LE CIEL A DÉBORDÉ, larry styl...

De -adoreeyou

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Harry n'était pas censé être autre chose que le mec bien trop défoncé qui avait dragué Louis, ce soir-là. Ha... Mai multe

Rendez-vous le 1er septembre ☁️
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28

Chapitre 25

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De -adoreeyou




young and beautiful, lana del rey

Harry suivit Louis jusqu'à sa chambre. Louis l'ouvrit, puisqu'il n'avait pas verrouillé la porte, et Harry entra à sa suite. Celui-ci s'assit sur le lit, sans enlever son grand manteau bleu, et Louis s'appuya contre le bureau, en face de lui. Il soupira, ne sachant pas par quoi commencer. Il y a deux minutes, il était déterminé à voir Harry, même s'il devait attendre qu'il sorte de sa chambre pour aller en cours. Mais maintenant qu'il était en face de lui, plus aucun mot ne sortait de ses lèvres. Et Harry était dans le même état, parce qu'il posait ses yeux de partout sauf sur Louis.

Pourtant, il réussit à articuler les mots qui finirent d'achever Louis.

- Je veux rompre.

Louis releva immédiatement la tête, et rencontra le regard de Harry. Il ouvrit la bouche, mais était incapable de dire quelque chose. Son cœur s'était arrêté, et tout ce qu'il pouvait entendre était son pou qui faisait battre sa tempe. Son ventre se retourna désagréablement, et il déglutit difficilement, incapable de respirer.

Parce que c'était la dernière chose qu'il voulait.

- Quoi ? souffla-t-il.

Harry ferma les yeux et déglutit, avant de répéter, tellement bas que ce n'était même pas un souffle :

- Il faut qu'on rompe. Je veux rompre.

Et ça blessa presque autant Louis de l'entendre que de voir à quel point Harry avait du mal à le dire.

Il ne comprenait plus rien. Ils s'étaient disputés. C'était si grave que ça ? Ce qu'il avait dit et fait avait tant blessé Harry que ça ? Il était persuadé que Harry était venu pour faire la même chose que lui : s'expliquer. Il n'avait pas inclus le fait de rompre dedans.

Et le fait qu'il l'aime ne l'empêchait pas, au contraire, de le détester du plus profond de son âme à cet instant. Parce que Harry savait. Il savait parfaitement ce qu'il lui faisait, Louis le voyait dans la façon qu'il avait à poser son regard partout sauf vers lui. Il savait pertinemment qu'il allait blesser Louis, mais il disait quand même ces mots.

Et bizarrement, Louis n'avait pas envie de pleurer. Il avait juste envie de crier et de le jeter dehors. Parce qu'il était épuisé d'être celui qui les tirait vers le haut à chaque fois.

- Pourquoi ? demanda abruptement Louis.

Harry soupira son prénom, mais Louis répéta :

- Pourquoi ?

- Tu ne veux pas de tout ça, Louis. Crois-moi.

Harry croisa son regard, et Louis n'en croyait ni ses yeux, ni ses oreilles. Il avait envie de tout foutre en l'air. Il n'arrivait pas à croire que Harry n'avait même pas de bonne raison. Il avait juste peur. Et en temps normal, Louis aurait fait les choses doucement, il l'aurait rassuré. Mais il était si épuisé qu'il ne réussit qu'à crier :

- Mais explique-moi qui tu es pour me dire ce que je veux, bordel ?

Harry pinça les lèvres, et se leva pour se retrouver en face de Louis, toujours appuyé contre le bureau. Il ne parvenait pas à décrypter la lueur qui se trouvait dans le regard de Harry, pourtant, il avait toujours été fort à ce jeu-là. Harry soupira en baissant la tête, mais la releva vite en reprenant calmement, bien qu'un peu plus fort que précédemment :

- Je sais plus de choses que toi. Je sais assez de choses pour faire le calcul et me rendre compte que tu ne veux pas de tout ça. Si tu savais tout, tu ne serais pas là.

Et Louis avait vraiment envie de le frapper, tellement il le frustrait.

