"Each person you meet is an aspect on yourself, clamoring for love"E.M. Leventhal
En se rapprochant du stade, je voyais déjà les supporters chanter, hurler avec leurs verres de bières. Mon père avait finalement trouver une place après avoir rouler dans le parking souterrain pendant 15 minutes. Oui c'était long.
Mais l'excitation d'être au match et face à ce stade, c'était vraiment impressionnant.
Nous étions donc dans la rue pour entrer dans le stade. Il était énorme et des milliers de personnes faisaient la queue pour accéder aux différentes parties du stade A,B,C...
Nous étions situés dans la partie C. Je trépignais d'impatience à l'idée de voir le match et je stressais aussi. J'espère qu'il allait gagner. Mon père était déjà en grande conversation avec un mec rencontré 30 secondes plus tôt.
- Je vous le dis je le sens pas ce match. Il faut qu'ils marquent tout de suite sinon la Suisse va gagner la confiance sinon on est morts, en plus ....
Je n'écoutais plus ce que disait mon père puisqu'il avait eu le même discours dans la voiture. Je l'observa légèrement amusée.
La queue avançait lentement et il était déjà 20h30. Le match commençait dans 30 minutes mais je voulais les voir s'entraîner. Je soupira et attendis un bon moment avant d'atteindre les escaliers pour monter.
- Papa, arrête un peu de bavarder et donne moi les billets, soupirais je.
Il me les tendit et s'avança plus vers moi.
- Comprends moi ma chérie, mon âme de supporter se réveille, plaisanta mon père.
- Oui oui, monsieur le supporter. Eh bien je te conseille de te rendormir et de te réveiller quand le match commencera.
Mon père éclata de rire. Un grand monsieur nous demanda nos billets, il était costaud d'ailleurs.
Je lui tendis et il déchira une petite partie du billet prévu à cet effet.
On pouvait déjà entendre les supporters chantaient la marseillaise et des "Allez les bleus" résonnaient jusqu'à nos oreilles.
Mon père me fit un clin d'œil et je lui suivis. Il savait déjà où étaient les loges.
Il ouvrit une porte où une dame nous avaient demandés nos billets pour vérifier que nous pouvions bien aller dans les loges. Je crois qu'elle aimait bien mon père, même un peu trop. Je lui lança un regard noir.
- J'ai toujours la côte, chuchota mon père mort de rire.
Je lui tapa l'épaule et il rigola de plus belle. Quand on pénétra dans la pièce, la vue sur le stade était imprenable. On pouvait voir les joueurs s'entraîner et on ne voyait pas des points bleus comme à la télé mais on pouvait voir la tête des joueurs distinctement.
Pogba faisant une passe à Evra, Griezmann en train de courir et faire des mouvements avec ses cuisses. Gignac qui s'entraînait à tirer des buts. Je les voyais en vrai et c'était vraiment génial. Ils rentrèrent ensuite dans les vestiaires pour faire leur arrivée officielle comme les joueurs suisses.
Je m'installa sur un des sièges moelleux à côté de mon père qui étaient reparti dans ses pronostics avec un homme un peu plus âgé. Je rigola et me reconcentra sur le terrain. Les joueurs avaient faits leur entrée et des milliers d'applaudissements retentirent. J'applaudis à mon tour. L'hymne suisse finit, la Marseillaise commença. Tout le monde chantaient, la main sur le coeur, et par miracle tous les joueurs de l'équipe de France chantait. J'aimais particulièrement ce moment, très patriotique. Les applaudissements fusèrent.
Le match commença et après la première mi temps, rien. Aucun but, assez décevant. Ils allaient se ressaisir avec la mi temps. J'espérais en tout cas.
Des en-cas avaient été servis et j'avais vraiment faim. Mon père lui se jeta sur le champagne.
- Un peu ennuyeux ce match, tu aurais vu les autres pays c'est serré et y a vachement d'action, là c'est calme pour l'instant. On a pas interêt à se prendre un but, on est morts sinon car on va tomber contre une grosse équipe au prochain match, expliqua mon père en s'adressant enfin à moi.
