurité de cette nuit. Je faisais en sorte d'allumer chaque interrupteur que je trouvais. Je voulais que tout ce manoir soit illuminé, au lieu d'être éteins. J'étais persuadée que certaines pièces n'avaient pas vu la lumière depuis quelques jours -ou quelques années.

Quand je passai devant la bibliothèque, je m'arrêtai, et regardai à l'intérieur. Je vis le journal sur le bureau, la couverture vers le haut, et j'hésitai avant d'aller le prendre à nouveau. J'étais sur la même page que la nuit dernière, et je savais que je ne voulais pas continuer à lire. Mais en le feuilletant, une photo apparut sur une page. Haussant un sourcil, je la pris et je vis une femme debout à côté d'un homme. Je devinai immédiatement que la femme était Ana, parce qu'elle avait un ventre rond ; elle était enceinte, et l'homme debout à côté d'elle était probablement Daryl. Il ne souriait pas à la caméra, contrairement à Ana. Elle avait un brillant et beau sourire, ses bras posés sur son ventre rond, d'un geste protecteur. Mon Dieu. Même avant que Harry naisse, elle était déjà très protectrice envers lui.

Daryl avait les mêmes yeux que Harry. Ces yeux sombres, d'un vert profond. Harry avait aussi le regard intense de Daryl, à en juger par sa façon de regarder la caméra. Il avait un bras encerclant l'épaule de Ana, mais on pouvait voir qu'il n'était pas totalement amoureux d'elle, ce qui m'attrista. Je pouvais dire qu'Ana était complètement amoureuse de lui, la façon dont son corps se penchait vers le sien montrait clairement son amour pour lui. Elle était allée à l'encontre de ses parents et avait tout quitté pour lui. Je remarquai que Harry avait le même sourire qu'elle avec ces fossettes sur les deux côtés de ses joues.

Je regardais la vieille photo pendant quelques instants, bizarrement très intéressée par elle. Je pouvais voir la silhouette du haut manoir dominant derrière eux. Mais je n'arrivais pas détourner le regard des yeux de Daryl. Il avait l'air malveillant. Et Ana était tout le contraire. Comment l'avait-elle rencontré ? Et qu'est-ce qui avait bien pu lui plaire chez lui ?

Je remis la photo dans le journal alors que mon estomac grondait. Je le replaçai soigneusement dans l'étagère et, après avoir éteint la lumière, je continuai ma recherche d'escaliers. Je passai par un autre couloir avant de finalement les trouver. Contrairement à hier soir, je ne tombai pas en voulant les descendre. Je fis des pas lents et prudents, entendant l'escalier grincer sous mon poids. Mais quel âge avait cette maison ?

Je trouvai la cuisine presque instantanément. Merde, même la cuisine était plus grande que mon appartement entier. Je regardai à l'intérieur du réfrigérateur, cherchant désespérément quelque chose à manger, mais je vis que Harry n'était pas un gros mangeur, parce que tout ce qu'il avait, c'était des œufs, un carton de lait et un peu de beurre. Il y avait aussi de l'eau dans un bac inférieur, et je sortis une bouteille et en pris une grande gorgée. Je trouvai ensuite un énorme garde-manger et je l'inspectai. Okay, donc il avait de la farine. Mais quand je vérifiai la date, je vis qu'elle avait périmé deux ans plus tôt.

À quand remontait la dernière fois qu'il avait fait des courses ?

Laissant échapper un soupir, je commençai à chercher autre chose. Je trouvai quelques ingrédients de base, mais ils avaient tous de la poussière sur eux, qui sait depuis combien de temps ils étaient là ?

J'étais vraiment frustrée. Merde qu'est-ce que Harry pouvait bien manger ? Rien ?

Je fis le tour de tous les interrupteurs que je trouvai et les allumai. La maison était déjà moins intimidante qu'avant, même elle semblait toujours hantée d'une certaine manière. Les murs étaient nus et tout blancs et l'image de la tache de sang dans une chambre vacillait dans mon esprit me faisant frissonner.

Qu'était-il arrivé à Ana ? Avait-elle réussit à quitter Daryl ? Mais si elle l'avait quitté, elle aurait sûrement pris Harry avec elle, non ? Alors que lui était-il arrivé ? Et pourquoi Harry avait-il tué Daryl ?

