The fallen brotherhood

By OceaneDegand-Book

830 60 17

Pour terminer ses études, Harper Evans est contrainte de s'installer à Beverly, une ville située dans le Mass... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15

Chapitre 10

49 4 0
By OceaneDegand-Book

Mon estomac gargouille alors que nous sommes à quelques mètres de la maison.
— Tu as faim ? Me demande Jace qui a dû entendre le bruit monstrueux.

Je hoche la tête pour acquiescer. Et spontanément, il emprunte un itinéraire différent.
— Où est-ce que tu m'emmènes ?

Il me jette un bref coup d'œil et esquisse un léger rictus.
— On va manger quelque part. Sauf si tu as d'autres occupations pour cette fin de soirée ?

Je réponds sur la négative. Il est vrai que j'avais prévu de dormir, mais ma faim s'intensifie un peu plus chaque seconde. Je passerai une meilleure nuit en ayant le ventre plein. Une pensée absurde me traverse l'esprit et un rire émane de mes lèvres.

— J'hallucine, Jace Atkins m'emmène dîner ?

— Détends-toi, on va juste manger. Il se trouve que moi aussi, j'ai les crocs.

Je le regarde de biais essayant de déceler le moindre mensonge. Une petite devanture sombre se dresse devant nous, agrémentée d'une grande baie vitrée. À l'intérieur, on peut observer des tables de couleur rouge, qui réfléchissent grâce à des lustres. Les murs sont faits de briques rouges ornées de cadres, créant une atmosphère chaleureuse.

— Une pizzeria ? Ça me plaît. Lui dis-je avec enthousiasme à l'idée de savourer une pizza intégralement.

Nous sommes accueillis par un serveur muni d'un tablier noir. Et nous nous installons sur une des tables du restaurant.
— Tu vois, ce n'est pas un restaurant chic, donc pas de rancard pour tes jolis yeux.

— Évidemment. L'alter ego se doit de garder sa réputation. Lui rétorqué-je ironiquement.

— Je suis comme ça, c'est dans ma nature. Et le romantisme, ce n'est pas pour moi. Tu dois te tromper de personne, miss Evans.

Le serveur nous apporte nos pizzas que je m'empresse de dévorer. Il est certain que de mon côté, il n'y a aucune élégance en raison de la sauce tomate qui laisse une trace sur le coin de mes lèvres.

— Je peux te poser une question ?

Il acquiesce de la tête tout en ayant lui aussi la bouche pleine de nourriture.

— Zack et toi ? Comment se fait-il que vous vous détestiez autant ?

— Zack et moi, nous avons grandi ensemble dans la maison d'adoption. Notre rencontre était le fruit d'un bagarre. C'est ironique. Finalement, on a compris que lui et moi sommes pareils. Au fil du temps, c'était devenu mon meilleur ami. Jusqu'à ce qu'à mes treize ans, Sadie et moi, nous nous sommes fait adopter, mais pas lui. Tout a été question de jalousie. Depuis ce jour il m'a considéré comme son rival.

Maintenant, je comprends mieux la haine et l'acharnement qu'il a contre Zack. Donc, ils ne sont pas rivaux depuis l'enfance, mais depuis l'adoption.
Alors que je déguste une nouvelle bouchée, une autre question me traverse l'esprit.

— Sur la ligne de départ, j'ai vu Zack te parler. J'ai bien cru que tu allais te jeter sur lui. Qu'est-ce qu'il a bien pu te mettre dans cet état ?

Il se raidit au moment où je pensais qu'il commençait à s'ouvrir à moi. Il se referme sur lui-même et cherche une échappatoire à cette conversation.

— Rien en ce qui te concerne. Me dit-il froidement.

Il émet un soupir d'exaspération et pose les yeux sur moi, me transperçant avec son regard vert émeraude. Ce qui me met mal à l'aise.

— Quoi ?! Lui demandé-je, agacée.

Il agite la tête et arbore un sourire sur son visage.

— Je me dis simplement que tu es bien trop chiante. Mais... Je me demande si finalement, je t'aime bien ou si j'ai juste envie de t'assommer. Cette question reste en suspens.

J'approche doucement ma tête vers lui et lui murmure :
— Et bien, quand tu le sauras, fais-le-moi savoir.

Il s'approche de ma tête et me murmure en répondant de manière aussi simple que possible.

— Tu as encore de la sauce tomate sur le côté de ta bouche, et avec les traces noires sur ton visage, ça te va à ravir. Morveuse.

