One to one

By cactusdoux

257K 16.7K 2.9K

Mia est en cavale. Elle quitte la cage dorée dans laquelle elle a toujours vécu, après avoir découvert ce qu'... More

Prologue
One
Two
Three
Four
Five
Six
Seven
Eight
Nine
Ten
Eleven
Twelve
Thirteen
Fourteen
Fifteen
Sixteen
Seventeen
Eighteen
Poste éphémère
Nineteen
Twenty
Twenty-one
Twenty-two
Twenty-three
Twenty-four
Twenty five
Twenty-six
Twenty-seven
Twenty-eight
Twenty-nine
Thirty
Thirty-one
Thirty two
Thirty three
Thirty four
Thirty five
Thirty six
Thirty seven
Thirty nine
Fourty
Fourty one
Fourty two
Fourty three
Fourty four
Fourty five
Epilogue

Thirty eight

5K 319 86
By cactusdoux


Elle

Je pense que mon père me recherche corps et âme et Jared ne doit pas agir autrement. Rien ne me fera retourner à eux. Absolument aucune force sur terre ne pourra me résoudre à quitter les bras de cet homme que j'aime.

Mon Ezequiel. Le destin a fait que nous devions nous trouver d'une manière ou d'une autre.

En rentrant du Palermo, Ezequiel glisse sa main dans la mienne tandis que nous nous faufilons dans l'ascenseur. Sans plus tarder, et à l'abris des regards des nombreux membres du CS posté un peu partout dans l'immeuble, les lèvres de mon beau ténébreux capturent les miennes avec soif.

Mon corps s'embrase pour lui en une fraction de seconde. Son parfum, sa chaleur, lui ; il est le seul qui compte désormais. Eternamente*. Et rien, absolument rien, ne pourra me faire sortir de cette bulle étourdissante.

— Je t'aime, glissé-je spontanément quand un petit son indiquant l'ouverture des portes, oblige Ezequiel à se détacher de moi.

Un franc sourire m'est destiné. Pourquoi faut-il qu'il soit si séduisant? Comment vais-je faire pour supporter qu'une autre femme puisse le convoiter comme le fait ouvertement Lana?

Penser à cette femme audacieuse, me grise subitement. Ezequiel s'empare de ma main une nouvelle fois et il me tire vers l'extérieur de l'ascenseur. Son oeil avisé me laisse comprendre qu'il a remarqué ce changement.

— Je te le dirai un jour, sois patiente, assure t-il.

Mon coeur bat fortement. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me promette une telle chose. Cela balaie d'un revers toutes mes craintes. Et je souris à mon tour, naïvement. Les yeux brillants grâce à cet homme qui me donne, à chaque instant la certitude qu'il est la plus belle décision. La meilleure chose qu'il me soit arrivé.

Installés devant un programme télé que nous regardons à peine, sa tête repose sur mes cuisses alors que je suis assise. Mes doigts caressent la longueur de ses cheveux détachés. Ils sont brillants et d'un noir ébène. J'abaisse mon visage machinalement pour humer leur parfum. Une main caresse ma joue, nos regards s'accrochent automatiquement.

Je suis heureuse au point de pouvoir en pleurer.

Peut-il seulement le lire dans la lueur de mes iris?

— Annabella Sanchez... Qui était-elle pour toi? Si elle n'était pas ta vraie mère?

Bien évidemment je m'étais attendue à cette question. Il ne lui a pas fallut trop de difficultés pour comprendre que j'avais aussi menti sur ce point.

— C'était ma nourrice, celle qui m'a élevé après le décès de ma véritable mère.

Les yeux noirs d'Ezequiel ne quitte pas la trajectoire qui les relient aux miens. Ses paupières se referment lentement pour se réouvrir avec empathie.
J'inspire pour me donner la motivation de ne pas pleurer une fois de plus.

— Je considérais Nana comme ma mère. Elle a été la plus sincère affection que j'ai reçu durant mon enfance. Et si je suis devenue celle que tu vois aujourd'hui, c'est en partie grâce à elle.

Un sanglot attrape ma gorge. Pleure pas Serena. Ça ne la ramènera pas.

— Savoir que je ne la reverrai plus me brise le coeur...

Mes larmes coulent. Nana est un sujet douloureux, vif, compliqué. Je n'accepterais jamais la façon dont elle a quitté ce monde. Je me sens coupable. Coupable d'avoir cru mon père quand il m'avait juré qu'elle était simplement rentrée chez elle à New York. Quel beau menteur ! Il n'a fait que ça, me mentir. Je veux le détester. J'aimerai le haïr.

Mais j'en suis incapable.

Les doigts d'Ezequiel débarrassent mes joues de ce chagrin incompréssible.

— Tu la reverras Mia. Plus dans cette vie c'est vrai, mais dans l'autre si, promet-il avec assurance.

