The fallen brotherhood

De OceaneDegand-Book

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Pour terminer ses études, Harper Evans est contrainte de s'installer à Beverly, une ville située dans le Mass... Mais

Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14

Chapitre 1

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De OceaneDegand-Book

Il est temps pour moi de dire au revoir à cette maison . Mon père m'attend déjà dans la voiture. Je finis de ranger mes dernières affaires dans ma valise et de la refermer. Je prends le cadre de ma mère, et c'est le souffle court que je l'enfonce dans mon sac à dos.

Elle a perdu la vie dans un accident de voiture il y a un an, alors que je me trouvais à l'arrière du véhicule. D'après les infirmières de l'hôpital, j'ai réussi à m'en sortir de justesse, mais heureusement, je suis sortie sans aucune séquelle. Si ce n'est-ce le souvenir insoutenable de cette journée avant que tout ne se brouille et mon père devenu plus que protecteur envers moi.

Toutefois, il doit partir en déplacement, et moi, je désirais achever ma dernière année de lycée afin de pouvoir intégrer l'université d'Oxford. Depuis toujours, j'ai eu l'ambition de devenir écrivaine, ma mère était impliquée, et je compte bien suivre son parcours.

Il n'était pas du tout rassuré de me laisser toute seule et c'est le cœur très lourd qu'il a finalement accepté de me laisser poursuivre mon rêve.

Nous avons réussi a dénicher un appartement dans le Massachusetts. Compte tenu de la distance, j'ai dû changer d'établissement scolaire, qui est situé à proximité de mon futur logement. Heureusement pour moi, cela n'a aucun impact sur mes études. J'appréhende simplement mon arrivée. En étant nouvelle, tout le monde me verra comme si je venais d'une autre planète. J'en frissonne, rien qu'à l'idée de devoir supporter les regards lourds de questionnements et de jugements.

Les souvenirs d'ici, et l'odeur de ma mère qui imprègne chaque recoin de la maison vont me manquer. Je referme la porte d'entrée derrière moi avec une grande mélancolie.

Je me rapproche de la voiture et je dépose mes bagages dans le coffre. Après l'avoir refermé, je me retourne et je reste immobile devant ma maison pour la contempler une dernière fois.
Mon père, impatient, commence à klaxonner, ce qui me fait sursauter de frayeur. Je prends une grande inspiration et m'installe du côté passager.

— Tu m'as foutu la frousse ! Je lui fais remarqué.

— Je sais. Mais je te rappelle que ton avion ne va pas t'attendre jeune fille. Tu n'as rien oublié ?

Je secoue la tête négativement et j'attache ma ceinture. Je ne peux m'empêcher de penser que je ne reviendrai plus jamais ici, à Kansas City dans le Missouri.

Alors que la route se déroule dans une atmosphère morne, mon père interrompt le silence en diffusant de la musique. Je l'observe chanter comme si sa vie en dépendait. Je ne peux retenir mes lèvres qui s'étirent en un sourire tandis que je soupire d'exaspération.
Finalement, il réussit à m'entraîner avec lui dans sa folie.

La route s'est passé plus vite que je ne l'aurais imaginé. Me voilà maintenant à l'aéroport. Mon père m'aide avec mes bagages pour les envoyer en soute.
Une voix féminine retentit dans un micro qui nous fait tendres l'oreille.

— Mesdames et Messieurs, nous vous informons que le vol pour Boston est maintenant prêt pour l'embarquement. Nous prions à tous les passagers de se rendre au lieu indiqué sur leur billet.

Je cherche à capter le regard de mon père, les yeux embués de larmes. Il me serre fort dans ses bras et m'embrasse sur le front.

— Surtout, tu m'appelles quand tu seras arrivée à Beverly ! Et je veux des nouvelles de toi le plus souvent possible.

— Oui papa ! Ne t'en fais pas.

— Je ne me le pardonnerais jamais s'il t'arrivait quoi que ce soit !

Il semble inquiet, mais j'aimerais que pour une fois il puisse me faire confiance.

— Il ne m'arrivera rien, promis.

Je prends mon sac à dos et je m'éloigne de lui jusqu'à le perdre de vue. Je ressens un pincement au cœur à l'idée de partir, mais je n'ai pas le choix. Je suis livrée à moi-même pour la première fois ça me fait vraiment peur.

Alors que je suis installé sur le siège, je sens l'avion prendre son envol. C'est parti pour une durée de cinq heures dans les nuages jusqu'à Boston et trente minutes de Taxi jusqu'à Beverly. Mon voyage risque d'être assez long. Heureusement pour moi, j'ai eu la bonne idée d'emporter mes écouteurs que je glisse un à un dans mes oreilles. Je ferme les paupières instinctivement en me laissant succomber dans un sommeil profond.

je me réveille subitement lorsque la voix de la femme à bord de l'avion annonce que nous allons atterrir dans dix minutes.