J'écarquille les yeux et je m'essuie avec ma serviette qui est posée sur le côté. J'avais complètement oublié ce détail. Je dois ressembler à l'un des sept nains. Génial.

Nous nous mettons en route pour rentrer à la maison. Après avoir bien mangé, je me sens maintenant très lourde. En arrivant chez Jace, je me précipite sous la douce pour me débarrasser de toute la saleté sur mon visage. Après une soirée bien mouvementée, je peux enfin profiter d'une nuit paisible. Une fois m'être mise en pyjama, je vais m'introduire sous la couette.
Le matelas moelleux, la texture soyeuse des draps et l'odeur fraîche de la propreté dans les narines me plongent dans un sommeil profond.

*

Sept heures, je suis réveillée par la sonnerie de mon téléphone. Le fait de m'être couché tard hier soir, j'ai vraiment du mal à me lever du lit. Je pousse un râlement et je finis par me préparer. En quittant la chambre toute prête, je constate que Jace n'est pas présent ce matin. Je suis en train de prendre mon petit-déjeuner, quand j'entends une moto se garer. En y réfléchissant, tôt, le matin, on ne le voit jamais dans les environs. Non Harper ! Focalise-toi sur tes études et non sur sa vie ! La petite voix à l'intérieur de ma tête tente de me remettre sur le droit chemin, pourtant, il entoure tellement de mystères...

— Salut, prête ?

Je hoche la tête en prenant un petit pain que je mets dans ma bouche avant de prendre mon sac à dos pour aller au lycée.

Devant l'édifice, je rejoins Sadie et Skyler qui me font un grand signe de la main tandis que Jace prend un chemin différent.

— Tu as une sale mine Harper ! Me dit Sadie.

Au moment où nous nous installons dans l'herbe, je réponds.

— Oui. Je n'ai pas... Pas très bien dormi cette nuit.

Skyler prend la parole, les yeux interrogateurs.

— Et depuis quand tu viens au lycée accompagnée de Jace Atkins sinon ?

— Figure-toi que depuis peu, nous sommes devenus colocataire. Lui rétorqué-je face à son expression.

Il se roule dans l'herbe, éclatant de rire.

— Jace qui partage son domicile ? C'est la plus grosse blague que l'on ne m'a jamais faites ! Non, plus sérieusement, dis-moi ?

Il observe attentivement les traits de mon visage afin de découvrir la moindre trace de mensonge. Lorsqu'il constate que je reste sérieuse dans mon expression, il écarquille les yeux.

— QUOI ?! UNE COLOCATION AVEC JACE ?! Il commence à hurler, je me précipite pour placer ma main devant sa bouche afin de le faire taire.

— Tais-toi, tu veux ? Je n'ai pas envie de me faire remarquer !

Sadie affiche un rire nerveux devant cette scène, moi sur Skyler pour tenter de lui faire fermer sa bouche. À travers les yeux de Sadie, cette image doit être véritablement drôle.
Mason se dirige vers nous, accompagné de Jace, Grayson et Ivan.

— Les tourtereaux, je vous aurai bien laissé continuer, mais nous devons aller en cours.

Je me redresse brusquement. Les sourires de Skyler et Sadie disparaissent naturellement.

— Non mais ce n'est pas ce que tu crois !

Il agite ses mains en pinçant ses lèvres.
— On est personne pour te juger Harper, tu fais ce que tu veux.

Il passe à côté et fait un clin d'œil à Sadie en même temps, dévoilant ses dents blanches éclatantes. Je me tourne vers Sadie, hésitante.

— Dis-moi, Mason te fait tout le temps des clins d'œil rapide. Vous deux vous... ?

Elle se remet debout, en prenant son sac avec elle.

— Non, non. Rien du tout. On va en cours ?

La sonnerie de l'établissement se fait entendre. Chacun prend sa route pour aller dans sa classe respective. Je fais de mon mieux pour me concentrer, et pourtant, mes pensées vagabondes. En regardant à travers la fenêtre, j'admire le ciel ensoleillé et les oiseaux qui s'envolent. Comment se sentirait-on si on était un oiseau ? On doit sûrement éprouver une certaine liberté que nous n'avions pas ici. La voix du professeur me rappelle à l'ordre.

— Mademoiselle Evans. Revenez parmi nous.

Je fais un signe de tête et me concentre à nouveau sur le tableau.
— Désolé, monsieur.

