The fallen brotherhood

By OceaneDegand-Book

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Pour terminer ses études, Harper Evans est contrainte de s'installer à Beverly, une ville située dans le Mass... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14

Chapitre 8

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By OceaneDegand-Book

Nous nous rendons chez Mason afin de pouvoir récupérer mes affaires. Bien que je n'aie jamais quitté Kansas City de toute mon enfance, me voilà maintenant en train de déménager pour la deuxième fois en moins d'un mois. Je commençais à supporter Mason, son ego de mec et son humour impitoyable. Mais me voilà maintenant, à devoir cohabiter avec une tout autre catégorie. Cet homme, arrogant, froid et agressif, Jace Atkins.

Pourquoi, je me retrouve à écouter ce que l'on m'ordonne ? Pourquoi, je me retrouve impliquée dans leurs combines à chaque fois ? Si une personne a le don de se retrouver au mauvais endroit, et avec la mauvaise personne, c'est bien moi. Harper Evans dans toute ma splendeur.

Je suis tirée de mes pensées par cette voix qui fait irruption dans la pièce.
— Et morveuse, je n'ai pas de temps à perdre, grouille-toi un peu.

Et voilà, maman, aurais-tu songé ne serait-ce qu'un instant, que je me retrouverais avec eux ? Dans un gang ? Avec, lui ? De là-haut, rigoles-tu ? Pleures-tu ? T'énerves-tu ?

Je mets mes affaires dans ma valise, en prenant soin de ne pas oublier son cadre que je glisse à l'intérieur, et je referme la porte sans me retourner.

*

Me voilà devant chez lui, une maison plutôt simpliste mais relativement grande. Il saisit ma valise des mains et commence à avancer.

— Viens, je vais te faire visiter.

Je cligne des yeux plusieurs fois, finalement, serait-ce un gentleman ? J'étouffe un rire en pensant à cette idée. Romantisme et Jace ? C'est un contraste total. Est-ce qu'il le possède au moins dans son vocabulaire ?

Je reste silencieuse, je ne peux m'empêcher d'observer ses muscles se contracter en transportant mes affaires. Sa voix rauque me ramène sur Terre.

— Ici, c'est le salon ouvert à là salle à manger.

J'analyse chaque recoin de la maison. Les rideaux sont tirés laissant de petites ouvertures. La pièce est éclairée grâce aux simples rayons du soleil qui passent à travers les ajours.

En me retournant, je remarque Jace en train de me fixer, restant immobile, appuyé contre le mur. Je me demande ce qu'il peut bien penser quand il me regarde. Il se pince les lèvres.

— Tu as fini de contempler ? Je vais te montrer ta chambre.

Je prends mes affaires et monte à l'étage. La maison est incroyable, il y a des tableaux d'un peu partout. Tout est vraiment à la pointe de la modernité. Il ouvre une première porte menant à une chambre.

— Ici, c'est la mienne, interdiction d'entrée !

Je pouffe de rire.

— Tu crois vraiment que j'avais l'intention d'aller dans ta chambre ? Si ce ne serait-ce que pour m'assurer que tu fasses de mauvaises nuits !

Après avoir refermé la porte, il se rapproche de moi et je recule instinctivement jusqu'au mur qui se trouve derrière. Il ne pouvait pas s'étendre plus loin ? Bordel, son parfum sent tellement bon ! Il élargit ses lèvres en un sourire mauvais qui me donne la chair de poule.

— Tu as sûrement oublié, qu'ici, il n'y a personne d'autre que nous deux, morveuse. Alors, un conseil, tiens-toi à carreau avec moi.

Je grimace, rien qu'à ce mot « morveuse », pour qui il se prend ? Mais il a raison, je dois me ressaisir si je ne veux pas finir entre quatre planches. Son message est bien passé.

Il passe son index dans une de mes mèches de cheveux comme pour la contempler et arbore un léger sourire.

— Pourquoi tu rigoles ? Lui demandé-je nerveusement.

— C'est drôle comme, dès qu'il ne reste qu'un infime espace entre nous, madame-je-trouve-toujours-une-répartie, ne trouve plus aucun mot à prononcer.

Je laisse entendre un grognement et le repousse avec mes deux mains plaquées contre son torse. Sentant par la même occasion la forme de ses muscles à travers son t-shirt. Il ne recule pas d'un centimètre. Ça ne m'étonne pas.

— Je n'ai simplement pas envie de gaspiller ma salive pour quelqu'un comme toi. Maintenant, j'aimerais voir ma chambre, pour que je puisse avoir la paix et ne plus t'avoir dans les pattes !

Il s'esclaffe et finit par reculer d'un pas pour me permettre de passer. Il est tellement arrogant. Je ne sais pas comment je vais réussir à tenir une année avec lui, alors qu'en même pas vingt-quatre heures, j'ai déjà envie de lui balancer ma chaussure au visage !

