Ils peuvent tous douter tant que je suis sûr de moi.
Le déjeuner m'avait semblé meilleur que d'habitude, même les remarques de la sorcière n'avaient su atteindre ma bonne humeur.
Rien que voir Vladimir,même si celui-ci semblait méticuleusement éviter mon regard,au bout de la table me faisait sourire tel un enfant.
Pourtant,quand un de ses homme vint me rejoindre dans ma chambre pour m'annoncer que je devais accompagner son patron ce soir-même à un autre bal,je sentis ma positive attitude flancher légèrement.
Vu la solitude que j'avais dû supporter la dernière fois, cela ne m'enchantait guère de me resouler au champagne de luxe.
De plus,le fait que ce ne soit pas Vladimir qui soit venu me l'annoncer me fit douter.
Peut-être que c'est le genre d'homme a lâcher les femmes une fois qu'ils ont eu ce qu'ils voulaient d'elles ?
Malgré ça,je dû admettre que c'était une bonne occasion pour essayer de tisser des relations avec des gens qui pourraient m'être utiles dans l'avenir.
Je passai donc une bonne partie de la journée dans la bibliothèque,lisant en diagonale un tas de livres sur les affaires,le savoir vivre,la diplomatie et bien d'autres,pour me changer les idées.
Je ne savais pas encore ce que j'allais faire mais je me sentais comme investie d'une mission divine : aider le peuple.
Peut-être que derrière cette image de bon samaritain se cachait un désir de prouver que je n'avais pas besoin de Vladimir pour me faire un nom,mais je préférais ne pas réfléchir à cette cause beaucoup moins noble.
Après tout le plus important c'était les conséquences,pas les causes n'est ce pas ?
Mon hypothèse fut une fois de plus confirmée quand on vint m'apprendre que Vladimir était déjà parti à la fête accompagné de Rubis.
Le plus important n'était pas ce que Vladimir avait fait mais ce que moi j'allais faire.
Dix minutes avant mon départ,devant mon lit,une serviette enroulée autour de mon corps,je me dis que finalement si je n'avais pas lu aussi longtemps je serais déjà entrain de casser la soirée romantique de Vladimir et Topaze.
On ne s'attaque pas au prénom Elisabeth s'il te plaît.
Peut importe ce que pouvait dire ma conscience j'avais une folle envie de faire une entrée fracassante,histoire de montrer que je n'étais pas attirée par les polygames.
J'avais le choix entre une combinaison simple,achetée la veille,le choix de la raison,et une robe magnifique bien que osée,le choix de la provocation.
Chaque tenue avait été choisie à partir de la cause,Vladimir été parti accompagnée de Rubis,mais elles auraient des conséquences différentes.
Soit je passais pour une fille distinguée,soit je passais pour une séductrice.
J'étais tellement indécise face à cette décision cornélienne que je décidai de trancher au hasard.
- Un petit cochon pendu au plafond,tirez lui la queue il pondra des œufs combien en voulez-vous ? Quatre ! Commençais-je une mains sur mes yeux et l'autre tendue.
Un. Deux. Trois. Quatre.
Le hasard venait de trancher.
Espérons que j'ai
une bonne étoile.