- Tu crois que je suis débile, en fait. C'est ça ? demanda-t-il si fort qu'il était sûr que Niall pouvait l'entendre de l'autre côté du mur. Parce que je ne vois pas d'autres options.

- Louis... soupira Harry.

- Mais arrête ça ! s'exclama Louis en se relevant. Arrête avec toutes tes excuses, simplement parce que toi, tu as peur. Je suis loin d'être stupide. Je vois bien dans tes yeux que quelque chose cloche. Que quelque chose ne va pas. Que tu ne vas pas bien. Et bordel de merde, tu ne sais pas à quel point je meurs d'envie que tu me dises tout, et que tu arrêtes de te renfermer sur toi-même. Arrête de dire que je partirais si je savais. Je sais depuis le début, depuis la première fois que j'ai croisé ton regard à cette soirée que quelque chose ne va pas. Et devine quoi, je ne suis pas là parce que j'ai préféré oublier tout ça et que j'avais besoin de quelqu'un à embrasser. J'ai foutu les deux pieds dedans, et c'était volontaire. C'était plus que volontaire. Alors je t'en prie, Harry, arrête de te battre contre moi, et contre nous. Parce que s'il y a des choses que je ne connais pas sur toi, il y a aussi des choses que tu ne connais pas sur moi, dont le fait que j'obtiens toujours ce que je veux.

Quand Louis arrêta de parler, il était presque essoufflé. Il respira un grand coup pour chasser toutes les larmes qui s'étaient installées dans ses yeux, et croisa ceux de Harry, qui pleurait presque. Il fronça les sourcils pour retenir ses larmes, et déglutit difficilement avant de répondre :

- Tu ne peux pas dire ça. Tu n'en sais rien. Tu ne sais pas si tu resteras si tu savais, parce que tu es à des kilomètres d'imaginer toute la chose.

Louis observa Harry. Il détestait ça. Ce qui était en train de se passer. Il détestait la façon dont il avait crié et dont il en avait encore envie. Il détestait la façon dont Harry levait les yeux pour empêcher ses yeux de couler. Il détestait le fait qu'il ne pouvait pas réduire la distance qui les séparait et serrer Harry dans ses bras, parce qu'il en mourrait d'envie.

- Tu ne me fais pas peur, Harry, soupira-t-il, le timbre de sa voix contrastant avec l'échange qu'ils venaient d'avoir. Je suis prêt à tout encaisser. Peu importe ce que tu as fait, ce qu'on t'a fait faire. Je vois dans tes yeux que tu t'en veux à mort chaque jour. A quel point ça te bouffe. Ce n'est pas ça qui va me pousser à m'éloigner de toi, au contraire. Si les trucs dans ta tête t'empêchent d'avancer, alors aussi cliché que ça puisse paraitre, je leur défoncerais la gueule à mains nues, chacun d'eux.

Harry ferma les yeux, et une première larme coula le long de sa joue. Louis se mordit la joue pour ne pas pleurer à son tour, et Harry essuya vite ses yeux du revers de sa main, et regarda à nouveau Louis en reniflant. Louis ne savait pas comment ils avaient pu en arriver là. Le matin même, Harry ne voulait aller en cours pour continuer à l'embrasser dans son lit, et maintenant, il pleurait, sûrement par sa faute.

- Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu ferais tout ça pour moi ? Personne ne l'a jamais fait, fit Harry, la voix tremblante.

C'était la grande question. Qu'est-ce que Louis foutait encore là ? S'il y a trois mois, on lui avait dit dans quelle merde il était, sa réponse aurait été claire : fuir aussi vite qu'il pouvait. Il voulait rester là, pour une raison claire et simple. Une raison à laquelle il n'aurait pas pensé en voyant Harry pour la première fois.

- Parce que je suis amoureux de toi. C'est un truc qui m'a explosé au visage il y a quelques temps, et te voir faire ça, te voir me fuir simplement pour ne pas me blesser, ça fait mal. Bien plus mal que si tu disais toutes les choses dont tu as peur et qui te font penser que je ne veux pas de toi.

