PHŒNIX

Oleh elosbooks_

254K 14.3K 3.6K

Il a suffi d'un regard à Isaac Miller pour tomber sous le charme de Lev. Rongé par la timidité, il n'a jamais... Lebih Banyak

PHŒNIX
INTRODUCTION
PROLOGUE - ISAAC
CHAPITRE 1 - LEV
CHAPITRE 2 - ISAAC
CHAPITRE 3 - LEV
CHAPITRE 4 - ISAAC
CHAPITRE 5 - LEV
CHAPITRE 6 - ISAAC
CHAPITRE 7 - LEV
CHAPITRE 8 - ISAAC
CHAPITRE 9 - LEV
CHAPITRE 10 - ISAAC
CHAPITRE 11 - LEV
CHAPITRE 12 - ISAAC
CHAPITRE 13 - LEV
CHAPITRE 14 - ISAAC
CHAPITRE 15 - LEV
CHAPITRE 16 - ISAAC
CHAPITRE 17 - LEV
CHAPITRE 18 - ISAAC
CHAPITRE 19 - LEV
CHAPITRE 20 - ISAAC
CHAPITRE 21 - LEV
CHAPITRE 22 - ISAAC
CHAPITRE 23 - LEV
CHAPITRE 24 - ISAAC
CHAPITRE 25 - LEV
CHAPITRE 26 - ISAAC
CHAPITRE 28 - ISAAC
CHAPITRE 29 - LEV
CHAPITRE 30 - ISAAC
CHAPITRE 31 - LEV
CHAPITRE 32 - ISAAC
CHAPITRE 33 - LEV
CHAPITRE 34 - ISAAC
CHAPITRE 35 - LEV
CHAPITRE 36 - ISAAC
CHAPITRE 37 - LEV
CHAPITRE 38 - ISAAC
CHAPITRE 39 - LEV
CHAPITRE 40 - ISAAC
CHAPITRE 41 - LEV
CHAPITRE 42 - ISAAC
CHAPITRE 43 - LEV
CHAPITRE 44 - ISAAC
CHAPITRE 45 - LEV
Epilogue 1 - Isaac
Epilogue 2 - Lev
FIN

CHAPITRE 27 - LEV

4K 291 62
Oleh elosbooks_

MUSIQUES
VAMPIRE - OLIVIA RODRIGO
WHEN THE PARTY'S OVER - BILLIE EILISH
——————

M'endormir dans les bras d'Isaac mercredi et me réveiller dans les memes bras le lendemain avait une saveur agréable. Quoique pour le moins étonnante. Depuis que nous sommes rentrés de New York, j'ai l'impression que notre relation avance doucement. Dans une autre dimension que celle envisagée au départ. J'apprends à le découvrir, même si une once de mystère plane toujours. Je me suis dévoilée à lui, mes plus grosses faiblesses, mon passé, ce qui m'a détruite. Son écoute était la plus précieuse qu'il soit, et voir son regard toujours aussi admiratif sur moi me fait du bien. Jamais je ne lui aurais raconté pour que lui me parle, au contraire je lui fais plus confiance. Cependant j'ai l'impression qu'il ne se dévoile pas totalement à moi, que lui ne me fait pas confiance plus que ça.

Nous sommes vendredi et mes colocs et mon faux petit ami s'apprêtent à partir pour leur match à domicile. Quant à moi, je dois rester ici afin de réviser mon partiel. Même si j'ai bien avancée, il faut que tout soit parfait. Je pourrais peut être me joindre à eux vers la fin du match. Je sors de ma grotte en étirant mon dos au moment où Isaac sort de sa chambre avec son sac dans la main. J'ai l'impression qu'il est contrarié pour je-ne-sais-quelle-raison. Il passe l'autre main dans ses cheveux et, le coeur battant à tout rompre d'avoir fait quelque chose de mal, je m'approche de lui.

— Bonne chance, murmuré-je avant d'embrasser sa joue.

