Calleb
C'est plus facile de démarrer une nouvelle vie que d'en reprendre une autre. Changer de pays, de personne, de baraque, de caisse... Se vider la tête, repartir sur une nouvelle base. Les gens ne te connaissent pas, tu peux t'inventer une vie et devenir une nouvelle personne.
Mais quand t il s'agit de reprendre où tu t'es arrêté, c'est plus difficile. Les souvenirs, les relations que ta crée avec les personnes autour de toi, ton taff, tes embrouilles... tous ce merdier te reviens en pleine gueule à la seconde où tu y met un pied.
Si je suis revenu, c'est uniquement pour elle. J'ai trainé ma famille jusqu'ici pour retrouver Bay.
C'est vrai que je ne m'attendais pas à ce qu'on me saute dans les bras et qu'on me fasse des déclarations d'amour. Mais j'étais bien loin d'imaginer ce qui se tramais pendant mon absence.
Matt est un putain d'enculé de première. Utiliser mon ex pour se venger de moi, c'est petit. C'est mesquin. Ce bouffon a eu le culot d'organiser un grand mariage somptueux pour se taper ma Bay dans les vestiaires.
Évidemment que j'ai eu envie de détruire la tête de Matt quand il m'a balancé ça. Il a baisé MA Bay. MA princesse. J'étais le seul et l'unique homme à l'avoir possédé, à l'avoir caresser, à l'avoir vu jouir pour moi. Je suis sûr qu'elle n'a pas jouis. Je sais exactement ce qu'il faut faire pour voir son orgasme exploser dans ses yeux. Je suis le seul à posséder son corps. Son corps magnifique. Son corps qui m'appartient.
Bizarrement, je ne suis pas en colère contre Bay. Je sais qu'il l'a séduite. Il a dû lui faire le coup du mec meilleurs ami, elle était seule, venant d'apprendre que je faisait des plans à trois à l'autre bout du monde, elle à céder.
Même si on était plus ensemble, il sait ce que représente Bay à mes yeux. Il sait qu'elle m'appartient, que c'est ma raison de vivre, il connaissait ma réaction en me révélant sa grosse erreur.
Mais je n'ai qu'une seule obsession maintenant : débarrasser cette ordure de son corps. J'ai envie de lui faire l'amour des centaines de fois, pour qu'elle se souvienne que c'est seulement avec moi qu'elle peut s'offrir. Que c'est seulement mes yeux qui admire sa poitrine monter et descendre au rythme de sa respiration. Que c'est seulement ma langue qui peut goûter son nectar sucré qu'elle libère pour moi. Que c'est seulement ma queue qu'elle aime sentir au plus profond d'elle-même.
Je touche mon tatouge très bas sur mes abdos, où son nom est inscrit.
Bay.
Je sais que mes rêves de possession sexuelle ne sont pas pour tout de suite. C'est vraiment degeulasse de l'avoir appeler pendant que je me faisait sucer pas deux meufs. L'alcool et la drogue me font faire des trucs impardonnable. Mais sans eux, ça ne serais pas à moi que je m'en prendrais, mais à mon entourage. À mes potes et à Bay.
Je suis amoureux d'elle. Amoureux comme j'ai cru que ça n'arrivais qu'aux autres. Amoureux que je donnerais tout pour elle. Même m'a propre vie. J'ai essayé de vivre sans elle, physiquement. Parce qu'elle était toujours là, dans ma tête, à Adélaide. Chaque petite merde du quotidien me rappelait sa présence. La photo sur mon portable, une chanson d'Ed Sheeran qui passe à la radio, l'odeur de mon gel douche que j'avais dans les narines la première fois qu'elle m'a laissé baisé ses lèvres.
-Calleb ? Tu pionces ? demande Nate.
-Nan.
-Je peux rentrer ?
-T'es pas en train de t'occuper de Les' ?
-Elle dort.
