FIGHT FOR US 2

By AWriterAtHeart01

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FACE À FACE La défaite est cuisante pour Smith. Le chagrin et la colère le rongent, mais malgré tout, il comm... More

AVERTISSEMENT
Prologue
TRAILER
1. LUCIE (CHANGÉ)
2. SMITH
3. LUCIE
4. SMITH
5. LUCIE
6. SMITH
7. ALBAN
8. SMITH
9. LUCIE
10. SMITH
11. LUCIE
12. SMITH
14. SMITH
15. LUCIE
16. SMITH
17. LUCIE
18. SMITH
19. LUCIE
20. SMITH (1)
20. SMITH (2)
21. LUCIE
22. SMITH
23. LUCIE
24. ALBAN
25. LUCIE (1)
25. LUCIE (2)
25. SMITH (3)
26.LUCIE
27.SMITH
28.LUCIE
29.SMITH
30.LUCIE
31.SMITH
32. LUCIE
33.SMITH (fin)
D E B R I E F I N G

13. LUCIE

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By AWriterAtHeart01

Désolée pour les fautes, j'ai pris le temps de les regarder, mais je suis sûre que j'en ai laissé certaines. Bonne lecture !!

****

"Ma vision se trouble lorsque j'aperçois ce nom, que j'ai espéré tant de fois..."

**

Je continue à le regarder, nos mains entrelacées, attendant patiemment la vérité. Mon coeur bat fortement, comme s'il avait envie de sortir au plus vite, pour ne pas assister à cette conversation, qui je sens, comme douloureuse.

- Je ne sais pas par quoi commencer, il murmure, tétanisé.

- Détends toi, Alban. Tu peux me dire tout ce que tu veux, je ne suis pas là pour te juger, je lui chuchote, doucement. Je suis seulement ici, pour comprendre. J'en ai marre que celui dont je suis tombée amoureuse, au lycée, le vrai toi, se cache sous cette image malsaine, je souffle.

Alban relève son regard inquiet, qui s'adoucit immédiatement. Celui ci est tellement doux et sans frontière, que j'ai du mal à respirer. J'ai la vague impression que parfois, il revient ici, pour me tenir compagnie. Le vrai Alban. Mais malheureusement, ces moments sont trop rares et trop courts.

- Je suis désolée pour tout le mal que je t'ai fait, Lucie. J'espère sincèrement qu'après cette discussion, tu pourras enfin m'aimer pour la seconde fois. C'est comme une seconde chance, il balbutie. C'est comme si tu m'accordais ton pardon, et surtout la délivrance.

Je fronce les sourcils, en l'écoutant attentivement. Alban resserre nos doigts ensembles, ne cillant jamais du regard. Au contraire de moi, qui toutes les deux secondes, baisse le regard, pour contempler le sol.

- Je n'ai jamais cessé de t'aimer, et c'est une chose véridique, qu'il le restera le temps de notre existence, dans ce monde. Je continu de croire que tu es la femme de ma vie, que tu es celle qui m'aidera peut être à vaincre mon passé, il déglutit difficilement. J'espère que tu me comprends ?

J'acquiesce, interdite.

- Je n'ai pas voulu être violent avec toi, Lucie. J'aurais dû te prévenir dès le début, que j'étais très possessif, lorsqu'il s'agit d'une personne qui m'est chère. En l'occurrence, Lucie, tu étais la cible à ne pas approcher, il sourit de façon mauvaise. Ces mecs trainaient et rigolaient avec toi, sans cesse. De quoi me mettre en rogne. 

Je souffle longuement, avant de porter mon regard dans le sien, souhaitant pouvoir observer la moindre émotion qui passe à travers ses yeux, lorsqu'il ressasse le passé.

- Ma mère était une pute, Lucie. Elle vendait son corps à des hommes, qui la payaient pour passer la nuit avec elle, seulement pour le plaisir, il tique nerveusement.

Je ne comprends pas ce revirement de sujet. Je ne comprends pas ce que vient faire la mère d'Alban - dont d'ailleurs je n'ai jamais entendu parler, jusqu'à maintenant - dans la conversation, qui est censée parler de nous. De nous, avant.

Malgré le fait que je sois perdue, je continue d'écouter attentivement Alban, laissant mon pouce caresser sa peau, tendrement.

