PDV Elena
Ça veut tout dire.
Cette phrase repasse en boucle dans ma tête. Ce moment repasse encore et encore.
Que croit-il? Que c'est un jeu? Un stupide jeu de séduction? Le mec envoûte la fille avec ses mots doux puis la met dans son lit tout ça pour une partie de jambe en l'air?
S'il croit que c'est ce qui va se passer il peut aller se faire voir. Jamais je ne tomberai dans son piège. Mais pourquoi je réagis comme il a dit? Rougir, bégayer...
Tu ne tomberais pas sous son charme par hasard?
Quoi? Non non et non. C'est juste que ça me déstabilise et non ce n'est pas une excuse, c'est la vérité pure. Il est certes bien bâti et il a certes des yeux bleus mais cela ne change rien.
C'est sur ces pensés que je décide de m'endormir.
Le lendemain matin je me réveille à 7:00 à cause de mes courbatures. Putain de sport.
Ne sachant pas quoi faire, j'attrapai mon téléphone. Je remarque que Maya n'a toujours pas répondu à mon texto. Elle doit être occupée avec ses cours, mais ça m'étonne un peu d'elle. Maya qui ne répond pas à un message?
Bref...
Je m'ennuie. Et quand je m'ennuie j'ai faim. Et quand j'ai faim j'ai vraiment envie de manger.
Je m'habille d'une chemise en jean que je rentre dans mon pantalon noir et mes converses blanches et je range mon portable et mes écouteurs dans la poche arrière de mon jean. Je descends ensuite jusqu'à la cuisine. Je fouille tout les placards mais je trouve rien. J'ouvre ensuite le frigo mais je ne trouve rien bon.
Pfff...
Qu'est-ce je fais moi maintenant? je voudrai bien sortir mais mon père à la clé qui ouvre la porte d'entrée, et cette clé se trouve dans son bureau.
Je vais jusqu'à son bureau et essaie d'ouvrir la porte mais elle est fermée à clé. Évidemment ça aurait été trop simple... Où pourrait être cette fichue clé?! Je ne vais pas chercher dans toute la maison! Ça me prendra des heures! Réfléchis Elena... Non. Ne me dites pas qu'elle est dans sa chambre...?!
Je marche jusqu'à sa chambre. Quand je suis devant sa porte je pris pour ne pas le réveiller.
- Bon Yolo. dis-je à voix basse
Je tourne la poignée, ouvre la porte et entre à la pointe des pieds. Je regarde autour de moi et examine la pièce. Où peut-il ranger cette putain de clef bordel?! Ok Elena, soit logique. Placard? Non. Salle de bain? Non encore moins logique... Table de nuit? Ça vaut le coup d'essayer.
Je m'approche de la table de nuit mais le sol grince. Merde fait chier! Je m'accroupie avec difficulté je l'avoue et ouvre avec le plus de délicatesse un des tiroirs. Je vois du coin de l'oeil le lit bouger. Je stoppe tout mes gestes. Je tourne la tête vers le lit et vois mon père changer de côté. De mon côté. J'arrête de respirer de peur de le réveiller. Comme si tu pouvais le réveiller en respirant... Ben quand je suis en état de stresse je respire super fort ok? Bon j'arrête cette conversation avec ma conscience et continue de chercher. J'ouvre le premier tiroir. Rien. Je fais de même avec le deuxième et le troisième et rien. Manque plus qu'ouvrir le quatrième et dernier tiroir. Mes mains tremblent. Je l'ouvre et vois 4 clés. 4?! Bon pas le temps je les prends toutes. Je ferme ce tiroir et pars vite de cette chambre. Je ferme la porte et souffle de soulagement.
Je retourne en bas et je vais à son bureau. J'essaie les trois premières clés mais aucunes ouvrent le bureau. Et j'ai bien galérée comme une conne....Je prends la dernière clé enfin mon dernier espoir et la regarde, je peux voir une inscription; bureau.
...
Non mais on se fout de ma gueule là c'est pas possible... J'ai galérée 1 heure pour rien?!
Je souffle et entre la clé dans la serrure et en effet la porte s'ouvre. Je range les autres clés dans ma poche. Je cherche partout et finis par trouver l'objet que je chercher depuis des lustres.
