Raviver

By Isolera_may

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Elle le feu, détruite mais pleine de vie, passionnée, bienveillante et rayonnante. Une adolescente entrant bi... More

Avant de Commencer 🫶🏼
PROLOGUE
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 34
Épilogue
Remerciements
⭐️

Chapitre 33

189 6 50
By Isolera_may



Margaux

J'entre en trombe dans ma chambre, ma main sur mon cœur, afin de ressentir ses battements, malgré le fait que l'on vient de me l'arracher.

Ma respiration commence à dérailler.
Pas ça...c'était censé être fini !

Ça va faire plus d' un mois que je n'ai pas fait la moindre crise d'angoisse.
Reprends toi.

Ces mots tournent en boucle dans mon esprit, ne le lâchant plus.
M'emprisonnent dans une cage inaccessible de l'extérieur.

Menteuse
Menteuse
Menteuse

Menteuse, menteuse, menteuse, menteuse, menteuse, menteuse, menteuse, menteuse, menteuse, menteuse, menteuse, menteuse, menteuse, menteuse, menteuse,menteuse,

Papa aussi me traitait de menteuse quand j'étais petite...

" C'est faux, je n'ai jamais frappé ta mère ! Tu n'es qu'une menteuse, c'est grave Mag... J'ai simplement attrapé son poignet pour la faire asseoir et on a discuté comme des grands adultes."

Pourtant, jusqu'à mes dix ans, dans mon cauchemar ce n'était pas cette vérité...
Je m'en souviens aussi... c'est moi qui suis venu voir maman, qui attendait tous les soirs que vous dormiez, qui aller voir ma soeur dans son berceau pour que rien ne lui arrive.

Lui aussi disait la même chose quand je ne voulais pas faire ce qu'il voulait.

" Personne te croira, ils te traiteront de menteuse. Je suis plus grand que toi, tu es nouvelle, alors j'ai raison."

Pourtant je disais la vérité, je ne voulais pas...

Menteuse
Menteuse
Menteuse

Il faut que ça cesse !

Menteuse
Menteuse
Menteuse

Arrête !

Je veux que tout ça cesse !

Des bruits sourd viennent perturber mon audition, me stressant davantage.

La friction qu'exerce mes ongles sur ma peau ne me fait aucun effet.

Je cherche désespérément à me reconnecter avec la réalité mais tout m'échappe.

Il ne faut pas que l'on me voit ainsi.
Et s' il arrive ?

Je pars donc me réfugier dans les toilettes, puis je ferme à double tour derrière moi.

Mes jambes cèdent, mon postérieur rencontre la froideur du carrelage.
Froid comme le trou dans ma poitrine laissé par ses paroles.

Ma vision est totalement obstruée par mes pleurs s'intensifiant au fur et à mesure.
Respire...

Je me recroqueville sur moi même cherchant du réconfort dans mes propres bras.
Ils sont froids.
Pas comme ceux d'une personne aimante venant vous rassurer.

Toutes sortes de pensées me viennent, mais je ne veux pas céder.
Contrôle toi...

Éloigne des pensées noires, je me suis promise de ne jamais y céder.

Du sang dégouline maintenant de mon bras.
Il s'accumule sous mes ongles qui n'ont pas cessé de gratter mon épiderme.

A cette vision mon estomac se retourne.

Le sang m'horripile...

Je ne sais que faire.
D'un côté j'ai envie de m'apitoyer sur mon sort.
De l'autre je veux fuir cette ambiance pesante me comprimant un peu plus tous les jours.

Mes mains tremblent de plus en plus, mon corps est pris de violentes secousses.

Le trou béant dans ma poitrine n'a fait que s'élargir et maintenant je ne sais pas s'il à atteint un stade de non retour.
Mes émotions sont si contradictoires, que j'en perds la raison.

J'ai si mal...

Personne ne vient m'aider, je suis seule.

Pas l'ombre de ma mère qui, même si elle ne rentre pas, reste derrière pour savoir si je vais bien.
Elle est juste restée en bas pour calmer les tensions.

J'ai si mal...

La musique de mes écouteurs ne parvient même pas à mes oreilles tant dans mon esprit se déroule une véritable lutte acharnée.

J'ai si mal...