La sonnerie annonçant la fin de matinée retentit. Nous rangeons nos affaires et la salle se vide progressivement, me laissant seule avec le professeur.
— Harper. Je peux vous parler ?

Il s'approche de moi, affichant un air préoccupé.

— Comment vous sentez-vous en ce moment ? Vous avez l'air ailleurs.

Je lui présente un sourire courtois, bien que je n'aie pas réellement envie de m'engager dans cette conversation.

— Je vais bien merci.

Il prend un instant de réflexion en m'observant. C'est vraiment frustrant.

— Si puis-je me permettre, j'observe énormément mes élèves. En cours, comme dans l'enceinte de l'établissement. Et si je peux vous donner un conseil, évitez de fréquenter ces garçons. J'ai pu constater que votre projet est de devenir écrivaine, comme votre maman. Ils vous feront couler avec eux. Sur ceux, je vous souhaite une excellente journée mademoiselle Evans.

Il tourne les talons et se dirige vers le seuil de la porte. Comment ose-y-il ? La colère grandit en moi, je serre les poings pour rester maître de mes émotion.
— Monsieur Wang !

Il tourne sa tête vers moi, me consacrant toute son attention.

— Vous avez lu mon dossier ? Comment vous pouvez juger une personne sur ses fréquentations ? Mon avenir n'est pas corrompu ! Et ce ne seront ni les garçons et ni vous, qui ruineriez ce que j'ai commencé à construire ! Vous aviez une vision tellement ouverte sur l'avenir... Que vous les laissez sur le bas-côté prétendant déjà être des causes perdues.

En restant silencieux, il affiche un léger sourire gêné et me fait un signe de tête avant de fermer la porte derrière lui. Je commence déjà à regretter mes paroles, elles sont sorties toutes seules. Quelle idiote ! Et en plus, pourquoi je les défends ? Ce n'est pas mon problème, si ?

Je quitte l'établissement pour aller retrouver Sadie à la cafétéria. Mason est en train de m'attendre, adossé contre un mur, les bras croisés. Je m'approche de lui curieuse de savoir ce qu'il fait là. Il me donne un papier plié grossièrement.

— Tu peux donner ça, à Sadie de la part ?

Je hoche la tête sans prononcer un mot et je glisse le papier dans ma poche. Je me demande bien ce que le mot peut contenir, mais je préfère le demander directement à Sadie. Ce n'est pas à moi de le lire et je respecte le fait qu'il ne me soit pas destiné. Bien que ma curiosité est piquée. Finalement, je commence à m'habituer aux petits secrets qui entourent ce groupe d'amis et cette ville. Il s'éloigne sans se retourner pour aller rejoindre les Fallen qui l'attendent près des motos, et je continue mon chemin pour rejoindre mon amie.

— Les cours, aujourd'hui, me paraissent vraiment long ! Me dit Sadie en s'affaissant sur le comptoir de la cafétéria.

Il est vrai que j'étais complètement distraite aujourd'hui. Mais bon, il arrive parfois que nous ne soyons pas à notre meilleur niveau. Ce serait inhumain.

— Tiens, Mason m'a donné ça pour toi.

Elle saisit brutalement le papier que j'avais dans les mains et, en le lisant, elle devient immédiatement rouge comme une tomate.

— Tu ne l'as pas lu ?

Je secoue la tête. C'est clairement évident sans pour autant avoir de preuves. Malheureusement pour elle, elle est tombée sur une fille qui a une perception très développée.

— Raconte-moi. Il se passe quoi avec Mason ? Lui demandé-je tandis que je tente de garder mon sérieux alors que je n'ai qu'une seule envie : éclater de rire devant son expression de petite fille amoureuse.

Continue Reading

You'll Also Like

628K 15.5K 24
" Awe babygirl, you arent getting off the hook so easily." Ricky Fyne just moved to the NPW from Germany to begin her final year of college , as par...
15.4M 729K 62
When Daiyu is summoned with dozens of other girls to be the Emperor's concubine, she doesn't think that she'll be chosen. Although beautiful and kind...
786K 16.5K 21
After catching her fiancé in bed with her best friend, Lily Hale packed her belongings and ran. She left everything behind: friends, her job at the l...
2.7M 72.5K 38
"One kiss won't hurt, right? Just one, I promise" He whispered holding my face. "It's wrong" I said. I knew I was just lying to myself. "I've waite...