One to one

By cactusdoux

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Mia est en cavale. Elle quitte la cage dorée dans laquelle elle a toujours vécu, après avoir découvert ce qu'... More

Prologue
One
Two
Three
Four
Five
Six
Seven
Eight
Nine
Ten
Eleven
Twelve
Thirteen
Fourteen
Fifteen
Sixteen
Seventeen
Eighteen
Poste éphémère
Nineteen
Twenty
Twenty-one
Twenty-two
Twenty-three
Twenty-four
Twenty five
Twenty-six
Twenty-seven
Twenty-eight
Twenty-nine
Thirty
Thirty-one
Thirty two
Thirty three
Thirty four
Thirty six
Thirty seven
Thirty eight
Thirty nine
Fourty
Fourty one
Fourty two
Fourty three
Fourty four
Fourty five
Epilogue

Thirty five

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By cactusdoux

Lui

Je tiens fermement sa petite main dans la mienne, avec la certitude que plus jamais elle ne me quittera à nouveau. Elle me fait perdre pied, vertigineusement. Je ne possède plus que la moitié de cette dureté qui me caractérisait tant.

Que vas-tu faire de moi, ô Serena?

J'avance d'un pas décidé vers la Porsche de Romario, je vois déjà ses chicots blanches m'annoncer la couleur. Il est plié en quatre cet enfoiré.

Je fais grimper Mia... enfin plutôt Serena à l'arrière du véhicule. Elle semble perturbée. T'en fais pas ma puce, je te ferai oublier cet homme, et sans aucune difficulté.

A peine installé sur le siège passager que Romario me donne un coup sur l'épaule. Il prend trop la confiance ce petit con.

— Eh ben ! T'as raté ta cible? Pourtant avec cette robe, on peut pas dire que tu pouvais te louper.

— Ta gueule et roule, déblatéré-je en fixant tout droit.

Romario se tourne complétement vers la jolie brune à l'arrière. Il lui sourit. Qu'il se calme, y'a que moi qui peut la fixer comme ça.

Content de te voir mia bella.

Le « mia bella » lui vaut un regard furieux de ma part. Il m'ignore totalement. Ses yeux plongés vers cette superbe créature tout de doré vêtue.

Moi aussi, je suis contente de vous revoir, dit-elle très faiblement.

Elle est carrément à l'opposé de nous. Sa fragilité, sa douceur, son calme, voila ce qu'il n'existe plus dans mon monde. Et il m'a fallut tombé sur elle pour gouter à toutes ces choses délicieuses et sans prix.

— Tu peux être fière de toi, tu es parvenue à faire plier cette montagne de dureté et de cruauté. C'est pas peu de chose, ajoute mon cousin.

Serena sourit timidement en baissant la tête vers ses genoux. Elle est cruellement adorable. Outrageusement belle et sexy dans cette tenue.

— Du coup, on doit t'appeler Serena c'est ça?lui demande t-il.

— Comme vous voulez... Mia est un surnom que me donnait ma nounou quand j'étais enfant.

— Mia c'est bien. Ca te ressemble plus, t'as une tête à t'appeler Mia, n'est-ce pas Ezé?me demande t-il de confirmer.

— Bon démarre au lieu de dire de la merde.

Romario éclate de rire en s'exécutant.

— Quand vas-tu enfin respecter ton ainé, Eze?

Deux ans d'écart, ne lui impose aucune forme d'autorité sur moi. Je lui parle sans le cogner, c'est déjà beaucoup.

— Fais un crochet au Hilton, Mia doit récupérer ses affaires, imposé-je.

Romario hoche la tête, puis il augmente légèrement le volume pour nous plonger dans son univers musicale exclusivement composé de musique cubaine.
Mia reste silencieuse, je peux l'observer grâce au rétroviseur latéral. Son regard m'affirme à quel point elle est perdue, déboussolée et craintive.

Pourtant je lui ferai rien. Je toucherai pas à un seul de ses cheveux. Lui faire du mal, reviendrait à m'en faire à moi même.

Elle a une place sans précédent dans ma vie. Je sais pas pendant combien de temps ça durera, un mois, un an, dix ans... éternellement?

Je l'accompagne jusqu'à sa suite pour m'assurer que son avocat ne surgisse de nulle part. L'endroit est huppé, le service très professionnel. Je sens des regards terrifiés sur moi, j'ai absolument pas le profil des mecs qui trainent dans ces lieux qui puent le fric à plein nez.

