One to one

By cactusdoux

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Mia est en cavale. Elle quitte la cage dorée dans laquelle elle a toujours vécu, après avoir découvert ce qu'... More

Prologue
One
Two
Three
Four
Five
Six
Seven
Eight
Nine
Ten
Eleven
Twelve
Thirteen
Fourteen
Fifteen
Sixteen
Seventeen
Eighteen
Poste éphémère
Nineteen
Twenty
Twenty-one
Twenty-two
Twenty-three
Twenty-four
Twenty five
Twenty-six
Twenty-seven
Twenty-nine
Thirty
Thirty-one
Thirty two
Thirty three
Thirty four
Thirty five
Thirty six
Thirty seven
Thirty eight
Thirty nine
Fourty
Fourty one
Fourty two
Fourty three
Fourty four
Fourty five
Epilogue

Twenty-eight

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By cactusdoux


Elle

Il a pris ma défense une nouvelle fois. Et cela a définitivement fait décrocher mon coeur. Pourtant, je ne connais pas les raisons de cet intérêt pour lui. Il a tout les codes pour effrayer une femme comme moi. Pourquoi est-ce que tu m'attire Ezequiel? Dis moi, il y a une chose dans ton regard qui m'attire, jusqu'à me perdre. Eperdument.

De toute ma vie, je n'ai jamais rencontré un homme doté d'une telle froideur et d'une dureté si effrayante. Pas même mon père. Et pourtant il m'attire irrémédiablement comme aucun autre ne l'a jamais fait.

Pas même Jared, mon fiancé.

Mon fiancé. Ces deux mots me glacent le sang. Je ne pourrait plus jamais voir en Jared quelque chose d'autre qu'un simple...ami. Et je prie pour qu'il me comprenne, lui qui a toujours été bon et compréhensif avec moi. Il a été cette bouffée d'oxygène un moment. Désormais ça n'est plus le cas.

Ezequiel m'a fait quitté le bar, sans m'adresser une parole. Il tient ma main fermement dans la sienne. Une impression de chaleur m'envahit déjà depuis quelques minutes, se diffusant dans tout mon corps, un peu comme si il avait déposé une braise ardente contre ma paume.

Ce sentiment d'être invulnérable, d'être puissante et inébranlable à ses cotés, est la plus belle chose qu'il puisse m'apporter. Peut-il simplement deviner ce que je ressens là tout de suite?  Ce que j'éprouve pour lui, cet homme que je ne connais que depuis quelques semaines.

— Sors plus jamais comme ça, c'est compris?

— Tu veux dire? Blessée et fâchée?

— Ouais.

— Dans ce cas là, c'est à toi de faire des efforts.

Ezequiel s'immobilise et pivote la tête pour m'observer. Toutefois, il n'est pas énervé.

— Endurcis toi un peu Mia. Le monde n'est pas faite pour les âmes comme la tienne. Tu te laisses gifler par Lana. Et je peux pas l'accepter.

Il a raison. Il a entièrement raison. Mais j'ai perdu pied. Tout est allé si vite. Lana, lui, les membres du bar qui nous épiaient. J'ai pas su réagir comme il fallait. Je me déçois.

J'inspire en fermant les yeux et puis je me plante devant lui, avec défiance, lui coupant la route. Je lis alors de la stupeur dans son regard noir et brillant.

— Apprend moi à le devenir Ezequiel, apprends moi à être forte, demandé-je avec calme et suffisamment de sérieux.

Quelques secondes s'écoulent. Puis un rictus point sur son visage. J'adore quand il fait ça.

Je suis sérieuse, affirmé-je.

En guise de réponse, il m'embrasse en pleine rue, se moquant des ombres qui ont accès à cet échange qui me fait un peu plus plonger dans cette passion naissante. Il ne faut plus que je m'attarde, désormais je ne crains plus Ezequiel. Et la peur laisse doucement place à un sentiment irrévocable.



Je sors de la salle de bain après y avoir brosser mes dents et laver mon visage, Ezequiel semble déjà dans sa chambre. Nous ne nous sommes pas dit « Bonne nuit », mais est-ce réellement dans nos habitudes?

Je traine des pieds dans le salon, sans oser m'approcher de sa pièce. Je jette un oeil à Lino, il dort déjà depuis un bout de temps. Je n'ai aucune excuse de me trouver dans le salon, alors je rebrousse chemin pour me diriger vers ma chambre.

Mes draps sont froids, il me faut du temps avant d'y trouver de la chaleur et le sommeil. Je finis par tomber de fatigue. Lentement.

