-Tout est opérationnel Alpha, les candidates sont toutes présentes, classées dans l'ordre alphabétique selon vos ordres.
-Bien, où se trouve le gymnase ?
La femme en face de moi resta ébahie quelques secondes, les yeux grand ouvert, puis se rendant compte de son état, la principale du lycée toussota.
-Si vous avez l'amabilité de me suivre messieurs, s'enquit-elle donc de dire, rouge de honte.
Ses horribles bouffés de chaleur suite à un début de ménopause nous força mon Bêta et moi à rester quelques mètres plus loin pour la suivre. Enfin arrivée, celle-ci poussa les deux portes branlantes, devant moi se trouvait alors une centaine de jeunes filles âgées de dix-huit ans si ce n'est plus.
-Mesdemoiselles, je vous pris d'accueillir comme il se doit notre Alpha suprême.
Sous un tonnerre d'applaudissements féminins, je montais doucement quelques marches menant à l'estrade.
Je toussotai dans le micro prévu, demandant ainsi le calme.
Fatigué par mes nombreuses visites dans différentes écoles qui se sont avérés inutile, je raccourcis mon discours de remerciement et des faits de ma présence ici. Pressé de savoir si mon loup avait raison, celui-ci étant persuadé qu'elle se trouvait ici m'avait laissé faire une nuit totalement blanche. L'imaginant pour moi brune, grande, spéciale...
Je descends donc rapidement de l'estrade et commence mon petit tour dans les rangs, chacune d'entre elle se tenant bien droite, la tête haute. Certaines amenant avec elles un style provocateur et une tonne de parfum que mon odorat développé avait du mal à ingérer.
Je ne savais pas vraiment quelles sensations j'allais pouvoir ressentir lorsque je la verrais enfin, mais chaque visage, chaque regard, chaque sourire aussi timide et mignon soit il ne me provoquait rien de neuf.
Brune, blonde, rousse, platine. Noir, asiatique, blanche, métisse. Grande, ronde, petit, mince, plus ou moins de forme. Regard bleu, vert, marron, gris...Tous ces caractères physiques ne m'aidèrent en rien dans mon choix. Mon loup avait tord, elle n'était pas là, la principale m'avait bel et bien certifié que toutes les jeunes filles sans exception se trouvaient dans cette salle. Pourtant celui-ci ne cessait de persister au fond de mon corps et de mon esprit. J'étais prêt pour le satisfaire, à faire un second tour d'inspection s'il le fallait.
Déçu, pourtant d'être en manque de mon âme-sœur, l'énervement monta petit à petit en moi. Saluant évasivement les participantes et la principale lui prétextant que je connaissais déjà le chemin, je partis sans prendre la peine de savoir si mon Bêta me suivait. Mes pas étaient rapides, voulant quitter ce lieu au plus vite, histoire d'apaiser mon loup dans un endroit isolé.
Mon Bêta sur les talons je ne pus m'empêcher d'exprimer mon agacement.
-Je ne comprends pas, je sentais que ici c'était la bonne, il le sentait encore plus que moi, débutai-je en pointant mon ventre en parlant de mon loup, nous avons fouillé plus de la moitié de mon territoire, mon Oméga m'avait même présagé que cela aller arriver au moment où je m'y attendais le moins.
Mon Bêta ne pipa mot, sachant que n'importe quel encouragement ou prévention, accentuerait ma colère et mon égo, pensant alors être dans une position de faiblesse où je me ferai rassurer par un loup inférieur à moi.
La sortie se trouvait à la suite du passage des deux derniers couloirs, cette école me faisant vraiment penser à un labyrinthe.
Je tournai rapidement à gauche, puis en face de moi une porte s'ouvra laissant apparaître une jeune fille.
N'était-elle pas au rassemblement ?Sentant une présence son visage se tourna vers moi. Je ne pus soudainement plus respirer, mon loup s'agita dans tout mon être, je senti mon cœur se serrer puis je vis apparaître un lien entre moi et cette sublime créature. C'était elle, ma Luna, mon âme-sœur. Celle que je recherche depuis des mois dans n'importe quel recoin de ce fichu pays se retrouve juste à une quarantaine de mètres de moi.
-Mienne, fut le seul mot que j'arrivai a sortir dans mon trop plein d'émotion, se fut mon loup à ce moment qui prit la parole.
Ma Luna qui était aussi hypnotisée que moi, comprit ce qu'il se passa à l'entente de ce mot mais contre toute attente celle-ci repartie dans la pièce dont elle était sortie.
