(in)convenience store // [LUH...

Da kreis-idem

4.4K 642 213

Hyemin voit son univers dystopique s'écrouler lorsqu'un jeune étudiant "chinois" vient travailler dans le ma... Altro

Prolog.
Premier sünde.
Second sünde
Troisième sünde.
quatrième sünde.
cinquième sünde.
sixième sünde.
septième sünde
huitième sünde
neuvième sünde
dixième sünde
premier verbrechen
Dernier verbrechen
Idem [chapitre final]

Kreis (épilogue + explication)

222 38 68
Da kreis-idem

A/N : l'explication est juste en bas, lisez-la s'il vous plait. 

- Il ne nous manque plus que deux-cents coins et nous pourrons faire nos valises, Xing. Annonça-telle en rangeant discrètement l'argent dans sa poche arrière, avec un sourire tout aussi discret.

Derrière les caisses, Hyemin comptait une nouvelle fois son argent en bavardant avec Xing. Tous les jours, après huit heures et après avoir avalée son petit-déjeuner, elle faisait ce petit rituel.

Tous les jours, elle promettait à Xing qu'ils allaient bientôt partir.

Et tous les jours, elle se rendait compte qu'il lui manquait deux-cents coins.

- Plus que deux-cents coins et on pourra dire bye bye à Cheonjin ! Rétorqua-t-elle de nouveau en se retournant vers son ami.

Elle releva la tête et fronça les sourcils quand elle sentit qu'il n'allait pas lui répondre.

Qu'est-ce qu'il pouvait être têtu parfois.

- Mais réponds-moi, bon sang ! Xing ! Cria-t-elle à l'être en cage.

- Sauve-moi ! Sauve-moi ! Cria-il enfin.

Hyemin ne pût s'empêcher de sourire au doux son de cette voix.

Elle se retourna alors vers ses billets et commença à fredonner au rythme d'une chanson inconnue qui passait à la radio, avec comme arrière fond la voix, toujours aussi douce, de son Xing.

Sauve-moi était la seule chose que Xing parvenait à prononcer.

Et il la répétait à chaque occasion qui se présentait à lui, car Xing n'était autre que son animal rouge et bleu.

Un perroquet qu'elle adorait car, pour la petite Hyemin, il s'agissait là du plus beau des cadeaux.

Il venait de ses parents, et était devenu aussitôt un membre de la famille.

Elle le choyait, le nourrissait, l'embrassait, et l'emprisonnait.

Il n'avait pas le droit de mettre un pied en dehors de sa cage et la malheureuse bête ne pouvait que lui répéter à tue-tête : « sauve-moi ».

La solitude était peut-être la cause de son attachement pour la pauvre bête, si elle avait eu d'autres amis, peut-être que Hyemin ne serait pas autant attachée à l'oiseau.

La jeune brune finit par hausser les épaules.

En vérité, elle n'avait que faire de son ressenti, par contre, ce qui l'intéressait réellement était la somme d'argent dans ses poches, car oui encore une fois elle répéta : « Plus que deux-cents coins, Xing ! »

Comme les danaïdes, Hyemin était condamnée à récolter chaque jour de l'argent, pour ensuite la voir disparaître le lendemain. Ses yeux aveuglés par son envie de monter dans le bus 4 en direction de la grande ville, l'empêchaient de voir la réalité en face.

Au même moment, un jeune homme aux cheveux dorés descendit de ce même bus en provenance de la grande ville.

Le garçon semblait perdu et avait chaud malgré ses vêtements pourtant légers.

Il promena son regard autour de lui et remarqua, avec consternation que la ville était différente de ce qu'il avait envisagé.

Il n'y avait que deux édifices (si on pouvait réellement appeler les deux petits magasins ainsi), ils se faisaient face et étaient entourés par les montagnes.

Ces montagnes qui les dominaient donnaient au lieu un aspect étrange...presque inconvenant.

L'étranger se retourna au moment où le bus disparût, et avec, la route menant vers la liberté.

Il avait fait le choix de venir ici, néanmoins, le silence du lieu ainsi que la chaleur étouffante du matin lui firent rapidement regretter son départ.

Si seulement il était resté en Chine.

Lentement, il s'approcha de ce qu'il lui semblait être un Conbini avant d'apercevoir une silhouette.

L'étranger se colla alors à la vitre et remarqua la présence d'une jeune brune se trémoussant derrière les caisses.

Il sourit immédiatement, oubliant sa fatigue, sa sueur, et sa déception.

Voilà ce qu'il était venu chercher à Cheonjin.

Les tintements des clochettes indiquèrent qu'un nouveau client pénétra dans le magasin.

Hyemin releva la tête de son comptoir et admira le fantôme, hébétée.

Même le perroquet semblait stupéfait.

Car, c'était la première fois, depuis des siècles, qu'un client venait leur rendre visite.