- Papa, faut être un peu optimiste hein ! Tu sais bien que la deuxième mi temps leur réussit toujours, répondis-je spontanément.
- Tu connais rien au football toi. Tu va voir, moi je sens pas qu'on va marquer.
Je soupira et j'espérais qu'il n'ait pas raison.
Malheureusement à la fin du match, il avait raison nous n'avions pas marqués mais on étaient qualifiés pour les 8 ème. Il fallait qu'on aille loin, c'était chez nous l'euro il fallait qu'on gagne.
Tout le monde dans la loge, chantait, trinquait et sautait. De vrais gamins.
Et les joueurs se sautaient les uns par dessus les autres. Terminer premier de son groupe c'est plutôt pas mal pour un début de compétition.
Je me demandais si on allait rencontrer les bleus. Mais déjà aller voir le match était déjà pas mal. Il fallait s'estimer heureuse.
- Désolé chérie, les joueurs ne viendront pas, m'annonça mon père.
Je soupira, déçue mais lui adressa un léger sourire.
- Ce n'est pas grave ! C'était vraiment trop bien, merci Papa, l'embrassais je sur la joue. Ah, et la prochaine fois rase toi tu piques.
- Oui chef !
Je leva les yeux en l'air et nous sortîmes du stade. Il y avait tellement de personnes que j'avais peur de perdre mon père de vue. Mais il était encore en train de parler avec un homme, un grand brun sûrement du même âge que lui.
- Voici ma fille, Laura, dit mon père me présentant. Laura, c'est un collègue à moi, de longue date. Stéphane.
- Enchanté Stéphane, fis je en lui serrant la main.
- De même ! Qu'est-ce qu'elle te ressemble, s'exclama t-il en s'adressant à mon père.
C'est ainsi que je me retrouva dans un bar, en train de boire une grenadine pendant que mon cher père et son collègue discutait. Génial la soirée....
Je regardais l'écran qui était une émission discutant du match où des commentateurs donnaient leurs avis.
Il y avait un monde dans ce bar, c'était étouffant.
- Une bière, s'il vous plaît, entendis je à côté de moi. Je vais faire soft ce soir.
J'étais sur un des tabourets du bar et quelqu'un venait de s'assoir à côté de moi. Je l'observa et écarquilla les yeux. Je me retourna pour ne pas qu'il me voit. Je rêvais ce n'était pas possible.
- On te cherchait partout mec, le bus part dans 20 minutes, dit une voix grave à côté de lui.
- Relax mec, je le sais ça mais j'ai besoin de me détendre. On a beaucoup de pression et j'ai besoin de relâcher cette pression des fois, expliqua le jeune homme à côté de moi. Tu veux te joindre à moi ?
- Bon ok mais je prend qu'une bière, l'avertis l'homme à la voix grave.
J'étais retournée et je ne voyais pas à quoi ressemblait le mec à la voix grave mais celui à côté de moi j'en été sur, c'était Antoine Griezmann.
Si Emma voyait ça...
Je me retourna et le vis encore une fois, sa bière à la bouche. Il était en costard, là je ne pouvais rien dire, c'était la classe. Et le mec à la voix grave n'était autre que Pogba. Je crois qu'ils étaient vraiment potes, j'avais dû voir ça sur Facebook.
J'essayais d'écouter ce qu'il disait mais je crois que je n'étais pas très discrète.
- Je vois qu'on est curieuse, me taquina le jeune blond.
Je ne réalisa pas qu'il me parlait au début. Quelle idiote ! Je ne pouvais pas rester dans mon coin et ne pas me faire remarquer.
- Oh ...je ....je, bafouillais je.
Je me retourna pour voir si mon père n'était pas parti sans moi et à mon grand soulagement non.
- On a perdu sa langue ? entendis je derrière moi.
Je me tourna vers eux et les regarda. Ça faisait vraiment bizarre de les voir ici, à ce bar, en vrai.
