PHŒNIX

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Il a suffi d'un regard à Isaac Miller pour tomber sous le charme de Lev. Rongé par la timidité, il n'a jamais... More

PHŒNIX
INTRODUCTION
PROLOGUE - ISAAC
CHAPITRE 1 - LEV
CHAPITRE 2 - ISAAC
CHAPITRE 3 - LEV
CHAPITRE 4 - ISAAC
CHAPITRE 5 - LEV
CHAPITRE 6 - ISAAC
CHAPITRE 7 - LEV
CHAPITRE 8 - ISAAC
CHAPITRE 9 - LEV
CHAPITRE 10 - ISAAC
CHAPITRE 11 - LEV
CHAPITRE 12 - ISAAC
CHAPITRE 13 - LEV
CHAPITRE 14 - ISAAC
CHAPITRE 15 - LEV
CHAPITRE 16 - ISAAC
CHAPITRE 17 - LEV
CHAPITRE 18 - ISAAC
CHAPITRE 19 - LEV
CHAPITRE 20 - ISAAC
CHAPITRE 21 - LEV
CHAPITRE 22 - ISAAC
CHAPITRE 23 - LEV
CHAPITRE 24 - ISAAC
CHAPITRE 25 - LEV
CHAPITRE 26 - ISAAC
CHAPITRE 27 - LEV
CHAPITRE 28 - ISAAC
CHAPITRE 29 - LEV
CHAPITRE 31 - LEV
CHAPITRE 32 - ISAAC
CHAPITRE 33 - LEV
CHAPITRE 34 - ISAAC
CHAPITRE 35 - LEV
CHAPITRE 36 - ISAAC
CHAPITRE 37 - LEV
CHAPITRE 38 - ISAAC
CHAPITRE 39 - LEV
CHAPITRE 40 - ISAAC
CHAPITRE 41 - LEV
CHAPITRE 42 - ISAAC
CHAPITRE 43 - LEV
CHAPITRE 44 - ISAAC
CHAPITRE 45 - LEV
Epilogue 1 - Isaac
Epilogue 2 - Lev
FIN

CHAPITRE 30 - ISAAC

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By elosbooks_

MUSIQUES
HAUNTED - BEYONCE
—————

Ce weekend auprès de ma famille m'a fait du bien. Plus que ce que ce simple mot sert à exprimer. Les revoir, leur parler de vive voix, pouvoir les toucher, les comprendre. Je me suis tellement éloigné de ma vie pendant ce weekend. J'ai appris, j'ai compris et j'ai acquis le fait que ma mère ne sera pas toujours présente. Et que bientôt elle ne sera plus là.

Après ce moment assez incongru avec Lev et ma mère qui se trouvait présente, je suis allé prendre une douche. Et je n'ai pas honte de dire que j'ai fini par pleurer comme un petit bébé, de me dire que je perdrai à jamais ma figure maternelle, celle qui a toujours été la pour moi. Pourtant, même si je profite toujours de sa présence, je me suis fait à l'idée qu'un jour dans un futur proche : elle nous quittera. Ce qui est vachement pesant sur ma conscience. Mais il faut que je l'accepte. Il faut que je me fasse à cette période d'acceptation aussi douloureuse qu'elle soit.

Nous sommes rentrés dimanche soir et j'ai loupé mon service, cependant le patron ne m'en a pas tenu rigueur, et je lui en remercie grandement. Lev a été incroyable, comme toujours. Mais elle a su trouver un équilibre entre être présente et me laisser un peu de place et de temps avec ma famille. Tout est allé si vite ces dernières semaines que je ne sais même plus où j'en suis. Il faut que tout ce qui se passe entre elle et moi s'arrête pour de bon, car je n'arrive plus à distinguer le vrai du faux. Je n'arrive plus à faire la part des choses dans mes sentiments et ca me perd. Si seulement tout pouvait être simple...