Et pourtant de l'oseille, j'en ai. C'est pas ce qui me manque.
Mais tout ce luxe et les conneries qui en découlent, ça me fait pas vibrer. Je m'en bas les couilles.

Ma jolie brune pousse la porte de sa suite, hésitante, elle finit cependant par m'inviter à entrer. Comme si j'allais refuser. Je veux m'assurer qu'elle soit seule, et puis je veux savoir si ce connard à passer un moment avec elle, ici.

J'inspecte immédiatement les draps. Un seul coté semble froissé. Mes yeux balaient rapidement la suite. Ses sacs sont encore disposés dans un coin.

— Tu veux boire quelque chose? me propose t-elle ne sachant pas comment se comporter avec moi

— Non, je veux juste que tu prennes tes affaires pour qu'on puisse rentrer à La Ciudad.

Très légèrement, elle hoche la tête puis disparait vers une pièce que je suppose être son dressing. Je l'entend ouvrir une valise. Je n'ai qu'une hâte rentrer dans mon appart, elle, à mes cotés.

Je m'approche de ce lit King-size immaculé. Je l'imagine une fraction de seconde dans ses bras, à lui. Je vais le crever. Elle est à moi. Le sang ne fait qu'un tour dans mon corps, je me dirige machinalement vers le dressing; mon coeur s'ébranle.

Sa robe doré est à ses pieds. Le spectacle qu'elle m'offre est à couper le souffle. Je cherche ses iris brillant afin qu'elle me confirme que j'ai le droit d'être là. Ses cils battent légèrement. Je vais dead.

J'avance d'un pas décidé et m'immobilise seulement quand nos deux corps sont plaqués l'un contre l'autre. Je trouve la douceur de ses lèvres, puis mes mains parcours les centimètres de peau nu dans son dos. Parfaite, délicieuse, spectaculaire.

Une chaleur s'irradie et s'intensifie à l'intérieur de moi.  Mia place ses mains autour de moi. Je suis fou d'elle pour tout ce qu'elle représente là tout de suite. Elle est incroyable, parfaite, et d'une sensualité inégalée.

— Tu es à moi Serena Riviera, ta mort était à moi, alors ta vie m'appartient.

Sa poitrine se soulève rapidement, elle déglutit. Je ne vois pas de crainte dans ses deux noisettes étirées par un eye liner fin et précis. Je ne vois ni peur, ni même la lueur d'un spectre.

— Ma mort ne t'était pas destinée Ezequiel, lance t-elle en reculant son visage du mien.

Quelle détestable sensation que de la sentir m'échapper.

— Je ne suis pas la demi-soeur d'Isaac, et mon père n'est pas son assassin.

Mon regard se durcit et une colère point de nouveau. Veut-elle réellement parler de ça tout de suite? Alors que je suis à deux doigts de perdre pied.

— N'essaye pas de protéger ton père, Mia. Je t'épargne toi, lui c'est une autre histoire. Il rencontrera  la froideur de mon arme, tôt ou tard.

— Je ne souhaite pas le protéger je le déteste autant que toi, Ezequiel.

Je l'inspecte avec dureté. Elle se dégage complètement de moi. Je contemple son corps, la beauté de ses courbes et la brillance de sa peau. Elle est étourdissante.

Je la vois attraper un jean, l'enfiler jusqu'à couvrir son nombril. Elle s'empare alors d'un pull et le glisse recouvrant ce superbe soutien-gorge couleur chair.

Mia s'approche alors de moi, déterminée à terminer son propos.

— Mon père a assassiné Annabella Sanchez. Il est celui qui l'a destiné à demeurer six pieds sous terre, m'annonce t-elle la voix fébrile.

Une douleur indescriptible se loge à nouveau dans son regard. Sa peine me fait autant de mal que la fois ou elle a découvert la tombe d'Annabella.

— Raison de plus pour me confirmer qu'il est un assassin, affirmé-je sans la lâcher des yeux.

Mia baisse la tête en replaçant deux mèches derrière ses oreilles. Je vois sa poitrine se soulever encore une fois, lentement.

— Mon père n'a pas tué Isaac, il ne ment pas sur ce point. Je le sais. Par contre il m'a affirmé que son véritable père l'avait fait.

J'arque un sourcil, un instant troublé par sa réponse.

— Qui?! m'empressé-je de lui demander.

— Il n'a rien voulu me dire.

Une main se place automatiquement sur mon front. Cette information, si elle s'avère être véridique, est sur le point de changer le court de mon existence.

Si Oliver Riviera n'est pas le père et le meurtrier d'Isaac, alors ou se cache ce sale fils de pute?

