La Mort Infinie #Laink et Te...

By mvandeuren

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Plusieurs équipes. De la survie. Du combat. Du sang. Des épreuves. Seule la dernière équipe survivante peut s... More

Nouveau Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
HORS SUJET number one
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Annonce Importante - Hors Sujet
Chapitre 13
Hors Sujet : Merci !!!
Chapitre 14
Hors Sujet : Classement nouvelle mise à jour
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20

Chapitre 5

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By mvandeuren



Une intense douleur me parcours le corps, me réveillant par la même occasion. Je ne peux pas retenir un petit cri étouffé. J'ouvre les yeux et me retrouve ébloui par un soleil brûlant.

- Comment tu te sens ?

Je me tourne sur ma gauche et vois Thomas, concentré sur la route, jetant des coups d'œil de temps en temps dans le rétroviseur, rétroviseur fissuré de parts et d'autres, ce qui ne lui facilite pas la tâche.

- A merveille. Dis-je ironiquement, un faux sourire en coin, ne cachant absolument pas ma douleur.

- Désolé mec. J'ai préféré couper par la campagne plutôt que par les routes. On risque de croiser plus de monde sinon.

- T'inquiète. T'as bien fait.

Je retiens ma respiration, tentant de m'habituer à la souffrance que causent les secousses de la voiture.

- Ça fait combien de temps que je suis dans les vapes ?

Je regarde le ciel, le soleil est chaud et bien brillant, mais n'est pas très haut dans le ciel pour autant.

- Hum... je dirais six heures environ. Le temps que je te soigne un peu. J'ai aussi préféré nous cacher le temps que tu te remettes un peu. Ce qui fait qu'on est sur la route seulement depuis le lever du soleil. Tu n'as pas raté grand-chose en sommes.

Je remonte dans mes pensées, mais rien ne me reviens, le trou noir après l'arrivée au véhicule de Thomas. J'ai dû m'évanouir à ce moment-là. Mon corps préférant me protéger face à mes blessures très difficiles à supporter.

- Je vois. Tu n'as vu personne ?

- Non. J'ai entendu des coups de feu et des cris au loin. J'ai donc tout fait pour m'en éloigner. Je ne sais même pas où nous nous trouvons.

J'essaye de me rappeler mon plan dessiné dans la poussière, mais ma mémoire visuelle m'a, malheureusement, toujours fait défaut. J'essaye donc de me repérer au paysage, voir si je reconnais. Si je suis déjà passé par ici, mais rien de ce qui se trouve autour de nous était sur mon chemin de la veille.

- Moi non plus... j'suis pas passé par là hier...

- Shit. On est complètement paumés. On va devoir faire au pif. Ça va pas vraiment nous aider ça.

- Ouais...

Alors que je compte lui répondre, il passe sur une grosse pierre. Une brûlure indescriptible se répand dans tout mon corps. Je hurle, n'y tenant plus.

- Hey si tu continues de crier comme ça, on va nous repérer à dix kilomètres à la ronde !
- Putain j'ai trop mal !

Il se retourne vers moi. Il analyse ma situation.

- Ouais bon... on va trouver un coin où se poser quelques temps. Tiens le coup jusque là, évite de faire trop de bruit.

- Je fais de mon mieux ! Bordel Thomas comment tu veux que je gueule pas avec une jambe et une épaule en moins !

Thomas se retourne et attrape un sac sur le siège arrière. Il me le tend. Je me dépêche de l'attraper, je ne veux pas risquer un accident en sus du reste. Il me fait signe de l'ouvrir. Je m'exécute. Un tas d'objets se trouvent à l'intérieur. Un gros fouillis. Je ne sais pas exactement ce qu'il souhaite que je trouve. Désespéré, Thomas sort une serviette.

- Si tu as envie de t'époumoner mord là dedans.

Il me dit cela d'un ton très autoritaire, mais je sais que c'est l'anxiété qui le fait se comporter de la sorte. Ce n'est pas son genre de me parler comme cela. Habituellement c'est plutôt moi qui gère les plans, le fait que je ne lui sois pas d'une grande aide, ne l'aide pas du tout. Je peux également voir de la culpabilité passer rapidement dans son regard.

- Je ne t'en veux pas tu sais. Tu n'as pas à t'en vouloir toi non plus.

- Je t'ai tiré dessus Damien...

Énormément de tristesse se fait ressentir dans sa voix. Je ne sais pas trop quoi lui dire. Je pense que si les rôles avaient été inversés cela ne se serait pas spécialement passé mieux. Plus je le regarde et plus c'est moi qui culpabilise de le voir ainsi. Thomas a toujours été un frère pour moi. Le voir triste m'a toujours pincé le cœur. Il faut que je trouve quelque chose à dire avant que cette conversation tourne en fontaine de larmes.

