La protégée du diable.

104.

Pendant les vacances je risque de poster à un rythme plus irrégulier ... Pas d'inquiétude vous aurez toujours votre chapitre le mercredi et dimanche mais vous en aurez peut-être plus ça dépend du nombre de chapitres que j'ai en réserve ;)
Bonne vacances à tous !

Parfois les mots n'en disent pas assez et les silences en disent trop.

Avec Vladimir,rien ne traînait.
Il m'avait dit que j'avais besoin de vacances et voilà que je montais,le lendemain même,dans un jet privé direction une destination encore inconnue.
Pourtant j'y allais la mort dans l'âme.
Simplement parce qu'avec Vladimir on se disputait beaucoup ces derniers temps.

L'avion,exactement le même que celui qui m'avait vu quitter le continent américain,était déjà chargé de nos bagages préparés brusquement par Olga.

Je m'engageai dans l'allée avant de m'assoir sur un siège près du hublot. Vladimir me rejoignit juste après mais je ne lui adressai pas la parole.Je ne savais même pas pourquoi je réagissais comme ça. Pourquoi je changeais d'humeur toutes les deux secondes.Etais-je moi aussi bipolaire ?
Je me questionnais intérieurement sur cette maladie quand soudain Vladimir interrompu le fil de mes pensées :

- En plus d'être muette tu es sourde ? Me demanda-t-il en rigolant légèrement.
- Quoi ?
- Je t'ai demandé pourquoi tu t'étais murée dans le silence.

Je haussai les épaules n'ayant aucune réponse à lui fournir.
Peut-être que les hommes avaient raison,peut-être étions-nous,les femmes, difficile à comprendre.

- Où allons-nous ? Demandais-je comme pour changer de sujet.

Comme il ne me répondit pas,faisant comme s'il n'avait rien entendu,je l'appelai par son prénom, une fois puis une deuxième en commençant sérieusement à m'énerver.

- Il n'y a pas que toi qui peux jouer au muet,se moque-t-il de moi.
- Tu es un enfant Vladimir, dis-je en me déplaçant pour m'assoir face à lui sur ses genoux.

Il entoura mon bassin de ses bras avant de m'embrasser la chair tendre et chaude de mon cou.Ses lèvres humides provoquèrent en moi des électrochocs.J'avais l'impression qu'un courant électrique me traversait à chaque baiser.La vie n'était peut-être pas tous les jours roses mais je voulais me rappeler de ça,un petit moment de tendresse volé entre deux disputes.
Parce que c'était ça pour moi la définition de l'amour.

- Où allons-nous ? Demandais-je.
- Surprise

De ses mains agiles,il me massa entre les deux omoplates tout en descendant petit à petit.

- Mais si tu veux un indice,me murmura-t-il d'une voix grave terriblement sexy,l'eau là bas est bleu lagon.

Un râle de plaisir s'échappa de ma gorge quand Vladimir remonta ses mains,massant les côtés de mon corps.
Au fond de moi,une voix se demandait combien de temps cette tranquillité allait durer,comme si elle sentait que cette sérénité était fragile.Mais après tout quel bonheur ne l'était pas ?

Refusant de me prendre la tête,je me collai un peu plus contre Vladimir.
Avant de déposer mes lèvres sur les siennes,puis sur ses joues,sa mâchoire,ses paupières pour enfin terminer ma course au point de départ.
Je blottis ma tête dans le creux chaud entre sa tête et son épaule tandis qu'il me caressait les cheveux.
Et sans m'en rendre compte, je m'endormis.

Lorsque j'ouvris,contre mon gré,mes yeux,de longues heures plus tard,l'avion était déjà sur le tarmac.

- Allez princesse réveille toi.

Un son sortis de ma bouche,vaguement proche d'un miaulement,signifiant mon mécontentement.Je me dégageai à contre cœur de l'emprise protectrice de Vladimir,les muscles engourdis.
Quand je sortis de l'avion,le vent chaud me fouetta le visage.
Un instant,je me permis de fermer les yeux profitant de ce bonheur si simple.
La lointaine mélodie de la mer me parvint,comme l'écho d'un rêve.

- Bienvenue à Bora Bora Madame Ivanovich.