Cette pensée apaise mon coeur un instant. Je pense à sa peine. À l'effort qu'il fait pour me consoler, alors que son coeur saigne d'une douleur équivalente si ce n'est plus forte.

— Toi aussi, tu retrouveras Isaac, et ta mère, osé-je lui dire dans un élan d'émotion.

Ses lèvres s'étendent avec tendresse.

— Là ou j'irai je prie pour ne pas les y trouver, précise t-il accompagné d'un rire bref.

— Ezequiel?!

Ma voix affirme mon désaccord.

— Les ames comme la mienne ne gouteront qu'aux châtiment, finit-il par prononcer avec un peu plus de sérieux.

Je pose ma bouche sur la sienne pour le faire cesser de dire des inepties, avant de reculer mon visage. Lui et moi c'est pour l'éternité ! Qu'il se le mette en tête tout de suite.

— Je ne te laisserai jamais te vouer aux ténèbres Ezequiel. Maintenant que je suis là, j'agirai de façon à ce que ton âme ne puisse plus jamais sombrer. Tu n'es pas un diable, comme tu aimes l'affirmer... Tu es même le contraire de tout cela.

Mon beau brun aux larges épaules m'écoutent attentivement. Aucun mot ne sortira de ses lèvres. Mais je lis dans son regard sérieux que mes paroles ont touché son coeur.

Satisfaction ++.

Ezequiel clôt ses paupières, je vois sa poitrine se soulever et je l'entend expirer. Ses deux bras se croisent sous ses pectoraux.

Je l'admire avec fascination. Après tout, il est tout ce que j'ai de plus cher. Alors je prend plaisir à contempler cet astre céleste qui m'appartient.


Les semaines sont passées à une vitesse folle. La cohabitation avec Ezequiel ne m'est d'aucune difficulté. Bien évidemment, parfois il m'agace. Sa jalousie et son envie de me protéger constamment n'est pas toujours simple à supporter.

Surtout quand mon unique souhait est de profiter d'une petite soirée avec Oni. Ezequiel n'aime pas que je gravite loin de lui. Il me veut constamment dans son champs de vision. Je ne fais pas un mètre sans qu'il ne soit là. Il craint qu'on m'enlève, qu'on me fasse du mal.

Il se donne beaucoup trop de peine. Ni mon père, ni Jared ne peut s'imaginer un seul instant que je suis à La Ciudad. Il n'y a aucune chance pour qu'ils me cherchent ici.

Puis les habitants des alentours me connaissent sous le prénom de Mia. Jamais personne ne fera le lien avec Serena Riviera la fille du gouverneur de Georgie.

— Ce soir, Oni m'a invité à passer la soirée chez elle.

Le regard d'Ezequiel quitte cette arme qu'il adore monter et remonter pendant des heures. Assis confortablement sur un des tabourets de la cuisine, il projette ses billes noirs avec une désapprobation franchement perceptible.

— Encore? Elle a pas du taff celle la?! crache t-il en me fixant sérieusement.

— Pas ce soir. Elle aimerait qu'on regarde un film ensemble, puis qu'on fasse des trucs de filles quoi.

— C'est quoi encore ces conneries? Vous allez vous faire des tresses?

J'éclate de rire devant son sérieux et son manque de connaissance à ce sujet.

— On fera peut etre ça oui, et plein d'autres trucs.

Je vois une grimace perplexe s'afficher sur son visage. Il remonte son arme, la range dans sa ceinture en quittant le tabouret. Appuyée contre le l'évier de la cuisine, je le fixe alors qu'Ezequiel s'avance dans ma direction avec détermination.

— Tout les deux aussi, on peut faire plein de trucs, dit-il en m'attrapant par la taille.

Un vent de chaleur étouffe mes pensées, je souris amoureusement. Et j'ai beau le contempler je ne parviens pas à réaliser qu'un homme comme lui, puisse communiquer autant d'affection.

— On en a souvent fait des trucs, Eze. Puis ce soir, je sais que tu dois sortir avec Romario et Julio. Oni me l'a dit.

Ezequiel lève les yeux au ciel.

— Quelle poucave ce Romario de mes deux, cingle t-il.

— Il m'a l'air plus proche d'Oni, qu'elle ne veut me le faire croire.

— Parce qu'Oni est suffisament intelligente pour comprendre qu'un mec comme lui n'est pas une bonne idée.

— Pourquoi pas? Il est sympa.

Les yeux d'Ezequiel ne noircissent instantanément.

— Romario est un con. Il n'y a rien de « sympa » comme tu le qualifie, chez ce type. Si je le tolère autour de nous, c'est uniquement pour mon oncle.

Je répond rien. J'ai déjà essayé de résoudre ce problème. Mais c'est un véritable rubik's cube. Et pourtant Romario ne semble pas si virulent envers Ezequiel. Je connais la raison de leur mésentente, Oni me l'a expliqué. Cette Lana n'a fait que dégringoler dans l'échelle de l'estimation que je lui portais.