J'ouvre la fermeture éclair de ma tente et Nate rentre. Il s'allonge à côté de moi mais à l'autre bout du tapis de gym. On regarde tous les deux vers les tissus tendu au dessus de nos tête, un avant bras poser sur nos ventre.
-Tu lui as parler, lâche t il.
J'hoche la tête et me souviens qu'il ne me regarde pas.
-Ouai.
-Et t'es en train de cogiter dessus.
Je soupire pour répondre à Nate. Une question me traverse l'esprit quand il renifle.
-Pourquoi tu ne me l'a pas dit ? Pour Matt ? Tu savais que j'allais l'apprendre tôt ou tard.
-Tu me voyais te dire au téléphone : "Et mec, Matt nous à raconter comment il a pris ton ex dans les douches de la fac !".
Je sers les poings en apprenant plus de détails.
-Il vous l'a raconter en plus ?
-Ouai. À Ethan, Jackson et Karim.
-Quel enculé, lachais je en chuchotant. T'en pense quoi ? T'aurais fait quoi à ma place ?
-Je lui aurai plutôt mis mon poings dans l'oeil gauche.
Il me regarde et on rigole discrètement. Je tends ma main pour qu'il me tchek.
-Mais j'aurais jamais appelé Lesly pour lui dire que je me tapais deux meufs en même temps.
-Avec des joints de canabis, deux pilules d'ecstasy, je ne sais combien shots dans le sang et des meufs prêtent à te sauter dessus ? J'en suis pas si sûr. Je ne sais même plus ce que je lui ai dit !
Notre conversation dévit sur les différentes façon de consommation de drogue en Australie. Nate est un grand fumeur de clope et d'herbe, comme moi. Tout en lui racontant la façon dont les filles mettent de la tequila dans leurs nombrils, des pastilles d'esctasy entre leurs seins et le citron dans leur bouche, un sujet s'éclaircit dans ma tête.
-ZERT. dis je.
Nate se redresse et son rire s'arrête aussitôt.
-Il a glisser un mot dans le dessin de ma fille. Ma fille qui était à l'école à Adélaïde. Donc il m'a retrouver.
-Putain. Il s'est que t'a une fille. Donc il est au courant pour Bay.
-Je peux plus te couvrir mec. Il va falloir que tu le rembourse.
Il commence à paniquer et hausse la voix.
-Mais comment tu veux que je trouve 10 000 boules ?!
-Chut ! Parles moins fort, on a pas besoin que tous le monde soit au courant.
-Qu'est ce qu'on va faire ?
-J'en sais rien, mais il va falloir que tu règles ça rapidement. Si ZERT s'en prend à ma fille ou à...
-Ça n'arriveras pas, me coupe t il. Je vais trouver un truc.
Nous continuons de discuter pendant un moment et on fini par s'endormir.
La lumière du jour me réveille à l'aube et j'en profite pour partir avant les autres. En passant devant la tente de Bay, je ne peux pas m'empêcher de l'ouvrir discretement. Elle dort, sur le dos, son pantalon de jogging descendu sur ses fesses. Je détourne le regard et referme directement la tente.
Le premier taxi que j'arrive à choper me facture la course super chère. Les taxis dans cette forêt sont assez difficile à trouver, donc dès qu'un s'est garé devant un petite rousse, j'ai monté directement dedans sans posé de questions. Tant pis pour la rouquine.
Il est 7h du matin et je me dirige directement chez les Kent. Je passe devant une épicerie et achète du jus d'orange frais. Histoire de ne pas me ramener les mains vides. Je toque doucement à la porte et Jane me l'ouvre. Elle est déjà habillé, maquillé, un fouet dans les mains.
-Bonjour Calleb, entre.
-Bonjour Jane, sourais je en lui tendant la bouteille de jus.
Elle ferme doucement la porte.
-Tous le monde dort encore, chuchote t elle.