J'ai dormi tout le long du trajet ?! En jetant un coup d'œil autour de moi, je vérifie que mes affaires sont toujours à mes côtés et je ressens un soulagement en constatant qu'elles sont toujours là. Je consulte mon téléphone qui affiche treize heures. Il est passé midi et mon estomac me le fait remarquer en gargouillant. Il y a de fortes chances pour que mon voisin de derrière ait entendu ce bruit monstrueux. Je suis affamée ! J'ai oublié de prendre mon petit-déjeuner ce matin, trop submergée par les émotions.

A l'aéroport de Boston. un taxi m'attend. J'ai tellement hâte de découvrir l'appartement dans lequel je vivrai pendant toute une année.
Je contemple le paysage qui défile sous mes yeux. J'ai réalisé un vol de  cinq heures et pourtant, j'ai l'impression d'avoir complètement déménagé dans un autre pays.
L'air est plus doux et l'oxygène pénètre mes poumons. Les rayons du soleil réfléchissent dans mes yeux et la chaleur caresse ma peau. C'est vraiment agréable.

En arrivant devant l'immeuble, je gravis les marches qui me conduisent jusqu'au cinquième étage. Lorsque j'arrive devant ma porte, je suis à bout de souffle.

— Il faudrait que je pense à me mettre sérieusement au sport. Me dis-je en essayant de retrouver une respiration régulière.

Malgré mes bras chargé de carton et ma valise, je parviens à insérer la clé dans la serrure et je pousse la porte en m'aidant de mon pied.

En entrant, je me retrouve directement dans le salon au style industriel. Le sol est recouvert d'un parquet brillant, tandis que le mur est en brique et dispose de grandes fenêtres aux jointures noires. Je dépose mes affaires à l'entrée et je contemple le logement qui ne manque pas de me captiver.
Derrière le canapé, je perçois la cuisine qui est directement ouverte sur le salon. Les meubles de cet endroit sont tous en bois rustique et de long lustre arrondis créent une lumière tamisée sur la pièce.
D'après ce que j'ai compris, le frigo est déjà approvisionné. Je me précipite pour me munir de ce dont j'ai besoin, pour me préparer un sandwich. Mon ventre se tord et mon estomac est sur le point de se désintégrer.

— Il faut que j'aille poser toutes mes affaires dans ma chambre.

Je m'empare des cartons et je pousse la première porte qui donne sur une chambre de style contemporain. Cet appartement est tout simplement incroyable ! Il y a suffisamment d'espace dans le lit pour accueillir deux personnes, moi qui bouge beaucoup pendant la nuit, c'est impeccable. Je pose mes affaires et je m'étends sur le lit en soupirant, un léger sourire se dessinant sur mes lèvres. Je ne vais pas regretter d'être venue habiter ici, pour l'instant tout ce passe plutôt bien finalement.

— Bonjour,

Je me relève brutalement sous l'effet de cette voix qui fait irruption dans la pièce. Je pousse un cri tiré vers l'aigu, lorsque je vois cet homme se tenir devant moi sur le seuil de la porte. Il est pourvu d'une simple serviette qui révèle son torse musclé couvert de tatouages, ses cheveux noirs sont mouillés et plaqués en arrière, tandis qu'il arbore un sourire espiègle.
En fin de compte, j'ai parlé bien trop vite. Je crois que je vais regretter d'avoir choisi de venir vivre ici !

— C'est... C'est quoi ce bordel ?!

Je désigne d'un doigt tremblant la serviette qui recouvre simplement sa virilité. Je cligne des yeux et je le dévisage, perplexe. Cette situation n'est qu'une vaste farce. Je vais finir par me réveiller de ce cauchemar.

— Qu'est-ce que tu fais chez moi ?! Et tout nu ?!

Il porte son regard vers le plafond en soupirant, comme si pour lui tout était totalement normal. Tandis que je me suis accroupi sur le matelas, le téléphone entre mes mains prête à appeler la police. Il contourne le lit, les mains en hauteur pour me faire comprendre qu'il n'a pas de mauvaises intentions.

— J'aimerais m'habiller si tu n'y vois pas d'inconvénient ?!

— Je veux des réponses avant ! Qui es-tu ? Me répété-je.

Il balaie des yeux la chambre sans me répondre et me demande finalement,

— Tiens, ils sont à côté de toi, tu peux me les envoyer ?

