One to one

De cactusdoux

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Mia est en cavale. Elle quitte la cage dorée dans laquelle elle a toujours vécu, après avoir découvert ce qu'... Mais

Prologue
One
Two
Three
Four
Five
Six
Seven
Eight
Nine
Ten
Eleven
Twelve
Thirteen
Fourteen
Fifteen
Sixteen
Seventeen
Poste éphémère
Nineteen
Twenty
Twenty-one
Twenty-two
Twenty-three
Twenty-four
Twenty five
Twenty-six
Twenty-seven
Twenty-eight
Twenty-nine
Thirty
Thirty-one
Thirty two
Thirty three
Thirty four
Thirty five
Thirty six
Thirty seven
Thirty eight
Thirty nine
Fourty
Fourty one
Fourty two
Fourty three
Fourty four
Fourty five
Epilogue

Eighteen

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De cactusdoux

Elle

Je sors très peu de ma chambre. Surtout quand Ezequiel est dans les parages. Je suis une charge pour lui. J'ai conscience que je lui impose ma présence, alors je ne n'utilise la salle de bain et la cuisine que quand il est à l'extérieur.

Lino vient souvent gratter à ma porte ces derniers jours. Mais je flanche pas. Je le laisse avec son maître, après tout, c'est ainsi que les choses doivent se passer.

Ça doit faire cinq jours que je ne les ai pas croisé tout les deux. Et pourtant, parfois, alors que je suis allongée sous mes draps, j'ai la certitude de le savoir derrière la porte. A quelques centimètres de moi. Lui, le puissant Ezequiel.

Je suis en train de me cuisiner un plat de spaghetti, quand on frappe à la porte. Je suis surprise. Ça n'est jamais arrivé. Je reste pétrifiée un moment et m'apprête à regagner ma chambre.

Une minute ! C'est peut être Julio. Si c'est lui alors ça me ferait un bien fou de le revoir.

Je me dirige vers la porte, observe dans l'oeillet. Personne. J'écarquille mes grands yeux noisettes. J'hésite à nouveau. Et puis dans un élan de courage, j'ouvre la porte pour m'assurer qu'il n'y ait personne.

Une silhouette vêtue de blanc se place en face de moi. Un homme d'au moins 1m85 est planté là, je relève la tête pour croiser son regard émeraude.

Il est beau. Ses cheveux châtains sont coupés courts. Il me sourit immédiatement. Ses dents sont incroyables.

— Ola mia bella, m'adresse t-il avec autant de malice que de chaleur.

Je recule d'un pas et tente de refermer la porte. L'inconnu la bloque avec son bras. Je panique et essaye tant bien que mal de l'empêcher à entrer.

Sans aucun mal il s'introduit dans l'appartement et claque la porte derrière lui. Je suis pétrifiée. Il a l'air de connaître l'endroit parce qu'il fonce droit vers la chambre d'Ezequiel.

— Ezé est là? me demande t-il.

— Peut être...

Ma réponse se veut approximative parce que je ne souhaite pas qu'il sache que je suis complétement seule et sans Lino. L'inconnu se tourne vers moi, affublé du même sourire. Un sourire séducteur avec un brin d'arrogance.

— Son clébard n'est pas là, si c'était la cas, il m'aurait déjà sauté à la gorge. Ce point me confirme qu'Ezé est pas là.

Merde...

Il tardera pas.

— Super. Je vais l'attendre ici.

Double merde. C'était absolument pas ce que je voulais. Je pensais le dissuader et le faire partir voilà qu'il s'invite ici.

Je fais quoi? Je me sauve? Seule, dans les rues de la Ciudad?

— Vous pouvez pas rester ici, osé-je lui dire en remarquant qu'il tourne dans la cuisine.

— Tu préparais à manger? m'ignore t-il.

Il soulève le couvercle de la sauteuse en aluminium, encore sur le feu. Ma sauce y mijote.

— Mmhh ça sent bon ce machin. Une vraie petite femme toi, s'amuse t-il en plongeant un doigt dans la sauce.

Ses deux émeraudes s'écarquillent quand il ressort son doigts claires de sa bouche.

— Putain c'est bon ! Ezé nous a caché ça. J'en veux moi aussi.

Je reste entièrement statufiée devant l'opportunisme et la grande confiance de cet homme.

— Pardonnez moi... Mais vous êtes?

— Romario.

Je le connais pas.

— Je suis vexé. Ezequiel, t'as pas parlé de moi. C'est qu'il est pas serein, boude faussement l'homme en face de moi.