Quand mes paupières s'entrouvrent au milieu de la nuit, je ne suis plus dans ma chambre. Mais dans celle d'Ezequiel. Il a ses bras autour de moi. Il me sert tout contre lui avec possessivité. Il dort profondément. Un sourire étire mes lèvres, et puis je plonge à nouveau la tête contre son torse protecteur et parfumé de virilité.

Je dors dans les bras du grand Ezequiel.


Quand le petit matin est réellement là. J'ai un sentiment de mélancolie qui m'emporte. La nuit a été d'un calme et d'un repos sans pareil. Et la crainte de ne plus connaître une telle plénitude me chagrine un peu. Beaucoup. Terriblement.

Ezequiel dort toujours, à poings fermés. Je l'inspecte minutieusement, me rendant compte qu'il a une cicatrice près de la gorge. Visiblement, elle aurait pu lui être fatale celle ci. Que la mort ne t'emporte pas tout de suite Ezequiel... Jamais.

Je me lève avec précaution, sans le réveiller. Il est beau, et inofensif quand il dort. Et puis après un passage à la salle de bain, j'entreprend de nous préparer un petit déjeuner. Rien que lui et moi.

L'odeur des pancakes l'attire rapidement vers la cuisine. Il m'inspecte longuement alors que je m'affaire à parfaire ce repas que je souhaite partager avec lui. Ses yeux sont à moitié ouvert, ses cheveux sont détachés et ébouriffés. Je lui souris chaleureusement, il fait presque la même chose. Encore un effort Ezequiel.

Il disparait dans la salle de bain, y ressort torse nu quelques minutes plus tard, une serviette entourant le bas de son corps. Des gouttes ruisselent encore sur son torse. Des rougeurs trahissent ma contemplation. Des tatouages à foison mêlés à toutes sortes de cicatrices. Des muscles redoutables et saillants. Il n'est que plus beau à mes yeux à cet instant prècis.

Ezquiel sourit enfin en remarquant ma gêne.

— J'ai fait des pancakes ! précipité-je pour masquer mon trouble.

— Tu préfères que je les goutes maintenant, ou je passe m'habiller avant.

Je déglutis, entièrement déstabilisée.

— Vas t'habiller, c'est mieux, déclaré-je en lui tournant le dos pour me concentrer sur la plaque de cuisson.

Je l'entend rire et s'éloigner.

Ezequiel se montre de nouveau devant moi, vêtu d'un t-shirt noir et d'un pantalon cargo beige. C'est la première fois que je le vois porter une couleur différente que le noir. Ça lui vu à merveille.

— Prends place, l'invité-je en désignant un tabouret.

Le mafieux m'ignore, contourne le plan de travail, et attrape mon visage en coupe pour déposer un baisé bouillant sur mes lèvres. J'ai même l'impression de pouvoir aspirer un peu du savon avec lequel il s'est douché, tellement il sent bon.

— Holà, murmure t-il en me fixant droit dans les yeux.

— Holà...murmuré-je.

— Bien dormi?

J'hoche simplement la tête alors que je meurs d'envie de lui dire que j'ai passé la nuit la plus reposante de toute ma vie.

— Comment je me suis retrouvée... dans ta chambre? Osé-je lui demander.

Ezequiel sourit en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

— T'es somnambule Mia.

— Absolument pas Ezequiel!

— Je t'ai dit que tu l'es, insiste t-il en m'embrassant de nouveau en joignant une étreinte.

Je me perds quelques secondes sous cette vague de chaleur. Il est en train de m'achever petit à petit.

— Pas grave, je demanderai à Lino. Je suis sure qu'il serai content de m'apprendre que son maître m'a kidnappé pendant la nuit pour me placer près de lui.

— Si tu préfères cette version... alors ça me va, finit-il par accepter en me relâchant pour s'installer sur un tabouret.

Je le suis et me place à sa gauche. Devant nous, se trouvent une pile de pancakes, des oeufs au plat, quelques tranches de bacon, et du jus d'orange. Ezequiel inspecte la nourriture sans faire une seule remarque. Il finit par se servir généreusement et goûter ce que j'ai mis du coeur à préparer.

— C'est bon, finit-il par dire au bout d'un long silence.

— Merci.

— je trouve enfin une qualité chez toi, me taquine t-il en reposant son verre de jus d'orange.

— J'adore cuisiner, me confié-je.

— Ça m'arrange, je déteste ça.

Ezequiel annonce ça comme si, nous étions amenés a vivre un long moment ensemble.

— Je l'ai bien compris, quand je suis arrivée dans ton appart, il n'y avait que des bières et des boites de thon.