- Je suis une erreur de parcours, en fait, il souffle tout bas. Ma mère menait sa vie parfaitement, avant que je vienne la gâcher. Il faut croire qu'elle aimait se faire sauter par des inconnus, toute la journée, pour une maudite somme d'argent, bien sûr, plaisante t-il, amèrement. Elle a voulu tout arrêté quand elle m'a eu, mais le problème, c'est qu'elle n'avait pas assez d'argent. Elle a donc continué pour qu'on puisse vivre assez tranquillement, mais un homme persistait à venir, et faire des allers et retours sans cesse.

Il respire fortement, comme si le simple fait de se remémorer cela, lui brûlait la peau. Je suis complètement perdue, et soudainement je me retrouve à avoir de la compassion pour Alban. Mais pas seulement. Il me paraît si sincère, que me coeur est prêt à s'ouvrir devant ses yeux sombres.

- Je voyais toutes les scènes se jouer devant mes yeux, enfermés dans un placard, près du lit, où se passaient le plus clairs de ses ébats. Je n'étais qu'un gamin, mais il fallait à tout prix qu'elle me cache. D'après elle, certains pouvaient être méchants, il m'explique, ne perdant à aucun moment le fil de l'histoire. L'homme qui venait souvent la voir, s'appelait Jack. C'était quelqu'un de particulier pour elle. Son visage s'illuminait quand il passait la porte de sa chambre. Mais seulement l'instant de quelques minutes, il soupire. Celui ci disparaissait instantanément quand cet homme la tapait violemment, en essayant de lui voler les parties les plus précieuses de son âmes.

Il s'arrête, les lèvres tremblantes.

- J'aurais aimé l'aider, mais je n'étais qu'un gamin, et je lui avais promis de rester dans notre cachette, comme disait Marina. Marina, quel beau prénom elle portait, hein ? me sourit-il, faiblement.

Je lui rends son sourire, pauvrement, essayant de tout reconstituer dans ma tête. Et plus les informations s'alignent, et plus je commence à comprendre des choses, quant à son comportement brute et infecte.

- Cet homme, Jack, qui lui disait souvent qu'il l'aimait, en la battant ensuite ; a commencé à se faire plus pressant. Je ne sais pas exactement ce qu'il lui voulait, mais j'ai finis par comprendre qu'il s'agissait de mon géniteur. Il y a quelques années plus tôt, il grogne, en se passant rapidement la main sur le visage.

Un grimace de dégoût apparaît sur son visage, dont les traits sont accablés par la colère des souvenirs. Soudainement, un larme coule le long de sa joue. Il la chasse avec tellement de force, que j'en reste bouche bée. Ses mains ne reviennent pas se heurter aux miennes. Non. Au lieu de ça, il les cache derrière son dos, pour réprimer ses tremblements.

- Puis, au bout d'un certain temps, lorsque j'ai atteint l'âge de cinq ans, Jack n'est plus revenu. Ma mère a pleuré pendant des jours, un hommes qui ne cessait jamais de la battre, à la moindre occasion, à la moindre excuse. C'est insensé ! Mais elle l'aimait, autant que lui voulait bien lui faire croire, peste t-il.

Son regard fixe subitement, un point derrière moi, en évitant soigneusement le mien. J'aperçois brutalement, un morceau du masque d'Alban se fissurer devant mes yeux. Une larme coule le long de ma joue, sans que je puisse me rattraper. Heureusement, Alban ne s'en aperçoit pas.

- Ma mère s'est fait traiter de tout les noms, de tout les adjectifs possibles. Nous sortions très peu dans la rue, à cause des passants qui jugeaient sans cesse ma mère. Mais heureusement, Marina était forte. Elle a arrêté son travail, pour faire des petits ménages à domicile, essayant tant bien que mal de me payer mon école. (Il se pince les lèvres, mal à l'aise). J'aimais profondément ma mère, Lucie. Elle était formidable, malgré son côté un peu déjanté. (Il baisse le regard sur ses pieds, en triturant ses doigts). Elle est morte, il y a quelques années. Ce sont ces gens contre qui elle s'est battue, qui l'ont tué, qui l'ont achevé.

