FIGHT FOR US 2

By AWriterAtHeart01

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FACE À FACE La défaite est cuisante pour Smith. Le chagrin et la colère le rongent, mais malgré tout, il comm... More

AVERTISSEMENT
Prologue
TRAILER
1. LUCIE (CHANGÉ)
2. SMITH
3. LUCIE
4. SMITH
5. LUCIE
6. SMITH
7. ALBAN
8. SMITH
9. LUCIE
10. SMITH
11. LUCIE
12. SMITH
13. LUCIE
14. SMITH
16. SMITH
17. LUCIE
18. SMITH
19. LUCIE
20. SMITH (1)
20. SMITH (2)
21. LUCIE
22. SMITH
23. LUCIE
24. ALBAN
25. LUCIE (1)
25. LUCIE (2)
25. SMITH (3)
26.LUCIE
27.SMITH
28.LUCIE
29.SMITH
30.LUCIE
31.SMITH
32. LUCIE
33.SMITH (fin)
D E B R I E F I N G

15. LUCIE

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By AWriterAtHeart01

"La vérité..."

••••••••••

Mes yeux s'embuent de larmes, les laissant couler sur mes joues, le long de mon cou, pour enfin venir s'écraser sur ma poitrine. A cet instant, je ne fais plus attention à rien. Smith a raison, mon père a l'air si désemparer. C'est presque comme si je pouvais entendre sa voix enrouée, me prononcer ces mots, qui se couchent sur mon écran. Je relis encore et encore ce message, en me mordant la joue, jusqu'à sentir le goût métallique de mon sang couvrir ma bouche.

PAPA : Ma chérie, je n'ai plus de nouvelle de toi. La fac de psychologie a appelé tellement de fois, soulignant tes absences répétitives. Je ne sais plus quoi faire, vraiment. Ta mère va mal, très mal. Elle perd même la tête, les médecins ont déclaré une poussée d'Alzheimer. Heureusement, Julian est là pour m'épauler à la maison. Tu n'es plus là. Tu n'es même plus aux côtés de Smith. Tu es perdue, je t'ai perdu. Tu ne réponds plus à mes appels. J'espère que cette ultime tentative, va te faire changer d'avis. Peut-être as-tu perdu ton portable ? Je n'ai jamais pensé à cela. Qui que vous soyez, ramenez moi ma fille, je vous en prie. Dîtes lui qu'elle peut venir à n'importe qu'elle heure de la nuit, et de la journée. Elle sera toujours chez elle, à Phoenix. Je t'aime ma petite fille.

J'ai envie de crier, de frapper tout ce que je vois. J'ai envie de vomir, pour la deuxième fois que je suis ici. Mais je me retiens, pour ne pas réveiller Alban, qui a besoin de repos. Mes larmes m'empêchent d'y voir clair ; je trébuche à cause du tapis, me laissant tomber dessus. Ma chute n'attire personne, et je reste allongée contre la surface douce du tapis. J'étouffe mes gémissements, en mordant vivement mon poing avec mes dents.

J'ai mal. Des tas d'images de ma mère me reviennent en mémoire, surtout celles où elle sourit. Celles ci sont rares. Son sourire s'est effacé lorsque mon frère est mort dans cet accident de voiture. C'est d'ailleurs elle, qui conduisait cette foutue voiture. Elle était grise, et assez haute, je m'en rappelle. A chaque fois que je montais dedans, je me sentais puissante, dû à sa hauteur impressionnante.

Je me remémore les pleurs de ma mère, et son souffle saccadé qui l'empêchait de parler normalement. Le jour où elle est rentrée à la maison, en laissant son fils entre les mains de l'hôpital, dans lequel les pompiers l'avaient emmené, après avoir appris à ma mère que Charlie était mort sur le coup. Si cette voiture n'avait pas raté cette propriété, il serait toujours en vie. Nous serions toujours une famille. Une chose dont nous avons perdu le sens et l'habitude.

Maintenant, je me dis que c'est pas plus mal qu'elle ait oublié cet affreux passage qui lui a bousillé la vie, comme à nous tous. Je sais parfaitement, que c'est cruel de penser cela, mais c'est une chose qui peut, peut être la soulager d'un poids épais, qui tire sur sa poitrine depuis de nombreuses années.

La seule chose qui me déchire le coeur, c'est qu'elle nous oublie. Tous. Que sa mémoire soit réduite en bouillie. Dans un sens c'est comme un calmant que peut agir tranquillement sur elle, mais d'un autre côté, cette maladie qui apparaît, peut la détruire. Exactement comme elle va le faire avec nous.

Il y a quelques semaines, elle m'a demandé Charlie, maintenant, elle ne fera plus cela, si j'en crois mon père. Il ne sera plus qu'un vestige happé par sa maladie profonde, qui se propage dans ses veines ; mais pas seulement. Dans tout son corps, également. Elle brûle tout sur son passage.

