Mélodie désaccordée

By ClaireTimgorsen

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Prête à tout pour s'éloigner de la relation toxique qu'elle entretient avec son petit ami du moment, Thea Løv... More

𝄞 Avant-propos 𝄞
𝄞 Chapitre 1 : Göteborg 𝄞
𝄞 Chapitre 2 : La Suède à l'honneur 𝄞
𝄞 Chapitre 3 - Une journée au studio 𝄞
𝄞 Chapitre 4 : Diana Ekern 𝄞
𝄞 Chapitre 5 : La tournée 𝄞
𝄞 Chapitre 6 : Édimbourg 𝄞
𝄞 Chapitre 7 : Showtime 𝄞
𝄞 Chapitre 8 : Carmen Odden 𝄞
𝄞 Chapitre 9 : Celtic Park* 𝄞
𝄞 Chapitre 10 : Le contrat 𝄞
𝄞 Chapitre 11 : Stockholm 𝄞
𝄞 Chapitre 12 : Un dénouement inattendu 𝄞
𝄞 Chapitre 13 : Dépôt de plainte 𝄞
𝄞 Chapitre 14 : Mauvaise surprise 𝄞
𝄞 Chapitre 15 : Retour à l'hôtel 𝄞
𝄞 Chapitre 16 : Breakfast 𝄞
𝄞 Chapitre 17 : Argentina 𝄞
𝄞 Chapitre 18 : Kidnapping 𝄞
𝄞 Chapitre 19 : La pampa 𝄞
𝄞 Chapitre 20 : La positive attitude 𝄞
𝄞 Chapitre 21 : À cœur ouvert 𝄞
𝄞 Chapitre 22 : Vacances bien méritées 𝄞
𝄞 Chapitre 23 : Créations 𝄞
𝄞 Chapitre 24 : Le destin 𝄞
𝄞 Chapitre 25 : Toxicité 𝄞
𝄞 Chapitre 26 : Einar Roed 𝄞
𝄞 Chapitre 27 : Les sœurs de Søren Hedgeland 𝄞
𝄞 Chapitre 28 : Midsommar 𝄞
𝄞 Chapitre 29 : Un show pas comme les autres 𝄞
𝄞 Chapitre 31 : Le mariage 𝄞
𝄞 Épilogue : Toutes les histoires ont une fin 𝄞
𝄞 Mots de l'auteure 𝄞

𝄞 Chapitre 30 : Paris 𝄞

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By ClaireTimgorsen

Quelques mois à filer le parfait amour plus tard

Point de vue de Thea :

Un peu de repos n'est pas de refus après la clôture de cette tournée internationale rythmée à souhait par de nombreux shows et des séjours chaque jour ou presque dans des pays différents. Finalement, cette cadence infernale aura eu raison de moi. Elle m'a laissée sur les rotules. Qu'on ne me dise pas que je ne me suis pas assez investie. Je crois que je n'ai jamais autant donné de ma personne !

Søren a insisté pour que nous partions en vacances rien que tous les deux et je dois avouer que c'est une excellente idée. Cette semaine à Paris nous fera le plus grand bien à n'en pas douter.

Je suis si épuisée que j'ai dormi à poings fermés dans le lit de son jet et dans le taxi qui nous a menés au Plaza Athénée.

Situé dans le quartier des Champs-Élysées, cet hôtel est connu pour son service irréprochable et ses quelques chambres donnant sur la Tour Eiffel, sur la célèbre avenue Montaigne et ses magasins très luxueux (Prada, Chanel, Louis Vuitton, etc.), ou bien sur la cour intérieure et ses fameux géraniums rouges. J'ai même lu dans un magazine qu'une patinoire était montée exprès en hiver pour le plaisir des clients et qu'un institut de soins Dior y a été fondé en 2008. Et je ne parle même pas des repas. Il existe cinq restaurants différents qui portent tous le nom du chef étoilé qui y travaille.

