Cinderella's coach

By larmesmauves

227K 24K 4.2K

Pastabox renversé, pantalon déchiqueté, front tapé, lèvres percées, bêtises et carrosse. Ça résume assez bie... More

Pastabox 1 - La rencontre
Pastabox 2 - Les pleurs
Pastabox 3 - Poignes et poignets
Pastabox 4 - Pseudo-Révisions
Pastabox 5 - Dispute et annonce
Carrosse 1 - Papier toilette
Carrosse 2 - Couple et micro
Carrosse 3 - Rencard et tags
Carrosse 5 ~ Fugue et comètes
Épilogue ~ Capitale et ascenseur
Hors-Carrosse 1 ~ Noël
Hors-Carrosse 2 ~ St-Vava
Hors-Carrosse 3 ~ Vacances

Carrosse 4 ~ Complications et départ

11.7K 1.5K 363
By larmesmauves


Carrosse 4 ~ Complications et départ

****

Je pensais que tout irait bien après ce rencard, même que c'était évident et que rien ne pouvait gâcher cette période. (Le carrosse était même de retour). Ce fut le cas quelques semaines, avant que les choses ne se gâtent.

Les vacances de Toussaint débutaient enfin et j'avais tout planifié. Passer du temps avec Amalia remplissait presque toutes les heures mais j'avais réservé quelques heures à Myriane avec qui je m'étais réconcilié rapidement.

Ce midi, avec Myriane, nous allions manger ensemble à un restaurant entre amis. Il était assez grand, convenable. Cependant tout là-bas me laissait un arrière-goût amer.

- Alors avec Amalia, vous avez couché ? Demanda-t-elle en plein repas, ce qui me fit recracher ma gorgée d'eau dans ma serviette.

- Non mais je rêve, Myriane, on bouffe là. Rappelai-je en la fusillant du regard pour sa grossièreté.

- Roh c'est bon Charles... Lança-t-elle en coupant un peu de son steak.

Je me mis alors un peu en colère, trouvant le surnom « Charles » réservé à Amalia.

- Ne m'appelle pas Charles. Grognai-je en m'essuyant la bouche.

- Alors dis à ta très chère Amalia d'arrêter aussi. Répliqua-t-elle en me souriant malicieusement.

J'avais envie de la gifler. Tellement fort que le son résonnerait dans la pièce. Mais j'étais humain et je savais qu'on ne devait pas frapper les autres. Et sûrement pas les femmes.

- Pourquoi tu t'obstines à me parler tout le temps d'Amalia ? Demandai-je alors que je termine mon plat de pâtes.

- Peut être parce qu'elle m'énerve sincèrement et que je ne comprends pas pourquoi t'es avec elle. Lâcha-t-elle d'un ton sec.

- Je vois pas pourquoi tu ne me vois pas avec elle. Affirmai-je confus.

- C'est une chinoise qui se croit pour la reine du théâtre, et toi t'es toi Charlie, t'es mille fois mieux. Assura-t-elle en levant les yeux au ciel.

- Arrête d'être raciste. Ordonnai-je d'un air pincé.

- Tu mérites mieux Charlie. Quelqu'un d'assez doué pour comprendre ce que tu vaux. Continua-t-elle en ne me lâchant pas du regard.

- Elle sait ce que je vaux, mais si t'en es si sûr que ça, donne moi un exemple de personne capable de me comprendre comme tu le dis. Lançai-je avec un ton de défi.

Elle soupira et finit ses haricots avant de s'essuyer la bouche avec sa serviette.

- Hum... Quelqu'un comme moi. Lâcha-t-elle en me prenant la main brutalement.

Je retirai ma main instantanément ne comprenant pas ce qu'elle voulait dire par sa réponse.

- Je ne t'aime plus Myriane, que ce soit clair. Avouai-je d'un ton honnête.

Elle éclata en sanglot devant moi, faisant se retourner certains clients. Elle devint rouge de fureur avant de me faire un doigt.

- Tu vois ce doigt ? Tu le retrouveras quand tu voudras pleurnicher dans mes bras lorsque Amalia aura déménagé avant la fin des vacances. Annonça-t-elle avant d'avaler ses larmes.

Déménager avant la fin des vacances ? Je ne comprenais rien.

Soudain, le visage de Myriane s'illumina avant de me faire un sourire diabolique avec un regard brillant.

- Attends ? Tu ne sais toujours pas qu'Amalia a été viré et qu'elle devra déménager pour la rentrée de novembre ? Demanda-t-elle d'un ton tranchant.

J'hésitai quelques secondes avant de lui jeter l'eau de mon verre à la figure comme dans les films. Je payai serveur et courus vers la maison de ma petite-amie.