Soudainement, je pense à la mère de Smith. Je ne sais pas pourquoi, mais mes pensées sont parfois tournées vers lui. Je me demande souvent comment il se porte, et s'il est toujours ce boxeur sans emploi, qui fait tout ça illégalement, pour aider sa mère. Comment va Pénélope ? C'est une question dont je n'ai pas la réponse non plus. Je sais juste que nos parcours, nos vies, sont similaires sur quelques points. Maintenant, nos mères sont toutes les deux malades, et j'aimerais presque que Smith soit à mes côtés. Comme il l'a été là dernière fois. Je voudrais sentir son souffle chaud, sa voix douce et réconfortante - qui cependant, n'était pas souvent manifesté - ainsi que son corps contre le mien. Cette sensation de chaleur.

Smith était toujours brûlant, comme une sorte d'énergie, qui ne s'épuise jamais.

Sans m'en rendre compte, je me relève, en m'asseyant. Puis je saisi mon portable d'une main, pour répondre à mon père à propos de son long message. Bien sûr que j'ai besoin de le voir, moi aussi, mais j'ai peur de la réaction d'Alban si je lui apprends que je me suis servie de mon portable. J'ai conscience que les relations sont tendues, mais un peu plus sereines en même temps, entre nous. Sauf que ça ne m'empêche pas de ressentir une forme d'angoisse s'emparer de mon corps.

Je sais désormais pourquoi il est comme ça. Ce passé est trop brutal et horrible pour un enfant, mais il ne pardonne pas tout ce qu'il a pu faire. Sauf qu'une partie de moi, - celle qui veut le sauver avant de disparaître -, se renforce au fond de mon corps. Je peux la sentir, même la toucher.

Les yeux clos, je respire un bon coup. Puis, je cesse tout mouvement, lorsque j'entends au loin des pas, qui s'arrêtent tout à coup. Mes doigts tremblent à l'intérieur de mes paumes.

- Qu'est-ce que tu fais, Lucie ? Pourquoi as-tu ton portable dans tes mains ? me demande subitement Alban, d'une voix rude.

J'ouvre les yeux, pour le voir seulement vêtu d'un bas de pyjama gris, et donc torse nu ainsi que pieds nus. Son torse si bien sculpté s'offre à ma vue, mais je ne ressens plus cette petite étincelle capable de me couper le souffle. Je crois l'avoir ressenti avec Smith. Vaguement.

Mes souvenirs sont flous.

- Tu as pleuré ? il fronce les sourcils.

Dis-lui la vérité, Lucie.

Dis-lui la vérité.

Rien que la vérité.

La vérité.

J'inspire tout l'air que je peux, pour me donner du courage. Pour espérer que le mauvais côté d'Alban ne ressorte pas maintenant. Je pense que je serais incapable de lui tenir tête, après le message de mon père. Je n'ai même pas eu le temps de pianoter un mot sur mon écran, à cause du regard inquiet et dur à la fois, qu'ose me lancer Alban.

- Mon père veut me voir, j'annonce de but en blanc.

Je baisse les yeux sur l'écran de mon téléphone qui s'est éteint depuis quelques secondes. Brutalement, j'aperçois Alban faire quelques pas vers moi. Comme un réflexe, je me recule, pour lui échapper. Depuis que les paroles de mon père se sont inscrites dans mon crâne, toutes mes armures sont à plat.

Alban s'accroupit devant moi, le visage calme, et les traits tordus par l'inquiétude. Il hésite pendant quelques secondes à poser sa main sur mon bras, me fouillant avec ses yeux. Mais il se rétracte, gardant ses gestes pour lui, en se grattant immédiatement le bras, peut-être de façon nerveuse. 

- Quand est-ce qu'il aimerait te voir ? lance t-il, d'une voix calme.

Trop calme même.

Je relève la tête, pour voir son regard sincère faire écho avec le mien, remplit de larmes, qui aimeraient sortir. Je déglutis difficilement, avant de fixer un point derrière Alban. Je n'ose pas le regarder dans les yeux, en pensant à ce que je m'apprêtais vraiment à faire sur mon portable, avant même que le message de mon père et celui de Smith, m'interpellent.

- Je ne sais pas, n'importe quand, je réponds, un peu perdue.

Lentement, Alban pose ses mains pleines sur mes joues, m'encadrant le visage, me forçant à le regarder dans les yeux. Un sourire fin s'esquisse sur son visage rapidement, avant de s'écraser sur le sol, sans effort.

- On ira, alors.

Je bouge légèrement la tête, abasourdie. J'ai peur de ne pas avoir bien compris, ou d'avoir mal entendu. Alban rit subitement, mais délicieusement.

- Après demain, si tu le souhaites. Le plus tôt possible serait le mieux, il propose.

Je fronce les sourcils.

- Après demain, le jour qui suit demain ? je demande, à moitié secouée.

- C'est la définition exacte du terme "Après demain", Lucie, il se moque gentiment.

Je pose instinctivement mes mains sur les siennes, pour m'en saisir, afin de pouvoir comprendre s'il s'agit de la réalité ou d'une illusion envisagée par mon subconscient. Mais il s'agit bien du moment présent. Alban est bien assis sur le tapis, avec moi ; son corps face au mien.