C'est pas comme si, Ezequiel et moi avions l'habitude de discuter de tout et de rien, hein.

— Je suis le cousin préféré d'Ezequiel. On est un peu comme des frères. Mon père c'est Salvador, se présente t-il en s'adossant au frigo.

Je fais les yeux ronds. Le fils de... Salvador? Dois-je prendre mes jambes à mon cou?

— Et toi, tu dois être Mia.

Comment est-il au courant? Ezequiel lui a parlé de moi? Mon coeur bat plus vite qu'il ne le devrait. Mes yeux balaie la cuisine...à la recherche d'un quelconque objet de défense. Mon regard accroche la spatule en bois, reposant sur le plan de travail en granit.

— N'y pense même pas mia bella, sourit Romario en relevant son dos du réfrigérateur.

— Dois-je vous craindre Romario? lui demandé-je avec courage.

Son sourire s'intensifie. Il est aussi beau que son cousin. Mes joues se colorent.

— Cela dépendra de notre relation, mia bella.

Je déglutis en faisant un pas à l'arrière.

— Je ne saisis pas.

Romario approche lentement, tandis que je recule, le corps tremblant. Je rencontre rapidement le mur du salon. Je lui fais face mais je suis prise au piège.

Le fils de Salvador se poste devant moi, je peux sentir son souffle chaud sur mon visage. Il ne lâche pas ce sourire charmeur et supérieur. Il me scrute minutieusement, ses deux yeux clairs ne manquent aucun centimètre de ma peau découverte. Je regrette d'avoir opté pour ce débardeur et ce legging en coton.

— Ton peau manque cruellement de marque de tendresse mia bella, mon cousin ne sait pas s'occuper de toi, susurre t-il en observant mon cou.

—  Ezequiel et moi... n'avons pas ce genre de relation, affirmé-je spontanément.

— Vraiment? Sourcille Romario en plongeant ses yeux dans les miens.

J'opine de la tête alors que j'ai cette impression que mon corps pourrait me lâcher d'une minute à l'autre.

— Quel con ! ajoute t-il en se reculant.

Romario me tourne le dos et marche jusqu'à un des tabourets disposés dans la cuisine, il s'y installe et se tourne vers moi.

— Bon, quand est-ce qu'on mange? demande t-il naturellement.

Sérieusement? Cette famille est très bizarre. Je reste un instant supplémentaire appuyée contre ce mur ou il m'avait prise au piège, quelques secondes auparavant.
Quel opportuniste !

— Vous avez faim?demandé-je faiblement.

— De femme? me demande t-il de préciser en scrutant mon corps.

— Non, pas ça, me précipité-je d'éclaircir en croisant mes bras devant ma poitrine

— Je te taquine. Ton plat a l'air délicieux, je serai con de penser à coté de ça.

Étrangement, je lis dans ses yeux verts, que je n'ai rien à craindre avec ce Romario. Je ne peux pas le chasser et je ne sais pas où fuir, alors je vais devoir supporter sa présence jusqu'à qu'il daigne s'en aller.

Je viens de lui servir une portion généreuse de spaghetti. Et le beau mafieux n'attend pas une seconde pour tourner sa fourchette dans son plat. Je l'entend aspirer les pates, alors que je lui tourne le dos, en me servant à mon tour.

— Putain ! C'est bon ton truc ! S'extase t-il comme un petit garçon.

Un rire point sur mon visage. J'avance avec mon assiette dans les mains. Je ne sais pas ou m'installer. Dois-je aller dans ma chambre et le laisser attendre Ezequiel, seul?

— Viens à coté de moi, me propose t-il en reculant le tabouret libre proche du sien.

Je reste immobile.

— Tu ne crains rien Mia. S'il y a bien une chose que je ne sais pas faire, c'est bouffer et m'occuper d'une femme en même temps. C'est soit mon ventre, soit ce qu'il y a en dessous.

C'est censé me rassurer ça? On dirait un psychopathe. De quel asile s'est-il enfui celui là?

Ma vie est devenue chaotique. Je ne croise que des personnalités loufoques et atteintes psychologiquement. Vivement que je retrouve le monde normal et les gens qui le composent.

J'opte pour le tabouret que Romario m'indique après l'avoir reculé au maximum afin d'imposer une distance entre lui et moi. Je goute mon plat à mon tour. C'est bon, chaud et rassurant.

— Alors comme ça c'est à cause de toi que Cortez a envoyé ses mecs pour nous défoncer.