Je ne sais plus quoi dire. Je peux comprendre son comportement avec moi, maintenant. J'ai vu dans certains de mes cours de psychologie, que les enfants répétaient systématiquement ce que leurs parents faisaient, ou disaient. Ça devient une habitude, un automatisme pour eux. Surtout, quand l'enfant est jeune. Ça doit être le cas d'Alban. En voyant ces scènes de brutalité, il n'a pu qu'imprimer les choses, ne sachant pas vraiment qualifier le mauvais du bon, dans ces gestes vu au quotidien.

- Heureusement, j'ai réussi à m'en sortir, mais c'est loin d'être terminé. J'en ai marre de voir la déception remplir tes yeux, Lucie. J'en ai marre d'échouer, alors que je t'aime comme un dingue. Mais j'ai l'impression que je ne peux rien faire, que je suis coincée dans cette spirale infernale, sans pouvoir en sortir.

- Je vais t'aider, Alban, je lui murmure tendrement.

Il relève les yeux vers moi, les pupilles brillantes. Lentement, il s'approche de moi, pour poser délicatement ses lèvres sur ma joue, puis au coin de mes lèvres.

- Tu es mon ange, Lucie.

Entendre ses mots me brisent le coeur. Je repense à ce que je viens de faire, en appelant le service spécialisé dans les troubles psychologiques, pendant qu'Alban s'affaire à découvrir une nouvelle fois mon corps. J'ai l'impression de l'aider en faisant ça, mais de le trahir en même temps. Il est si sincère avec moi, alors que je lui cache des trucs. Sauf que je tente d'avoir bonne conscience, en me répétant sans cesse que c'est pour son bien. Je veux à avant tout qu'il aille pour le mieux. Je ne veux en aucun cas, partir comme une voleuse, en laissant derrière moi, un Alban détruit et déchiqueté.

Non, c'est loin d'être mon but. Ça l'a été, il y a quelques années, mais plus maintenant. Même s'il m'a fait du mal, qui en soit n'est pas pardonnable, je ne peux pas l'abandonner à son sort. Et puis, je travaille dans la psychologie, je ne peux plus laisser quelqu'un avec des problèmes aussi déstabilisants et aussi encombrants. D'autant plus qu'Alban n'est pas n'importe qui.

Doucement, les lèvres d'Alban viennent capturer les miennes, dans un langage douloureux. Je le laisse faire, pendant quelques minutes, afin qu'il puisse aller mieux, et éponger sa douleur sur moi.

- Tu sais, ma mère n'a pas eu une enfance facile. Ses parents sont morts, lorsqu'elle a eu dix-huit ans. Elle n'a pas eu la chance de rentrer dans une école pour faire des études de théâtre, comme elle l'aurait souhaité. Sauf, qu'elle m'a raconté étant plus jeune, qu'elle n'avait jamais abandonné cette idée.

Il sourit sincèrement cette fois, le regard brillant. J'ai l'impression de voir sa mère apparaître, comme la prunelle de ses yeux. Je souris donc à mon tour, en posant ma main sur la sienne, qui caresse lentement ma cuisse droite.

- C'est pour ça qu'elle a commencé par se vendre, si le mot est juste. Et ensuite, elle m'a dit y prendre le goût. Jusqu'à ce que mon père arrive dans les parages et la fasse succomber.

Dans un mouvement vif, je viens poser ma main droite sur sa joue. La pression diminue, pour redescendre d'un seul coup. Alban m'observe le regard vague, mais scintillant. Il paraît heureux de m'avoir livré un bout de sa vie, qui m'ouvre bien plus de réponse quant à son comportement abusif avec moi.

- Merci, Alban.

- Je t'aime Lucie, il me chuchote, près de mon oreille.

Je tressaille instantanément, n'osant pas le regarder dans les yeux. Je ne peux pas lui dire ces mots si puissants, puisque ça serait faux, si j'osais les lui exprimer. Alban n'attend pas spécialement de réponse, me lançant seulement un sourire doux et aimant.

- Je sais que c'est odieux ce que j'ai pu te faire vivre, pendant toutes ces années. J'ai d'ailleurs compris pourquoi tu m'as quitté, maintenant. C'est fou, hein ? il plaisante.