— Je lui ferai cracher le nom de ce traitre ! finis-je par lâcher.

— Je ne suis pas certaine qu'il parle un jour...

— Un canon entre les deux yeux, fait parler n'importe quelle âme, Mia. Et ton père n'est pas une exception.

Son expression se glace. Imaginer son père sous mon joug semble la terrifier. Je tend une main vers elle, afin qu'elle me rejoigne. Mia approche en reniflant. Je repose sa tête contre mon torse, en caressant ses cheveux bruns. La situation est irrationnelle ; le futur bourreau de son père lui offre de l'affection.

— Tu finiras par t'habituer à ma façon de procéder, Mia. Tu t'y feras. C'est une promesse, mon trésor.

Elle ne répond mot. J'ai un instant la crainte qu'elle ne veuille plus. Qu'elle souhaite vivre loin de cette vie que je lui offre. Après tout, elle a suffisamment souffert, et ce que je lui promet comme future à mes cotés n'a rien de bien réjouissant.

— Je vais me dépêcher de préparer mes valises, Romario nous attend, finit-elle par déclarer.

Cette simple phrase suffit à rassurer mon coeur. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour qu'elle m'échappe une nouvelle fois.

Mi dulce Mia.



La revoir dans mon appartement, me galvanise sans précédent. Et je ne suis pas le seul. Lino aussi, est fou de joie de la retrouver. Mia est devenue une pièce centrale de notre vie à tout les deux. Sans elle, plus rien à de sens.

Sans elle, rien n'est vivant et tout se meurt à petit feu.

Elle est ce soleil étincelant et brulant qui parvient à réchauffer mon âme. Cette présence réconfortante qui me laisse croire que... mon coeur fonctionne encore. Qu'il est à nouveau en état de marche, et qu'il est prêt à y accueillir l'amour d'une femme.

La jolie brune se blottit contre mon doberman, en l'étreignant contre elle. Il est euphorique. Et je comprend pourquoi maintenant.

— C'est donc toi qui l'a remis à Isaac? la questionné-je en prenant place sur le coin du canapé.

— C'est moi.

— Et pourquoi lui offrir un chien?!

Ses yeux bruns trouvent la noirceur des miens. Elle réfléchit, des images de mon frère doivent lui revenir en tête.

— Parce qu'il était devenu mon ami, et que je voulais garder un lien avec lui. L'un de mes chiens venaient d'avoir une portée. Alors j'ai voulu lui en offrir un, en gage de mon affection sincère.

Une affection ++?

— T'as kiffé sur mon frangin? lui demandé-je un rictus aux lèvres.

— Absolument pas. Je... Il etait plus vieux, je... Non jamais. Isaac était juste un ami, bafouille t-elle les joues en feu.

— Peu importe. Ce qui compte, c'est que je sois le seul qui compte désormais. Tu peux me le confirmer ça non?

Elle hoche positivement avec sa petite tête beaucoup trop adorable.

— Viens, l'invité-je.

Mia relache Lino pour avancer vers moi. Je l'attire contre l'immensité de mon corps, jusqu'à ce qu'elle retombe sur ses genoux. J'examine chaque trait de son visage, sans omettre ce grain de beauté si séduisant placé juste au dessus de sa lèvre.

Je m'y attarde. Encore et encore.

Jusqu'à qu'elle dépose un baisé sur mes lèvres. Un baisé parfumé, chaud, et prometteur.

Je me laisse emporter par ce tumulte qui nous conduira très rapidement contre la douceur de mes draps encore froids. Nous les réchaufferons sans une once de difficulté.

J'agrippe ses hanches et la soulève sans exprimer la moindre peine. Mia s'agrippe à mon cou. J'adore quand elle fait ça. Je me sens comme l'unique rempart de ses jours.

Je désigne ma chambre avec le menton. Elle sourit timidement. Est-elle prête à m'offrir ce que je n'ai pas encore reçu?

— Oui, murmure t-elle faiblement, sans savoir que c'est un brasier qu'elle vient d'animer dans mes entrailles.

Fou de joie et impatient de la découvrir enfin, je ne me fais pas prier pour rejoindre l'obscurité de ma pièce... qui désormais sera témoin de l'affection inégalable que je voue à cette poupée venue tout droit de mes rêves les plus secrets.


To be continued.

Hello mes cactus 🥱🥱. Très fatiguée ces derniers jours mais toujours un plaisir de vous écrire.

Merci d'etre là ☺️

Insta/ tiktok: cactus_doux

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