Il y avait tant de questions sans réponse qui trottaient dans ma tête. Mais je ne comprenais pas pourquoi cela m'importait tant ? Ce n'était pas mes affaires après tout. La vie de Harry ne me concernait pas. J'étais ici contre ma volonté !

Je me fichais de savoir que Harry avait eu un passé "difficile". Il n'avait pas le droit de me traiter ainsi.

Alors que j'étais plongée dans mes pensées, un bruit fort et strident retentit soudainement dans tout le manoir. Je sursautai, tout mon corps se raidit alors que j'essayais de comprendre ce qui se passait.

J'aperçus un mouvement du coin de l'œil, et je me tournai juste à temps pour voir un homme debout là. Il avait un œil au beurre noir et il portait une veste brillante en cuir blanc par-dessus sa chemise. Cependant, ce qui attira vraiment mon attention, c'était le pistolet pointé droit sur moi.

Putain de merde.

"Mets tes mains en l'air," Cria-t-il plus fort que la sonnerie de l'alarme. Il semblait hystérique. Comme je ne bougeai pas, il cria à nouveau, "JE T'AI DIT DE METTRE TES PUTAINS DE MAINS EN L'AIR !''

Je levai les mains immédiatement, mes yeux rivés sur l'arme. J'attendais que le coup de feu retentisse, qu'il mette fin à ma vie. Ce serait si rapide, si facile pour lui. Il fallait juste qu'il appuie sur la gâchette, et je serais morte.

"Où est-il ?" Demanda-l'homme quand l'alarme s'arrêta finalement.

"Qui ?" Soufflai-je, ma gorge complètement sèche.

"Ne joue pas au plus stupide avec moi ! Où est Styles ?"

''Je - je ne sais pas," Balbutiai-je. "Il est parti ce matin. Je n'ai aucune idée d'où il est allé."

L'homme murmura : ''Merde." Il avait l'air complètement déçu. Comment avait-il pu entrer ? Harry avait bien dit que toutes les portes étaient verrouillées, non ? Il se retourna vers moi, son arme toujours sur moi, et un sourire lent se forma sur son visage. "Eh bien, tu es son nouveau jouet,n'est-ce pas ?"

Je ne répondis pas à cette question. Je me mordis la langue, et je restai là immobile comme une statue.

J'avais le sentiment que ce gars-là travaillait pour Vladimir.

Ce qui le rendait beaucoup plus dangereux.

''T'es plutôt pas mal." Dit-il, ses yeux inspectèrent mon corps sans discrétion. Je rougis de colère à cela, et j'avais de plus en plus de mal à maintenir mon calme. Son arme fut baissée lentement, et je commençai à nouveau à respirer normalement, mais il fit quelques pas vers moi."Bon, je ne vois pas vraiment pourquoi il s'intéresse à toi. Tu n'as pas l'aire d'être son genre. Et tu ne ressembles pas à une pute, non plus."

''Arrêtez de me regarder comme ça." Dis-je finalement.

Ses yeux s'élargirent légèrement. ''Tu es américaine ? Tu en as l'accent en tout cas." Son sourire s'élargit. "C'est pour ça que tu as attiré son attention. Tu es différente." Il rit sans humour à sa remarque avant de reprendre son sérieux, me reluquant à nouveau. ''Je suppose que tu es baisable.''

"Ça suffit, arrêtez de me regarder comme ça !" Je bouillonnais littéralement.

Il posa son arme sur le comptoir et lécha ses lèvres. "Eh bien , je ne pense pas que tu as ton mot à dire là-dessus, hm ? Viens ici." Il commença à marcher vers moi et je me précipitai vers la gauche, ouvrant le tiroir le plus proche à la recherche de quelque chose pour me défendre. Tout ce que je trouvais fut une spatule métallique. L'homme se moqua de moi, secouant la tête.

Je levai mon choix d'arme menaçante. Mais, ma main tremblait tellement que je savais que j'étais à deux doigts de la faire tomber.

À ce moment, je souhaitais vraiment que Harry soit là.

J'entendis le claquement de la porte d'entrée, suivie par des bruits de pas. J'étais encore plus terrifiée en réalisant que la personne pouvait être soit :

Un, Harry, ce qui serait vraiment bien.