Harry s'apprêtait à dire quelques choses, mais des nouvelles larmes coulèrent sur ses joues, alors il les essuya tant bien que mal. Louis avait vu à quel point ses yeux s'étaient encore plus remplis de larmes quand il lui avait dit qu'il l'aimait. Il ne savait pas comment l'interpréter. On aura dit que Harry ne voulait pas de tout ça. Qu'il ne voulait pas de son amour.

- Tu as dit que ça te faisait mal de ne pas pouvoir me sauver, reprit Harry une fois calmé. Et je ne veux pas te voir souffrir.

Et Louis avait autant envie de le frapper que de l'embrasser.

- Est-ce que j'ai l'air de souffrir ? demanda-t-il en plissant les yeux. Quand je me réveille le matin, que tu es en train de jouer avec mes cheveux en me regardant comme si j'étais la putain de huitième merveille du monde et que je souris tellement que tu es obligé de m'embrasser pour ne pas que mes joues se déchirent. J'ai l'air de souffrir dans ces moments-là ?

Harry ne répondit rien. Il baissa simplement la tête, et Louis continua d'une voix douce :

- Je ne le fait pas, Harry. Le seul moment où j'ai mal, c'est quand tu te bats contre moi. Et oui, c'est vrai que devoir te serrer contre moi quand tu pleures parce que tout devient trop et que ta tête explose n'est pas vraiment ce que j'avais prévu pour cette année. Mais si seulement tu savais que je ferais ça toute ma vie s'il le fallait pour voir tes yeux briller quand il pleut sur les toits de Londres et t'entendre me supplier pour sortir courir sous la pluie.

- Tu l'as dit toi-même, répondit rapidement Harry en relevant la tête. Tu ne peux pas me sauver.

- Alors on s'y mettra à plusieurs. S'il faut qu'on soit dans ta chambre avec Niall et Liam tous les matins pour te faire des blagues trouvées sur Internet pour te faire rire, alors on le fera. On ira voir des spécialistes, des psychologues, des psychiatres, des médecins, tout ce qu'il faudra pour que tu ailles mieux. Et si tu n'as pas les moyens de payer, si tu ne veux pas mettre tes parents au courant pour qu'ils t'aident, j'en n'ai rien à foutre, je paierais chaque centime jusqu'à ce que je finisse à la rue.

Louis referma la bouche quand il sentit qu'un sanglot allait exploser dans sa gorge, et il faillit vraiment ne pas réussir à le retenir en croisant le regard de Harry, qui était rougis. Ses joues étaient trempées, et ses larmes coulaient silencieusement. Louis ne savait pas pourquoi. Si c'était parce qu'il ne voulait pas rompre, ou parce que Louis ne voulait pas rompre. Si Louis lui avait dit qu'il était amoureux de lui, s'il voulait toujours qu'il le sauve. Si, comme lui, il voulait arrêter tout ça et le serrer le plus fort possible.

- Et, reprit-il en reniflant, si tu veux vraiment rompre, Harry, tu peux. Je ne t'en empêche pas. Je me demande simplement ce que tu vas faire de la liste que tu caches dans ton armoire. Celle où tu as marqué toutes les choses que j'aimais. C'est tout.

Et c'était sûrement la chose de trop pour Harry, parce qu'il éclata en sanglot à l'instant où Louis termina sa phrase. Le garçon le regarda prendre son visage entre ses mains pour se cacher pendant qu'il pleurait, et il ne savait pas quoi faire. Il ne savait si Harry voulait qu'il le laisse tranquille, ou que si, au contraire, il voulait qu'il le rassure.

Mais Louis n'eut même pas besoin de réfléchir, son corps décida tout seul, et il avança d'un pas pour arriver devant Harry. Celui-ci renifla et releva doucement la tête pour rencontrer le regard de Louis. Le garçon lui sourit tristement, et Harry fondit contre lui, entourant sa taille de ses bras, nichant son nez dans son cou. Louis ferma les yeux en le serrant contre lui, attrapant ses épaules et glissant ses mains dans ses cheveux.

Et dans un sens, tout allait mieux. Parce que Harry était toujours là.

- Désolé, souffla Louis contre la tempe de Harry qu'il embrassa. Je n'aurais pas dû crier.