Je ferme les yeux, me concentrant du mieux que je peux sur ma respiration.
Ma tête me fait toujours aussi mal mais les bras de Morphée m'appellent irrésistiblement...

Trou noir.

—————————

Noahm

(Le lendemain, quinze heures, chez le psychologue.)

Pourquoi suis-je venu ici déjà ?

Le bruit de l'horloge me stresse, ses battements sont réguliers et d'un claquement sourd.

Les gens autour de moi lisent un livre, jouent sur leur téléphone ou encore regardent dans le vide.

Ma jambe tressaute énergiquement..
Mordant la peau de mon pouce, j'essaye d'extérioriser le trop plein présent dans mon cerveau.

Heureusement que je suis le prochain.

Mille et une questions fusent dans mon esprit.

D'habitude je viens très tôt ou bien à l'inverse très tard pour ne croiser personnes.

Là je n'ai eu que le choix de venir à cette heure, ma mère m'a emmené de force, répétant sans cesse que je suis un adulte, alors je devais me reprendre en main.

Doc me voilà de retour !

L'odeur de l'encens détend tout de même cette aspect médical ainsi que ces couleurs pastels en contradiction avec le blanc d'hôpital vous faisant sentir comme un malade.

Un enfant d'au moins huit ans joue avec un circuit de voiture, il est complètement animé par sa course entre deux formule 1 qui se battent aux coudes à coudes.

Mon attention se focalise plus précisément sur ce petit être.

Sur ces bras se trouvent plusieurs petites cicatrices..
Des mégots je pense.

Oh..

Sa mère possède un teint blafard et de nombreux hématomes.

J'espère que cet enfant ira mieux...

    - Noahm Valero, c'est ton tour.

La voix de mon psychologue me tire de ma contemplation.

Je souffle, frottant une dernière fois mes mains sur mon jean baggy et me lève de ma chaise.

Nous entrons dans la pièce, elle est toujours aussi petite, un canapé dans le fond face à un fauteuil.

Petit, je trouvais cette salle immense.
Maintenant, je suis tout étriqué...heureusement que le Doc n'est pas très grand car travailler dans une pièce pareille, hors de question.

Mon psychologue m'invite à m'asseoir, il remet ses lunettes sur le haut de son nez puis examine mon dossier.

Comme s'il ne le connaissait pas déjà par cœur.

    - Bon mon garçon, ça fait un moment que l'on ne s'était pas vu !

    - Je sais votre patient préféré vous manquez, mais vous le savez je ne suis pas très démonstratif, ironisais je

    - Mmh, tu n'as pas perdu de ton sens de l'humour en tout cas.

Je ris face à sa remarque.
Puis lui me sourit en retour.

    - Alors Noahm, que s'est t'il passé en plus d'un mois.

L'officialisation avec Margaux.
Mon traitement fonctionne mieux, même un peu trop bien.
Là descente aux enfers...
Mon père.

Voilà ce que je lui réponds, je suis dans le flou...

Nous discutons un certain moment sur la venue de mes nouveaux sentiments et de la façon dont je les appréhende.

Il note la totalité de mes réponses, son stylo griffonne le papier, l'encre noir imprégne la feuille.

Je reste autant stressé, n'arrivant pas à me détendre.

Mes ongles veulent pincer la peau de ma main jusqu'à ce que je sente la froideur de mon pendentif à mon poignet.

Mon regard s'abaisse sur mon bracelet, un stupide sourire scotché sur les lèvres.

La lune vient se coincer entre mes deux doigts, je viens la faire tourner autour de ma chaîne.

    - Parle moi de ton père.

Pardon ?

Ma concentration vient se focaliser sur le Doc.

Mon père ?

J'ai envie de rire jaune.

    - Je n'ai plus beaucoup de souvenirs de mon paternel, il est décédé lors de mes huit ans il me semble. C'était un père aimant dans les débuts de ma vie mais après notre relation se perdit.

    - Quel est ton meilleur souvenir avec lui ?

    - Mmh...mon père venait chaque soir me lire un poème en espagnol pour m'endormir puis aussi il m'a emmené de façon récurrente dans les galeries d'arts, il en était passionné.

Ce sont à peu près les seuls souvenirs qu'il me reste de mon enfance...