J'entre, enlève mes chaussures et rejoins Jane dans la cuisine. Elle prépare des pancakes et je sens l'odeur du bacon grillé. Elle referme trois fois la boite de farine et nettoie quatre fois la table où je suis assis.
-Si t'a un truc à me dire Jane, crache le morceaux.
Elle pose le torchon qu'elle a dans les mains sur la table et s'assois sur la première chaise.
-J'ai entendu Matt rentrer très tard hier soir. Il n'est pas passé venir me dire bonsoir et ce n'est pas dans ses habitudes. Quant à toi, tu as la lèvre fendu et une ecchymose sous l'oeil. Que s'est il passé ?
-On s'est battus, avouais je en tripotant une peau morte sur mon pouce.
-Dieu seigneur ! Mais pourquoi ?
-Un longue histoire...
-Mais enfin Calleb, tu ne t'es jamais battu avec Matt !
-Faut un début à tout !
Elle n'apprécie pas tellement ma réponse humoristique et je me contente du minimum.
-Oui mais là, il a dépassé les bornes...T'a couché avec Kim, Calleb, sa petite fille chérie ...et moi aussi. concluais je.
Elle se lève, retourne son pancake et rajoute en entendant des pas descendre les marches.
-Tu va devoir trouver mieux comme expliquation pour ta mère..
C'est d'ailleurs elle qui rentre dans la cuisine. Elle est habillé et ne me remarque pas tout de suite.
-Bonjour Jane, vous êtes déjà aux fourneaux ?
-Bonjour Mackenzie, et oui.
Elle attrape un bai et se fige en me voyant.
-Dieu du ciel Calleb avec qui t'es tu battu ? Je pensais qu'en retrant ici tu arrêterais de te détruire !
Elle se rapproche et analyse mon visage, je me débat de ses doigts et me lève en reculant bruyamment la chaise.
-C'est bon, recommence pas avec tes discours !
Je monte à l'étage et rentre dans une chambre, à la recherche de ma fille. La première est celle des Kent, la seconde et la troisième sont fermés à clés. J'aperçois son visage dans les draps en ouvrant la quatrième porte. Je m'assieds sur le lit et je ne peux pas m'empêcher de lui caresser le visage. Elle ouvre les yeux et me saute dans les bras.
-Papa ! articule t elle, la tétine entre les lèvres.
Je la serre fort et l'embrasse.
-Bonjour ma princesse. Tu as bien dormi ?
Elle replonge dans le lit et attrape son doudou. Elle s'assoit et hoche la tete. Lorsqu'elle me regarde vraiment, sa tétine quitte sa bouche pour parler.
-Tu t'es fait bobo ?
Je lui caresse la joue et l'a rassure.
-Non, c'est rien.
-Elle va venir Bay ? dit elle.
Eden se souvient parfaitement bien de Bay. Elle me parlait d'elle à Adélaïde, quand elle regardait mes photos.
-Oui, elle va venir, mentais je.
Elle sourit et je la porte pour la descendre aux rez de chaussez. John est descendu et les trois adultes déjeunent dans la salle à manger. La table est remplis de nourritures en tous genre. J'installe Eden sur mes genoux.
-Du café ? demande John.
J'hoche la tête et le remercie intérieurement de ne pas me questionner sur ma soirée et l'état de mon visage.
-Qu'est ce que tu veux manger ma grande ? demande John à Eden.
Elle hausse les épaules et Jane revient avec une tasse de chocolat chaud avec une paille et un pancake au sucre coupé en morceaux.
Je lui tiens sa tasse et l'aide à boire son chocolat.
-Qu'allez vous faire aujourd'hui Mackenzie ? demande Jane.
-Euh... et bien, je vais sûrement chercher un appartement, répond t elle en posant sa tasse de thé fumant sur la table.
-Je connais de très bon agent immobiliers à Seattle, propose John.