- Je suis désolé, fit Harry à son tour, la voix tremblante. Je suis désolé. Je ne veux pas rompre. Désolé. Je t'aime.

Louis écarquilla les yeux aux paroles de Harry, mais sourit doucement en caressant ses cheveux. Les pleurs de Harry se calmèrent, et sans s'écarter de lui, il murmura :

- Je ne veux pas que tu me sauves. Tu ne peux pas. J'ai compris.

Louis posa ses mains sur les joues de Harry pour le forcer à relever la tête et le regarder. Harry renifla en accrochant son regard à Louis, qui répondit :

- On va y arriver, d'accord. Ça va être long, et ça va être un peu compliqué, mais je suis là. Je te le promets. Tu vas aller mieux. Je ferai tout pour.

Harry hocha la tête, et Louis sourit doucement en lui caressant la joue. Harry le lui rendit, et Louis chuchota :

- Ne refais plus jamais ça. J'ai cru que j'allais mourir.

Harry gloussa en baissant les yeux, puis répondit :

- Je suis désolé. Je t'aime.

Louis pinça ses lèvres pour ne pas sourire comme un idiot, mais c'était impossible, et il fit :

- Ça, par contre, tu peux le refaire.

- Tu peux le refaire aussi.

- On parle de quoi, déjà ? demanda Louis en fronçant les sourcils.

Harry rit doucement, puis approcha Louis par la taille pour l'embrasser. Louis sourit et répondit à son baiser en soupirant, autorisant son cœur à cesser de battre si rapidement. Les dix dernières minutes étaient très probablement les pires de sa vie, mais là, c'était peut-être les meilleures. Il y avait cette chaleur dans sa poitrine depuis que Harry lui avait dit qu'il l'aimait. Son ventre ne cessait pas de se retourner si agréablement que Louis ne voulait jamais que ça s'arrête. Il se percha sur la pointe des pieds pour approfondir le baiser.

Quelques secondes plus tard, ils s'écartèrent pour reprendre leur respiration, et Harry demanda avec un sourire :

- Depuis quand est-ce que tu sais, pour la liste ?

- Depuis si longtemps, si tu savais, gloussa Louis.

Harry sourit en levant les yeux au ciel, et Louis ne put s'empêcher de repenser à ce qu'il avait trouvé dans l'armoire, le matin même, au lieu de cette liste.

- Ne... commença-t-il. Est-ce que tu as d'autre lames de rasoir ?

- Louis, répondit immédiatement Harry, les yeux fixés sur Louis. Je suis désolé pour les lames, j'aurais te mettre au courant. Mais je te promets, j'ai dit la vérité ce matin, sur la plage, en disant que je les ai lancé par la fenêtre, même si c'est ridicule. Ça fait une éternité, littéralement, que je n'ai rien fait. Et je ne le referai plus.

Louis renifla en hochant la tête, puis la secoua pour chasser ce genre de pensées, sachant que c'était fini. Que Harry ne le referait pas. Qu'il ne se referait pas de mal. Il respira un grand coup alors que Harry détaille son visage, fermement accroché à sa taille, et sourit en demandant :

- Il faut qu'on aille te racheter un téléphone demain, du coup, espèce de sale gamin impulsif.

Harry plissa les yeux et jeta un coup d'œil à sa droite avant de dire :

- Je suis sûr qu'il te faut un nouveau réveil, espèce de sale gamin impulsif.

Louis pinça ses lèvres pour ne pas rire, parce qu'il se pourrait que peut-être, potentiellement, il ait balancé son radio-réveil contre le mur. Il lança un grand sourire à Harry, qui pouffa en leva les yeux au ciel. Il essuya ses joues du revers de la main, et Louis l'aida, si bien qu'ils se retrouvèrent bientôt à essuyer tous les deux le visage de Harry en riant.

- Ne pleure plus jamais, fit Louis. Tu n'es plus autorisé à le faire. Je veux que tu souries tout le temps. De la même façon que tu le faisais à Londres.

- A Londres ? demanda Harry. Pourquoi ?