— Je sais tout ça. Parlons d'autre chose, veux-tu? déclaré-je en posant mes lèvres sur les siennes.

Un baisé et je le sens déjà se calmer. Il m'enlace avec possession et je perçois son souffle dans mes cheveux.

— Tu sens bon. J'adore ton odeur, finit par m'adresser le colosse au coeur finalement tendre.

Il caresse le haut de ma tête, et dépose un baisé sur mon front. J'adore quand il fait ça.

— C'est d'accord, je vais te déposer chez Oni.

— Merci ! m'égayé-je comme une enfant.

— Mais dis lui, qu'elle se trouve une autre meilleure amie. Ma Mia n'a besoin que de moi pour être heureuse, non?

— Ça elle le sait. Tu n'as aucune crainte à avoir.

Ezequiel m'examine avec précision. Chaque centimètre de mon visage est scruté par les yeux billes noires de mon beau brun protecteur.

— Je n'ai qu'une crainte Mia. Une seule. Qu'on t'arrache à moi.

Son sérieux crispe mon sourire.

— Je ne supporterai plus de vivre sans toi. Peux-tu seulement t'imaginer combien tu es devenue vitale pour moi? Si jamais tu encourais le moindre danger, je... crains de...

Ses yeux se paraissent d'un brouillard. Sa respiration s'accélère. Je vois sa mâchoire se crisper. Machinalement  ma main trouve sa joue et cette fine barbe qu'il a rasé il y a une semaine.

— Tout se passera bien, je te le promet.

Ezequiel enveloppe ma main de la sienne. Il force un sourire. Mon coeur se serre en m'imaginant le chagrin que je pourrais lui infliger.

Ezequiel gare sa Kawasaki devant l'immeuble d'Oni. Elle m'attend sagement dans son appart. Quand je quitte la moto, je sens le regard oppressant du mafieux sur moi. Je retire mon casque, il fait la même chose. J'attrape mon sac dans lequel j'ai fourré quelques affaires.

Ezequiel indique sa joue avec son index. Je ris comme une enfant. Je m'approche pour y deposer un baisé. Il tourne la tête et capture mes lèvres avec fougue.

Me voilà, complètement déboussolée au milieu de La Ciudad. Les bras du mafieux me soulèvent presque alors qu'il est toujours installé sur sa moto. L'étreinte qu'il m'offre est une preuve suffisante, si je doute encore de l'attachement qu'il me porte.

Ezequiel finit par me relâcher. Une pointe de déception se lie sur son visage. Le regard qu'il m'adresse serre mon petit coeur. Je suis à deux doigts d'annuler la soirée pour rester auprès de lui.

Mais il a tellement à faire ce soir. 

Quitte à être seule, autant passer la nuit avec Oni.

— Je reviens te récupérer demain matin. Soit prête quand je t'appellerai, m'explique t-il avant de glisser à nouveau son casque sombre sur sa tête.

J'hoche positivement en reculant vers l'arrière. Ezequiel fait vrombir sa moto à se faire entendre dans tous le voisinage.

—  A demain.

Il s'éloigne alors que j'avance vers le bâtiment d'Oni. Un sentiment étrange s'empare de moi.

Une peur incontrôlée. Une crainte irraisonnée se point dans mes entrailles. Je tente de la balayer en m'engouffrant dans l'immeuble.

Et puis cette frayeur se matérialise quand un bras s'empare de ma taille, alors qu'une main se pose sur mon visage.

Une odeur très forte s'immisce dans mes narines. Je tente de me débattre. Mes yeux se gorgent de larmes. Ma gorge me brule. Je me sens partir.

Le trou noir.

Ezequiel, mon amour, reviens moi.


* Eternellement

Hello mes cactus tout frais.

Comment ca va vous?

Le chapitre a mis du temps à pointer son nez, hein?

C'est à cause de l'autrice. Elle fout rien de ses journées et en plus elle met du temps à poster. Et si on allait tous lui casser la gueule? En tout bien tout honneur, bien évidemment. Cela va de soi.

Sur ce je vous fais des bisous, et une clé de bras aussi.

A + in the bus.

Continue Reading

You'll Also Like

122K 9.4K 26
Dix ans les ont uni, un malentendu les ont séparé, trois années les ont éloigné. Quand Alizée Boisié, la reine des garces et celle qui lui a brisé l...
23.7K 2.9K 49
Vous souvenez-vous de ces soirs de frayeurs ? Mais si... Quand la peur figeait votre corps entier, dominait votre esprit et que vous reteniez des ple...
4.7K 215 43
Mélodie, 30 ans, tout en rondeurs, fragile autant qu'innocente n'était pas prête pour se baiser d'un parfait inconnu et qui plus est, totalement oppo...
19.2K 1.2K 58
À 18 ans, Jemma est une jeune femme au caractère bien trempé qui profite de sa vie lycéenne avec son meilleur ami, Matthieu. Entre cours, soirées chi...