- Mais..., mais les billets d'avion ? Et les bagages ? Je comprends plus rien, Alban. Pourquoi tu serais d'accord, déjà ? je demande, en me redressant d'un mouvement vif.

- Et pourquoi pas ? Ça serait l'occasion de rencontrer ton père, pour mieux le connaître, il me sourit.

Je passe ma main tremblante dans mes cheveux blonds, nerveusement.

- Mais pourquoi tu fais tout ça, tout à coup ?

Il vient juste de me confier un passé dur et douloureux, et maintenant il accepte que je vois mon père. Je ne comprends strictement rien à ce qui se passe. Lui qui voulait que je reste ici ; il accepte de partir loin de New York. Il accepte que je puisse m'enfuir, d'un seul coup de tête.

- Je ferais n'importe quoi pour toi, Lucie. Tu le sais, il parle sérieusement.

Je hoche la tête, par automatisme.

- Je pourrais même mourir pour toi, il conclut, ses yeux s'accrochant aux miens.

Une goûte de sueur glisse le long de ma colonne vertébrale, me procurant de légers frissons. Alban est tellement sérieux en prononçant ces paroles, que j'en reste bouche bée. Pour de nombreuses fois, depuis que je me suis retrouvée avec lui, il m'a montré à quel point il pouvait tenir à moi ; mais à quel point ses sentiments pour moi, l'envenimaient. La mort est une chose complexe, mais surtout une chose redoutable. L'entendre dire ça pour moi, me réchauffe le coeur quelque part, tout en l'électrifiant. C'est impossible.

- Tu ferais mieux de te préparer, on ne va pas tarder, il tranche le silence.

Je fronce les sourcils, nous sommes en plein après midi. Peut-être qu'il est deux heure, ou plus ; je n'ai plus conscience du temps. Notre conversation d'avant, a duré quelques temps, et Alban a dormi, je ne sais combien de minutes. Il a l'air moins fatigué que tout à l'heure.

- Qu'est-ce qui ne va pas, Lucie ? me demande tranquillement, Alban.

- Rien...c'est juste que nous sommes en plein après midi, alors que nous n'avons encore rien mangé. Je comprends plus rien, c'est trop..., je me stoppe, la gorge nouée. 

Je ne sais plus où j'en suis. J'aimerais lui dire que je suis perdue, mais je me tais. Alban serait du genre à me réconforter, mais aussi à s'inquiéter. Il pourrait poser tout genre de question, comme celle sur mes sentiments pour lui, dont je redoute l'approche imminente. 

- Calme toi, il me murmure en me saisissant la main.

Il m'aide à me relever délicatement, avant de m'intimer d'approcher. Je me laisse aller contre son torse, encore un peu frais. Tout à coup, la chaleur de Smith me manque. Elle fait écho dans mon esprit, et sur mon corps refroidi, mais je secoue la tête pour la chasser. Pour chasser ces sensations inconfortables, à ce moment là.

- Je t'emmène à Central Park. Tu te rappelles de nos ballades ? il souffle. On prendra même une glace sur place, comme avant. Tu veux ?

Je hoche la tête, silencieusement. Sa main vient s'abattre sur mon dos, caressant celui ci délicatement, entre mes omoplates. Sans s'y faire attention, je respire un bon coup, reniflant son odeur corporelle. Celle qui autrefois m'horripilait, me manque maintenant. C'est tellement bizarre, j'ai l'impression que tout peut basculer en quelques secondes. Ma vie a basculé en une dizaines de secondes, avant d'avoir rencontré Smith. Moi qui ne croyait plus jamais revoir Alban, je suis avec lui maintenant. Moi qui croyait ne plus pouvoir m'attacher à quelqu'un sans qu'il me détruise, et bien c'est faux. Sans le savoir, je me suis attachée à Smith, de part nos nombreuses discussions, qui nous ont appris à y voir loin.

C'est vrai, des choses peuvent bouleverser nos vies à tout jamais, sans qu'on le sache vraiment. Parfois, notre vie en devient meilleure, parfois il s'agit de l'inverse. Mais je sais qu'un jour, ma vie en deviendra meilleure, et que les choses rentreront dans l'ordre.

Il suffit d'y croire.

•••••••••••••••••••••••••

Coucou tous le monde !! Et bien...

ENCORE UN CHAPITRE !!

J'espère que vous êtes content(e)s du chapitre 15 ???? Alors, que va faire Lucie ??? Les choses rentreront-elles vraiment dans l'ordre ??? Alban a accepté les choses, mais cache t-il quelque chose ??? Pleins de rebondissements vous attendent, et aussi pleins de surprises ! Comment vous avez trouvé ce chapitre ??? Dîtes moi tout !!

Bisous mes choux. Bon dimanche !

PS : Je peux vous dire, que normalement si tout se passe bien, ce deuxième tome comportera 36 chapitres.

Plus que 3 chapitres avant les retrouvailles !! 😼

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