One to one

By cactusdoux

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Mia est en cavale. Elle quitte la cage dorée dans laquelle elle a toujours vécu, après avoir découvert ce qu'... More

Prologue
One
Two
Three
Four
Five
Six
Seven
Eight
Nine
Ten
Eleven
Twelve
Thirteen
Fourteen
Fifteen
Sixteen
Seventeen
Eighteen
Poste éphémère
Nineteen
Twenty
Twenty-one
Twenty-two
Twenty-three
Twenty-four
Twenty five
Twenty-six
Twenty-seven
Twenty-eight
Twenty-nine
Thirty
Thirty-one
Thirty two
Thirty three
Thirty four
Thirty five
Thirty six
Thirty eight
Thirty nine
Fourty
Fourty one
Fourty two
Fourty three
Fourty four
Fourty five
Epilogue

Thirty seven

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By cactusdoux

The war, day after day, 🇵🇸😔

Lui

Son sourire irradie bien plus que l'astre de lumière. Il me réchauffe sans aucune contrepartie. Cette merveille est là, face à moi et ne désire rien de plus que mon regard posé sur elle.

Pour elle, je serai prêt à tout. Je me sens con de penser comme un mec faible, mais je peux pas me mentir. je décrocherai cette putain de lune si c'est ce qu'elle me demandait de faire, là tout de suite.

Je la contemple sans rien dire. Elle termine ce toast encore chaud et croustillant. Une miette se pose sur son menton. Machinalement ma main se dirige vers son visage et mon pouce frotte sa peau doucereuse avec délicatesse.

— J'ai quelque chose? s'empresse t-elle en se figeant.

Sans répondre, je me redresse suffisamment pour sentir ses lèvres chaudes et sucrés contre les miennes. Je vois ses joues se colorer. Y'a t-il sensatiob plus enivrante que de savoir qu'on plait à une femme?

Une femme comme Mia.

Et dire que j'allais lui ôter la vie. Dire qu'elle devait mourir entre mes mains. Sa gorge entre mes doigts puissant. L'image me glace le sang.
Elle mérite mille fois de vivre, contrairement à moi. Je ne suis qu'un loup sanguinaire et elle est devenue la meilleure des proies.

Une proie qu'on ne tue pas, mais qu'on apprivoise, puis qu'on finit par aimer, inconditionnellement. Envers et contre toutes formes de rationalité.

Je suis devenu un poète de merde, une balle de mon Beretta devrait m'aider à reprendre le cap.

— Si tu as fini, allons-y, lui proposé-je avec l'idée de me retrouver de nouveau seule avec elle, dans l'intimité de ma chambre.

Mia hoche la tête, je règle l'addition et nous retrouvons la vitesse de ma Kawasaki. Celle qui me faisait vibrer auparavant, me semble dérisoire maintenant que Mia fait partie de ma vie. Je l'ai clairement dans la peau. Et la sentir contre moi, serrant mon torse avec la volonté de se maintenir en sécurité, voilà ce que je chéris le plus sur terre.

Elle et uniquement elle, jusqu'à mon dernier souffle.

La Ciudad nous aspire dans ses ténèbres après de longues minutes à slalomer l'un contre l'autre. Je suis heureux bordel, je suis un putain de mec heureux. Je me sens con et vulnérable.

Alors que je m'apprête à prendre la direction de mon appartement, Mia presse mon épaule avec ses doigts pour m'indiquer une silhouette blonde que je reconnaitrais parmi toute celle de la Ciudad.

Celle d'Aponi.

Je finis par garer ma Kawasaki sur le coté. Mia glisse sur la droite pour retrouver le sol, et très vite la chaleur de son corps me manque douloureusement.

Je la vois retirer son casque, ses longs cheveux ébènes sont balayés par le vent. Je retiens mon souffle. Un spectacle à elle toute seule. Elle ne s'en rend même pas compte.

— Oni ! Faut que j'aille la voir, m'annonce t-elle en me tendant le casque.