A/N : Cette fiction est officiellement terminée. Certains sont sûrement confus, donc je propose de vous donner une explication à tout ce que j'ai essayé de transmettre ici, laissez-moi vous prendre par la main. Tenez bon, car je pense que ça sera long.  

Premièrement, avant d'expliquer toute l'intrigue, je vous donne le sens des termes utilisées ici. Cheonjin, la ville de Cheonjin, signifie innocence en Coréen, voilà pourquoi Hyemin reste enfermée dans cette ville, dans son innocence jusqu'à ce que Cheonjin s'écroule littéralement (j'y reviendrai). Sunde signifie péché en allemand, car les dix premiers chapitres, on ne trouve rien de vraiment "dangereux", on partage juste les quelques pensées malsaines de Luhan. Ensuite Sunde devient vite Verbrechen qui signifie crime (toujours en allemand), c'est-à-dire que les pensées de Luhan ne sont plus juste malsaines mais complètement néfastes (ai-je besoin d'expliquer pourquoi ?). J'ai trouvé rigolo le fait que je puisse utiliser mon propre pseudo pour nommer ces chapitres. Kreis (de l'allemand) signifie ici cercle. Et idem, qui vient du latin, se rapporte à tout c'qui est en lien avec l'identité. 

Deuxièmement, toute l'histoire repose sur l'idée du "monde comme volonté et comme représentation" (J'vous conseille de lire les écrits de Schopenhauer). Cela veut donc dire que tout ce que tu as vu jusqu'à présent n'existait pas réellement, et au final on peut se demander qu'est-ce que la réalité dans ce cas ? Est-ce que c'est Cheonjin ou est-ce que c'est l'hôpital ? A vrai dire, moi-même je ne saurai pas vraiment répondre à cette question, je sais juste qu'il y a une réalité à priori commune et une réalité propre à chacun, la réalité de Hyemin est donc un peu différente de la nôtre mais ça n'veut pas dire pour autant que ce qu'elle voit n'est pas "réel". Je sais que c'est flou comme idée, je l'sais. 

Bref, pour revenir à l'idée de représentation, tu peux voir que tout au long de la fiction, chaque personnage et chaque élément représente tout autre chose. 

Junmyeon, à Cheonjin, est un fantôme, un boiteux, un muet. Le fait qu'il soit un fantôme te montre juste qu'il est toujours présent mais n'a jamais été vraiment là pour Hyemin. Plus, le fait qu'il soit muet montre juste qu'il n'y a jamais eu de communication avec sa propre fille (car à chaque fois qu'elle le réclame, il la repousse et l'entraîne dans sa solitude).  Par ailleurs, on retrouve même cet idée du père absent lorsque Luhan saisit le cadre photo et voit le visage de Junmyeon disparaître, pour qu'on ait à la place une croix rouge. 

Yixing, le petit-frère de Hyemin est, à Cheonjin, un perroquet tenu dans une cage. Il est représenté ainsi parce que comme un animal de compagnie, le petit-frère de Hyemin était là pour lui tenir...compagnie (obv). Pourtant, malgré son amour certain pour son frère, ce dernier n'était pas d'une grande compagnie. A cheonjin, à chaque fois que Hyemin discutait avec il ne lui répondait jamais, ça rejoint l'idée que Yixing ne pouvait même pas jouer à la marelle avec sa soeur. L'animal était tenu dans son cage, car en mettant fin à sa vie, Hyemin a voulu le libérer et paradoxalement elle a fini par l'enfermer à son tour à Cheonjin. 

Les gardes, vous savez ceux qui venaient tous les matins rapporter les produits au Conbini, avec leur costume blanc, et bien ils sont censés représenter les infirmiers qui ramènent, tous les jours, de la nourriture dans la chambre d'hôpital de Hyemin. Ils sont décrits comme étant des personnages au visage figé et qui déguerpissent dès qu'ils déposent leurs produits. C'est juste un moyen de montrer que dans cet hôpital, il n'y a pas vraiment de contact humain, et la seule chose qui les humanise et ce "bonjour". 

Luhan est en vérité un libraire, vraiment âgé, je me le représente comme ayant la soixantaine et bien sûr il n'a pas du tout la même enveloppe physique que celle que l'on connaît déjà. Pourtant, à Cheonjin, il devient un jeune étudiant chinois aux cheveux dorés. A vrai dire, l'esprit de Hyemin a réussi à remplacer le vieillard qui a causé son traumatisme par une figure plus jeune (Le luhan que l'on connaît nous). Vous savez des fois, quand vous subissez un très gros choc, votre cerveau pour vous protéger façonne la réalité comme lui le souhaite. Par exemple, si vous apprenez la mort d'un être très cher, votre cerveau peut par la suite changer cette information et vous persuader que ce n'est pas le cas, que la personne est toujours vivante. Je trouve ça fascinant, vraiment. Bref, vous vous demandez peut-être : "Mais alors comment a-t-elle rencontré la personne qui possède ce jeune corps ?" La réponse est plutôt simple, la figure du garçon aux cheveux dorées se trouve être l'un des gardes. Voici un extrait du septième sunde : "Pourtant, ni Luhan ni Hyemin ne remarquèrent que l'un des deux gardes avait un visage curieusement familier." Bien sûr que son visage va être familier, ils ont le même. 

