[Comme le veux la tradition, je vous présente l'avant dernier chapitre du tome deux de Regarde Moi Dans les Yeux. Prends Moi Dans Tes Bras se finira donc sur 31 chapitres, et non 41 comme le précédent. J'espère que vous allez aimer et je vous souhaite une excellente lecture.]
Bay
À la sortie de l'hôpital, je me dirige vers le lieu de rendez-vous. Je suis passé voir Calleb juste avant, histoire de me rassurer sur son état de santé.
Il est sacrément amoché. Il s'est cassé deux côtes, reçu un traumatisme crânien et possède multiple ecchymose sur le corps. En arrivant difficilement à parler à cause des médicaments qu'il lui on injecté, la conversation avec lui était très drôle ce matin.
-J'espère que tu m'a pris la gelée aux pommes, poupée, dit il en humidifiant ses lèvres.
-Bonjour Calleb, je peux savoir qui est cette "poupée" ?
-Bébé ! Viens par là.
Son visage s'illumine lorsqu'il me voit s'approcher de lui. Il a un sacré bleu sur sa pommette droite. Le médecin m'a dit que c'était impressionnant mais qu'il allait rapidement disparaître.
Je le prends dans mes bras en essayant de ne pas le blesser mais il intensifie ce moment en grognant de douleur.
-Je ne veux pas te faire mal...
-Tu sens tellement bon, trouve t il à dire.
Je m'assied sur le rebord du lit et il me caresse la main.
-Alors comme ça, tu dragues les infirmières ?
-Pas du tout. Juste Mélany.
Je fronce les sourcils et il me rassure en chochuttant comme si c'était un secret d'État.
-Elle s'occupe des clients prenium. On a peut être pas de tunes pour me payer une bonne chambre mais mon charme opère pour les chaînes télé et les menus réserver au riches.
Je souris avec un léger rire.
-Il fait beau aujourd'hui ? demande t il.
Calleb se moque royalement de la météo. Il ne la regarde jamais.
-Ils t'ont donné des anti-douleurs.
-Je suis complément shooté. Je me rappelle même plus de ce que j'ai mangé au petit déjeuner, admet il en plissant le nez.
-Mais tu te souviens que tu as une copine et une fille quand même ?
-Je t'aime, je ne peux pas l'oublier.
Je dépose mes lèvres sur les siennes avec chasteté. Mais Calleb et la chasteté ce n'est pas deux choses compatibles.
-Si tu me dis que t'a...
-J'ai envie de baiser, me coupe t il.
-Et bien tu peux rêver, mon amour. Vu comment tu souffres comme un papi, on va se contenter d'une lecture au coin du feu.
-Le doc' m'a diagnostiquer aucun soucis au niveau de la queue.
-Tais-toi !
À la fin de cette phrase, la porte s'ouvre et une infirmière avance un lit roulant occupé par un homme assez âgé.
-Ah, Fred te revoilà ! Ils ont en mis du temps !
L'homme se retourne pour voir Calleb. Il a une grosse barbe et les dents jaunis. Ses rides lui donne un charme à l'américaine. Le style des vieux dans les ranch.
-Qu'est ce que tu crois débutant, y'en a sous le capos.
Calleb tend une main vers le veux qui lui tape dedans. Des blagues beauf et un humour salace, il est vraiment drogué.
-Mr Ryne, il faut vous reposer, dit gentiment l'infirmière.
-Mélany tu m'a rapporté mon butin, demande Calleb avec son sourire à tombé.
La jeune fille s'approche de lui m'ignorant complément.
-Oui, chérichoux. Mais ne dit rien au médecin, il va encore me remonter les bretelles.
-Ça reste entre nous poupée.
L'infirmière se retourne vers moi.
-Bonjour, vous êtes un visiteur de Mr Hastings ? me demande t elle.
-Oui, je suis sa petite amie, dis je en me présentant ensuite.
-C'est ma belle-sœur, rectifie Calleb.
-A bon ? réplique Miss infirmière.
-Ouai, c'est les médicaments qui lui font perdre la tête, dit il tout naturellement.
Je lèves les yeux au ciels quand il me glisse un rapide clin d'oeil. Si son petit jeu fonctionne pour avoir des avantages, je ne vais pas foiré ses plans.
Je lui glisse un dernier bisous avant de partir et de lui promettre de revenir ce soir avec Eden.
Mon rendez-vous avec le père de Calleb n'est pas très loin de l'hôpital. J'en ai parlé à personne. Je veux d'abord savoir pourquoi il souhaite me voir. J'ai bien vu à quel point sa venu a boulversé la famille Hastings.
En même pas 3 ans, la vie de Calleb a radicalement changé. Il s'est rapproché de sa mère et de sa soeur, s'est découvert une fille et m'a rencontré.
J'ai vraiment envie que se semblant de sérénité persiste. Avec l'histoire de Nicky et celle de ZERT, l'arrivé de Ben est vraiment de trop. On a déjà réussis à faire face à deux obstacles, on peut essayer de résoudre celui-ci.
Je ne peux pas prendre le parti de Ben. J'ai vécu sans père toute mon enfance, je suis incapable de plaider en sa cause.
Je repère Ben assis sur un banc en face de la bibliothèque universitaire. Il se lève et boutonne sa veste élégante. Il est habillé comme un cadre. Je me souviens que Kate m'avait dit qu'il travaillait en costume, ce qui peut expliquer la tenu si sérieuse.
-Merci d'être venu, dit il en premier.
Je lisse ma robe jaune canari au niveau de mon ventre, stressé par ce rendez-vous secret.
-Je ne vais pas rester longtemps, précisais je.