Et puis ma jolie mexicaine m'échappe en s'introduisant dans le Palermo. Doucement, ma jolie, tu ne feras plus un mètre sans que tu sois dans mon champs de vision.

Rapidement, je la rejoins. Il doit être quatorze heures, dans ses environs, quelques habitués sont installés de parts et d'autres du bar-restaurant.

Il y a des mecs du CS, des putes... Pas d'enfants de choeurs dans les parages. L'endroit est plongé dans une obscurité, entrecoupée par des néons roses. Une couleur de tapette. Je cherche ma Mia en balayant l'espace avec sévérité. Les nombreux clients que je connais, tous sans exception, n'osent pas croiser mon regard.

Aucun d'entre eux n'aura suffisamment de courage, sauf les grands yeux outrageusement contournés de noir; ceux de Lana.

Pas elle, bordel. Surtout pas elle. Elle peut pas sortir de ma vie et faire comme si je n'existais plus. Je fais plus parti de son monde. Je l'ai raillé de mon existence, éternellement.

Assise à une table, entourée par une brochette pas très glorieuse de types qui taffent sous mes ordres. Je la vois se dandiner sur sa chaise afin de replacer ses atouts. Qu'est-ce qu'elle croit? Que son corps m'intéresse encore?

Pas même une fraction de seconde. Comment retourner à l'eau du robinet quand j'ai gouté à la source d'une rivière? Vous avez deux heures. Moi j'ai la réponse.

Je trouve enfin celle que je cherche. Ses deux bras entourent Aponi avec ferveur. Mia est réellement une nana étrange. Son coeur est d'une pureté inégalée. De nombreuses femmes de son rang n'aurait jamais donné l'heure à une fille comme Aponi, encore moins à un type comme moi.

C'est une perle rare. Et je l'ai trouvé chez moi, dans l'obscurité de ma chambre. Un ange tombé du ciel, qui a atterri chez le diable en personne.

Si j'avais un peu de conscience, je l'éloignerai de moi et du mal que je répand sur mon passage obscurci par mes mauvaises actions. J'en aurai peut être la force un jour...

J'occulte complètement ce qu'il y a autour de moi, un sourire débile se creuse sur mon visage figé par la dureté de la vie. Je ne vois qu'elle, uniquement elle. Et l'éclat qui se répand autour d'elle.

Une main me glace, me fige, me crispe. Lana la plaque contre mon dos. Son parfum ne me procure que du dégout. Rien de plus. Rien de moins. Je pivote la tête pour lui accorder un regard aussi froid que la pizza surgelé qui traine dans mon congélateur depuis six mois.

— T'es là Eze? Débute t-elle.

Va falloir qu'elle arrête de m'appeler comme ça. Elle ne le mérite pas. Qu'elle stoppe de m'appeler tout court. Je m'en porterai mieux.

—Ça te dirait de boire un verre avec moi?

Ah ouais. On en est là. Je reste sans voix. Un culot plus gros que son fiac plein d'injections !

— Il n'y a aucune chance pour que ça arrive, lui balancé-je en fixant de nouveau ma proie.

Mon ex agrippe le cuir de ma veste pour me diriger vers elle.

— Ezé, regarde moi. Je t'en prie... supplie t-elle comme une enfant gâtée.

Mon regard ne dévie pas, jusqu'à croiser les yeux bruns de la seule pour qui j'existe.
Mia projette rapidement ses deux yeux noisettes brillantes sur Lana, elle se détache de son amie et se dirige vers moi.

Sa détermination et sa démarche sont à deux doigts de me faire vaciller. Sans délai, elle s'empare de Lana et la repousse avec force.

Mon ex petite amie écarquille ses deux yeux en reculant bien malgré elle, sifflée par la réaction de ma jolie brune. Et puis sans lui donner une seule explication, ni lui offrir la moindre menace, ma jolie brune se dresse sur la pointe des pieds pour m'embrasser avec determination.