Je hausse un sourcils, devant tant de révélation, restant tout de même perplexe à cause de ces belles paroles, qui dépassent sa bouche.

- Acceptes-tu d'aller manger ce soir avec moi, dans un petit snack ? Je promets d'être moi, Lucie.

Il me supplie de ses yeux étincelants, pleins de vie. Je déglutis difficilement, en pensant au dernier dîner auquel j'ai participé avec lui. C'est surtout la suite qui me reste en travers de la gorge, et qui me tétanise. Je reste bloquée sur ce souvenir que j'aimerais effacer de ma mémoire et remplacer par d'autres, de nouveaux souvenirs construit avec Alban, mais en mieux.

- Bien sûr, avec plaisir.

Je m'efforce de rester sincère et de sourire sans la moindre hésitation. Alban m'embrasse délicatement, laissant nos langues rouler dans une délicieusement danse au ralentie. Ses baisers ne me font plus le même effet qu'avant. C'est terne et fade, avec un soupçon de sentiment. 

Pas le même effet que Smith...

Smith. Smith. Smith. Smith. Smith.

Un nom qui ne cesse jamais de raisonner au fin fond de ma tête, persistant à se visser à l'intérieur de ma boîte crânienne, pour toucher la zone de ma mémoire, mais pas que.

Alban se lève soudainement, me souriant de plus bel. Puis il se dirige vers le couloir. Avant de disparaître, il se retourne vers moi, en ouvrant la bouche.

- Je suis crevé, je vais me coucher quelques heures.

Je le regarde me sourire une dernière fois, avant de disparaitre dans sa chambre. Je reste un moment à réfléchir à tout ça, à tout ce qu'il vient de me dire à propos de sa mère, et de son pseudo-père. C'est tellement étrange. Il avait l'air tellement triste, mais sincère. Mais lorsqu'il parlait de sa mère en général, il avait presque l'air apaisé.

Toute cette conversation me conforte dans mon idée principale. Il faut à tout prix que je rappelle le service expert en terme de troubles psychologiques. C'est la meilleure chose à faire, pour aider Alban. Je m'approche à petit pas du meuble en bois où est caché ma solution, avant d'en ouvrir les portes. En regardant à droite et à gauche, je prends mon portable dans mes mains, dans un mouvement vif. Puis je me rassois sur le canapé, en allumant la télévision, pour faire signe à Alban, que je suis toujours là. Pour le rassurer.

J'allume mon portable, confiante et déterminée. Mais mes armures se brisent tout à coup, lorsque je m'aperçois que j'ai un message de mon père. Mes mains tremblent d'elles mêmes. Heureusement qu'Alban n'a pas pu voir cela. Après avoir respirer un bon coup, j'aperçois un détail qui m'a échappé, pendant l'espace de quelques secondes.

J'ai deux messages. Et les deux, ne sont pas de mon père.

Je ferme les yeux, durant quelques micro-secondes, avant de les ouvrir à nouveaux. Ma vision se trouble lorsque j'aperçois ce nom, que j'ai espéré tant de fois, apparaître sur mon écran, secrètement, le premier jour où je lui ai envoyé ce message lâche.

Smith est la deuxième personne qui m'a envoyé un message. Peut-être est-ce un message d'injures ? Peut-être qu'il me déteste désormais ? Ou peut-être qu'il a compris, et qu'il me pardonne ? Il n'y a qu'un moyen de le savoir. Je laisse mon doigt appuyé sur le message que celui ci m'a envoyé.

Brutalement, mon coeur se comprime.

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Coucou à tous ! J'espère que vous allez bien ???

Voila le chapitre 13 !! J'espère qu'il vous a plu ??? Dîtes moi tout !! Alors, est-ce qu'Alban a su vous toucher par son passé ? Est-ce que vous comprenez mieux les choses à présents ? Ou besoin de rectifications de ma part ?

Je vous fais des gros bisous, et vous souhaites un excellent week-end.

PS : Je suis désolée de ne pas avoir répondu à vos commentaire, je ferais ça dans le week-end.

2ème PS : J'ai écrit la fin de FIGHT FOR US 2 !! D'ailleurs vous en pensez quoi de ce nouveau titre ???

Plus que 5 chapitres avant les retrouvailles !!!! 💀

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