- Je ... euh ... tu sais, je trouve que tu as bien géré. Tu as visé la tête en plus à la base.

- Ah parce que c'est censé me faire me sentir mieux ça peut-être ?

Il me regarde de travers, presque dégoûté que je puisse avoir dit une chose pareille.

- Ce que je veux dire, c'est que tu ne pouvais pas savoir que c'était moi. Si j'avais été à ta place, j'aurais fait la même chose. Tu as pensé à ta survie d'abord et ça me rassure, tu as plus de chances de t'en sortir avec cet état d'esprit.

- J'aurais pu essayer de voir le visage de la personne avant de tirer...

- Ça ça aurait été une très mauvaise idée par contre. Le meilleur moyen de te faire douter et de laisser ton ennemi partir. Ou pire encore...

La scène me vient à l'esprit, mais je la repousse de toutes mes forces, je ne veux pas avoir à regarder une telle atrocité. Pour moi, même si cela semble utopique, Thomas ne peut pas mourir. Il ne mourra pas. Il sera le dernier survivant et il pourra avoir une belle vie. Evidemment, je me garde bien de lui révéler cela. Le connaissant il ne doit pas encore avoir pensé à la fin, au fait que nous ne pourrons pas rester tous les deux. Si jamais, et je ne l'espère pas, nous nous retrouvons dans la situation où il faut choisir entre lui et moi, je me sacrifierai. Sans hésitation. Ce sera difficile je ne le cache pas. Thomas m'en voudra sûrement éternellement, mais je n'aurais pas le choix. Je veux encore moins que ce soit à lui de m'achever. Cela le détruirait totalement. Thomas est quelqu'un de tellement innocent, même si pour le moment il semble gérer comme un pro, au fond de lui il continue d'espérer une fin heureuse pour nous deux, je le sais. Il ne se rend également pas bien compte de toutes les implications de cette épreuve, ou peut-être ne veut-il juste pas l'accepter. Je ne sais pas trop. Tout ce que je sais, c'est qu'il ne vaut mieux pas briser ce en quoi il pense actuellement, car c'est ce qui lui a permis de tenir jusque là. Il peut vraiment être fier de lui.

Je le regarde attentivement. Pas une égratignure, une voiture en bon état, des armes, des munitions et des provisions. Il a vraiment tout ce qu'il faut, pendant que moi, dans le même temps imparti, je me retrouve le corps en lambeaux tel un zombi, quelques provisions, immonde à manger froides au passage, un couteau et un flingue qui n'a plus beaucoup de munitions. Moi qui voulais absolument le retrouver pour le protéger, finalement je me trouve bien ridicule à côté. Il s'en sort à merveille pour le moment. La seule chose que j'espère, c'est que je ne deviendrais pas un poids pour lui...

Au bout d'une heure environ, pendant laquelle je n'ai fait que mâchouiller une serviette à présent dégoulinante de bave, nous nous rapprochons d'un camps. Je ne pense pas qu'il s'agisse de camping. Trop organisé. Des gens devaient vivre ici. Je me demande bien comment tout cela a bien pu finir en ville hantée. C'est incompréhensible. Surtout un lieu aussi écarté, je ne vois aucune raison de déserter de la sorte. Vu d'ici, tout à l'air tranquille et calme, mais sait-on jamais, il vaut mieux se méfier de tout maintenant.

- Ralenti Thomas. Ce n'est peut-être pas une bonne idée d'y aller. Il pourrait y avoir quelqu'un.

- Il faut absolument que tu te reposes et dans un endroit plus approprié que la forêt ou cette foutue bagnole.

- Ne l'insulte pas, elle nous sert bien, je ne voudrais pas la contrarier et qu'elle décide de nous planter là comme des cons !

Je regarde Thomas, un sourire aux lèvres. Je suis content de ma blague pourrie, qui malgré tout me met du baume au cœur. Il est concentré comme jamais auparavant, mais au bout de quelques secondes il se met à rire à en avoir le hoquet. Il n'a pas pu résister. Cela fait un peu de bien de se dire que cette bataille ne peut pas nous empêcher de rester soudés, mais surtout les deux idiots que nous sommes. Je crois que c'est bien la première fois que je suis aussi heureux et fier d'avoir fait une blague, aussi exaspérante qu'elle soit.

Après s'être remis de ses émotions, Thomas me donne un léger coup de poing dans l'épaule gauche, comme au bon vieux temps, ce qui a malheureusement l'effet de me donner l'impression qu'on m'enfonce un poignard, tout en le faisant tourner, dans ma chaire.

- Aaaaaahhhhhhhh !!!!!!!!