Suffisant pour avoir raison du mec que je deviens. Je suis un homme complètement accro. Accro à ce bout de femme, qui maîtrise entièrement la situation.

Je la laisse faire de moi, cet homme vulnérable et complètement à sa merci. Et cela aux yeux et à la barbe de mes hommes, qui ne loupent aucune miette du spectacle.

Je m'en branle, je ne veux qu'elle. Le reste peut aller se faire foutre.

J'intensifie cet échange en plaquant une main dans le creux de son dos. Elle hoquète en laissant un sourire s'étendre sur ses lèvres.

— T'es la seule à mes yeux, murmuré-je avec l'intention de lui confirmer que Lana ne représente plus rien, pas même un fragment de bonheur.

— Ça je le sais, débute t-elle avec une fausse arrogance.

Je l'inspecte sans la relâcher.

— Il était temps qu'ils le comprennent tous, ajoute t-elle en m'offrant un clin d'oeil.

Une dynamite, cette petite chose. Un rire s'échappe de ma gorge. Je sens le regard meurtris de Lana sur nous, je lui prête aucune attention.

Un verre se brise sur le sol, et je comprend facilement, qu'elle remet le couvert avec ses crises de meuf capricieuse. Un crie strident et plein de colère s'échappe de sa gorge. Mia finit par tourner la tête pour l'observer.

—   Tu me rendras ce qui me revient de droit, la menace t-elle avec contrariété.

— A ton âge, il serai temps d'arrêter de rêver ma grande, lui lance Mia, sans une once d'hésitation.

J'aimerai croire que je suis la source de cet aplomb qui la rend cent fois plus irrésistible. 
Lana souffle avec colère et finit par s'éclipser en donnant un coup d'épaule à ma délicieuse poupée.

Mia l'ignore, et je décèle même un rictus satisfait sur son doux visage. Aponi s'avance les yeux écarquillés.

— Putain Mia, La Ciudad t'a changé ! parle t-elle pour nous deux.

— Vis à Rome, comme les romains, s'amuse Mia.

— Et la Ciudad comme si tu n'avais rien à perdre, complète son amie avant de tomber hilare.

— Exactement, surenchérit Mia en se détachant de moi pour joindre sa main à celle d'Aponi.

— Je suis tellement contente que tu ailles bien Mia. J'ai eu vraiment peur, ajoute t-elle en me fixant du regard.

Ça c'est pas bon signe me concernant.

— Quand j'ai appris qui tu étais vraiment, de sa bouche à lui.

Elle dit ça sans complexe, en me pointant du doigt avec son ongle plus grand que mon appart. Il s'agirait de me respecter Mademoiselle.

— Je craignais qu'il ne te laisse aucune chance, ajoute t-elle en serrant plus fort la main de Mia.

— Il n'en est rien. Ezequiel n'est pas ce genre d'homme, assure Mia.

— T'es sur?

— Je suis là, tu sais? Je t'entend Aponi.

Je suis forcé d'intervenir parce que depuis quelques instants j'ai l'impression d'être une pale copie d'un mec à qui on chie à la gueule.

— C'est vrai. Je vais te poser direct la question Ezequiel, m'adresse la blonde au cheveux de sirène.

— Je t'écoute, parle.

— Tu comptes la tuer quand tout sera fini?

Sa question n'est pas agréable à entendre. Qu'on pense que je puisse réellement atteindre à Mia, me fait plus de mal que prévu.

— Oni ! la sermonne ma jolie brune.

— Bah quoi?! Je veux être certaine que tu cours aucun risque. Je t'écoute Ezequiel, se concentre t-elle de nouveau sur moi.

Je prend le temps de peser mes mots. Parce que parfois, j'ai la mauvaise tendance, ou plutôt facilité à dire des dingueries sans pouvoir me contrôler. Là, c'est différent, Mia m'écoute avec attention et sa best friend est prête à sortir les griffes à tout instant.

Des griffes ornés de pierres multicolores. Un bordel ce machin.

