One to one

By cactusdoux

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Mia est en cavale. Elle quitte la cage dorée dans laquelle elle a toujours vécu, après avoir découvert ce qu'... More

Prologue
One
Two
Three
Four
Five
Six
Seven
Eight
Nine
Ten
Eleven
Twelve
Thirteen
Fourteen
Sixteen
Seventeen
Eighteen
Poste éphémère
Nineteen
Twenty
Twenty-one
Twenty-two
Twenty-three
Twenty-four
Twenty five
Twenty-six
Twenty-seven
Twenty-eight
Twenty-nine
Thirty
Thirty-one
Thirty two
Thirty three
Thirty four
Thirty five
Thirty six
Thirty seven
Thirty eight
Thirty nine
Fourty
Fourty one
Fourty two
Fourty three
Fourty four
Fourty five
Epilogue

Fifteen

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By cactusdoux

Lui

Ma tête cogne de l'intérieur. Cette douleur à l'épaule s'irradie dans tout mon bras. Je sens encore la lame de ce batard trancher ma chaire.
Mais tant mieux. J'ai ce besoin de ressentir la douleur de temps en temps pour me rappeler que je suis toujours en vie, malgré tout. Ça faisait des mois qu'aucun mec n'était parvenu à me faire mal. L'ai-je laisser m'atteindre volontairement? Il y a des chances.

J'ouvre les yeux quand je perçois les vibrations de mon portable. Je remarque que j'ai passé la nuit sur le canapé, un plaid repose sur moi.

C'est elle. Qui d'autre?

Je la revois se faire violence pour me soigner. Ses petits doigts fins et hésitants prendre soin de cette plaie qui n'en est qu'une parmi une longue liste de blessures.

Celle ci gardera un souvenir particulier.

J'inspecte l'écran de mon téléphone en me redressant difficilement.

Salvador.

Merde ! Il doit être au courant pour la veille. Cette baltringue de Romario a du tout lui dire. Il est prêt à tout pour lécher le cul de son père.

Fils de...

Sa mère, je l'aime bien.

— Mio Tìo*? Articulé-je la voix enrouée.

— Petit con ! m'assène t-il d'emblée.

Il est furieux. Complètement furieux.

— T'es déjà au courant? Romario est une putain de cafteuse.

— Romario ne m'a rien dit !

Ah bon? Serait-il tenir sa langue pour une fois? Lui qui n'a pas hésité à l'enfoncer dans la bouche de mon ex, Lana. J'aurai du lui trancher la gorge pour ça.

— Qu'est-ce qui t'as pris de t'en prendre à l'un des leurs?

Il fait allusion au mec que j'ai laissé pour mort, à cause de la squatteuse.

— Je lui ai seulement tiré une balle dans le genoux.

— Menteur ! Je sais qu'il l'ont trouvé inconscient. Il est dans le coma, bordel !

Bon, peut être que je lui ai aussi assené quelque coups de poings. Mais est-ce un détail important? J'étais dans le feu de l'action. Et les hurlements de cette... inconsciente m'ont fait perdre la raison.

— Le cousin de ce type, c'est Cortez. C'est lui qui vous a attaqué hier soir.

Je comprend mieux pourquoi ces types se sont jetés sur moi alors que Salvador nous avait demandé de vadrouiller près d'une zone sensible de la Ciudad de las ombras. J'étais d'ailleurs avec Julio et Romario. Ça me fait toujours autant chier quand Salvador insiste pour que je le prenne avec moi celui là.
Généralement, c'est lui qui nous attire les problèmes, pas moi.

— Je le sais, dis-je avec une forme de désinvolture.

Ce que j'ignorais par contre, c'est qu'il était le cousin du mec que j'aurai du abattre ce soir là.

— Ils sont remontés à toi, parce qu'un témoin t'as reconnu sur les lieux, ajoute mon oncle.

— Ce gang de bras cassés devrait arrêter le trafic d'être humain et se lancer dans la résolution d'enquêtes. Je suis certain qu'ils auraient du succès, déclaré-je avec sarcasme.