Elle cherchait à me fuir et cette idée ne plaisait ni à moi ni à mon loup. Hors de question que je perde celle qui me maintient en vie et qui fait dorénavant battre mon cœur. Je me précipitai donc à sa poursuite ne pouvant la laisser partir. Mais quand je fus arrivé dans ce qu'il se trouvait être des toilettes il était déjà trop tard, elle était déjà partie. Pourtant son odeur restait placardée dans toute la pièce, une succulente odeur fruité qui me mettait encore plus en rogne quand je compris que j'étais arrivé trop tard. Un rugissement animal ne put s'empêcher de sortir de ma gorge. Je me devais de la retrouver coûte que coûte et de la faire mienne pour toujours. Elle m'appartenait et le faite qu'elle ne l'accepte pas alors que ca faisait seulement trente seconde que je l'avais trouvé me fit perdre les pédales, mon poing se retrouva alors propulsé contre le miroir de la pièce, celui-ci s'éclatant en plusieurs morceaux.
-Appelle toutes les unités disponibles, on doit la retrouver, elle ne devrait pas être bien loin, ordonnai-je à mon Bêta qui s'en chargea sur le champ.
Comme par hasard la principale fit son apparition à ce moment là, ne comprenant pas encore ma présence dans ses lieux.
-Qui est-elle ?! Lui aboyai-je en la placardant contre le mur, ma main autour de son cou.
Celle-ci totalement surprise par ce geste inattendu prit panique ne sachant que dire.
-Ne me fais surtout pas répéter ?! Continuai-je sur le même ton, resserrant ma prise.
Ses yeux s'écarquillèrent, son visage était maintenant rouge et suffoquant.
-Ce..ce n'est..pas possible...pas elle. Elle...elle est tell...tellement...
-Je ne te permet pas de juger ta Luna sale humaine !! Vociférai-je hors de moi.
-Aaa...Annabeth Miller, me répondit-elle enfin à bout de souffle.
Je la lâchai brusquement, traçant mon chemin vers la sortie.
Impossible qu'elle m'échappe, elle connaissait peut-être mieux les lieux que moi mais toute mon unité se retrouve maintenant à sa recherche, je ne lui donne pas 24h avant d'être dans mes bras.
Je suis tellement frustré qu'elle me repousse, non seulement mon égo y a prit un coup mais mon loup et mon cœur ne le digèrent pas. Cela m'est insupportable, je veux, je dois ressentir cette douce odeur et toucher cette magnifique créature qui m'appartient depuis peu.
En rentrant dans la voiture je suis à cran, mon pieds ne peut s'empêcher de tressauter sur la moquette de la limousine, mes mains passent sans arrêt dans mes cheveux et sur mon visage pour m'apaiser en vain.
J'ai cette boule de rage en moi qui grossit de minutes en minutes, mon cerveau ne pouvant s'empêcher de me redérouler la scène dans mon esprit, elle, m'hypnotisant, gémissant puis me fuyant d'un air effrayé.
Je vais lui en donner moi une bonne raison d'être effrayée.
Sans vraiment m'en rendre compte, un loup de ma meute m'ouvre déjà la portière pour que je puisse y sortir et rejoindre ma chambre d'hôtel prévu pour mon voyage ici.
-Du nouveau ? Demandai-je à mon Bêta en sortant du véhicule.
-Encore rien pour l'instant Alpha, nous avons fait le tour du quartier et des arrondissements de celui-ci mais aucune trace.
-Cherchez encore, elle ne doit pas être bien loin, avez vous fait des recherches sur elle ? Continuai-je mon interrogatoire en prenant l'ascenseur.
-Annabeth Miller, 19 ans, née ici même dans la maternité "Des Diaconesses" le 05 Octobre 2091. Enfant de Jonas Hulls et de Jane Miller, avec un petit frère prénommé Tom Miller aujourd'hui âgé de 5 ans.
-Donne moi ça, lui ordonnai-je en lui arrachant le dossier confidentiel de mon âme-sœur.
Personne n'a le droit de connaître les informations personnelles de mon âme-sœur appart moi.
-Informez moi dès que vous avez du nouveau. Lui indiquai-je en pénétrant dans ma suite.
-Oui Alpha.
Sur ce, je me précipitai dans le salon pour lire et en connaître d'avantages sur l'identité de cette jeune femme.
".....
Informations scolaires: (bulletin ci joint)
Excellente élève, restant en retrait, isolante envers ses professeurs, ne respectant pas toujours les règles dites obligatoire dans l'établissement.