- J'en sais rien, répondit Louis en haussant les épaules. Tu souriais tout le temps, tu avais l'air heureux.

Harry baissa les yeux en souriant doucement, puis répondit :

- Je souriais comme ça parce que j'étais avec toi. Pas parce que j'étais à Londres.

Louis se mordit la lèvre pour ne pas sourire, mais il échoua, et Harry gloussa avant de l'embrasser encore une fois. Louis ne se fit pas prier pour lui répondre, et glissa sa main dans sa nuque pour le rapprocher encore plus de lui. Harry resserra son étreinte autour de ses hanches en ouvrant la bouche contre la sienne, et Louis glissa sa main sous son t-shirt, au niveau de son épaule. Harry frissonna et sourit contre ses lèvres, alors Louis dessinait des formes invisibles sur sa peau.

Harry se détacha de l'étreinte de Louis, les joues et les lèvres rougies, ce qui donnait encore plus envie au garçon de l'embrasser. Il reprit son souffle pendant quelques secondes, avant de dire :

- Tu sais, il y a autre chose que je n'ai pas fait depuis une éternité. Mais j'aimerais beaucoup recommencer.

Louis n'eut même pas besoin que Harry lui en dise plus pour savoir de quoi il parlait. Il le voyait dans ses yeux qui s'étaient assombris, et dans la façon qu'il avait de coller ses hanches aux siennes. Pourtant, il afficha un sourire, et demanda :

- Ah bon ? Tu parles de quoi ?

Harry ne pouvait pas s'empêcher de sourire, et en se penchant à nouveau sur lui, il souffla :

- Je te déteste.

- Je t'aime, répondit Louis avant de l'embrasser.

Harry sourit doucement contre les lèvres de Louis en caressant sa taille par-dessus son t-shirt, mais s'écarta rapidement. Louis fronça les sourcils, mais Harry baissa les yeux en expliquant :

- Je suis toujours flippé. Et désolé pour ça, au passage.

- Pourquoi est-ce que tu as peur ? souffla Louis en posant doucement une main rassurante sur sa joue.

Harry grimaça et fit un petit sourire à Louis en levant les yeux. Louis dû se retenir de l'embrasser, parce qu'il était absolument adorable, et l'écouta répondre :

- Parce que je sais que je vais refaire des conneries. Et je suis désolé, tellement désolé pour ça. Désolé si tu penses que je n'en n'ai rien à foutre, parce que ce n'est pas vrai. Je veux que ça marche. Je veux qu'on soit ensemble. Je ne veux plus jamais qu'une journée ressemble à celle-ci, parce que...

- Harry, l'interrompit Louis en posant son pouce sur ses lèvres pour qu'il se taise. Ce n'est pas grave. On a tous les deux merdé, aujourd'hui, mais regarde. Je pense qu'on peut dire que ça s'est terminé plutôt bien. Ce n'est rien, si tu fais des erreurs, j'en fais aussi.

Harry pouffa ironiquement en roula des yeux, et répondit :

- Ce n'est pas vrai. Tu n'en n'as jamais fait. Juste aujourd'hui, c'était entièrement de ma faute.

- Ça ne l'était pas. C'était notre faute à tous les deux. Et je t'interdis de dire le contraire, ajouta-t-il en voyant Harry ouvrir la bouche.

Le garçon la referma la bouche, amusé, et Louis passa les secondes suivantes à tracer la ligne de la mâchoire de Harry, alors que celui-ci détaillait attentivement son visage. Le silence qui s'était installé autour d'eux était apaisant, et Louis pourrait rester là pendant des heures ; maintenu contre Harry par les bras du brun qui enroulait sa taille, son regard sur lui, sa main sur sa joue. Il ne pouvait même pas poser des mots sur la peur qu'il avait eu quand il avait cru que ça n'arriverait plus jamais.

Il y avait vraiment cru. Il allait vraiment cru qu'il allait perdre Harry, mais pourtant, il était là, dans ses bras.

- Tu m'as interrompu au mauvais moment, tout à l'heure, reprit Harry.

Louis plissa légèrement les yeux pour se souvenir de quand il avait coupé Harry, qui commençait à parler bien trop vite et en respirant trop peu alors qu'il disait à quel point il avait peur de merdé.