Allongée sur le lit, je contemple le plafond, perdue dans mes pensées. Je regarde le cadre qui porte la photo de ma mère et moi posé sur ma table de chevet, et je prends mon téléphone. Entendre sa voix et voir son sourire me procurent un sentiment doux-amer. Elle me manque.

— Regarde ma fille comme tu es belle.
— Maman arrête ! Tu as vu ce que tu m'as fait ?! Je ressemble à un clown ! *rire*
— Mais tu restes magnifique !

Ce jour-là, c'était une fête de fin d'année et elle s'est amusée à me maquiller. Elle n'avait aucun talent dans ce domaine, c'est certain.
Je visionne une seconde vidéo remplie de nostalgie.

— Oh, tu vas voir !
— Non, maman ! Je ne l'ai pas fait exprès, je te jure !
— Et en plus, tu jures !

Cette journée, j'ai pris plaisir à lui vider le sac de farine sur elle. On a couru autour de la table pendant d'innombrables minutes pour qu'elle puisse se venger.

Quelqu'un frappe à la porte. Sans aucun doute, c'est Jace qui passe sa tête. Je reviens soudainement à la réalité, mon sourire s'efface spontanément et j'essuie discrètement la petite larme qui coulait sur ma joue.

— Tu parlais à qui ?

Je fronce les sourcils. Il a sûrement entendu le son provenant de mon téléphone. J'espère que ce n'est pas le genre de personne à écouter derrière les portes.

— À personne.

— Il y a Declan qui veut te voir en bas.

Je me lève du lit et passe devant lui. Il me stoppe brusquement, les traits de son visage expriment une inquiétude, mais il s'efforce de paraître passif.

— Tu as pleuré ?

Je secoue la tête. Il a dû remarquer mes yeux rougis par la tristesse. Je devrais faire attention, ça m'évitera ce genre de questions.

— Je suis allergique aux poussières.

Je retire mon bras sèchement de sa main et je descends rejoindre Declan qui est assis sur le canapé. Il se redresse en apercevant ma présence dans la pièce.

— Je suis venu voir si tu allais bien. Il ne te fait pas de misère ?

Je réponds sur la négative. Si on oublie sa petite menace de tout à l'heure, depuis que je me suis retrouvée dans ma chambre, il n'est pas venue une seule fois pour me provoquer. C'est déjà un bon début, il semble respecter sa parole en ne s'immisçant pas dans ma vie privée.

Jace se fait entendre derrière moi.

— Mais si elle continue d'être désagréable, elle risque de ne pas finir son année.

Toujours proférer des menaces, ça devient vraiment lassant. C'est presque comme si ça ne me touchait plus. Je roule des yeux et me retourne de nouveau vers monsieur Johnson.

— Quelle est la véritable raison de votre présence ?

— Ce soir, nous sommes invités à une soirée. Les garçons et toi, vous irez tous. Ce n'est pas une soirée dansante, ni costumée. Donc votre cuir sur le dos.

Il saisit son téléphone et compose un message. Le portable de Jace retentit derrière moi.

— J'ai envoyé l'adresse à Jace. À bientôt Harper. Bonne soirée à vous.

Sans prononcer un mot, je remonte dans ma chambre aussi rapidement que je suis descendu. Est-ce que quelqu'un m'a demandé mon opinion ? Absolument pas Harper. Tu dois ne rien dire et faire ce que l'on te demande. Mais moi mes questions ? Ils restent toujours en suspens.

Je me positionne à la fenêtre, pour admirer les étoiles qui scintillent dans l'obscurité, illuminées par le clair de lune. C'est si paisible, calme et réconfortant. Je ne cesse de me demander, dans quelle situation désastreuse je me suis embourbée. Et surtout, ce qu'ils attendent de moi.

Je baisse les yeux pour observer Declan Johnson monter dans sa voiture et s'éloigner. Je porte ensuite mon regard vers Jace qui le regarde partir. Et lui... Qu'espère-t-il de ma part ? J'ai vu de quoi il peut être capable de faire si personne ne le contient. Qu'est-ce qui le pousse à se montrer aussi... Patient, avec moi et mon insolence ? Il incline imprévisiblement sa tête vers ma fenêtre. Je rentre immédiatement, le cœur battant.
Merde ! J'étais vraiment en train de le fixer ?

Je referme rapidement la vitre et je me hâte dans la salle de bain. En contemplant mon visage fatigué, j'essaie de trouver la force nécessaire pour me rendre à cette soirée qui se déroule, je ne sais où. J'attache mes cheveux en une longue queue-de-cheval.

J'entends Jace hurler depuis le bas.
— Si tu n'es pas descendue dans cinq minutes, je pars sans toi !