— Ezequiel ! m'interpelle t-il afin que je prenne les choses au sérieux.

J'en ai rien à foutre de Cortez et de son gang de playmobil. S'ils sont parvenus à me surprendre hier soir, c'est parce que justement j'étais avec ce con de Romario. Il nous parlait de sa nouvelle conquête de merde. Et ça a eu dont de me faire vriller quand il s'est mis à nous décrire ce qu'il lui avait fait.

J'ai pensé à Lana et au mal que ça m'a fait quand j'ai su qu'elle l'avait laissé l'approcher. Cette traitresse.

— Cortez m'a appelé. Je lui ai bien entendu dit d'aller se faire foutre. Il a perdu la tête en entrant dans mon territoire. Pour ça, je lui réserve une balle, poursuivit mon oncle.

Je comprend de qui je tiens.

— Par contre, il m'a parlé d'une jeune femme.

La squatteuse.

— Le témoin t'aurait vu t'enfuir avec leur marchandise.

— Elle n'est pas leur marchandise ! vociféré-je immédiatement.

— Je m'en tape. Quoi qu'elle soit, rend la leur et arrête de te mettre en danger. J'ai suffisamment de merde à gérer avec mon dégénéré de fils, que j'aurai du noyer à la naissance.

Impossible que je leur livre la squatteuse.

— J'ai besoin de toi Ezequiel, et pas que pour le business, déclare Salvador avec un sérieux trahissant l'attachement qu'il a pour moi.

La porte de l'appartement s'ouvre à ce moment là, elle apparait la laisse de Lino entre ses mains.

— Je dois te laisser tìo mio.

— Ezequiel...

— Ne t'inquiète pas je réglerais cette affaire dans les plus brefs délai.

Je raccroche et repose mon téléphone près de moi. La squatteuse avance dans l'appartement et pose des sacs sur le plan de travail de la cuisine. Je remarque une longue tige verte sortir de l'un des sachets.

Des légumes? Elle se prend pour Gordon Ramsay ou quoi?

Lino avance jusqu'à moi quand il se rend compte de mon éveil. Je gémis légèrement en m'inclinant vers lui pour le caresser entre ses oreilles.

Il est heureux cet enfoiré. Lui qui n'avait fait que chialer quand j'avais foutu la squatteuse dehors. Je me demande comment il sera quand je la chasserai définitivement.

Elle avance vers moi avec retenue, elle ne porte plus son gilet rouge d'adolescente mais une veste en jean un peu large. Ses cheveux sont noués derrière sa tête et son visage sans aucun artifice.

Est-ce une priorité dans sa situation?

— Vous allez mieux? me demande t-elle en s'immobilisant en face de moi.

Je tourne la tête pour fixer ma plaie. Elle me fait toujours mal, mais je le ferais pas savoir.

—  Je vais préparer le déjeuner... J'ai pensé que ça pourrait vous...

Je me lève sans lui répondre et me dirige vers la salle de bain, juste avant de claquer la porte, je l'entend terminer son propos.

— ... faire du bien de manger quelque chose de chaud.

Elle se croit ou? Je suis son gosse moi? Pire. Je suis son mec pour qu'elle me mijote quoi que ce soit?

La squatteuse peut pas rester chez moi. Faut que je retrouve sa mère, comme ça j'aurai l'esprit tranquille. Ça me fait chier de l'avouer, mais... Oui depuis qu'elle gravite dans mon monde, je n'ai plus l'esprit tranquille.

Et bien que je ne me l'explique pas, un intérêt pour elle me contraint à la garder ici. Du moins provisoirement. Quitte à en payer le prix.

Quand je ressors de la salle de bain enroulé dans une serviette, je la trouve devant la plaque de cuisson. Ça sent bon son bordel. Je jette un oeil furtif vers elle. Elle a relevé ses cheveux en une queue haute et je me rend compte à cet instant, de la longueur de sa chevelure brune.