— Mia ne risque rien. Je ne lui ferai aucun mal, pour la simple et unique raison, que ça se terminera pas entre elle et moi, assuré-je sans vaciller.

Aponi arque un sourcil sans détourner le regard. Elle cherche à me déstabiliser. Quelle pauvre âme innocente, elle n'a connu que des mecs vides et sans charisme, elle ignore complètement ce que ça fait que de se retrouver devant un mec avec autant de determination que moi.

— Ça tu peux pas le savoir Ezequiel, ajoute Aponi.

Un sourire saupoudré par un peu d'arrogance s'affiche sur mon visage.

— N'essaye pas de semer le trouble dans une affaire que je maîtrise Aponi. Mia est plus en sécurité avec moi, que nulle part ailleurs dans cette planète à la con.

Elle finit par éclater de rire. Son sérieux n'aura duré qu'une minute cinq.

— C'est bon, je te crois Ezé. Mais une faveur, ne dors pas près de ton colt quand Mia est avec toi. Sait-on jamais que tu sois somnambule, rit-elle.

— Lui, dormir sans son arme? S'ajoute l'agréable voix de ma mexicaine.

Bah quoi? J'ai suffisamment d'ennemis sur cette terre pour pouvoir dormir sur mes deux oreilles. Mon arme est là pour dissuader et aussi pour tirer deux trois coups quand l'ennuie me gagne.

— Eh ben ! Quel beau spectacle, nous interrompt la voix insupportable de Romario.

Encore lui ? Qu'il se barre ailleurs ! Toujours dans mes pattes. Je lui jette un regard polaire. Il m'ignore et se concentre sur ma Mia.

— T'es en train de le rendre amoureux notre Ezequiel tout costaud et toujours fâché, s'amuse mon cousin.

Mia éclate de rire. 

— Ferme ta gueule !

Ça c'est moi qui l'ai dit, au cas ou vous auriez un doute.

Mon cousin sourit sans répliquer, il depose un baisé sur la main droite de Mia. Ça me fout les boules, puis il place un bras autour du corps d'Aponi.

Il serait temps qu'il abandonne avec elle. Elle ne veut pas de sérieux avec lui. Aponi est un electron libre, elle ne veut aucun homme dans sa vie, du moins pas de manière régulière.

— Vous êtes amis? leur demande Mia avec une forme de candeur.

Romario projette un regard amusé et impatient sur sa belle blonde.

— Je te laisse répondre, mia bella.

Aponi lève les yeux vers le ciel.

— Tu te rappelles l'autre fois, quand je te disais...que... Ici à la Ciudad, il fallait forcément être sous la protection d'un homme?

Mia hoche la tête avec sérieux. Et puis, une lueur s'ajoute dans ses yeux noisettes.

— C'est Romario? Comprend t-elle.

Bon après, faut pas non plus avoir fait Havard pour saisir ça. Tout le monde le sait ici.

— Lui même, se vante mon cousin.

Romario en profite pour déposer un baisé dans le cou d'Aponi. Elle le repousse pas. Ses yeux trahissent ce qu'elle ressent à cet instant précis.

Un peu de peur, d'envie et d'hésitation.

Pourtant elle reste dans les bras de Romario, et je pense bien qu'elle apprécie son contact. J'ai moi même du mal à saisir leur relation.

Comme chacun des habitants de la Ciudad.

Quoi qu'il en soit Aponi est en sécurité grâce à lui. Et le prix de la vie, vaut le sacrifice de supporter un casse noisette comme Romario.

— On rentre? Finis-je par proposer à Mia.

— D'accord, acquiesce t-elle en plongeant sa main dans la mienne.

Enfin, je l'aurai très bientôt pour moi et de manière exclusive.





Hello mes cactus !

Comment ça va? Nous sommes en 2024 et ce chapitre sera le premier de cette nouvelle année.

J'espère que ça vous plaira.

Gros bisouus sur la joue droite.

Mangez des pommes aussi, sauf si vous avez pas de chicots, dans ce cas là, de la compote 😌.

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