Son affirmation me fige. Cortez? C'est qui lui? Encore un membre du CS.

— Je ne comprend pas. Qui est-ce Cortez?

— Ezequiel te dis rien ou quoi?

— Non.

Il ne me parle jamais. Ou très peu.

— Le mec qui a voulu t'enlever l'autre soir, c'est le cousin de Cortez, un chef de gang éclaté au sol. Lui, son délire c'est de faire bosser des jolies minettes comme toi pour s'en mettre plein les poches, si tu vois ce que je veux dire.

Mon sang se glace quand je réalise dans quelle situation j'aurai pu fini, si Ezequiel n'était pas intervenu ce soir lâ.

— Le problème c'est quand voulant te venger, Ezé a trop cogner sur le cousin de Cortez. Le type est dans le coma. Un con en moins, tu me diras.

— Il va mourrir?

— Qu'est-ce t'en as à faire? Il n'a que ce qu'il mérite.

Je baisse la tête, sans parvenir â poursuivre mon repas.

— Cortez voulait venger son cousin, alors on s'est fait surprendre par ses types. L'un d'entre eux à réussi à toucher Ezé à l'épaule.

Sa blessure. Je suis responsable. Mon coeur se serre et ma gorge se noue de culpabilité.

— Ezé, ça la foutu en rogne. Il est parti voir Cortez comme un bonhomme pour lui dire qu'il te récupérera jamais.

— Mais pourquoi ce « Cortez » voudrait me récupérer. Il ne me connait même pas.

— Mais d'ou tu sors toi? Il y a des règles à ne pas enfreindre avec les gangs rivaux. Et l'une d'entre elles et de ne pas toucher à la marchandise du camps adverses.

— Je suis... la marchandise?élucidé-je bien malgré moi.

— Mia bella... Ta naïveté est beaucoup trop mignonne pour que mon cousin te garde pour lui, annonce Romario en éclatant de rire.

— Répondez s'il vous plait. Je suis la marchandise?

— Plus maintenant, Ezequiel t'a officiellement désigné comme sa propriété, en se concentrant de nouveau sur son assiette.

— Sa quoi? M'offusqué-je.

— En gros, si Cortex ose te reprendre. Tout les membres du CS iront le flinguer, lui, et tout ce qui me bossent sous ses ordres. Ça serait pas le premier gang qu'on extermine.

Romario dit ça sans émotion. Je relâche ma fourchette encore emprisonnée entre mes doigts.

— Non. Non. Ce n'est pas ce que je veux. Je ne veux pas que du sang coule par ma faute.

— Le sang coulera par ta faute ou celle d'un autre. C'est comme ça que les choses se passent dans notre monde, mia bella.

Je laisse ma tête retomber contre mes bras croisés. La situation devient de moins en moins acceptable. Je pleure sans pouvoir m'en empêcher.

— Pleure pas. Tu risques rien. Le CS prend soin de toi maintenant.

Oui, mais ce n'est pas ce genre de vie que je souhaitais pour moi. J'ai passé ma vie à être protéger des dangers de ce monde par des gardes du corps. Je vivais constamment sous la protection de mon père.
Me voilà dans une situation similaire.

Je déteste ça.

Je relève la tête après quelques minutes. Romario n'a rien ajouté. Je sens son regard pesant sur moi.

— D'où viens-tu Mia?s'intéresse t-il d'une voix calme.

Il prononce mon prénom, alors qu'Ezequiel ne l'a jamais fait, lui.

— Atlanta.

Cette information est vraie.

— Comment tu t'es retrouvé ici? Julio m'a dit que tu fuyais ton père. C'est qui cet homme?

Je garde le silence.

— Tu sais mia bella, mon père est très puissant. Si je lui demandais, il t'aiderait à faire disparaitre cet homme en un claquement de doigt, me propose t-il en croyant me réconforter.

— Non ! Surtout pas ! M'insurgé-je.

Je ne lui souhaite pas de mourir. Malgré tout le mal dont il est responsable. Romario finit par sourire. Il attrape un carré d'essuie tout et se met à éponger mes joues mouillées. Le geste est d'une tendresse sans précédent.

Ça me donnerait presque envie de m'effondrer de nouveau en sanglot.

La porte de l'appartement s'ouvre à cet instant précis. Les yeux sombres d'Ezequiel se plongent dans les miens. Mon coeur vacille, mon corps se pétrifie.

Je déglutit quand je peux lire une colère colossale dans son regard sévère.