L'entrée de l'établissement a tôt fait de m'impressionner. D'immenses colonnes ivoire et argentées cerclées d'orchidées blanches soutiennent le plafond immaculé. Sur le sol en marbre, une rosace est éclairée par un gigantesque lustre en cristal. À droite, un salon avec un sublime canapé rouge et des fauteuils crème haut de gamme a été aménagé entre deux portes menant à l'espace de restauration et pour compléter le tableau, des peintures à l'huile d'artistes de renom ornent les murs clairs.

D'une démarche qui se veut assurée, j'accompagne Søren au comptoir en bois verni. Là aussi, tout a été élaboré avec goût et pensé pour privilégier le côté fonctionnel. Un standardiste droit comme un i nous observe derrière une épaisse monture hexagonale bleu nuit. Ses cheveux gominés et ses ongles impeccablement coupés prouvent qu'il accorde une attention toute particulière à son apparence et sa mine lugubre laisse à penser qu'il a enterré un proche avant de venir travailler.

— Bonjour, nous accueille-t-il d'une voix impérieuse. Et bienvenue au Plaza Athénée. Que puis-je faire pour vous ?

Ses lèvres fines se tordent en une grimace dédaigneuse à la vue de notre tenue sans prétention. Si ça ne tenait qu'à lui, je suis sûre qu'il ne se gênerait pas pour nous faire une remarque déplacée et nous virer sur le champ de cet hôtel prestigieux. Il doit croire que nous nous sommes perdus. Ses sourcils fournis se haussent et il lève les yeux au ciel, visiblement impatient de nous mettre à la porte.

— Bonjour, j'ai réservé une suite au nom de Hedgeland, répond simplement Søren, agacé.

Aussitôt, l'expression du trentenaire change. Ses traits s'adoucissent et sa mâchoire se décrispe. Ses doigts noueux qui pianotaient sur la surface lisse et soulignaient son irritation s'enroulent autour de la souris de l'ordinateur. Il n'a vraiment honte de rien.

D'un air enjoué, il nous sort le tapis rouge et nous assure que le Plaza Athénée est ravi et honoré de pouvoir héberger le disc-jockey Suédois le plus en vogue du moment.

J'hallucine ! Quel retournement de veste !

Le reste des formalités se déroule dans le meilleur des mondes. Il nous remet le badge, appelle l'un des grooms les plus serviables qui soit pour qu'il nous porte nos affaires et conclut son discours en nous souhaitant le plus agréable des séjours dans la capitale française. Il a bien insisté sur le fait que nous pouvons appeler la réception à toute heure du jour et de la nuit et qu'ils interviendront dans les meilleurs délais. Toujours.

Comme quoi, être une personne célèbre peut occasionner de nombreux ronds de jambe...

Nous suivons en silence l'employé bien plus chaleureux que son collègue et écoutons attentivement les explications qu'il nous donne concernant l'ascenseur, l'heure des repas, le service en chambre et autres particularités propres à l'établissement dans un anglais irréprochable. Puis, son speech terminé, il prend congé et nous laisse découvrir les lieux par nous-mêmes.

Le piano à queue qui trône au milieu du vaste salon attire mon regard. Il ressort sur le gris perle des murs et sur l'argenté et le fuchsia des rideaux qui offrent une vue spectaculaire sur la Tour Eiffel. Le mobilier ancien a été disposé avec goût dans les différentes pièces et son design élégant s'inspire de la Haute Couture parisienne. Des moulures raffinées mettent en valeur les hauts plafonds, tandis que les riches étoffes ajoutent une touche somptueuse à l'aspect singulier de tout ce qui s'y trouve. J'ai le sentiment de marcher sur les traces des créateurs qui ont fait de Paris la capitale de la mode. C'est sublime. Lorsque je poursuis mon examen, j'ai un vrai coup de cœur pour la salle de bains.

Lumineuse, sophistiquée et propice à la détente, elle me donne envie d'y rester de longues heures. Il ne faudrait pas que je profite trop de la baignoire en marbre, un verre de champagne à la main. Mon esprit s'emballe, ça y est. Vêtue de ce peignoir moelleux, je me vois le retirer et rejoindre mon petit ami dans un bain délicatement parfumé puis me lover dans ses bras puissants, le dos reposant contre son torse musclé que j'aime tant.