Je sors enfin de la maison. L'air frais du matin me fouette au visage, j'aurais pu prendre une veste mais j'suis une guerrière moi. J'ai jamais froid, vous ne me connaissez pas.
Je sors mon portable et mes écouteurs. J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles pour ne plus entendre les bruits de l'extérieur et lance une musique en aléatoire. Je regarde l'heure. 7:30. Et la seule chose à laquelle je pense c'est que dans 1 heures et 30 minutes je pourrais manger.
Il est maintenant 8:50 et je suis encore dehors. Je regarde depuis la fenêtre s'il y a des personnes debout. Je ne vois personne. Je me précipite pour rentrer.
- Qu'est-ce que tu fais?
Je n'ose même pas me retourner mais il le faut bien. Je me retourne lentement, très lentement et qui est-ce que je vois? La dernière personne que je veux voir sur Terre...
- Je rêve ou t'as fuguée?
- Quoi? Mais n-
- Attends je rectifie. Je rêve ou t'as volée les clés pour pouvoir sortir dehors?
- Euh c'est pas ce qu-
- Je pourrais te balancer. dit Antoine en se rapprochant de moi jusqu'à ce que je sois collée contre la porte
- Tu ne le feras pas.
Il lève un sourcil et sourit.
- Et pourquoi?
- Parce que je te plais.
Il rigole. Y a quoi de drôle? Et puis cette conversation me rappelle étrangement notre dernière discussion.
- Qui te dis que tu me plais?
Je fronce les sourcils. Hein? J'y comprends plus rien...
- Mais...
- Mais?
Je n'ai plus les mots. Il me fait tourner en rond et ça j'en ai ras le cul.
- Tu te paies ma tête c'est pas possible.
Il ne répond rien mais il a toujours ce stupide sourire scotché aux lèvres.
Il rapproche sa bouche de mon oreille.
- T'inquiètes pas ma belle je ne te balancerais pas.
C'est sur cette phrase qu'il partit pour déjeuner je suppose. Moi qui avait faim il m'a enlevé l'envie de manger. Étonnant n'est-ce pas? Mais nous parlons d'Antoine Griezmann.
Je m'en vais dans ma chambre, je refuse de manger seule avec lui...
Je sors les clés de ma poche et les pose sur ma table de nuit. Je me pose sur le lit et attends. Je n'attends rien en particulier mais j'attends. Je regarde les trois clés qui sont posées et-
Wait. 3?! Je bondis et fouille dans toutes mes poches mais aucune trace de la quatrième clé.
- Merde merde et remerde!
Je regarde partout dans ma chambre, mais elle n'y est pas.
- Ok calme Elena peut être qu'elle est tombée!
- Qu'est-ce qui est tombée?
Je sursaute et vois Blaise adossé sur un des murs de ma chambre. Pourquoi j'ai pas fermé cette porte? Quelle idiote!
- Hein? Oh euh ben tu sais euh... trouve un truc et vite. Tu savais que le créateur de Nintendo était Fusajiro Yamauchi.
Il fronce des sourcils, il allait répondre mais je le coupe dans son élan.
- J'ai dit "était" puisqu'il est mort le 1er Janvier 1940. C'est tragique n'est-ce pas?
- Ouais si tu le dis mais qu-
- Bon moi j'ai faim pas toi?
Je ne le laisse pas répondre que je lui tire le bras pour qu'il me suive.
- Attends une seconde.
Mon regard alterne entre lui qui plisse les yeux et les clés. Merde... Mon seul réflexe était de fermer les yeux.
- T'as vu t'as une plante verte qui pousse sur ta terrasse!
Je réouvre mes yeux et fronce mes sourcils. Il pointe la plante dont il parle et me regarde en souriant.
- Ah ouais euh... Haha tu... Je... On va manger?
- Ouais.
Je ferme la porte de ma chambre. Je vois la porte de la chambre de mon père s'ouvrir. Je déglutis difficilement ma salive. Et s'il avait remarqué l'absence de ses clés?
- Bonjour, bien dormi?
- Ouais chef.
- Euh ouais papa.
- Ça va Elena? Tu es toute pale.
- Oui ça va. Euh je reviens j'ai oublié mon... Portable.
- Mais Elena on part déjeuner, tu n'en as pas besoin. rajoute Blaise
Je regarde mon père qui lui me regarde bizarrement. Se doute-il de quelque chose?