Préférence dans les matières scientifiques et sportives.
Heures de colles accumulées depuis le 03 Septembre à aujourd'hui soit le 17 Janvier: 10 heures.
Heures de cours non effectuées depuis le 03 Septembre à aujourd'hui soit le 17 Janvier: 25 heures.
Informations personnelles:
Père absent, seconde sa mère depuis son enfance. Enfance difficile, depuis le plus jeune âge le sujet est solitaire parfois insociable. Fréquente peu de personne mis à part son entourage, étant composé de:
-Tom Miller.
-Jane Miller.
-Juliette Parker.
-Nath Thomson.
Pratique depuis 13 ans la natation, douée dans ce domaine le sujet à déjà remporté plusieurs compétitions.
Caractéristiques physiques: (voir photo du sujet ci-joint).
Taille: 172cm.
Poids: 55 Kg.
Tour de taille: 36.
Tour de poitrine: 85C.
Pointure: 38
Particularités physiques:
Brune, visage fin, le sujet à la particularité de posséder une hétéroceomie: bleu et marron.
....."
Je cesse ma lecture et cherche directement la photo en fin de dossier de mon âme-sœur.
Pour la seconde fois de la journée mon souffle se coupe. Elle est ravissante, cette photo, je suppose, a été prise cette année, la fameuse photo de classe.
Je la vois alors dans cet auto-portrait plus belle encore que je n'ai pu l'apercevoir. Elle possède de magnifiques traits fins faisant d'elle une vraie femme, ses lèvres sont rosées, pleines et pulpeuses, fendus par son joli sourire aux dents droites et blanches. Ses cheveux bruns sont si longs que le portrait ne me permet pas de voir où ils se terminent. Mais ce qu'il me bouleverse le plus et me déstabilise d'avantages alors qu'il ne s'agit que d'une simple photo c'est irrévocablement ses yeux. Je n'en ai jamais vu des semblables. Cette femme possède de splendides yeux verrons, l'œil gauche possède une iris bleu très clair si ce n'est translucide et celui de gauche est d'un éclatant noisette. Elle est parfaite, elle est tout ce que je désire et elle est à moi, rien qu'à moi et juste pour moi.
Fou de rage une nouvelle fois j'envoie valser tous les documents. Comment cette perfection a pu m'échapper, j'aurai dû la trouver avant et elle était censée se retrouver dans mes bras à cet instant même. Je n'arrive pas à me calmer, mon loup ne cesse de se manifester.
Je décide alors pour m'apaiser de prendre une douche. Arrivé dans la salle de bain, je me dévêtue et m'inspecte dans le miroir fixe au dessus de l'évier. J'ai l'air d'un fou, mes cheveux sont en pagaille, mon visage et mon corps sont crispés et mes pupilles sont totalement dilatées.
Une fois sous l'eau glacée mon corps se détend légèrement mais l'image de cette femme me rends fou alors que je l'ai à peine côtoyer un dizaine de secondes.
Il est maintenant 18h et je ne cesse de tourner en rond dans cette cage d'orée. Même la douche n'a pas réussi à m'apaiser autant que je le souhaitais, seule sa présence arrivera à me calmer. Mon loup se manifeste depuis sa rencontre et cela me crée à mal de tête atroce que j'essaye de gérer. Toutes ces accumulations me mettent à bout.
Soudain je redresse la tête, des pas s'approchent de l'entrée de ma suite. Je renifle l'air, écoute plus attentivement les pas. Fausse alerte c'est seulement James, mon Bêta, il est à une trentaine de mètres d'ici. Je souffle alors un bon coup et quand celui-ci toque, je lui ordonne d'entré l'air de rien.
James s'arrête quelques secondes, certainement frappé par mon trop pleins d'aura, regarde les papiers éparpillés dans toute la pièce puis me fixe quelques secondes, le regard interrogatif.
-Du nouveau ? Redemandai-je pour la seconde fois de la journée.
-Nous avons fouiller chez elle, rien. Sa mère était présente au domicile, après un interrogatoire elle ne sait pas où sa fille peut se trouver. Elle m'a demandé de lui remettre ceci, m'indique t-il en me tendant ce qui s'avère être une lettre.
Je m'approche de lui et lui arrache la lettre des mains. Je m'occuperai personnellement de cette histoire de lettre.
-Nous continuons les recherches, des équipes interrogent les différents habitants du quartier pour leurs demander plus d'informations.
-Très bien, je vous accompagne.