La chambre n'aide pas mes pensées muettes et romantiques à se dissiper. Un lit kingsize couvert par des draps brodés en fils dorés et sur lequel des pétales de roses reposent finit de m'enthousiasmer.

S'il en ressent l'envie lui aussi, nos corps pourront s'étreindre à la lumière des bougies disposées en grand nombre sur la commode et la cheminée.

Le ton affectueux de Søren me ramène à la réalité en douceur.

— Bébé, ça te dirait de te promener ce soir dans les environs après manger ? J'aimerais beaucoup te montrer un lieu qui me fait toujours vibrer quand j'ai la chance de venir ici.

— Bien sûr, mon ange. J'ai hâte de le découvrir à tes côtés.

Et sur ces belles paroles, Søren dépose un bisou sur mon front et part s'installer au piano. Des notes retentissent pour mon plus grand bonheur tandis que je range l'argent liquide emmené dans le coffre fort privé mis à disposition près du mini-bar.

✧・゚: *✧・゚:*

Aux alentours de vingt-deux heures trente, nous quittons le restaurant de la Tour Eiffel qui scintille de mille feux. Søren est très tendu ce soir et a décidé de se vêtir de son plus beau costume. Dire que je suis étonnée de le voir dans cet état-là est un euphémisme. Malgré la fraîcheur de la nuit, sa main est moite et glisse presque entre mes doigts.

Seul le bruit de nos pas résonne sur les pavés inégaux des rues que nous empruntons, éclairées par des lampadaires. La pluie s'est calmée mais son odeur typique traîne toujours dans l'air et chatouille mes narines dès que je respire. Finalement, nous nous stoppons plus vite que je ne l'aurais pensé. Le Trocadero était donc la destination qui plaît tant à Søren. La lune pleine éclaire les dalles de la place et les étoiles haut dans le ciel ajoutent une touche féérique à cet instant si particulier. La Tour Eiffel face à moi se colore en rose et des cœurs mauves apparaissent sur l'entièreté de sa structure.

Au même moment, Søren, l'air grave, se place devant moi et pose un genou à terre. De la poche de sa veste, il sort une boîte écrin et l'ouvre sous mes yeux embués et émerveillés. Une sublime bague en or blanc sertie de diamants avec un magnifique saphir marine en son centre y trône.

— Thea Løvdahl, ma princesse, déclare-t-il le timbre tremblant d'émotions, me ferais-tu l'honneur d'être ma femme ? Je ne me vois pas vivre une seule seconde loin de toi. Tu es ma moitié, celle qui me connaît mieux que personne, ma boussole. Sans toi, je ne suis rien. J'aimerais fonder ma famille avec toi. J'aimerais t'épauler dans toutes les épreuves qui te seront envoyées. J'aimerais être ton roc et passer le restant de mes jours en ta compagnie. Tout mon univers tourne autour de toi. Je t'aime à un point, tu n'imagines même pas. Je t'aime, Thea Løvdahl. Pour toujours et à jamais.

Sa déclaration m'émeut tellement que des larmes de joie ineffable ruissellent sur mes joues. Je suis une vraie fontaine. Mon stock d'eau salée est inépuisable tant j'en ai emmagasiné au fur et à mesure de ces tribulations. Transformées en coton, mes jambes ne soutiennent plus mon poids.

Je m'accroupis, m'agenouille à mon tour et caresse les doigts tremblants de mon fiancé. Les pans de ma jupe fendue se décalent et laissent apparaître ma jambe nue frissonnante mais je n'en ai cure. Ce qui m'importe le plus vient de se dérouler sous mes yeux. Je suis officiellement la plus chanceuse.

— Je t'aime aussi, Søren Hedgeland, parviens-je à articuler entre deux sanglots. Pour toujours et à jamais. Tu as su me guider dès le début de notre relation, tu es celui qui donne un sens à ma vie. Le seul. De loin le meilleur. Le plus incroyable. Le plus merveilleux. Le plus beau. J'accepte d'être ta femme avec plaisir. Je t'aime tellement.

Ses larmes brûlantes se mêlent aux miennes, sa respiration haletante, saccadée et les battements de son cœur, irréguliers, aussi. À ce stade, ils pourraient même sortir de notre poitrine et s'unir pour ne former plus qu'un. Comme deux âmes sœurs.