Mais ca ne l'est pas. Ce n'est pas simple quand la femme que j'aime me donne le double de ses clés de voiture pour que je puisse aller voir ma famille quand j'en ai besoin. Ce n'est pas simple quand, dès que je la vois, mon coeur fait un bond dans ma poitrine constamment. Et ce n'était pas simple quand je la voyais interagir avec ma famille comme si c'était la sienne. Comme si Lev avait toujours fait partie de ma vie. J'avais l'impression que Lev était la partie la plus belle et la plus complexe d'une oeuvre d'art. Elle est une oeuvre d'art à elle toute seule et rien que pour cela je ne peux pas m'empêcher de l'admirer.

Lorsqu'elle a posé ses mains sur mon corps, j'avais envie de m'en délecter autant que possible. Puis avant de nous coucher elle a tenu à appliquer de la glace sur mes endroits meurtris. Je me suis un peu plus confié, sur moi et ce que je ressentais. J'ai compris qu'il était normal qu'un chapitre de ma vie se termine. Puis, elle m'a lâché cette bombe.

Elle commence à tomber amoureuse de moi.

Je n'aurai honnêtement jamais pensé que Lev McAllister me trouve assez bien pour elle. Parce que tout au long de ces années, j'avais peur de ne pas être suffisant, et elle a réussi à atténuer ces craintes profondément enfouies. Elle les a percé au grand jour sans même que j'ai besoin de lui en parler. Et le fait qu'elle lise en moi si facilement m'a rassuré —quoiqu'il m'a un peu fait peur, qui lit dans les gens si facilement à part les mamans ?

Je sors de ma chambre et me dirige vers celle de Lev, j'ai quelques trucs à lui demander par rapport à la soirée de mercredi. Premièrement : quels sont nos costumes ? Car oui, je n'en ai toujours aucune idée.

— Clochette ? L'appelé-je pendant que je toque à la porte.
— Oui... lâche-t-elle dans un gémissement.
— Est ce que je peux rentrer ?

Elle ne me répond pas et se contente de gémir. Ce qui me fait un peu peur, si elle est tombée ou si il y a un quelconque problème. Alors, je décide d'entrer en retenant ma respiration. Car même si j'aurai du m'en douter, personne ne m'a préparé à voir ce qui se déroule sous mes yeux, et bordel. Lev se trouve dos à moi, sur son lit, la tête en arrière une main entre ses cuisses. Et merde. Maintenant, je me demande si le « oui » m'étais destiné. Je me racle la gorge et elle sursaute en poussant un cri aigu, avant de se couvrir du draps sachant qu'elle est couverte de son t-shirt.. Mû par un désir que je n'avais jamais connu, je m'avance vers elle, les mains dans les poches de mon jean.

— Lev,
— C'est pas ce que tu crois, Isaac, je... s'excuse-t-elle en rougissant.

Premièrement, la voir dans cet état débloque en moi un sentiment plus que grandissant. Je brule de la toucher, de la faire mienne. Deuxièmement, je ne comprends pas pourquoi elle s'excuse. Sérieusement, elle va s'excuser parce qu'elle se caresse ? En même temps je comprends : depuis un mois nous sommes continuellement ensemble, en faux couple et elle n'irait pas voir ailleurs. Je ne peux pas lui offrir ce qu'elle cherche.

— Et moi, je pense que c'est totalement ce que je crois. Continue.

Elle me regarde perplexe puis elle se remet en position en me regardant, toute trace de timidité vient de disparaitre.J'avise alors sa chambre ainsi que le miroir en face de son lit avant de monter sur ce dernier. Je prends Lev dans par la taille, ramenant son dos contre moi et nous positionne face au miroir. À travers ce dernier, je peux voir l'expression sur son visage ainsi que ses yeux écarquillés.

— Je peux ? Je demande avant de faire quoique ce soit.
Bizarrement, la timidité qui m'envahit constamment a elle aussi disparu.
— Oui...