-Vous voulez qu'on aille dans un café ?
-Je ne penses pas que ce soit nécéssaire, asseyons nous, je vous écoute.
Je pose mon sac à main sur mes genoux et écoute Ben.
-Tout d'abord, je souhaite m'excuser d'avoir semer la pagaille hier. Je voulais seulement rencontrer ma petite fille.
-Je comprend, mais vous vous y êtes pris de la mauvaise façon. Je ne vais pas vous apprendre comment fonctionne votre propre famille, mais depuis que j'ai rencontré Calleb, il a traversé beaucoup de choses compliqué.
-Dites les moi ! Je ne connais presque rien de mon fils. Je l'ai revu la semante dernière seulement.
-Je ne veux pas vous paraître indiscrète, mais comment vous vous êtes rencontré ?
-Et bien il y a quelques années, Calleb a recherché un stage dans un cabinet. Le nom de l'entreprise est celui de mon patron mais je gère les stagiaires et les débutants. Son dossier nous a été parvenu et son profil correspondait parfaitement à notre cabinet.
Il marque une pause et check son téléphone qui viens de vibrer en s'excusant.
-Calleb a découvert le nom de son supérieur et dès qu'il m'a vu, il a abandonné le stage. Je n'ai pas osé le recontacter.
-Vous habitez à Seattle ?
-Non, à Portland.
J'hoche la tête et l'invite à continuer. Il continu en surveillant que personne d'autre que moi ne l'écoute.
-Un jour, j'ai défendu un riche client contre une affaire implaquant des dealers de drogue. Après plusieurs histoires, il y a eu des représailles. Je devait travaillé pour le patron en tant que conseiller pour leurs éviter des histoires avec la justice. Ça fait donc quelques années que je travaille illégalement pour le gang de ZERT.
-Et vous avez revu Calleb quand il est allé payer ses dettes, devinais je seule.
-Exactement, confirme t il. J'ai accès aux informations sur les clients de ZERT. Le dossier de Calleb m'avait été caché pour pas que je "foire tout" comme le dit ZERT. Mais j'ai insisté pour voir le client, j'avais reconnu la voix de mon fils. Après quelques recherche dans les dossiers que j'archive moi-même, j'ai retrouvé son adresse.
Je déduis toute seule qu'il a dû voir que Calleb avait Eden, et c'est comme ça qu'il a débarqué hier.
-Vous n'êtes pas la mère d'Eden, dit il.
-Écoutez, ce n'est pas à moi de vous racontez comment et dans quelle circonstance Calleb a eu sa fille. Je ne suis pas sa mère biologique, c'est vrai.
-Mais vous comptez énormément pour mon fils. Je ne le connait pas bien mais si Mackenzie vous a accepté dans sa famille, c'est que vous devez êtes très importante. Pour elle et pour Calleb.
Gênée par cette révélation que je savais certes, déjà, je veux écourter cette entre-vue au plus vite.
-Qu'est ce que vous attendez de moi excatement aujourd'hui ?
-Je veux retrouver ma famille.
Il passe sa main dans ses cheveux poivre/sel.
-Je ne peux rien faire pour qu'ils changent d'avis. Vous les avez énormément blesser dans le passé.
-Je le sais, et je veux me rattraper.
Je me lève, bien décidé à lui montrer que je comptes terminer cette conversation.
-Vous ne connaissez pas Calleb, à priori. Il ne changera pas la vision qu'il a de vous de si peu. Aujourd'hui il est heureux avec sa mère, sa soeur et sa fille. Notre couple fonctionne aussi à merveille, je ne vois pas pourquoi il aurai envie de rattraper le temps qu'il a perdu avec lui. Je peux peut-être essayer de lui parler de vous, mais je ne peux rien faire pour Mackenzie. Nous sommes proche, mais jamais je ne permettrai de lui parler de son ancien mariage. Pour Kate, je vais essayer quelques choses.
Il me glisse un timide sourire, signe de remerciement.
-Je sais ce que vous avez fait subir à votre famille. Sachez que Kate est toujours lesbiennes et que Calleb a plus de la moitié de son corps recouvert de tatouages. Si je vous précise ça, c'est pour vous faire comprends que si vous n'avez pas accepté vos enfants à l'époques, ils ont fait leurs vie aujourd'hui et je doute vraiment que votre avis les importe. Vous pensez peut être que mes paroles sont déplacé, mais je connais la douleur d'un père absent. Ne pensez pas qu'en essayant de parler de vous à Calleb je prenne votre parti. Ce combat se mène entre vous et votre famille que vous avez abandonné, je ne suis en rien mélé à vos décisions passé et celles que vous prendrez dans le futur.
Il déglutit difficilement au fur et à mesure des information que je lui donne. En y réfléchissant, j'ai peut être été un peu fort, mais ce n'est pas en arrivant avec une bouche en cul de poule qu'il va réussir à leur faire tout oublier. Je veux protéger mon homme et sa famille, coûte que coûte.
-Je comprends, fini t il par avouer. Merci de m'avoir écouté, passez une bonne journée Bay.
-Au revoir, dis je par politesse.
Je me dirige vers ma voiture en réfléchissant à la conversation. Je ne sais pas comment je vais m'y prendre pour dire à Calleb que j'ai revu son père.
Alors que je me prépare à repartir, mon téléphone m'indique la réception d'un message :
Calleb : Les médicaments ne me font plus d'effet donc je ne suis plus shooté et devine quoi ?!
Je souris envoyant son message.
Bay : Dis-moi "chérichoux"
Calleb : Je déteste la gelée de pomme... mais je t'aime toujours.