Ça m'arrangerait bien, mais avec tout ce qui s'est passé dernièrement, l'idée de rester seule m'angoisse à présent. Je prends mon cuir et je rejoins Jace qui m'attend déjà dehors. Il me donne un casque de moto.
— Oh non ! Je ne monterais pas là-dessus !

— Harper, essaye de me faire confiance. Je te promets de ne pas rouler vite.

Je dois admettre que cela me surprend toujours  lorsqu'il m'appelle par mon prénom sans prononcer les mots « morveuse » ou « gamine ». Malgré tout, c'est plus fort que moi. L'accident avec ma mère me revient systématiquement en mémoire à chaque fois que je pense « vitesse ».

— Il faudra que tu sois plus convaincant. Mais en attendant, c'est soit la voiture, soit je reste ici.

Il émet un grognement d'agacement et range les casques à leur emplacement. Nous montons finalement dans sa Ferrari.

— Au fait, j'avais oublié, Sadie et toi, plus jamais, vous prenez ma voiture sans ma permission. Tu me dois un pneu.

Quoi ? Comment il sait que c'est nous ?! Pas si discrète que ça finalement ! Je suis maintenant dans l'embarras. Je m'affaisse sur mon siège, essayant de dissimuler un sourire nerveux. Merci Sadie, tu t'es bien privé de me dire que tu as crevé un pneu !

— Pour ma défense, je ne savais pas qu'elle était ta soeur ! Et encore moins que c'était ta voiture !

— Ça, ce n'est pas mon problème.

Arrivés à destination, nous nous trouvons devant un vaste entrepôt. Il y a une cinquantaine de motos stationnées, ce qui explique pourquoi il voulait prendre la sienne. C'est totalement une soirée consacrée aux bikers. Cela signifie que je vais me retrouver entourée de membres de gangs toute la soirée. Je me demande si je peux connaître une situation plus mauvaise que celle-ci. J'ai l'impression de ne pas être à ma place ici. L'atmosphère est très étrange, je suis tendue lorsque je remarque certains regards se poser sur nous. Je reste près de Jace pour tenter de me rassurer en me demandant s'il serait capable de me jeter dans la gueule du loup à la première occasion. Devant la façade, se trouvent plusieurs personnes, toutes vêtues d'un manteau en cuir accompagnées d'une bière à la main. Il y a de la musique, de l'alcool et de la drogue en quantité illimitée ici.

À l'intérieur de l'édifice, la musique résonne dans ma cage thoracique. Il y a tellement de personnes qui me bousculent. Je me sens comme une petite souris au milieu de redoutables félins. Jace saisit ma main pour se frayer un chemin parmi la foule de bikers, ce qui me calme instantanément. Il semble confiant et avance avec détermination. Mais où est-ce que je suis tombée ?

C'est un soulagement lorsque nous rejoignons les garçons. Ils sont tous présents : Grayson, Clyde, Ivan, Tyler et Mason. En me voyant arriver, leur visage s'illumine et ils me font une étreinte collective. Ils ont l'air contents de me voir, ce qui me fait sourire inconsciemment. Jace assiste à cette scène, le regard massacrant.

— Bon, les retrouvailles ont été bonnes. Declan attend de nous quelque chose alors pas de temps à perdre. Il s'exprime sur un ton agressif, il pourrait faire preuve d'un peu plus d'amabilité pour une fois.

Nous nous dirigeons vers une autre issue derrière l'entrepôt. Ce que je vois me fait halluciner. Donc les courses clandestines existent vraiment ?
Deux motos sont alignées sur une ligne de départ, tandis que plusieurs individus les encouragent depuis les côtés. Il y a aussi plusieurs femmes vêtues de tenues moulantes où une grande partie de leur peau reste découverte.
L'une d'entre elle se positionne entre les deux motos, brandissant une arme vers le ciel. Je me penche vers Grayson et Clyde qui sont à mes côtés.

— Dites-moi que je rêve ? Non ?

Ils se tournent tous les deux vers moi, affichant un grand sourire qui révèle leurs dents éclatantes.

— Et encore, tu n'as rien vu.  Me précise Clyde.

— Qu'est-ce qui se passe Harper ? Tu as l'air d'avoir les yeux pétillants. Réplique Grayson sur la plaisanterie.

Je me redresse et je reste sans voix devant ce qui se déroule sous mes yeux.
Curieusement, la sensation que j'éprouve n'a rien à voir avec la peur ou l'anxiété. Celle-ci est complètement différente. Ça fait bien longtemps que je ne l'ai pas ressentie. Je suis émerveillée par ce décor qui reflète à la fois l'adrénaline et l'excitation. J'ai l'impression de redécouvrir mon âme d'enfant qui sommeillait en moi. Cette nuit risque d'être vraiment attractive.

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