J'entreprends d'écarter ses jambes afin de placer sa propre main sur son intimité et ne fais plus rien. Je la laisse être maitre de son propre désir. Adossée contre moi, je ne la touche pas pour autant. Et je pense qu'elle peut sentir mon érection parce que putain, je n'ai jamais été aussi excité par une femme. Mais ce n'est pas une simple femme, il s'agit d'elle. De Lev McAllister. Celle qui anime un feu en moi. Je nous regarde dans le miroir et ce que j'y vois c'est une vision de rêve.

Lev prends quelques secondes avant de reprendre ses esprits, et commence à se caresser doucement. Téméraire, elle me regarde dans les yeux avec une lueur de défi avant de s'abandonner totalement. Elle pousse quelques gémissement de plaisirs en posant sa tête contre mon épaule. Une de ses mains vient caresser un de ses seins sous son t-shirt. Et malgré que je ne le vois pas, je m'imagine totalement ce que ca pourrait donner. Son autre main quant à elle presse son clitoris dans des mouvements circulaires. Je crois que je suis un tortionnaire car le seul contact que je m'autorise pour le moment n'est autre que garder ses jambes ouvertes. Je sais que ca la rend folle car elle cherche désespérément mon contact. Sa respiration est de plus en plus chaude contre mon cou, ses petits cris de plaisirs sont tout autant fous.

— À qui tu penses, mon coeur ?

Elle ne me répond pas directement et se contente de continuer de se caresser. Je prends sa main dans la mienne et la ôte de son sein. Elle est frustrée et mécontente. Ses sons sont mélangés à un plaisir qu'elle ne peut arrêter.

— Quelles mains, quelle langue et à quelles sensations, quelle odeur, quel parfum ?

Lev ne m'écoute pas et continue de se caresser avant d'ouvrir les yeux et de planter son regard dans le mien. Ses yeux sont brumeux, remplis de désir. Sa bouche est entrouverte et ses joues totalement rougies sur sa peau pale.

— À toi, Isaac.

Je vois qu'elle est sur le point de jouir et, dans un sourire arrogant, je prends ses deux mains et les mets dans son dos. J'embrasse doucement sa nuque, elle frissonne pendant que mon cœur bat la chamade et que mon érection est de plus en plus douloureuse. Je passe mes mains le long  de ses cuisses remontant peu à peu vers son intimité. Passant mes doigts sur son sexe, elle frissonne un peu plus.

— Putain, Isaac.

Elle me regarde comme pour me supplier de la faire jouir. Même si elle a fait presque tout le boulot, on va pas se mentir.

— Patience, mon coeur.

Au même moment, j'insère un doigt en elle, avant que le second le rejoigne. Avec mon autre main, je titille ses tétons. Lev s'arcboute contre moi et son gémissement se retrouve étouffé car elle cale sa tête contre mon cou.

— Regarde nous, Lev.

Je remarque que ses yeux émeraudes sont plus vitreux que jamais parce qu'elle fait ce que je lui ai demandé. Nos deux corps collés l'un contre l'autre. Ses yeux s'encrent au miens à travers le miroir . Avec mon pouce, je continue de stimuler son clitoris  et je sens ses parois se serrer sur mes doigt. Elle ferme ses yeux en bloquant sa respiration.

— Regarde toi jouir, je murmure contre son oreille. Ne te retiens pas.

Au même moment, c'est tout son corps qui se déclenche contre le mien et elle peine à garder les yeux d'un vert éclatant ouverts afin de me regarder. Alors que son orgasme la traverse, je ne peux m'empêcher d'admirer son corps.

— Putain, murmure-t-elle.

Une fois qu'elle s'est calmée dans mes bras, elle se lève et s'enferme dans sa salle de bains. Tant mieux ca me donne une excuse pour m'enfuir. Je suis rongé par la honte, parce que j'ai l'impressions que mes pensées perverses l'ont souillés. Et je crois que c'est une des raisons pour laquelle je n'ai jamais vraiment coucher avec une femme juste un soir. Parce que j'ai l'impression de salir leur corps avec mon âme. Et pour cette raison, je me dégoute.