- Non, pas du tout. Je suis désolé, je n'ai pas pu m'empêcher, m'excusais je timidement.
- Pas mal le maquillage sur les joues, souria Griezmann.
Le rouge me monta aux joues mais heureusement la lumière était tamisée.
- Oui je suis aller au match alors pour le coup je devais bien faire la supporter, me justifiais je.
- Merci ça fait plaisir ! Me remercia Pogba. Tiens puisque tu es une supporter, comment tu nous as trouvés ?
- Je ne vais pas vous mentir, mais je trouve qu'il y a un problème d'organisation. Vous avez tous une superbe technique mais ce match, contre la Suisse qui c'est sur avait une bonne défense était un peu ....trop calme, dis je en cherchant mes mots.
Antoine Griezmann me regardait l'air amusé.
- Quoi ? J'ai dit un truc qu'il ne fallait pas ? Demandais je gênée.
Il bu une gorgée de sa bière tout en me regardant. Même si on n'y voyait pas grand chose, je voyais ses yeux bleus ressortirent tels deux néons. Ils étaient magnifiques.
- Non vas y je t'en pris, continue, répondis t-il encore amusé.
J'avais l'impression qu'il se fichait de moi.
- Non mais c'est tout ce que j'avais à dire, déclarais je d'un air renfrogné.
Je bu le reste de mon verre en une gorgée.
- Bon Grizou j'y vais, à tout à l'heure. Salut euh....
- Laura, dis je en m'adressant à Pogba.
Il sortit mais déjà des "fans" l'avait repéré. Pas facile d'être connu...
- Ca te saoule pas trop de devoir faire tout le temps ce qu'on te dit ? Je veux dire, on dirait que tu n'a pas de temps libre, lui lançais je avant de regretter d'avoir dit ça.
Il me fixait toujours l'air amusé.
- C'est vrai des fois ça me saoule mais je peux exercer ma passion autant que je veux. Le football c'est ma vie alors franchement quand il y a des compétitions comme l'Euro, mon temps libre je le passe à jouer ou à voyager d'un stade à l'autre. Ça me plait...Laura.
- Laura on y va, me dis mon père juste derrière moi.
- Oui j'arrive !
Je pris ma veste et dis à mon père d'attendre dehors.
- Je te souhaite bonne chance pour le prochain match, l'encourageais- je.
- Ravie d'avoir fait ta connaissance Laura, me sourit Antoine.
Je parti le sourire aux lèvres. Il était vraiment charmant.
- Tu t'es pas trop ennuyée ? Me demanda mon père sur le chemin du retour.
- Au contraire Papa. Au contraire.
- Tant mieux, tu peux envoyer un message à maman en lui disant qu'on est sur le chemin du retour.
Je fouilla ma poche et ne trouva mon téléphone. Je regarda entre mes jambes, des fois que je l'ai eu dans la main et que je l'ai posé,rien. Dans ma veste, rien. Dans mes autres poches, rien.
- Je ...le trouve pas, paniquais je. J'ai dû le laisser sur le comptoir au bar.
- Mais tu es possible toi ! Bon je fais demi tour, il a intérêt à encore y être, s'énerva mon père.
Je priais pour qu'il y soit encore. Quelques kilomètres plus loin, nous étions de retour au bar. Je couru jusqu'au comptoir et poussa les gens qui attendaient.
- Monsieur ! Excusez moi ! Criais Je.
Un barman s'approcha, en train de nettoyer un verre.
- Qu'est- ce que je peux faire pour vous ?
- Je cherche un portable, un iPhone 5S blanc et argenté, j'étais assise là bas, dis je en montrant ma place. Et Je l'ai oublié. Il a une coque pailleté.
Il réfléchissa puis alla chercher dans une boite.
- En y réfléchissant bien, quelqu'un a ramené un portable à mon collège et un bout de papier. Tenez, me dis le serveur. Vous avez eu de la chance.
Je retrouva mon portable, c'était bien lui et il y avait un bout de papier griffonné.
À toi de me parler de ton temps libre maintenant :
0678344312
Antoine