Une larme coule sur ma joue. Fait chier. Thomas risque de la voir. Il faut que je l'essuie discrètement, tout en essayant de calmer la douleur, ce qui me semble impossible pour le moment. Je "profite" donc de cette souffrance pour pencher ma tête vers mes genoux et passer la manche de mon t-shirt sur ma joue. Thomas freine brusquement au même moment, je me prends la tête dans la boîte à gants. Super, je vais avoir le droit à une bonne migraine en supplément.

- Damien ! J'avais zappé putain je suis désolé ! En plus tu t'es aussi cogné la tête ! Merde je suis vraiment aussi nul ! Toujours aussi pas doué ! Fais voir ta blessure.

Je le regarde, en affichant un léger sourire afin de ne pas l'effrayer plus.

- Ça va ne t'inquiète pas, juste une petite douleur de rien du tout. Ça va aller. Continuons, mais je suis toujours d'avis de nous arrêter un peu avant les caravanes. Genre pour faire du repérage.

- Comment tu veux qu'on fasse du repérage dans l'état où tu es ?

- Bah c'est pas compliqué. Tu t'arrêtes là-bas derrière la colline, tu descends et tu vas voir si tu vois du gibier.

- J'aime pas trop le terme... enfin ce que ça signifie surtout... Et puis je vais pas te laisser seul ! C'est du suicide pour toi !

- Moi je trouve que c'est la meilleure représentation possible de tout ce merdier, dis je, en faisant un grand mouvement de bras, bras droit évidemment, pour indiquer l'ensemble du paysage. Et tu n'as qu'à me laisser une bonne arme. Je sais me défendre tu sais. Comment crois-tu que je sois encore en vie malgré mon piteux état ?

- Je suis pas trop sûr de ton plan.. c'est grave risqué Damien...

- On a pas beaucoup de possibilités, il faut faire un choix Thomas.

Je le fixe droit dans les yeux. Je vois qu'il réfléchit, ne sachant pas de quel côté pencher. Il bataille en lui pour faire un choix, aussi complexe l'un que l'autre. Il baisse soudain les yeux, cachant très mal son incertitude.

- Partons pour le repérage... tu as toujours été plus doué que moi en terme d'organisation... je te fais confiance plus qu'à quiconque.

- Merci Thomas, lui dis-je en souriant sincèrement.

Je me trouve à demi allongé à l'arrière de la voiture, un fusil en main. Thomas vient de partir vérifier notre sécurité. Il en aura certainement pour une bonne heure, le temps d'y aller, mais également attendre afin d'être sûr qu'il n'y a réellement personne. Je me suis montré sûr de moi et autoritaire quand j'ai énoncé ce stupide plan. Évidemment que c'est ultra risqué. Surtout pour moi. Cependant, cela restait tout de même une bien meilleure solution que celle qu'il souhaitait mettre en place. Malgré l'assurance que j'ai affichée face à Thomas, je suis actuellement mort de trouille et je tremble de peur. Je scrute la moindre ombre, surveille le moindre bruit et même les odeurs. Je suis totalement parano. Comment quelqu'un ne pourrait pas l'être ?

C'est à peine le début de l'après-midi, il est donc plus simple de voir les mouvements. C'est alors que je vois passer une ombre rapide devant la fenêtre. J'arrête de respirer sans même m'en rendre compte. Je suis pétrifié. Je souhaite à la fois m'enfuir et ne pas bouger. Je deviens fou. Fou. Fou. Fou. Il faut que je reste concentré. S'il y a quelqu'un il est possible qu'il m'ait vu. Je dois donc rester sur le qui-vive, prêt à me défendre à tout instant.
J'attends. Aucun son se fait entendre. Ai-je rêvé ? Je continue de rester immobile.
J'attends toujours.

Une minute.

Deux minutes.

Trois minutes.

Voilà que je me mets à compter les secondes maintenant... je suis totalement dérangé.

Cinq minutes.

Six minutes.

Chlac

Ça y est, c'est le moment fatidique. Le coffre vient d'être ouvert. Il est impossible que la personne ne m'est pas remarqué. Je sais que je prends un gros risque, mais je dois saisir ma chance. Je me relève et vise vers le coffre et tire sans même regarder. Sauf qu'il n'y a personne. Mais...Comment ?

Clic

Je suis foutu. Je me suis fait avoir d'une façon tellement ridicule que je rigole nerveusement de moi-même.

Je me retourne. J'ai tout juste le temps de reconnaître la personne que la détonation se fait entendre, résonnant dans toute la vallée.

               ---------------------------------------------------

Je m'en suis sortie plus facilement cette fois ! J'ai posté plutôt et je vais essayer de reposter ce week-end ;)
Mon sommeil s'améliorant ce sera plus facile normalement ! ^^


Il y a plus de dialogue cette fois vu qu'il y a Thomas, dites moi du coup si ça vous a gêné ou si vous auriez préféré plus de description. Enfin de pensées de Damien.

Pleins de bisous à vous ! :3 <3

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