- Alors ? demanda-t-il, voulait savoir ce qu'il était sur le point de dire.

- Je ne veux plus jamais qu'une journée ressemble à celle-ci, parce que je suis amoureux de toi.

Et il n'en fallu pas plus à Louis pour que les papillons explosent dans son ventre et que ses lèvres s'écrasent encore une fois sur celles de Harry. Celui-ci gloussa, amusé, et se dépêcha de glisser ses mains sous les cuisses de Louis pour le soulever. Louis ouvrit les yeux sous la surprise mais continua d'embrasser Harry en glissant ses mains dans ses cheveux. Des images de la soirée de Jessica lui revenaient en tête et, généralement, il se disait que ce n'était pas le moment de penser à ça. Mais il se trouvait que c'était parfaitement le bon moment.

Il écarquilla les yeux quand Harry le laissa tomber sur lui, le retrouvant au-dessus de lui, un sourire fier aux lèvres. Louis pouffa, en commentant :

- C'était extrêmement dangereux.

- J'avais tout sous contrôle, répliqua Harry en levant les yeux au ciel.

Louis gloussa, mais tendit les mains pour attraper le visage de Harry pour le ramener contre le sien et l'embrasser à pleine bouche. Harry laissa un gémissement, étouffé contre les lèvres de Louis, et garda ses mains fermement accrochées aux hanches de Louis.

Et Louis se souvenait de la soirée de Jessica comme si c'était hier. Il se souvenait de la façon dont il avait embrassé le cou de Harry, comment celui-ci l'avait entrainé dans une chambre pour enlever ses vêtements pour embrasser chaque centimètre carré de sa peau, jusqu'à ce que ça devienne trop pour Louis. Bien sûr que oui, il avait pensé à recommencer, mais jamais sérieusement. Il n'avait pas prévu que sa peau soit en feu dès l'instant où Harry glissa ses doigts sous son t-shirt, il n'avait pas prévu que son ventre se retourne autant, et il n'avait pas prévu de réagir autant au contact de Harry, surtout quand celui-ci fit rouler ses hanches contre celles de Louis.

Il ne pensait pas avoir besoin d'embrasser la peau de Harry pendant des heures et des heures.

Louis les fit rouler pour ses retrouver assis sur le bassin de Harry sans jamais cesser de l'embrasser. Le garçon glissa sa main dans ses cheveux alors que Louis retirait son grand manteau. Harry se laissa faire, et une fois que le tissu tomba de ses épaules, il se redressa sur un coude pour embrasser Louis, qui essaya de jeter le manteau par terre. Mais il était tellement longtemps qu'il resta coincé sous les fesses de Harry, qui pouffa contre les lèvres de Louis. Il se détacha du garçon pour se mettre sur le flanc alors que Louis grognait :

- Qui met des manteaux comme ça, déjà ?

Il l'attrapa pour le jeter quelque part par terre à côté du lit, et Harry se réinstalla en dessous de lui. Louis allait l'embrasser à nouveau, mais Harry glissa ses mains sous son t-shirt pour le retirer. Louis leva les bras pour l'aider, et une fois qu'il était sur le matelas à côté d'eux, il se pencha pour écraser les lèvres de Harry avec les siennes. Les mains du garçon voyageaient tantôt sur son torse, tantôt sur ses épaules, tantôt sur ses clavicules, tantôt sur son ventre qui ne cessait de se retourner. Louis avait l'impression que tout l'air de la pièce avait disparu, mais cela faisait pas mal de temps qu'il n'avait pas réussi à respirer aussi bien.

Harry sourit presque timidement alors que Louis glissait ses mains sous son t-shirt sans pour autant l'enlever, et il remit doucement une mèche de cheveux derrière son oreille en reposant la tête sur le matelas, quittant ses lèvres. Il le regarda un instant en caressant ses cheveux, un léger sourire aux lèvres, et Louis ne savait pas comment gérer cet immense frisson qui lui traversa la colonne vertébrale. Il regarda Harry passer ses yeux sur son visage, sur son torse, puis froncer presque imperceptiblement les sourcils en revenant à son regard.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Ce n'est rien si tu n'es pas d'accord, finalement, on peut...