Il tourne son visage en grognant un merci avant d'embrasser mon front. Je reste là, les bras ballant et les larmes aux yeux de me sentir rejetée en le regardant descendre les escaliers. Je ne comprends pas son ambivalence et ça me détruit intérieurement d'avoir l'impression de ne rien valoir. Ma fierté mise de coté, je salue Maverick et T.K en leur souhaitant bonne chance avant de retourner dans ma chambre en prenant Buck dans mes bras.

Je m'allonge sur mon lit en me promettant de ne pas verser de larmes. Maya m'appelle en Face Time au même moment et je décide de répondre.

— Lev tu vi... oula, qu'est ce qui ne va pas ?
— Rien.
— Tu te refermes comme une crevette, je vois bien que ça va pas.
— C'est « comme une coquille », Maya.

Elle souffle en me faisant rire puis je vois la tête de Brandi apparaitre, elles sont devant le stade et me montrent le monde présent, tandis que je leur montre Buck.

— Raconte nous, me demande gentiment Brandi.

Je leur raconte alors la scène qui vient de se dérouler, mes yeux brûlant de ne pas pouvoir laisser une larme s'échapper. Je déteste ma fierté, je déteste réagir de cette façon, je déteste l'imprévu, mais par dessus tout je déteste me sentir rejetée.

— Je ne sais pas pourquoi il a réagit comme ça, je le connais ! C'est pas son genre. Et je me sens impuissante.
— Venant d'Isaac c'est étonnant, peut-être que quelque chose ne va pas, non ?
— J'aurais espéré qu'il me le dise, je chuchote.
— Il reste très discret sur sa vie, globalement. Lev ? On doit te laisser ! Mais s'il te plait, ne rumine pas et protège ton coeur, tu as déjà trop souffert.
Je hoche la tête en souriant parce que Maya me rassure tellement.
— Quoiqu'il arrive, Brandi et moi, on te ramassera à la petite cuillère, peu importe tes choix. Bisous, on t'aime.
Cette fois-ci, une larme de joie roule sur ma joue et, je la laisse couler. Je suis tellement reconnaissante de les avoir dans ma vie ces deux là.

***

Cela fait maintenant une heure que j'ai commencé à bosser. Une heure et demie qu'Isaac est parti. J'ai vraiment du mal à me concentrer sans penser à ce qu'il s'est passé précédemment. Au moment où je m'étire, je reçois un message sur le groupe avec Brandi et Maya.

Maya : Lev, allume ton ordi et va sur ESPNU .
Moi : Pourquoi ?
Brandi : Isaac n'est pas dans son état normal.

Dès que je vois le nom d'Isaac apparaître sur mon écran, je m'empresse d'aller sur ESPNU et sélectionné le match qui oppose les Phœnix aux Bulldogs de Michigan. Comme il s'agit de grandes équipes, les matchs sont souvent diffusés sur ESPN university. Au bout de quelques minutes de visionnage, je comprends ce que Maya et Brandi voulaient dire. Je connais le jeu d'Isaac et ce que je vois ne me plait pas du tout. Il est super agressif. Il n'a pas l'habitude d'aller au contact directement, si on le bouscule il bouscule. Ce n'est jamais lui qui va réclamer le contact. S'il continue comme ça il risque de blesser trop fort quelqu'un. De foutre son avenir et sa carrière en l'air et ça m'inquiète.. Et je ne comprends pas ce qui lui arrive.

Puis, je me souviens de ce qu'il m'avait dit et tout semble s'éclaircir. Je crois bien qu'il y a un problème avec sa mère. Peut être que je tire des conclusions hâtives, mais il y a malheureusement très peu de chance pour que je me trompe. Au moment ou je rapporte mon attention sur l'écran de mon Mac, je vois Isaac foncer sur un de leur adversaire et le choc. Quand mon faux petit ami se relève, le défenseur adverse reste au sol quelque secondes avant de se relever. Quelques minutes plus tard, la caméra se porte sur Isaac et son entraineur dont la discussion devient houleuse. Au moment ou elle les quitte, le jeu reprend sans Isaac.

Bon sang, mais que lui est-il arrivé pour qu'il joue si méchamment ?
Je décide d'envoyer un message à mes meilleures amies pour avoir des nouvelles en temps réel. Elles me répondent rapidement et je ferme mon Mac.