Elle est dos à moi et remue son plat avec une spatule. J'ai une belle vision sur ses fines épaules et cette partie bombée qui prolonge son dos.

J'avais pas fait gaffe qu'elle avait de jolies fesses.

Elle se tourne vers Lino et lui donne un morceau de viande.  C'est pour ça qu'il la kiffe ce con, elle le nourrit comme un roi.

La squatteuse se rend compte de ma présence quand je poursuis mon avancée vers ma chambre.

— Le repas sera prêt dans vingt minutes, dit-elle faiblement.

J'ai envi de lui dire de me foutre la paix, de lui hurler dessus que c'est de sa faute, si la situation se complique pour moi. Mais je parviens à garder mon calme en me rendant dans ma chambre. C'est bien la première fois que je parviens à canaliser mes nerfs.

Quand je quitte ma chambre, c'est entièrement vêtu de noir. Full black. C'est ma signature. Un bomber, un t-shirt, un jean et une paire de basket.
La squatteuse m'attend dans la cuisine. Une assiette est servie sur le plan de travail. Y'a tout ce qui faut, un verre devant et des couverts sur les cotés.

Une vraie maitresse de maison.

Très peu pour moi.

— Vous devriez manger un peu, m'adresse t-elle alors que je marche vers l'entrée.

Je jette un regard sur elle. Elle est aussi craintive à mes cotés, qu'un petit agneau.

— Donne ça à Lino, déblatéré-je avant de quitter l'appartement.

Je suis un connard, et je le vis bien. J'ai des affaires à régler,  des mecs à buter, et une certaine Annabella Sanchez à retrouver.


Je retrouve Romario et Julio, au Parana. Un bar restaurant ouvert en journée, fréquenté par les gars du CS, uniquement. Y'a des meufs, de très jolies meufs d'ailleurs, de l'alcool et des armes à feu.

Que demander de plus?

Mon cousin et mon meilleur ami sont attablés avec d'autres gars. Quand je prend place à leur cotés, je sens immédiatement une crispation dans le regard des membres du CS.

Je suis Ezequiel. Tous, savent de quoi je suis capable.

— Alors? Tu t'es remis de ton vilain bobo? S'amuse Rosario avec une bière à la main.

— Ferme ta putain de gueule Rosario, vociféré-je en plantant mes deux yeux dans les siens comme je rêverai d'y planter deux doigts.

— Quel vieux grincheux... abandonne t-il immédiatement.

— Salvador est au courant pour hier, leur annoncé-je.

— Et pour une fois, j'ai rien cafté, se dédouane mon cousin en levant ses mains prés de son visage.

Quel con !

— J'ai eu du mal à le croire mais c'est Cortez lui même qui a tout balancé à Salvador, poursuis-je.

— On aurait du canarder ses mecs hier. Ces petites putes nous ont surpris par derrière, s'emporte Julio, visiblement aussi remonté que moi.

— Je vous rappelle juste qu'on les a laissé pour mort dans une benne à ordure, précise Romario.

— Si seulement le ramassage des ordures avait eut lieu ce matin... peste Julio.

— Du coup... C'est vrai pour la meuf? demande mon cousin.

Julio inspecte ma réaction. Il n'est pas au courant que la squatteuse se trouve chez moi et qu'elle a faillit finir entre les mains de Cortez. J'ai volontairement ignoré toutes ses questions à ce sujet, en lui disant qu'elle était en sécurité.

Je voulais pas qu'il sache que j'ai flanché. Et que j'ai apporté cette petite chose fragile chez moi.

Une petite chose avec des courbes plus voluptueuses que je le pensais.

— Quelle meuf? interroge Julio.

— J'étais à coté de mon père quand Cortez l'a appelé ce matin. Il semblait tout furieux le proxénète à l'autre bout du fil, débute mon cousin.

Ah merde ! Il sait tout.

— Cortez veut récupérer la nana que tu lui as pris, soit disant c'est une question d'honneur. On ne vole pas la marchandise des gangs rivaux selon lui.