Ou deux, cela pourrait être quelqu'un d'autre qui travaille pour Vladimir.

L'homme en face de moi entendit aussi le bruit, et se jeta immédiatement sur son pistolet. Mais je fus vraiment soulagée quand Harry saisit rapidement le pistolet sur le comptoir. Honnêtement, il semblait tout droit sortit d'un film d'horreur. Sa chemise était arrachée par endroit, et son jean avait quelques coupures. Il avait enlevé sa veste, parce qu'il portait uniquement une chemise d'un noir profond, presque aussi sombre que son regard.

"Qui-es-tu ?" Demanda-t-il à l'homme d'une voix calme et terrifiante. Il tenait le pistolet dans sa main comme si c'était tout à fait normal, et il s'appuya contre le comptoir.

''Je travaille pour Vladimir." L'homme essayait de paraître confiant, mais je pouvais dire qu'il avait peur, maintenant que Harry avait son arme.

Toutefois, lorsque les yeux de Harry se posèrent sur ma figure tremblante, tenant la spatule pour me défendre, ses yeux s'obscurcirent, et sans tarder, il lui tira dessus au niveau du genou. L'homme tomba au sol, laissant échapper un grognement douloureux. Je sursautai un peu à cause du bruit puissant, et resursautai quand Harry lui tira dessus à nouveau. Je pouvais entendre la peau se briser, et la forte odeur du sang était lourde dans l'air. J'avais les yeux fermés, essayant de m'imaginer dans un autre endroit, jusqu'à ce que j'entende sa voix juste en face de moi.

"Claire?"

J'ouvris les yeux, pleins de larmes, pétrifiée, et mon souffle s'arrêta quand ses mains parcoururent rapidement tout mon corps, littéralement tout mon corps. Pas comme si il voulait quelque chose de sexuel ou quoi que ce soit. Ses mains me tâtaient à la recherche de quelque chose.

Quand j'en eut assez, je repoussai ses mains et dis : ''Qu'es-ce-que tu fais ?"

''T'es blessée ?" Demanda-t-il, les yeux regardant vers le bas sur mon corps.

Il me demandait si j'étais blessée ?

Honnêtement, à ce moment, je voyais Harry différemment. Il n'était pas le chef de gang terrifiant que j'avais rencontré au début, c'était le gars qui venait de me sauver la vie. Même s'il avait été celui qui m'avait forcé à venir ici en premier lieu, je n'avais jamais été aussi heureuse de le voir.

Sans même y penser, je me jetai dans ses bras et le serrai fort. Son corps entier se raidit à mon mouvement brusque, et j'enfouis ma tête dans sa poitrine, en essayant reprendre une respiration à peu près normale.

Cependant, avant qu'il ne puisse réagir, je m'éloignai. Me sentant soudainement timide, je marmonnai : ''Qui était ce type?"

"C'est un homme mort." Dit Harry, et c'est alors que je remarquai qu'il semblait avoir mal quelque part. Il était appuyé contre le comptoir, et son visage était sale avec de la terre. Qu'avait-il encore fait ?

''Est-ce que tu vas bien ?" Demandai-je, en fronçant les sourcils.

"Je vais bien." Marmonna-t-il, se détournant de moi. Je savais qu'il essayait d'agir de manière normale, de cacher sa douleur, mais je pouvais le voir boiter légèrement à cause de sa jambe et ses mains étaient raides à ses côtés.

''Tu es blessé."

"Non, je ne le suis pas."

"Harry, qu'est-ce qui s'est passé ?"

"Je t'ai dit que ce n'était rien !" Explosa-t-il exaspéré, en regardant par-dessus son épaule pour me lancer un regard qui disait mêles toi de tes putains d'affaires.

J'étais sur le point de le suivre, mais je vis le corps de l'homme mort. Le sang était partout. Immédiatement, mon ventre se tordit et je sentis la bile remonter dans ma gorge.

Je ne vomis pas, ce qui était bien. Mais je devais vraiment sortir de la cuisine. Je suivis Harry, qui semblait avoir du mal à monter les escaliers. Il avait une prise ferme sur la rambarde, et il se déplaçait très lentement. Je voulais l'aider à les monter, car il m'avait aidé la veille. Cependant, j'attendais qu'il mette sa fierté de côté et qu'il demande mon aide.