Après de longues minutes pour tenter de reprendre contenance, il retire la bague de son écrin puis la passe à mon annulaire. Je ne pouvais pas rêver d'un plus beau bijou. Il connaît vraiment mes goûts.

D'un simple regard, complice, nous nous remettons ensuite debout et nous lançons dans une course effrénée jusqu'à l'hôtel. Les véhicules circulent moins que d'habitude, les passants prennent plus le temps d'admirer les vitrines éclairées ce soir et n'affluent pas trop sur les trottoirs. Le vent fouette mon visage, mes cheveux détachés s'emmêlent mais je ne m'en préoccupe pas. Je suis au Paradis.

Ce soir, Søren Hedgeland m'a demandée en mariage.

Au moment de passer la porte tambour, il se retourne vers moi la mine malicieuse, passe ses mains à l'arrière de mes genoux, au niveau des aisselles et me soulève du sol comme une princesse.

Sa démarche souple nous emmène jusqu'à la suite que nous avons réservée. Bien que fébrile, je me charge de la déverrouiller. D'un coup de pied sec, il la referme et m'emmène dans la chambre.

Aussitôt, la température monte d'un cran.

Mus par l'envie, nous retirons en quatrième vitesse nos chaussures et nos habits encombrants. Seuls nos sous-vêtements cachent encore de rares parties de notre corps. Pendant que j'allume les bougies sur la cheminée et la commode, Søren vérifie que les rideaux sont bien tirés puis me rejoins, dépose des bisous mouillés dans mon cou et parcourt chaque parcelle de ma peau qu'il peut atteindre de ses mains habiles et aventureuses.

Une traînée de frissons remonte le long de ma colonne vertébrale lorsqu'il embrasse mes omoplates puis mes clavicules quand je fais volte-face. Je place mes mains sur son torse musclé et le pousse de sorte à ce qu'il s'allonge sur le lit couvert de pétales de roses rouges. Il me détaille du regard et mord sa lèvre, les yeux brillants de désir. Il reprend ses caresses sur mes courbes qu'il aime tant, attrape le tissu de mes dessous, le tourne entre ses doigts fins puis agrippe mes hanches. Ses gestes deviennent plus assurés. Mon bassin ondule contre le sien, faisant monter une vague de chaleur en lui. Ses traits se crispent, son membre commence à durcir contre mon intimité. Désireuse de voir son désir monter en flèche, je retire mon soutien-gorge, dévoile ma poitrine et laisse glisser les bretelles lentement le long de mes bras. Sa réaction ne se fait pas attendre. Il me fait basculer sur les draps et capture avec ses dents l'un de mes seins. Un soupir s'échappe de mes lèvres quand il passe sa langue dessus. Les sensations se décuplent en moi. Des papillons prennent leur envol dans le creux de mon ventre. Mes mamelons réagissent à son passage.

Ses doigts divins qui viennent au contact de mon clitoris m'obligent à me cambrer. Il y exerce une pression parfaite par le biais de mouvements circulaires puis insère son index dans mon vagin avant d'en ajouter un second en remarquant mon état. Pas de doute, je suis en route vers le septième ciel.

Ne voulant pas le laisser en reste, je passe, pour ma part, une main dans son boxer devenu étroit et enroule mes doigts autour de son sexe. Je débute des va-et-vient lents, accélère légèrement et insiste sur les zones qui le font davantage réagir. Encouragée par ses gémissements rapprochés, je poursuis.

Sa silhouette éclairée par la lumière de la bougie me rend encore plus fébrile. La prochaine étape est inévitable. Comme s'ils nous brûlaient sauvagement la chair, nous retirons nos sous-vêtements avec empressement.

Désormais respectivement en tenue d'Ève et d'Adam, nous nous installons mieux sur le matelas très confortable qui sent délicieusement bon.

Søren se rapproche de mon entrée, ancre son regard dans le mien et me demande si je suis prête. Ma tête et mon cerveau ne réclament que ça. Avec énergie, je lui le confirme à voix haute.

Mes prières ont été entendues. Il me pénètre en douceur les secondes suivantes.  



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