— Ce mec est une grosse merde ! Il n'y a aucune rivalité entre eux et nous. On ne joue absolument pas sur le même terrain qu'eux. Les femmes ne sont pas une marchandise pour nous !

— Euh.. un peu nan? sourit Romario.

— Toi t'es qu'un pourri Romario. Je te jure de te castrer un jour, et sans anesthésie.

Mon cousin éclate de rire et manque de tomber de sa chaise. Et dire qu'il est plus vieux que moi. Trente ans et toujours aussi con.

— C'était qui cette fille Ezé? Me questionne Julio avec intérêt.

— Ta meuf.

Julio écarquille ses grands yeux clairs. Il a du mal à comprendre.

— Mia? Elle est pas censé être en sécurité? M'interroge t-il en reprenant mes mots.

— Oh fait pas chier Julio. Toute cette merde c'est en partie de ta faute.

— De ma faute? Je t'ai pas demandé de te mettre à dos le gang de Cortez. C'est un taré ce mec. Il a électrocuté son propre fils pour lui apprendre à marcher droit.

— S'il vous plait, ne le dites pas à mon père, il pourrait s'y inspirer, intervint Romario.

— J'ai aucun gang sur le dos. Je vais aller régler cette affaire comme un homme et si je dois foutre une balle dans la tête de ce diable, je le ferai de bon coeur.

— Rend lui la meuf, c'est plus judicieux, conseille mon cousin un rictus constamment attaché à ses lèvres.

— Elle est ou d'ailleurs? demande Julio.

— En sécurité.

— Chez toi? Veut-il savoir.

Mon silence est volontaire. Je ne peux pas affirmer quelque chose dont j'ai du mal à accepter. Romario m'inspecte avec un intérêt que je n'ai jamais vu sur son visage.

— Oh la vache ! Il se la tape en toute intimité dans son appart de célibataire, s'amuse t-il.

Mon poing s'écrase instantanément dans sa face. Il vacille et tombe à la renverse.

Tout les regards se braquent sur nous. Silence complet au sein de Parana. Cela dure quelques secondes. Puis chacun retourne à ses petits affaires.

Romario se relève une main contre sa joue.

— Putain Ezé, je l'ai pas touché celle là. Pourquoi tu me cognes?

Je lui répond même pas. Je quitte ma chaise le bras encore douloureux à cause du coup que je viens d'assener à mon cousin.

A l'extérieur du bar, Julio me rejoint alors que je termine ma seconde clope. Je suis sur les nerfs. Et Romario n'est pas le genre de paramètre qui m'aide à garder mon calme.

— Elle va bien? Me demande t-il en s'allumant également une cigarette.

Je souffle une épaisse fumée blanche.

— Elle a l'air d'aller bien, dis-je en pensant à elle et à sa cuisine.

— Le mec qu'elle fuie depuis le début c'est Cortez?

— Non. C'est son père qu'elle fuie. Cortez est juste un merdeux qui pointe son nez au mauvais moment.

— C'est à dire?

— Cette inconsciente a sauté de ma moto en pleine route, pour grimper dans la voiture du cousin de Cortez. Elle pensait qu'il la conduirait chez sa mère. Elle attire vraiment que des merdes.

— Mia est trop naïve. Je ne sais pas dans quel monde elle a grandis mais, elle n'a aucun des codes du vraie monde.

— Je l'ai arraché des bras de ce mec et je l'ai ramené chez moi. Point barre. Maintenant je vais vite régler cette histoire, qui me les brise.

— Tu vas faire quoi?

— En ce qui concerne la squatteuse, faut trouver sa mère, Annabella Sanchez. Je peux te mettre dessus?

— Oui pas de problème.

— Et pour Cortez... Je vais aller lui rendre une petite visite.

— Je dois venir avec toi?

Je ricane avant de jeter mon mégot sur le sol pour l'écraser avec ma chaussure.

— Trouve Annabella Sanchez, ordonné-je avant de tourner les talons.

Un chapitre en pleine nuit :). Enjoy !

Mon oncle*

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