Le reste vient dans mes cauchemars..

    - Parle moi de tes cauchemars, ta mère paraît extrêmement inquiète.

Non.

Du moins je ne peux pas.

Je n'y arriverai pas.

Il faut que je le fasse mais ce n'est pas réel non ?

    - Ce n'est pas réel...

    - Qu'est ce qui n'est pas réel Noahm ?

    - Mes cauchemars.

Cette fois ci mon psychologue posa son bloc notes, croisant ses mains sur ses genoux.

    - Tu as lu les lettres ?

De quoi me parle t-il ?

Et de quelles lettres ?

J'arque un sourcil, l'invitant à continuer ses explications.

Il souffla à son tour, enlevant dans la même foulée ses lunettes.

    - Avant que ton père ne meurt...il t'a laissé des lettres..expliquant les raisons et d'autres choses. Tu étais censé les récupérer à tes dix huits ans. Ta mère ne voulait pas avant afin de ne pas te brusquer.

Elle me les a cachées ?

Pourquoi ?

Certes, maman ne me parle pas de sa mort, du moins comment...à vrai dire je ne me souviens que du fait que ce moment était horrible.

    - Noahm, demande ces papiers à ta mère et tu auras les réponses à tes questions. Je ne peux pas lever ce voile qui entrave ta perception des choses et de tes souvenirs.

Mmh.

Récupérer ces mots pour déverrouiller ce cadenas scellé depuis bien longtemps.

    - Bon mon grand, la séance est terminée mais on se revoit bientôt.

J''hoche la tête, enfilant par la suite ma veste de moto.

Au pas de la porte, le Doc m'interpelle une dernière fois.

    - Valero ! N'oublie pas...exprime toi aussi, à la bonne personne qui sera panser les fissures laissées par le passé.

Lui et ces métaphores...

—————-

(Fin de journée, dans la chambre )

M'exprimer ?
À qui ?
Que dire ?

Roh ça me gonfle tous ces exercices incompréhensibles afin de soi-disant me soigner !

Puis les bouts de papiers de mon paternel ?
Ils se sont cru dans pirates des Caraïbes et que l'objectif était de tous les récupérer pour trouver le trésor ?

Ils me prennent vraiment pour une girouette.

Ma mère devrait rentrer d'ici une ou deux heures.

Et si je cherchais les écrits de mon père ?

Pff faut que j'arrête, ils n'existent même pas.
Et si ?

Non ?

Argh !

Une vraie lutte se déroule entre ma curiosité et mon sens prosaïque.

Qu'est ce que j'ai à perdre de toute façon ?

Mes jambes sortent hors du lit.

Aller motivation...ouais faut pas trop m'en demander tout de même.

Mes pas m'emmènent dans le bureau de ma mère, anciennement l'atelier de mon père.

Ne faisons pas genre, certes nous cherchons une aiguille dans une botte de foin mais bon les personnages dans les livres ou film qui se mettent à chercher dans des lieux improbables on vous voit, c'est pas crédible !

La pièce regorge de tableaux inachevés et de pinceaux.

Plus loin se trouve un vieux bureau avec plusieurs plumes à écrire.

Un vrai littéraire ce papounet.

Oui je suis anxieux, ça se voit tant que ça ?

Si ma mère voulait vraiment me les cacher ou les mettrait t'elle ?

Mon arrière grand-père avait une certaine lubie pour créer des meubles à double fond.

C'était le jeu préféré de mon paternel que de trouver les bonbons dans chaque sous tiroir.

Mais maintenant dans quel meuble ?
Le bureau est bien trop cliché.

Il reste les armoires, les miroirs et les étagères.

Je commence donc mon expédition en lançant Not allowed de TV Girl.

Mes éternuements affluent face aux poussières s'étant accumulées depuis tout ce temps.

Partout on retrouve plusieurs recueils de poèmes comme les fleurs du mal, les contemplations et d'autres écrits en espagnol.

Plusieurs vases remplis de fleurs séchées trônent sur celles- ci.

On dirait que le temps fut figé.

C'est à la fois troublant mais impressionnant de voir que malgré les années qui s'écoulent une empreinte peut être indélébile si on la conserve.

Rien sur les étagères ni les armoires, complètement en désordre.