J'ai encore fait quelque chose de mal. Sans nulle doute. Sa colère s'abattra de nouveau sur moi.

Lino se précipite vers Romario en grognant. L'homme est contraint de se reculer de moi.

— Qu'est-ce que tu fous là?! hurle Ezequiel à l'intention de son cousin.

— Je suis venu faire connaissance avec la délicieuse Mia, s'amuse Romario sans sourciller.

Quoi? Mais c'est pas ce qu'il m'a fait comprendre en pénétrant dans l'appartement.

— Bouge ton cul de chez moi !

En percevant la colère de son maître, Lino se met à aboyer sur Romario. Ce dernier éclate de rire en se relevant du tabouret.

— Lino m'aime toujours autant, à ce que je vois.

Ezequiel s'avance dans l'appartement et jette un oeil furieux sur la cuisine.

— Qu'est-ce que vous foutiez tout les deux? Bordel ! Je suis pas une pute pour accepter ce genre de saloperie sous mon toit ! hurle le propriétaire.

Je suis terrifiée.

— J'y vais Ezé, calme toi. Et musèle ton chien par la même occasion.

Toujours assise sur le tabouret, j'observe Romario se diriger vers la sortir. J'ai une envie de le supplier de m'emmener avec lui. Je n'ai pas la force de recevoir les foudres d'Ézequiel, là tout de suite. Malgré tout les risques qu'il a pris pour moi.

Ses yeux me font peur.

— Merci pour le diner mia bella. Te rencontrer a été une véritable source de réconfort.

J'entrouvre mes lèvres sans trouver quoi lui répondre. Et puis Romario plonge une main dans la poche de sa veste blanche. Il y sort une petite carte.

— Appelle moi si tu as besoin de quoi que ce soit me dit-il en reposant la carte sur le meuble de l'entrée.

Sur ces mots, le fils de Salvador disparait en refermant derrière lui.

Me voilà seule avec cet homme que je n'ai pas croisé depuis cinq jours. Lino est à mes pieds. Il semble heureux de me revoir. Je le suis moi aussi.

Profondément.

Ezequiel reste planté devant moi. Il est vêtu de noir comme toujours. Son regard inquisiteur m'oblige à lui donner une explication.

— Romario s'est introduit dans l'appartement sans que je ne lui autorise.

— Tu l'appelles par son prénom ! peste t-il sans bouger d'un iota.

Je déglutis.

— Il m'a dit qu'il voulait vous parler. Je ne savais pas comment réagir... ajouté-je en ignorant délibérèrent sa réflexion.

— Alors tu t'es dis que bouffer en tête â tête avec lui pour qu'il ait suffisamment d'énergie pour te laisser te sauter après, était une bonne idée c'est ça? M'assène Ezequiel.

Ses mots sont irrecevables !

— Tu n'as aucun droit de me parler de cette façon! m'emporté-je en sautant du tabouret.

Je le tutoie sans réellement le faire volontairement. Me voilà face à sa hauteur vertigineuse. Je suis contrainte de me tordre le cou pour l'observer. Je lis un interêt nouveau dans ses yeux baignés d'obscurité, semblable à une petite lueur.

— Ah oui ?! Tu oublies que je suis Ezequiel, et je SUIS, celui qui instaure les règles ici.

— Tes règles ne doivent pas atteindre mon intégrité. Si tu penses un instant que je suis le genre de femme que tu viens de décrire alors pousse toi, je n'ai rien à faire ici.

Qu'est-ce qu'il me prend? Je suis habitée par un courage que je découvre pour la première fois.

Je contourne Ezequiel avec l'intention de plier mes bagages. Pour aller ou? I don't know.

Ezequiel attrape mon poignet en m'empêchant d'avancer. Sa main brulante diffuse une chaleur dans tout mon corps. Ma poitrine se soulève alors que ma respiration s'accélère.

— Tu n'iras nulle part.

J'arque un sourcil, surprise par son affirmation.

— Vraiment?!

Ezequiel se tourne vers moi et nos regards se croisent à nouveau. La colère n'est plus là. Plus dans ses yeux en tout cas. Peut être encore un peu dans les miens. Je n'en sais rien. Je suis touchée par ses mots. Je suis vexée par l'insulte qu'il m'a faite.

Je me rappelle des mots de Romario.

« Ezequiel t'as officiellement désigné comme sa propriété. »

— Joue pas à l'audacieuse avec moi Mia. Tu risquerais de perdre bien plus que tu possèdes, me menace t-il sans durcir la voix.

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