- Non, l'interrompit Harry. Je suis d'accord. Plus que d'accord, gloussa-t-il. Mais je ne veux pas que ça se passe comme la dernière fois.

Louis fronça les sourcils, essayant de se souvenir de quelque chose qui aurait ne pas aller bien la dernière - et la première - fois qu'ils avaient couché ensemble. Puis ça le frappa. Ils étaient étrangers. La dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés tous les deux dans cette position-là, ils étaient des étrangers, et Louis n'en n'avait pas grand chose à faire de donner du plaisir à Harry. Il voulait juste en profiter.

Et maintenant, tout avait changé. Il le connaissait. Il le connaissait par cœur, et c'était la meilleure chose qui était arrivée dans sa vie. La façon dont il réussissait à lire dans les yeux de Harry, comment il savait prévoir ses réactions. Il y avait ce truc au fond de son ventre qui gonflait quand Harry discutait avec ses amis, tellement il était fier de lui de voir à quel point il avait évolué. Il y avait ce sourire sur son visage quand Harry le regardait en croyant être discret, et la façon dont il le serrait contre lui avant de s'endormir.

Il y avait la façon dont Harry était amoureux de lui. Et Louis était complètement, complètement foutu, parce qu'il l'était aussi, déraisonnablement. Il n'avait jamais été aussi heureux d'être foutu.

- Ça ne se passerait pas comme la dernière fois, répondit Louis, les yeux plantés dans ceux de Harry. Promis.

- Ça veut aussi dire que je veux une place dans ton lit pour cette nuit et demain matin.

Louis pouffa, et fit doucement :

- Tout ce que tu voudras.

C'était tellement vrai, putain. Il était si foutu, Niall se serait sûrement foutu de sa gueule s'il savait.

Harry sourit presque timidement, et Harry laissa sa main tomber des cheveux de Louis pour enlever son t-shirt en se redressant légèrement. Louis eut tout le loisir de voir ses abdominaux se contracter, et se dépêcha de reprendre possession de ses lèvres quand Harry reposa son dos sur le matelas. Presque instinctivement, il fit rouler ses hanches contre le bassin de Harry, qui soupira en enroula son bras autour de se taille pour le maintenir contre lui.

Louis ne cessa pas ses mouvements alors que Harry gémissait doucement contre ses lèvres, et effleura son torse du bout des doigts jusqu'à arriver à la boucle de sa ceinture. Alors qu'il était en train de la défaire, Harry attrapa ses mains et Louis se détacha de ses lèvres, de peur d'être allé trop loin ou trop vite.

Mais il sourit lorsqu'Harry, sans jamais lâcher son regard, déboucla sa ceinture lui-même. Il l'aida à retirer le jean qui collait à ses cuisses puis se rassit sur son bassin, mais Harry le fit tout de suite basculer pour se retrouver au-dessus de lui. Louis frissonna alors que Harry traçait des motifs invisibles sur son ventre, et glissa une main dans sa nuque pour rapprocher son visage du sien. Cependant, Harry ne l'embrassa pas, mais retraça la ligne de sa mâchoire avec le bout de sa langue, qu'il fit glisser contre la peau de Louis, qui soupirait. Alors que ses mains descendaient lentement vers le jean de Louis, il s'attaquait à son cou, mordillant et léchant la peau de Louis, faisant très certainement des marques. Louis s'en foutait. Il pencha la tête pour laisser un meilleur accès à Harry, une main profondément ancrée dans ses cheveux.

Harry retira son jean, et alors qu'il commençait à passer ses doigts en dessous de l'élastique du boxer de Louis, celui-ci le repoussa doucement, les mains plaquées sur le torse. Harry fronça les sourcils, se mordant la lèvre, et avait qu'il puisse dire quoi que ce soit, Louis souffla :

- Deux minutes, je reviens.