- Pour moi mon portable est absolument vital.
C'est quoi cette excuse de merde?!
- On se rejoint en bas?
Je hoche la tête pour répondre à la question de Blaise. Je regarde les deux hommes partirent et c'est à ce moment que je décide de prendre les clés pour les remettre à leur place.
Une fois fait je descends les escaliers. Je prépare mon petit déjeuner comme si ne rien était. Hehe petite délinquante.
- Alors on s'est fait chopé?
Je lève les yeux au ciel mais réponds quand même à sa question.
- Non du moins pas encore.
Je le regarde droit dans les yeux puis ses lèvres. Ce sourire.
- T'as envie.
- De quoi?
- De m'embrasser. Avoue le.
Je préfère ne pas répondre à sa stupide question. Je fis un pas pour m'en aller mais il me retint par le bras. Je regarde sa main qui entoure mon bras puis je le regarde encore une fois droit dans les yeux.
- Tu me lâches maintenant.
- Pas avant que tu me l'avoues.
- C'est du chantage t'es au courant.
- Maintenant que tu le dis ouais.
Il reprit quelques secondes plus tard;
- Mais j'ai mieux.
Il sortit de sa poche une clé. Non la clé. Celle que je cherche depuis une heure. J'écarquille les yeux, j'allais parler mais il parla à ma place.
- Tu l'avais laisser dans la serrure ma belle.
Mais que j'suis con putain...
Il me lâche le bras.
- Rends la moi.
- On ne dit pas le mot magique?
- T'es vraiment qu'un connard!
- Dommage...
- Quoi? Dommage quoi?
Il me sourit puis me fit un clin d'oeil.
- Chef?
Mon père se retourne pour lui faire face. Dès qu'il voit la clé que possède Antoine dans sa main il perd d'un coup son sourire.
- Qu'est-ce que tu fais avec ça dans ta main?
- Il faut demander ça à votre fille.
Mon père me regarde. Mon regard alterne entre mon père, la clé et Antoine. Ne me dites pas qu'il va...
- Comment ça? demande mon père
- Je l'ai surpris tôt ce matin en train de fermer la porte d'entrée avec cette clé. Tout de suite après je suis allé la voir pour lui demander ce qu'elle faisait et... Et elle m'a dit qu'elle était partit voler la clé pour pouvoir sortir. Je lui ai pourtant dit qu'elle devait vous le dire mais tout ce qu'elle a fait c'était me rire au nez. Alors je lui ai pris la clé des mains.
Il n'a pas osé.
Mon père me regarde, furieux. je suis dans une énorme merde. Croyez moi.
Antoine se retourne et me regarde le sourire aux lèvres. Putain j'ai tellement envie de lui arracher ce putain de sourire à la con.
- Elena dans mon bureau et tout de suite. dit mon père dans un ton froid mais plein de colère.
Je lance un dernier regard noir à Antoine puis baisse la tête rouge de honte. J'entre dans son bureau. Bizarrement je n'est pas envie de m'asseoir...
- Papa je peux t'expliquer!
- Non mais tu te fous de moi Elena? Je t'ai vraiment élevé pour que tu voles et que tu fugues?!
- C'est pas ce que tu crois!
- C'est pas ce que je crois? Et qu'est-ce que je dois croire?!
- La moitié de ce qu'il t'a dit est complètement faux!
- "La moitié"?!
- Bon j'ai peut-être voler tes clés pour ensuite sortir dehors mais tes clés et moi sommes là! Je ne vois pas le pro-
- Comment ça "tes clés"?
Merde de chez merde.
- Euh j'ai pris toutes tes clés parce que je ne savais laquelle c'était...
- Non mais c'est pas possible.
- Papa je m'excuse...
Il ne répondit pas. Je baisse la tête et trouve d'un coup mes chaussures très intéressantes...
- Je réfléchie à ta punition. Tu peux partir.
En gros casse toi tu pues la merde. Quoi? Je le comprends comme ça! Je sors de son bureau en colère. Je monte jusqu'à ma chambre, j'entre et m'assoie en tailleur sur mon lit. Je prends un coussin, le mets sur mon visage et crie. Je soupire tout en m'allongeant.
Il va me le payer.
NDA:
Oooh mais c'est que ça part en cacahuètes ici...