-Oh, c'est très gentil de votre part... mais je ne pense pas que les logements me correspondent... hum... je n'ai pas vraiment... ma mère semble très gêné en repassant la nape avec sa main, elle enlève toutes les miettes sur 30 cm² de la nape.
-Ne vous en faites pas ! Ils trouverons votre bonheur dans votre budget.
Elle acquise en remerciant John. La conversation continu et j'en oublie Eden sur mes cuisses. Sa présence me reviens en tête quand je sens un liquide chaud se répandre sur ma cuisse. Je la soulève en l'air et elle me renverse le reste de son chocolat sur mon t-shirt et mon visage.
Tous le monde éclatent de rire et Jane part chercher de quoi nettoyer.
-Viens ici ma chérie, on va aller prendre le bain, dit ma mère avec une voix gaga.
-Non, laisse je vais m'en occuper, dis je.
J'ai envie de m'occuper de ma fille après la soirée que j'ai passé.
-D'accord, ses vêtements sont préparés sur mon lit.
Je monte à l'étage et Eden me suis. J'ai du chocolat partout et ma main est toute collante dans la sienne. En arrivant devant la salle de bain, je reste bouche bée. L'immense baignoire/jacuzzi trône au milieu de la pièce, suivit d'une douche à droite. Tout est ornés de dorure et la décoration est magnifique. Une grande plaque de verre filtre la lumière donnant un air chaleureux et intime. Je fais couler l'eau dans la baignoire et déshabille Eden.
-Je vais chercher mes jouets, crie t elle en courant vers sa chambre.
Je reste accroupis, épuisé de la nuit que je viens de passer. Elle revient avec deux princesses Disney plein les bras.
-C'est pas des jouets pour le bain ça, dis je un peu perdu dans ce domaine.
-Si, mami à dit oui.
-Ah bon ?! Ba si mami à dit oui...
Je la déshabille complètement et la chatouille en soufflant sur son ventre. Elle rigoles et je la plonge dans le bain moussant.
-Tu viens ? dit elle.
Je réfléchis deux secondes à la questions et enlève mes fringues pour garder mon boxer. J'entre dans le bain et l'eau monte d'un coup. Eden rigole encore et j'en profite pour enlever le chocolat de mes cheveux. Elle s'éclate avec ses poupées et j'en profite pour me relaxer. Enfin, c'est de courte durée parce qu'à peine 2 min après avoir mis un orteil dans l'eau, qu'une petite chose me grimpe dessus. Elle s'assoit sur mes cuisses et fait danser ses poupées sur mon torse. Elle m'en tend une et me lance son regard impossible à résister. Je souris et attrape une gonzesse en plastique.
-Tu t'appelles Ariel et t'es la princesse de la mer, dit elle en trempant la sienne dans l'eau.
-Et toi ?
-Moi je suis Blanche Neige et on est copine.
Je joue avec elle et le temps passe très vite. J'adore jouet avec ma princesse. Elle si intelligente et souriante. Ses yeux sont une réplique des miens et quand je regarde les siens, mon coeur se réchauffe. une image de ZERT apparait et je la serre instinctivement dans mes bras. Après l'avoir savonnée, rincer, et m'être battu pour réussir à lui laver les cheveux, on sort du bain. Je passe une serviette sur ma taille et en dépose une autre sur mon torse. Je la sors de l'eau et l'enveloppe dans la serviette épaisse. Je la porte en saucisson sur mon épaule et elle rigole en touchant mes tatouages sur mon dos.
Ma mère avait prévus une robe avec un t-shirt blanc mais Eden à un très fort caractère et ça s'est terminer en short et chemise. Je laisse ma mère s'occuper de la coiffure et m'habille rapidement. J'enroule comme je peux une serviette autour de sa grosse tignasse qu'elle a déjà et secoue ma tête pour essuyer mes cheveux.
Nous descendons les escaliers et je reconnais une voix dans le salon : Matt.