"Qu'est-ce qu'on va faire du corps...?" Demandai-je avec hésitation.

''Je vais m'en occuper." Grogna Harry. "Après avoir pris une douche."

"Est-ce que tu t'es battu ?"

Il ne répondit pas. Il continua à monter les escaliers péniblement. Pourtant, il refusait toujours de me dire qu'il était blessé. Il ne me demanda pas d'aide.

''Harry.''

"Écoute, rends-toi utile, va nous faire quelque chose à manger." Me coupa-t-il brusquement, l'air plus que fatigué. "Compris ?"

Eh bien, je suppose que je n'aurais pas de réponse de sitôt.

Je redescendis les escaliers avant de m'aventurer hors dans la cuisine, à la recherche de quelque chose à faire. Je décidai alors de cuisiner des œufs, puisque c'était essentiellement tout ce que je pouvais faire. Je trouvai une poêle et la mis à chauffer. Je fredonnais doucement, me sentant beaucoup moins seule dans la maison. Je ne savais pas comment, mais j'avais réussi à oublier le corps de l'homme. Quand je le revis, mon cœur se souleva, mais je fronçai les sourcils. Harry était blessé. Je pouvais essayer de bouger le corps d'ici.

Je respirais seulement par la bouche quand j'attrapai les chevilles de l'homme, le traînant un peu en dehors de la cuisine. Une traînée de sang apparut derrière lui, et j'essayais de mon mieux de résister à l'envie de vomir. Je regardai dans le garde-manger à la recherche de grands sacs poubelles. Je pris le plus grand que je trouvai, et j'enroulai l'homme dedans, puis le fermai. Le sac était plein de sang, mais c'était le mieux que je pouvais faire pour l'instant. J'essuyai ensuite le sang séché avec une serviette en papier humide, me sentant un peu mieux. J'étais presque accoutumée à l'horreur face à moi.

Okay. Maintenant, c'était supportable.

Je retournai immédiatement à mes œufs. J'ajoutai un peu de sel et de poivre à l'ail, en espérant qu'ils n'étaient pas périmés. Une fois terminée, j'attendis Harry quelques minutes. Mais il ne vint pas. Comme, je mourais de faim, je me servis une assiette, m'assis à la grande table de la salle à manger, et mangeai en silence. J'essayais d'ignorer le corps dans le sac. J'essayais d'ignorer ce qui s'était passé il y a quelques minutes. Oui, j'étais toujours terrifiée rien que d'y penser. Mais le pire, c'est que je me sentais peu à peu habituée à cette terreur.

Peut-être que c'était pour ça que je n'avais jamais vu Harry avoir peur. Peut-être en avait-il l'habitude ?

Dans quoi est-ce-que je m'étais embarquée ? J'avais sérieusement besoin de sortir d'ici, le plus vite possible.

Mes pensées furent coupées sitôt que j'entendis Harry descendre les escaliers. Il portait un t-shirt sombre visiblement propre et un jean, et ses cheveux étaient encore humides. Il ne semblait plus souffrir comme avant. Il vit ce que j'avais cuisiné et se prépara une assiette à son tour silencieusement. Il n'avait même pas l'air de remarquer le corps, gisant dans un sac à quelques mètres de lui.

Il s'assit en face de moi et commença à manger. Ses yeux ne me regardèrent pas une seule fois. Je le regardais tranquillement, voyant comme il avait faim.

"Quand est-ce que je pourrais rentrer chez moi ?" Demandai-je tout à coup en murmurant.

Il posa sa fourchette et me regarda fixement. Il déclara sévèrement :"Quand je te dirais que tu peux."

''J'ai un travail." Dis-je. ''J'ai déjà raté plusieurs jours."

''Et alors ? Je les appellerais et leur dirais que tu étais avec moi."

''Harry, tu ne peux pas me garder ici indéfiniment."

''Je peux faire ce que je veux."

Je sentis la colère grandit en moi. "Cet endroit est effrayant, il me fait vraiment peur."

Il haussa un sourcil à cela. "Vraiment ?"