James grimace puis d'une petite voix, ose me dire.
-Sauf votre respect Alpha, votre présence aggraverait les recherches...
Mon Bêta n'est pas bête et j'ai énormément de respect pour lui, je comprends ce qu'il me dit mais je ne peux m'empêcher de prendre cette recommandation comme un manque de respect.
-Tu affronterais mon autorité James ? Lui demandai-je, mes membres commençant à se contracter sous l'énervement.
-On parle de mon âme-sœur, de ma Luna, de celle avec qui je vivrai toute ma vie. Nos corps et nos âmes sont unis par la grande déesse. Et toi tu me demandes de rester dans ce putain d'hôtel, les bras croisés en espérant qu'elle daigne me revoir un jour ! Je suis l'Alpha suprême de ce pays, je ne peux rester ici, je me dois d'être sur le terrain ! On parle de la femme de ma vie James ! Comment aurais-tu réagi avec Oriana ? M'emportai-je, les nerfs à vifs, les points serrés faisant saigner mes plais dû au coup dans le miroir.
Celui-ci ne sait que dire, il ne souhaite pas remettre en question mon autorité aussi non cela partirai beaucoup trop loin pour lui.
Sans en entendre d'avantages, je le devance vers la sortie, me précipite vers l'ascenseur. Arrivé dans la voiture j'ordonne à mon chauffeur de me conduire vers le groupe qui s'occupe des visites chez les habitants de la ville.
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Elle est introuvable...je n'en peux plus. Je n'ai plus aucune notion du temps, j'ai déjà envoyé deux habitants à l'hôpital pour des légères provocations, j'ai abattu mon poing dans je ne sais combien de murs. J'ai renvoyé ma meute dans nos territoires, ils sont restés beaucoup trop longtemps sans sécurité. Je suis de plus en plus faible et j'ai déjà pété un nombre incalculable de câbles, mon dernier repas et mes dernières heures de sommeil doivent remonter à quarante-huit heures. Mon cerveau cogite depuis le début de la journée, je suis en surchauffe.
-Alpha, m'interpelle James en m'indiquant mon nez.
-Putain, grognai-je en passant brusquement ma manche de chemise sous mon nez.
Les effets néfaste dû au manque de mon âme-sœur commence à se faire sentir. Si j'arrive à contrôler tant bien que mal mon loup qui ne demande à réagir, je ne peux pas gérer les sensations que me provoque son absence.
-Mais elle est où putain !! Je te jure que dès que je la retrouve elle va regretter d'avoir été choisie par notre Déesse !
-Je reprends, elle n'est pas chez elle, pas au lycée, pas dans les quartiers aux alentours, elle n'a pas pu sortir de la ville, elle est seule et elle n'a que très peu de connaissance chez qui nous sommes allés. Repris-je récapitulant la situation, les nerfs à vifs.
Soudain, je ne pus retenir un rire scénique. Je me retourne brusquement vers mon Bêta, le regard fou.
-Mais quel con, pourquoi je n'y ai pas pensé avant ?!
-Alpha ? Vous pensez savoir où elle se trouve ? Me demande James septique, sûrement dû à ma soudaine bipolarité.
-Ca va barder.
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Son odeur, elle est là j'en suis sûre, je reconnais cette odeur douce et fruitée.
Ni tenant plus, je fracasse la porte, et ma colère ne cesse d'augmenter quand je vois mon âme-sœur dans les bras d'un autre homme qui essaye tant bien que mal de la protéger de moi en se mettant devant elle, mon loup en est encore plus fou de rage. Je ne pus me retenir de lâcher un terrible grognement rauque.
Après quelques secondes, celle-ci se redresse et croise mon regard, mon cœur rate en battement, elle est là..enfin. Je suis une fois de plus paralysé, nos yeux ne se quittent plus et je revois notre lien apparaître. Mais elle décide de se recacher derrière l'autre abruti.
Il est grand temps que j'agisse, j'arrache ce guignol du lit et récupère ce qui m'appartient.
-Elle est à moi !!
Putain c'est trop compliqué de le comprendre ça !!
Je soulève mon âme-sœur avec le besoin primitif de la mettre contre moi. Pendant un instant je suis coupé du monde, elle, dans mes bras j'ai l'impression d'être enfin à ma place. Tel un gros puceau je ne peux m'empêcher de la respirer et d'en frissonner.
James soutient fermement l'autre minable qui essaye de s'échapper, c'est qu'il me ferait presque de la peine...