Je me dégoute encore plus quand je m'enferme dans ma salle de bains, ôte mes vêtements et passe sous la douche. En commençant à me caresser en pensant au corps de Lev, à ses yeux, à sons regard. Je sens le plaisir passer dans mes reins avant de m'emporter.
C'est officiel, Lev aura ma perte.

***

Mardi, alors que je m'apprête à aller à l'entrainement, mon sac de sport sur l'épaule, je sens une main douce caresser la mienne. Mêlant mes doigts à ceux de Lev, nous avançons sur le campus comme le faux couple que nous sommes. Nous n'avons pas reparlé de ce qu'il s'est passé dans sa chambre et c'est tant mieux.
Faux couple ! Tu parles... Qu'elle idée stupide j'ai eu.

— Tu vas à ton entraînement ?
— Clochette, tu crois que je vais en randonnée avec ce sac ?

Elle est un peu ailleurs en ce moment, j'ai peur que ce weekend l'ait chamboulé tout autant que moi mais je pense qu'il y a autre chose. Je ne sais pas quoi encore, mais je le sens. Comme si notre relation arrivait à sa fin.

— J'ai mon cours de biologie dans dix minutes, il a été décalé donc je ne sais pas vraiment si je pourrais être présente à la fin de ton entraînement.
— Te prends pas la tête, on se voit ce soir ?

Elle hoche la tête et embrasse ma joue. Alors oui, nous sommes censés être en couple mais je ne comprends pas sa manière d'agir. Non pas que ca me dérange, bien au contraire. Mais c'est comme si elle avait peur de m'échapper, ou l'inverse, je ne sais pas trop. Peut-être que la proximité que j'ai mise entre nous lui a fait changer d'avis. Aussi, je meurs d'envie de gouter ses lèvres, chaque heures de chaque jours que Dieu fait.

J'arrive enfin à la patinoire, me change et chausse mes patins. J'entends encore une fois la voix trop criarde de Ray. Il n'arrive pas à ne pas se venter de ses plans culs deux minutes. Et je sais de source sûre qu'il n'est pas un bon coup. Non pas que j'aie testé hein... Je m'enfonce peut être. Depuis mon arrivée règne entre lui et moi une certaine animosité, une compétition. C'est un bras de fer qui ne cesse de durer et oui, je vous l'accorde : c'est une guerre d'ego. Mais je le sais, je sais que je suis meilleur que lui, et j'ai des raisons de l'être.

Même si le cas échéant de ma mère ne devrait pas continue à me motiver, au fond, je crois que je suis un peu dans mon monde. Que je ne vois pas la réalité. Je l'ai accepté oui, mais ce ne veut pas dire qu'il n'y a plus ce petit espoir au fond de moi. Car ma mère est précieuse, à mes yeux et à ceux de ma famille.

— Vendredi se déroule le match. Et je compte sur vous pour vous comporter de bonne manière et de représenter vos valeurs, s'exclame le coach en me fixant. Je ne veux plus jamais voir ce que j'ai vu la semaine dernière, c'est compris ?
Nous hochons la tête en cœur.
— On va travailler vos points faibles, la cohésion et la rapidité. Même si à ce niveau là, Miller, Strand et Jones vous n'avez pas de soucis à vous faire. On va travailler vos passes ok ?

Encore une fois, nous acquiesçons. J'ai simplement envie de rentrer chez moi et de voir ma fausse petite amie. Je en pense qu'à elle. Même quand je suis sûre la glace, même quand je suis censé me vider l'esprit. Il y a une partie d'elle qui est profondément encrée en moi et je ne peux pas la taire. Il faut qu'elle prenne de la place, la place qu'elle représente dans mon esprit. Mais surtout, il faut que tout s'arrête, il faut que je me concentre.

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