"C'est tellement vide et grand." Murmurai-je. "Comment tu peux supporter cela ?"

Il haussa les épaules et se mit à manger à nouveau.

C'est alors que je fus tentée de lui demander ce qui était arrivé à sa mère. Pour savoir ce qui s'était passé. De lui demander pourquoi il avait tué son père. Mais je ne le fis pas. J'avais un peu peur de sa réaction.

''C'est quand la dernière fois que tu es allé faire des courses ?"

"Faire des courses ?"

"Ouais. Tu sais, quand on va au magasin pour acheter de la nourriture." Dis-je sèchement. Il n'était pas sérieux comme même !

Ses traits se tordirent à cela. "C'est la petite amie de Louis qui me ramène ça quand j'en ai besoin."

"Eh bien, la majorité de tes produits sont périmés." L'informai-je. "Je ne peux rien faire avec ça !"

"J'en parlerai à Louis."

"Je t'en parle à toi."

"Écoutes, je n'ai pas le temps pour ce genre de choses." Me dit-il d'un ton neutre.

"Qu'est-ce que tu manges d'habitude?"

Il haussa les épaules à cela.

Je poussai un soupir. "Est-ce-que je peux, s'il te plaît, rentrer chez moi maintenant ?"

''Non.'' Répondit-il simplement.

Je réfléchis pendant un moment. "Est-ce-que je peux aller travailler ?"

''Non.'' Les yeux de Harry se plissèrent légèrement. "Est-ce-que tu l'as remis ?"

Merde. J'avais oublié. Ça ne m'avait même pas traversé l'esprit.

Il vit l'expression sur mon visage et s'énerva. "Je pensais t'avoir dit de le remettre, Claire."

"J'ai oublié." Marmonnai-je. Pourquoi c'était si important ?

"Est-ce-que tu comprends pourquoi tu dois faire ça ? C'est pour ton bien. Ça va te préparer pour quand je- "

"Non !" Criai-je, me relevant de ma chaise. Mon visage était rouge vif et mon cœur battait à la chamade. Désespérée, je m'écriai : "Comment est-ce-que tu peux en parler aussi tranquillement ?"

Étonnamment, un sourire amusé étira ses lèvres. "Tu es si énervée quand on parle de ça." Il se pencha un peu en arrière dans le fauteuil, ses yeux m'examinant.

"Quoi ?" Demandai-je calmement.

"Hmm...'' Son sourire s'élargit quand il remarqua que je portais ses vêtements. "J'aime que tu portes mes vêtements.''

Je ne dis rien. Je restai là, essayant de regarder n'importe où, mais de ne pas croiser son regard.

Puis il ajouta d'une voix rauque, "Mais je te préférerai sans rien."

''Harry, s'il te plaît." Dis-je prudemment, en espérant qu'il s'arrêterait là.

"Jusqu'où es-tu allée avec quelqu'un ?"

''Ce ne sont pas tes affaires."

"Oh, comme je te l'ai dit avant," il s'était levé de sa chaise, la contournant. "Ce sont mesaffaires justement." Je reculai, sentant ses yeux fixés sur moi.

"Qu'est-ce que tu fais ?"

''Qu'es-ce-que tu dis de ça," Il m'attrapa soudainement, m'attirant contre lui alors que ses lèvres murmuraient dans mon oreille, "Tu me montres jusqu'où tu es allée, et nous commencerons à partir de là."

Continue Reading

You'll Also Like

2.4K 268 29
Après le décès de sa mère, Venus doit tout quitter pour aller habiter chez Adalson Foster, le fiancé de sa mère. Du jour au lendemain, l'adolescente...
396K 15.8K 55
Une minute. Il ne fallut qu'une minute pour modifier à jamais la vie de Willow. Obligée d'abandonner sa mère en service psychiatrique aux mains des d...
1.7M 52.7K 48
Lui, c'est Isaac Cole, le garçon le plus détesté de Princeton, au Texas. Avec son attitude arrogante et un caractère violent, il cumule les frasq...
2.4M 93.3K 25
[T E R M I N É E] "Tu es si mignonne et innocente." Dit-il en riant. "Comme un chaton." "Je-je.. Tais-toi." Grogne-je. "Aw, ne sois pas fâché chaton...