-Nan lâchez le, s'exclame t-elle en essayant tant bien que mal de se délivrer.
Impossible ma belle, maintenant que je te tiens, ta petite vadrouille est terminée.
-Anna !! S'énerva l'autre type, impuissant.
James le calme directement en le frappant à plusieurs reprises, histoire qu'il comprenne qui est le dominant et le dominé ici.
-Nan je vous en supplie laissez le tranquille...nous supplie mon âme-sœur, les larmes aux yeux.
Non pleure pas bébé...
Elle s'emporte brusquement et contre toute attente elle arrive à se décrocher de mon emprise. Elle se précipite alors vers l'autre trou du cul, l'air inquiet.
Le fait qu'elle se préoccupe de lui me mets une fois de plus hors de moi. Ça pu les sentiments ici et ils ne s'adressent pas à moi ni à mon loup ce qui est inacceptable.
-Ne lui faites pas de mal, je vous en supplie.
-Tu vas d'abord commencer par le lâcher et avoir moins d'intérêt pour lui, aussi non je ne répondrai plus de moi. Lui ordonnai-je, essayant comme je peux d'empêcher mon loup d'intervenir.
Alors notre première discussion se résume à ça, à des supplications et à des ordres...
Elle semble réaliser son infériorité reculant doucement mais sûrement de son ami. Des reniflements et des larmes recommencèrent à couler de son si joli visage.
-Ne pleure pas mon trésor, ne pus m'empêcher de dire plus doucement.
Je tente de me rapprocher calmement d'elle, histoire de l'apaiser et de la prendre dans mes bras. Mais de la peur traverse brusquement ses doux yeux uniques.
A ce mouvement de recule, une grimace de douleur me survint. Elle ne peut pas avoir peur de moi, elle ne doit pas avoir peur de moi.
-S'il vous plaît ne lui faite pas de mal, continue t-elle de me supplier.
Arrêtes ça mon ange, je vais finir par craquer.
-Je vous en supplie, laissez le tranquille et je vous suivrai où vous voulez, sans me rebeller, sans jamais m'enfuir, j'en fais promesse. Mais si vous ne touchez encore une fois qu'à un seul de ses cheveux je vous jure que je tenterai par tous les moyens de m'échapper, je vous ferrai vivre l'enfer sur terre, je ne cesserai de me sauver pour ma liberté.
Wouaw, je viens de me prendre la plus grande claque de ma vie. Elle ne pleurniche plus, elle devient autoritaire et sans appel. A son discours j'ai l'impression d'être un monstre sans cœur, alors que sans le savoir elle le tient entre ses mains. En ingurgitant tout ce qu'elle me dit, je l'emmène en enfer à ces dires...
Je ne sais que faire à cet instant, je ne peux pas la laisser penser ça de moi et de ma meute. Dans tous les cas elle vient avec moi, hors de question que je la laisse ici, la seule différence c'est la vie de ce minable...Elle a beau dire qu'elle me fera vivre l'enfer si je le touche, je le sens et je le sais qu'elle n'en fera rien, elle ne connaît pas encore notre lien.
Ma décision est prise suite à son discours.
Amènes la hors de la chambre. Ordonnai-je à mon Bêta grâce à notre lien de meute.
Surprise elle ne put faire autrement que de se laisser faire.
Une fois partie, mon pieds frappa le thorax de ce sale type amoureux de mon âme-sœur. Il cracha quelques mollards de sang mais je n'en avais que faire, le frapper me faisais le plus grand bien.
-Ça c'est pour ressentir des putains de sentiments pour mon âme-sœur, continuai-je en le tabassant.
J'enchaînai encore quelques coups avant de me baisser vers lui.
-Juste un petit rappel, si tu oses encore te mettre entre elle et moi. Le menaçai-je les dents serrés et la mâchoire contractée.
Je comptais lui en remettre une quand mon Bêta l'interpellation.
-Euh elle a un problème là...
Sans plus attendre je me précipitai vers eux, l'arrachant de ses bras pour qu'elle me revienne dans les miens. Le petit ange était en hyper-ventilation, mais plaquant son fébrile corps contre le mien, elle s'apaisa et s'endormie par la suite.
-James il est grand temps de rentrer à la maison, dis-je à mon Bêta tout sourire pour la première fois de la journée.
Mon bien était entre mes mains, près de moi et mon loup comme mon cœur était apaisé. Je ne pus m'empêcher de la respirer et de l'embrasser sur la tempe, son corps frémis sous mon baiser et j'étais fière de ça.