Je le jauge du regard, et je me saisis de ses affaires. Il ne me prend pas au sérieux, donc je vais lui montrer qu'il ne doit pas me prendre à la légère. Je ne suis pas la fille obéissante à son père qui fait tout ce qu'on lui demande.

— Chez toi, la politesse à dû se tromper de chemin et se perdre ! Sans oublier que tu m'ignores totalement !

Je ressens un mauvais pressentiment en voyant ce sourire machiavélique étirer ses lèvres, et prononçant :

— Bon très bien, je vais employer la manière forte dans ce cas.

Il place ses mains sur sa taille et s'agrippe à la serviette. Je ne peux pas croire qu'il a vraiment l'intention de faire ça ! Mais c'est vraiment un dévergondé ! À deux doigts de me laisser tétanisée par la panique, je ferme les yeux et lui tends ses vêtements. Il les attrape brusquement et je lui tourne ensuite le dos, le laissant se rhabiller.

— Tu vois quand tu veux, on peut s'entendre finalement.

— Je n'avais simplement pas envie de faire des cauchemars, désolé de penser à mon sommeil et à ma santé mentale. Lui dis-je sarcastiquement.

Il ricane sans pour autant étouffer son rire. Je croise les bras affichant une moue boudeuse, je ne sais pas ce qui le fait rigoler. Il n'y a rien de drôle.

— Tu crains seulement d'avoir un petit filet de bave couler en voyant mon corps d'Apollon.

— Si c'est ta façon de draguer, tu as encore beaucoup de chemin à accomplir parce que tu es pitoyable ! Un petit air railleur se fait entendre dans la tonalité de ma voix.

— Tu as raison, alors je recommence. Salut, moi, c'est Mason Lee, ton colocataire. Et j'ai pu comprendre que tu es Harper Evans, celle qui empiète mon intimité et qui se trouve installé sur mon lit depuis tout à l'heure !

À la suite de cette phrase, je me retourne instinctivement. Un soulagement lorsque je le découvre habillé entièrement. Plutôt canon quand il porte un pantalon et un T-shirt. Mais là n'est pas le sujet. Il vient précisément de me dire que nous sommes colocataires ?! Je ne pourrais pas supporter d'être dérangée par quelqu'un alors que j'ai besoin de me concentrer sur mes études. Encore moins d'un homme tatoué jusqu'au cou, considéré sur mon plan affectif comme étant : un imbécile. Je suis complètement dépassée.

— Il en est hors de question ! Ce n'était pas marqué dans le contrat, sinon je ne l'aurais jamais accepté ! Lui dis-je.

— Je te rassure, j'ai appris ta venue seulement hier ! Et si tu crois que ça m'arrange, détrompe-toi, ça ne m'arrange pas du tout !

Je bondis de son lit, et je me saisis de mon manteau, pendant qu'il me jette un regard rempli d'interrogation.

— Ben quoi ? Tu m'emmène voir le propriétaire des lieux. Tout de suite !

Alors qu'il déversait des absurdités depuis tout à l'heure, le voilà maintenant bien silencieux. Il réfléchit pendant plusieurs secondes, comme si je lui avais posé une question. Il n'a pas dû saisir que c'était une affirmation. Finalement, il cède et enfile sa veste en cuir.

En empruntant l'escalier, nous nous dirigeons jusqu'au parking souterrain. À l'arrière de sa veste, il y a un blason avec l'inscription « The Fallen Brotherhood » Est-ce qu'il est membre d'une secte ou un truc dans le genre ? Un groupe de musique qui est inconnu ? Finalement, cela n'a pas d'importance, je ne le verrai qu'une seule fois dans ma vie. Après avoir résolu cette histoire, je pourrai enfin reprendre ce que je comptais faire avant que Mason Lee ne vienne m'interrompre. C'est-à-dire, déballer mes cartons et ranger mes affaires.

Sur le parking, je le vois avancer vers un gros SUV de couleur noir. Je m'arrête un instant. Comment peut-il se payer ce genre de voiture ? Dans l'hypothèse où il serait riche, il ne vivrait pas dans un appartement du même type que le mien.

Il s'engouffre du côté conducteur et me lance un regard lorsqu'il allume le moteur.

— Tu l'as volé à qui ? Lui demandé-je d'un ton accusateur.

Il rit à gorge déployée. Sa voix résonne dans le parking souterrain, faisant presque trembler les murs.
— Aller monte, petite teigne. Il met des lunettes de soleil et me fait un clin d'œil rapide avant que ses yeux ne soient dissimulés. Son comportement est vraiment irritant.

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