Je dus prendre le bus, n'ayant pas de temps à perdre et l'adrénaline me rongeant les entrailles. Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Maman avait donc voulu m'arracher Amalia. Et je suis le dernier au courant. C'est une blague ?

J'arrivai devant chez elle et jetai une pierre à sa fenêtre. Aucune réponse. Je pris une plus grosse pierre qui fit éclater la vitre sans faire exprès. Bien joué.

Au moins maintenant elle saura que c'était moi. Mais ce n'était pas la tête d'Amalia qui sortit de la fenêtre. C'était un garçon torse nu et je savais très bien qui c'était : Jocelin, celui à qui j'avais piqué le sweat et au manuel rempli de pénis en relief.

****

- Tu peux m'expliquer pourquoi un gars torse nu était dans ta chambre ? Demandai-je à ma petite-amie alors qu'elle sortait m'ouvrir.

Elle me répondit en m'embrassant avant de me laisser entrer.

- Bah oui, on répète le théâtre. Expliqua-t-elle en souriant.

Je restai perplexe. Pendant un instant, j'avais cru qu'elle me trompait avec lui et j'avais eu réellement peur. La même sensation que vous ressentiez quand vous ne trouviez pas votre portable dans votre poche alors qu'il devrait être là. Le stress total.

- Et vous répétez quoi ? Demandai-je curieux.

Elle me tendit un tas de feuilles. C'était la scène du prince et de la sorcière.

- Attends, tu joues la sorcière ? Dis-je surpris.

- Bah oui le temps d'aider Jojo vu que Mél' est en Grèce pendant ces vac', pourquoi ? Expliqua-t-elle avec évidence.

- Pour rien... Pour rien...

Amalia me foudroya du regard avant de demander à Jocelin de rentrer chez lui. Il partit en me saluant timidement et en faisant la bise à ma copine. J'avais envie d'écrabouiller son cerveau pour la trouille qu'il m'avait donné.

- Tu me dois une vitre. Ajouta-t-elle en tirant mon bras vers le salon.

- Tu me dois des explications. Dis-je sur le même ton.

Elle s'arrêta net, se retourna rapidement et se tapa le front avec le plat de sa main.

- Eh merde ! Qui est le foutu con qui te l'a dit ? Demanda-t-elle soudain furieuse.

- Une personne dont tu ne connais pas le nom. Mentis-je en lui lâchant la main.

- Myriane, sale garce. Lâcha-t-elle en devinant avant de s'asseoir sur un de ses canapés et de me montrer une place. Je m'assis en face d'elle et elle se versa un verre d'eau.

- Alors tu pars vraiment ? Demandai-je d'une voix brisée.

Elle se frotta les mains maladroitement avant de venir s'asseoir près de moi.

- Ta mère me l'a annoncée hier et j'ai envoyé à toutes les personnes du lycée , sauf toi, un message sur Facebook. Je ne voulais pas que tu le saches par un simple message sur Messenger. Se justifia-t-elle en posant sa tête sur mon épaule.

- Je m'en fous, tu ne pars pas. Reste pour moi Amalia, s'il te plait. Implorai-je sentant mes yeux me picoter.

Elle poussa un soupir avant de s'allonger sur moi, son dos contre mon ventre. Sa respiration était trop rapide et irrégulière, je me sentis encore plus mal.

- De toute façon, c'est trop tard. Mes parents ont déjà contacté un de leurs amis vivant sur Paris pour nous prêter leur appart' vu qu'ils vont re-aller vivre en Chine. Ils ont même rendu définitivement la maison au proprio. Expliqua-t-elle la gorge serrée.

Je me relevai légèrement, ne me sentant plus capable de réfléchir intelligemment.

- On pourrait se prendre un appart', y en a pleins en location. Proposai-je avant qu'elle ne fronce les sourcils.

- Tu me fais peur là Charlie, on est ensemble depuis genre trois semaines et tu veux déjà qu'on habite sous le même toit, tu ne penses pas que ça va un peu trop vite ? Demanda-t-elle en posant ses lèvres sur nos mains scellées.

- S'il y a pas d'autres moyens, je le ferai. Amalia, j'ai l'impression que t'es l'amour de ma vie. Avouai-je avec sincérité.

- Charlie... Je n'ai pas envie de te faire mal mais ça va vraiment trop vite là. Lâcha-t-elle avant de se relever et de me briser le cœur.

Je me relevai difficilement, avalant ma déception bien présente. J'étais fou amoureux d'elle. Il n'y avait qu'elle. Mon amour pour Myriane d'il y a quelques années ne représentait rien face à celui-ci. Mais elle ne m'aimait pas autant et je compris vite que ça allait trop vite de mon côté.