— Mouais. J'ai pas le temps pour ces trucs là. Le CS prend tout mon temps.

Je l'inspecte en pinçant mes lèvres. Des questions me brulent les lèvres.

— Vas-y, je t'écoute, élucide t-il sans poser un oeil sur moi.

Je ne perds pas une seconde afin d'étancher ma curiosité.

— Depuis quand... depuis quand mènes-tu ce genre de vie?

Ezequiel tourne la tête vers moi, et je prie pour qu'il trouve uniquement de la sincérité dans mes yeux noisettes.

— Dix ans.

Dix ans? Ça fait beaucoup.

— Mon oncle Salvador m'a accueilli après mon départ de Bueno Aires.

— Tu vivais la bas?

— Oui, j'y ai vécu jusqu'à mes dix-huit ans, explique le mafieux avec une forme de mélancolie.

Pourquoi a t-il quitté sa terre natale?

— Avec ta famille?

— Oui, avec ma famille.

— Tu n'y étais pas heureux?

— Si. Profondément.

Je n'ajoute rien. Je ne sais pas si Ezequiel a envi de m'en dire plus. Je n'insisterai pas. La sonnerie de mon téléphone nous interrompt tout les deux.

— Oh c'est Oni, expliqué-je avant de décrocher.

Ezequiel attrape à son tour son téléphone sans ajouter un mot.

— Oui Oni? T'as reçu mon sms hier soir?

— Oui, je l'ai bien reçu. Tu m'as fait faux bond.

— Je suis désolée, m'expliqué-je.

— J'espère au moins que la soirée était douce, si tu vois ce que je veux dire.

Je rougis tandis que le regard d'Ezequiel se porte à nouveau vers moi. Le volume du téléphone ! Je me précipite pour le diminuer.

— Très bien, finis-je par répondre avec embarras.

Oni éclate de rire.

—  Vous êtes encore l'un à coté de l'autre c'est ça?

— Euh...

— J'ai compris. On s'appelle plus tard. La soirée entre fille n'est que reportée.

— Aucun problème. Merci Oni.

— Bisous.

Elle raccroche en premier. Je me concentre à nouveau sur mon petit déjeuner déjà en partie entamé. Ezequiel pianote sur son écran, surement pour gérer les couacs du CS.

Le beau brun s'empresse de terminer ce qui se trouve dans son assiette, il se tourne vers moi en reposant sa fourchette. Le regard qu'il m'offre est d'une douceur sans pareil. Mes lèvres s'étirent. Il les embrasse furtivement et se recule.

— C'était très bon, m'adresse t-il en quittant son tabouret.

Ezequiel le repousse pour le placer sous le plan de travail. Je pressens qu'il doit me quitter. J'ai un pincement au coeur.

—Je dois y aller, m'explique t-il avec un air un peu embêté.

Première fois que je vois cette expression sur son visage d'homme implacable.

— Je ne sais pas quand je rentrerai. Tu peux sortir avec ou sans Lino, mais je préfère que tu l'emmènes avec toi.

J'hoche la tête.

— Donne moi ton portable, me demande t-il en tendant une main vers moi.

Je lui tend l'iPhone offert par Julio.  Il pianote dessus, et rapidement j'entend la sonnerie de son téléphone résonner. Il vient de se biper.

— Maintenant tu as mon numéro. Appelle moi en cas de problème, je serai là dans la minute, promet Ezequiel.

Son intérêt me touche profondément. Il ne pourra jamais savoir combien je lui suis reconnaissante pour ces attentions qu'il me porte.

— Je n'hésiterai pas.

Ezequiel me rend mon téléphone et se dirige vers le porte manteau sur lequel est suspendue sa veste. Il l'enfile sans un mot.

J'adore ce blaser. Il lui sied à la perfection. Le mafieux s'approche de nouveau vers moi, il me fait pivoter vers lui en plaçant ses deux énormes mains sous mes côtes. Ezequiel m'observe attentivement, communiquant un désir suffocant qui l'anime là tout de suite. Mon souffle s'accélère. This girls is clairement on fire.

Sans me relâcher, penche la tête vers moi et me fait perdre la tête instantanément quand il joint ses lèvres aux miennes, m'embrassant avec une fougue troublante et enivrante.

Je me retiens à ses épaules, ayant espoir, pendant un instant, que le peu de force que je possède, puisse l'obliger à rester près de moi.

Désillusion quand Ezequiel recule son beau visage. Il caresse ma joue, attrape un fruit derrière moi et puis se dirige vers la porte.

— A plus tard, lancé-je avant qu'il ne disparaisse définitivement.

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