Je n'en peux plus, cela doit bien faire une heure que je cherche activement.

Ma mère ne tardera pas à arriver et ceux d'une minute à l'autre.

Argh réfléchis Noahm !

Mmh mon père adorait la poésie ainsi que toute sorte de littérature, ça c'est sûr, la mythologie, l'art et les fleurs.

Il doit bien y avoir un élément rassemblant tout ça ?

Si on y pense...

Mais oui !

Il faut trouver son ou mon histoire préféré.

Une de mes histoires préférées étant enfant était celle d'un couple d'amants s'échangeant des lettres d'amour par le biais d'un tableau.

L'œuvre possédait un double fond ou les amants y glissaient leurs mots doux pour ne pas être enfermés par le roi.

Donc si mon intuition est bonne, les papiers devraient être dans un tableau !

Mais lequel ?

Soit de la mythologie ou alors sur les fleurs.

Or il n'y a pas...si !

Les idées s'entremêlent dans mon esprit, le faisant tourner à mille à l'heure.

Alors si c'est bien ça c'est donc...

Les étoiles bien sûr.
Ma cousine porte le nom des astres mais en grec donc.... l'antiquités et les dieux.

Il était tout de même tordu.

Qui irait reproduire un Cluedo pour des mots écrit sur du papier machine ?

Il ne reste qu'une toile représentant la voûte céleste durant la nuit...

Je m'approche doucement.

Comme si celle-ci détenait la vérité ultime et la réponse à toutes nos questions sur notre monde.

Mes mains tremblent, mes dents claquent d'excitation mêlée à du stress.

J'y suis ?

Mes doigts se glissent derrière, tâtonnant chaque parcelle de ce tissu.

Puis mes ongles viennent crocheter par mégarde je ne sais trop quoi.

Un amas de feuilles s'éparpillent au sol.

Le doc ne peut pas avoir vu juste.

Maman ne peut pas me cacher quoi que ce soit.

Mes genoux rencontrent la dureté du parquet taché.

J'attrape la première lettre.

~ Mi illo...~

(mon petit garçon )

Ce sont bien les siennes...

Je..

Des larmes viennent s'agglutiner au coin de mes yeux.

Mon regard vient scanner à une rapidité qui m'était encore inconnu, le contenu des lettres.

La porte d'en bas claque puis des pas viennent vers mon niveau.

Rien ne m'importe à ce moment que d'enfin comprendre.

    - Noahm ! Où es où ?

L'écriture est penché mais sublime.

Il mélange sa langue natale à du français ce qui a pour effet de me faire rire à certains moments.

Quelques photographies ou encore des croquis accompagnent sa pensée.

J'aime retrouver mon père..
Et ça me détruit le cœur de voir à quelle point je l'avais effacé de ma vie.

Je n'en n'ai lu que trois lorsque ma mère pénètre dans le bureau.

     - No... oh..je

Je fonds en larmes, devant elle, sans aucune retenue.

Elle n'avait pas le droit de faire ça.

Sa main se place devant sa bouche, voulant retenir un sanglot.

    - Tu n'avais pas le droit Noahm...

    - Et toi tu n'avais aucun droit de me confisquer une part de ma mémoire.

____________________________________

Holaaaaaa mes stars !
Vous allez bien ?

Oui je poste assez tard 💀 but avec un peu de motivation, les idées sont venues toutes seules et je ne pouvais plus m'arrêter !

Mais alors ce chapitre ?
Les RÉVÉLATIONS ?!
Vous en pensez quoi du père de Nono ?
Désolé pour Margaux oups 👩🏻‍🦯
Mais bon vous en apprenez enfin un peu plus sur lui et ce n'est pas fini !
La suite devrait être plus croustillante miammmm.

Im so sorry, le chapitre était censé être pour vendredi mais les cours ainsi que la suite de mes études me prennent ÉNORMÉMENT de temps.

Enfin BREF ☕️ prenez bien soin de vous mes stars et on se dit à bientôt !
( oui je suis enfin en vacances la semaine pro et je ne travaille pas so plus de chapitre 💆🏻‍♀️)
Bisousssssss
C.⭐️

Ig: Books_lfg
Tiktok: caliii.lfg

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