Maya : Il vient de quitter la glace, le mec des Bulldogs est sur le banc. Il l'a salement amoché. L'équipe est totalement déstabilisée.

Tu m'étonnes...
Je prends mes fiches et entame de réviser pendant un quart d'heure environ. Tout en ruminant sur les actions d'Isaac. Le tourment intérieur se propage sur l'extérieur. Je sais que lorsqu'il va mal, il a un besoin de se défouler. Et ce défoulement passe par le hockey. de me lever et de prendre une douche. Après avoir essayé de mettre de l'ordre dans mes idées, je me dis qu'il faut que je les rejoigne à la patinoire. À pieds de la coloc j'en ai pour moins de dix minutes je pense, même s'il fait froid ce n'est pas la peine de prendre la voiture pour ce chemin. Je prépare mes affaires, rentre dans ma salle de bains et me douce. Sous l'eau, je masse mon épaule et mes trapèzes, tendus par les émotions qui me traversent depuis quelques heures maintenant.

Quand je coupe l'eau et que je me sèche, j'entends du bruit et les pattes de Buck s'agiter sur le parquet. Méfiante j'enfile mes sous-vêtements avant de percevoir du mouvement dans la chambre d'Isaac.

Le coeur battant à tout rompre de le voir après notre moment tout à l'heure. Après ce qu'il s'est passé à la patinoire plus récemment. Je toque à la porte de sa chambre en attendant une réponse.

— Isaac, c'est moi
— Pars, Lev.
— S'il te plait, laisse moi te voir. M'assurer que tu vas bien, chuchoté-je en ouvrant la porte.
—  Clochette, va t'en.

Je le vois frapper sans relâche dans le punching-ball qui se trouve dans le coin de sa chambre. Les muscles saillants de son dos bougent au rythme des coups, mais je n'ai pas peur de lui. Je sais pertinemment que ce qui se passe n'a rien avoir avec moi ou le monde, et pourtant il en veut à tout ceux qui se trouvent près de lui. Je connais ce sentiment, un des pires qu'il soit. L'injustice d'aller mal pendant que tout le monde autour va bien.

— Isaac... je murmure doucement.
— Dégage de ma chambre ! S'énerve-t-il, la voix légèrement brisée.

Pourtant je ne cille pas et enroule mes mains autour de sa taille, posant ma joue sur son dos. J'ai envie de laisser échapper un torrent de larmes face à sa détresse évidente. Isaac arrête de frapper dans le sac et pose ses mains sur les miennes. Je me détache de lui, le prends par la main et le force à s'asseoir contre sa tête de lit. Une fois que ses jambes sont allongées, il ne me regarde toujours pas. Je déglutis difficilement en m'asseyant sur lui. Je ne me concentre pas sur sa plastique de rêve, le fait qu'il soit torse-nu ou que je sois en sous vêtements. Je me concentre sur lui, sa peine et c'est tout ce qui importe.

Posant ma main sur sa joue, mettant ma fierté de coté, je lui demande comment il va.

— Mal.
— Raconte moi, s'il te plait.

Il prend une forte inspiration tremblante avant de lâcher ce qui le bouffe depuis tout à l'heure.

— C'est ma mère, Clochette. Son état s'est encore aggravé, il marque une pause avant de continuer, je ne l'ai pas vue depuis tellement longtemps. J'ai préféré m'obstiner à essayer de la sauver en sachant que c'était peine perdue, plutôt que de passer du temps avec elle. Et pourtant, c'est pire malgré le traitement, malgré tous les efforts que j'ai fait pour  elle. Elle est au stade terminal. Lev,  elle... elle va mourir.
— Pas nécessairement, elle peut avoir un traitement puis un autre elle...
— Tu le sais très bien, Lev. Elle n'en guérira jamais vraiment. On lui administrera des soins palliatifs mais... J'ai pas envie de la perdre, tu sais ?