- Ne m'en veux pas Charlie... S'il te plaît... Je t'adore moi aussi. Avoua-t-elle m'enfonçant encore un peu plus dans ma peine.

Alors c'était ça se sentir rejeter ? Ce sentiment d'enfoncement total et de cœur brisé.

- Alors tu vas partir, tu vas plus me parler à cause de la distance, tu vas devenir comédienne et moi je vais rester ici à t'attendre. On va se séparer et je vais me noyer dans mes boîtes de Pastabox. Tu vas m'oublier et je vais regretter de ne pas t'avoir retenue. Et je vais pourrir dans le carrosse. Résumai-je le ton glacé.

- Ne dramatise pas tout, on va toujours se parler par messages ou les trucs dans le genre. On pourra faire des skypes Charlie, tu verras ça va bien se passer. Essaya-t-elle en massant mon bras.

Je poussai sa main loin de moi et lui dis la voix vide :

- Je préfère rompre tout contact avec toi dès maintenant. Je ne veux pas souffrir à cause de cette distance pourrie.

Je vis ses yeux s'assombrir d'un coup et se remplir légèrement de larmes.

- Est-ce que t'es en train de rompre ? Demanda-t-elle la voix éraillée.

Pour toute réponse, je m'étais enfui de chez elle.

***

Je n'arrivais pas à dormir, maman et moi nous nous étions encore disputés.

Je me repassai en boucle les mots crus de ma mère et je sentis mon cœur rétrécir encore plus en repensant à notre rupture.

Est-ce que j'avais vraiment rompu avec elle ? Ça ressemblait étrangement à un cauchemar.

Puis je me remémorais ma déception quand elle m'avait dit qu'elle m'adorait.

Je savais que l'adoration était bien plus intense que l'amour en littérature. Mais nous nous baignons pas dans ce domaine. Je voulais lui faire ressentir un pur amour et non pas une simple adoration.

J'étouffai mes larmes trouvant ça puéril et j'enfouis une nouvelle fois ma tête dans le coussin, étouffant un cri que j'aurais voulu libérer.

Maman n'aurait jamais dû faire cela. Quelque fois je ne comprenais pas ses décisions. Pourquoi ne pas m'avoir viré avec elle ? J'avais autant participé qu'elle.

J'allumai mon portable qui m'afficha l'heure tardive de 3h23. Je me souvins alors de notre escapade dans le métro.

Pourquoi est-ce que quand on rompt on devient nostalgique ? C'était insupportable.

Soudain, mon portable vibra et je décrochai par pur réflexe à l'appel mais le regrettant rapidement en voyant le nom d'Amalia sur l'écran.

- Charlie, je suis en bas de chez toi, fais ton sac tout de suite. Dit-elle alors que j'ouvris mes volets pour pouvoir l'admirer sous la lune.

Elle était bien là, avec son éternel sac sur le dos et parée d'une doudoune de marque.

- Pourquoi ? Lâchai-je sèchement avec ma voix rauque.

Je la vis se ronger les ongles de loin avant de relever la tête vers moi.

- On fugue Charlie. On fugue.

_______________________

Je sais je suis vraiment horrible, ça se fait pas de faire du mal à leur petit couple comme ça... Mais je suis sadique et il pleut et ça m'influence grave mdrr.

BREF : ILS ONT ROMPU. On est d'accord que c'est con vu que ça aurait pu marcher mais n'en voulez pas au pauvre Charlie. Il s'est quand même pris un demi-râteau avant.

MAIS LA FIN EST DAOUDOIFOUAIFJHAKAJDOPAIDOA.

C'est l'avant-dernier chapitre de l'histoire... J'avais prévenu qu'elle était courte mais je me sens déjà triste de finir cette histoire. Elle m'a tellement tenu à cœur en vrai. Autant que toutes mes autres histoires. Même un peu plus.

J'espère que vous avez aimé et je stresse, je sens la rentrée se rapprocher rapidement.

Bis, elo.

24/12/15: Légère correction

02/05/16: Nouvelle correction

Continue Reading

You'll Also Like

2.6K 420 24
Quatre Familles ancestrales dotées chacune de capacités surnaturelles vivent parmi nous en harmonie. Non. C'est une histoire qui débute par un meurtr...
232K 37.7K 51
Quand un trajet de trente minutes s'avère être l'équivalent de toute une vie. © larmesmauves - 2015
111K 13.4K 13
[SÉLECTION WATTPAD] Pour la première fois de sa vie, Ella se dit qu'elle devrait faire quelque chose de son été. Rester chez elle, faire des allers...
1.2K 283 31
Quand il se rend compte que toute sa vie est sans intérêt, William T Homam prend la décision de devenir un super vilain. Cependant, la route vers le...