Je n'vais pas énumérer toutes les autres représentations car il y a encore la chambre de Hye qui est censée représenter son esprit d'enfant,  la chambre de Luhan qui est, quant à elle, la représentation même de son âme. Les stickers, etc. 

Enfin, j'avais essayé de faire en sorte que l'histoire soit écrite de manière un peu enfantine, et c'est tout naturel, vu que l'on retrace là l'histoire d'une petite fille. Pourtant, toute l'histoire est vu à travers les yeux de Luhan, pas de Hyemin (hormis le dernier verbrechen). J'ai trouvé que c'était plus intéressant et même plus malsain de faire ça. Les chapitres sont courts et Luhan est victimisé tout le long de la fiction, je dirais même que parfois on a l'impression que c'est Hyemin la mauvaise personne. Rares sont les fictions traitant de la pédophilie et qui se mettent directement à la place du meurtrier (je les considère comme tel), je me suis dit que vraiment ça pourrait porter ses fruits. Les lecteurs sont amenés à ressentir de la compassion pour quelqu'un qui n'en vaut pas la peine. Et pourtant, malgré le fait que Luhan soit quelqu'un d'à priori sympathique IL Y A EU 300 000 INDICES TE DISANT QUE NON, LUHAN N'EST PAS CELUI QUE TU CROIS. Exemple : 

-  Luhan était un si bon comédien. (Second sunde). 

- Mais Luhan et son esprit distordu ignoraient qu'il n'avait jamais eu d'éventuelle chance avec elle en premier lieu. (Huitème sunde)

Sans même l'avoir invité, l'étranger venait de pénétrer dans son monde () Ils n'appartenaient pas au même monde, et malgré tout, Luhan était venu la chercher à Cheonjin. (sixième sunde).

A vrai dire, il y a des indices tout le long des chapitres, il faut juste les voir. 

Pour revenir à Cheonjin, tout l'univers de ce dernier nous montre que c'est une prison (le fait que malgré sa volonté, Hyemin ne peut pas en sortir) et que c'est un univers étranger (EX : les tomates noires, les pièces qui apparaissent et disparaissent comme bon leur semble,  les coins qui remplacent l'argent et la glace la nourriture). Cette ville n'est faite que des éléments qui ont vraiment marqués Hyemin. La librairie, Le conbini et ses autocollants sur les murs, etc. C'est pour cela que le lac et la grand-mère de Hyemin ne sont pas présents, j'ai jugé que ce n'était pas des éléments vraiment marquants. Par ailleurs, vous avez sûrement dû remarquer que l'épilogue est en fait le premier chapitre de cette histoire. C'est normal, l'histoire de hyemin se répète continuellement comme le cycle des années, ou un cercle qui tourne à l'infini. 

Bref, je ne sais pas si j'ai oublié de mettre en lumière d'autres choses et ça doit sûrement être le cas, mais je vous ai présenté là l'essentiel. Si vous avez apprécié cette histoire, alors je vous conseillerai de la relire, vous allez sûrement trébucher sur certains points que vous n'avez pas vu pendant votre première lecture. Mon but n'était bien sûr pas de faire l'apologie de la pédophilie, bien au contraire c'est un sujet qui me tient à cœur et qui est bien trop pris à la légère. Je vous remercie d'avoir lu jusqu'au bout, d'avoir voté et d'avoir partagé vos avis.  J'ai moi-même apprécié écrire sur ce monde plutôt bizarre. Si vous avez toujours des questions, alors faîtes-le moi savoir.

Morale de l'histoire, n'achetez jamais de glace à l'eau. 

Continua a leggere

Ti piacerà anche

355K 11.8K 61
« Plus personne n'aura la capacité de me blesser, plus personne n'en aura le pouvoir. » Vivre seule, être indépendante et ne jamais baisser sa garde...
2.5M 40.2K 13
Benjamin Jenkins n'a jamais oublié Isabella Grace, son premier amour, la seule à avoir su voir le véritable Ben derrière sa façade de charme et d'hum...
135K 7.8K 39
Parfois, un sourire ne fait pas illusion Victoria est la jeune recrue de McLaren après un an passé chez Williams, elle compte bien mener son équipe a...
141K 8.3K 42
Lana a pour ex Mike un criminel qui a détruit sa vie dans sa ville natale. Du jour au lendemain, elle décide de déménager à Manhattan, pour quitter t...