Pour la première fois depuis le début de notre conversation, il lève sa tête et son regard vers moi. Et je ne l'ai jamais vu aussi triste. Je ne sais pas vraiment à quel moment ça se produit, mais Isaac enroule ses mains et ses bras autour de ma taille avant de me tirer contre lui. Comme si j'étais sa bouée de sauvetage, il... pleure contre moi. Ses larmes mouillent mes clavicules et je fais tout mon possible pour le rassurer. Lui mentir en lui disant que tout va bien se passer alors que lui comme moi savons pertinemment que c'est faux. J'ai l'impression de faire le deuil de ma mère une seconde fois. Isaac s'accroche à moi, il lâche toutes les vannes qui, jusqu'ici ne voulaient pas s'écouler.

Mon coeur se serre, et je crois qu'il se brise aussi un petit peu. Il se brise pour cet homme dont le coeur est si pur. Il se brise de savoir qu'un homme qui a su s'insinuer dans mon âme vive ce que j'ai eu à vivre. Isaac est imprégné en moi, et quoiqu'il arrive, je sais que jamais je n'oublierai la marque qu'il a laissée au fond de moi.

Au bout de quelques minutes, je me force à me lever. Je pars dans ma chambre et récupère un grand sac de voyage dans lequel je mets ma trousse de toilette et mes vêtements. Je retourne avec ce même sac dans la chambre d'Isaac et sort des vêtements à lui avant de les mettre avec les miens. 

— Isaac, habille-toi. Direction Saint Joseph, Missouri, dis-je avant de lui envoyer un pull et un pantalon.
— J'ai pas pris de douche et... quoi ?

Okay, il vient de réaliser ce que je lui ai dis, il est totalement désarmé et je ne sais pas si je dois rire ou pleurer, lui qui a toujours les pieds sur terre.

— On s'en fout, tu en prendras une quand on sera chez toi, m'exclamé-je depuis la salle de bain en préparant sa trousse de toilette.

Quand je reviens, je ferme le sac et le balance au pied du lit, avant de prendre un t-shirt à Isaac et un jean dans ma chambre. Je me chausse, puis en passant devant ma salle de bain, je prends tout le maquillage possible. Dans la précipitation, je récupère mes clés de voiture et charge cette dernière de nos affaires. J'entreprends de préparer les affaires de Buck et laisse un mot à nos colocs.

— Lev, on ne va pas faire huit heures de trajet en voiture, t'as peur de ça.
— Tu es plus important que moi.
— Non. Tu ne vas pas te forcer à prendre la voiture pour... moi.
— Pourquoi pas ? Prends Buck et ramène tes fesses dans la voiture.

Il n'a pas intérêt de commencer à marchander, je vais conduire et surpasser ma peur pour lui. Pour sa famille. Il m'a sauvé d'un coté, et je crois que c'est à mon tour de le faire renaître de ses cendres. Avant d'entrer dans la voiture, je retourne dans la cuisine et pense à prendre de quoi faire huit heures de trajet, dont du café. Je retourne dans la voiture, Buck est attaché à l'arrière et Isaac est à coté de moi. Je récupère mon téléphone et envoie un message à mes meilleures amies pour les prévenir que nous partons.

— Merci, chuchote Isaac en prenant ma main, je remarque que la sienne tremble légèrement.
— Ne me remercie pas, s'il te plait.

La voiture démarre et nous voila partis en direction de la maison d'Isaac. J'ai peur de la manière dont je vais réagir. Dont la maladie raisonnera en moi.

Lanjutkan Membaca

Kamu Akan Menyukai Ini

2.6K 463 59
Des citations, des sondages, des blagues, des test, des générateurs, des racontages de vie.... JE POSTERAI DES QUE JE LE VOUDRAIS #1 racontage de vie...
36.1K 196 4
Mystérieuse si je devais me qualifier je dirais ceci. Je suis malheureusement une erreur de la nature c'est à dire un enfant pas voulu, oui je sais c...
68K 2K 23
Je l'aime. Mais ça ne sera jamais réciproque. Elena, dix huit ans, fait sa première rentrée à la fac, dans une nouvelle ville. Les seules personnes...
761K 16.7K 69
« 𝐈𝐥 𝐲 𝐚𝐮𝐫𝐚 𝐭𝐨𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐦𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐫𝐞 𝐥𝐞 𝐟𝐮𝐭𝐮𝐫, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐝𝐞 𝐠𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐟𝐟𝐚...