Il lui sourit pour ponctuer sa phrase, alors Harry se détendit pour lui rendre son sourire. Louis déposa un baiser sur sa joue et Harry retomba sur le matelas pour laisser Louis se lever. Le garçon se dépêcha d'entrer dans la salle de bain et s'accroupi devant le meuble du lavabo, ouvrant le dernier tiroir. Il fouilla parmi les boites de mouchoirs jusqu'à trouver le paquet de préservatifs. Il se releva, satisfait, et croisa son regard dans le miroir. Il pouffa, amusé en voyant ses cheveux emmêlés et ses joues et ses lèvres, et éteignit la lumière pour sortir de la pièce.

Louis retrouva Harry sur le dos, la tête dans le vide pour regarder vers la salle de bain. Louis lui sourit, attendrit par son visage adorable, même s'il venait de le déshabiller en moins de cinq minutes. Il contourna le lit en montrant les préservatifs à Harry, et alors qu'il le jetait sur le matelas à côté d'eux, celui-ci commenta en gloussant :

- Quel génie.

Il commençait à se redresser, mais Louis le maintint contre le matelas alors qu'il s'installait entre ses jambes. Harry pouffa doucement, et embrassa Louis si doucement que le garçon aurait pu en mourir. Harry traça doucement la ligne de sa mâchoire, puis remonta vers ses joues, ses yeux et son front avant de descendre vers son cou et ses épaules. Ils voyagèrent le long du torse de Louis, traçant des frissons sur sa peau. Harry s'arrêta juste avant son boxer, et croisa le regard de Louis. Celui-ci lui sourit et hocha la tête pour lui confirmer qu'il était d'accord et que ça allait, et tout en l'embrassant, Harry lui retira son boxer tandis que le ventre de Louis était en feu et pourrait fondre tout de suite. Après quelques instants, Louis retira à son tour le boxer de Harry, et fit rouler ses hanches sur les siennes, ce qui les fit tous les deux soupirer en souriant doucement.

Harry tendit le bras vers le paquet de préservatifs à côté d'eux, et en sortit un avant de lancer la boite par terre, faisant rire Louis. Celui-ci le regarda essayer d'ouvrir le sachet levé à hauteur de ses yeux, la lèvre coincée entre ses dents et les sourcils froncés. Louis se mordit la joue, se disant qu'il ne devrait pas le trouver si mignon en train d'ouvrir un préservatif, mais quand il réussit et afficha un grand sourire, Louis abandonna.

- Je t'aime, sourit-il alors que Harry lui tendait le préservatif.

Il l'attrapa alors que Harry plissait les yeux en disant :

- C'est la seule chose qui te vient à l'esprit en me regardant ouvrir un préservatif ?

- Ta gueule.

Harry sourit, amusé, alors Louis fit rouler ses hanches pour le faire taire. Il lui envoya un regard noir, et Louis lui rendit un sourire angélique avant d'enfiler le préservatif. Il se réajusta au dessus de Harry, qui avait perdu son sourire et avait les yeux fixés sur lui. Il plaça ses mains au niveau de ses épaules, s'allongeant sur lui en soufflant :

- Tout va bien ?

- Plus que bien, répondit Harry en écartant doucement les cheveux de son visage.

Louis lui rendit son sourire et l'embrassa alors qu'il entrait doucement en lui, de peur de lui faire mal. Le visage de Harry se contracta et ses mains se resserrèrent autour de la hanche et de l'épaule de Louis, alors celui-ci continua de l'embrasser pour atténuer la douleur. Quelques instants plus tard, il rouvrit les yeux et hocha la tête pour indiquer à Louis qu'il était prêt. Louis embrassa sa joue encore une fois avant de donner le premier coup de bassin, qui faisait déjà gémir. Le garçon glissa sa main dans la nuque de Louis pour l'embrasser et étouffer ses soupirs et ses gémissements.

Harry ne cessait de passer sa main dans les cheveux de Louis, les emmêlant encore plus qu'ils ne l'étaient déjà. Louis mordit la lèvre inférieure garçon pour éviter de faire du bruit, mais il réussit juste à faire gémir le garçon, et c'était évident, Niall allait les tuer. Louis n'en n'avait rien foutre, les bruits qui s'échappaient des lèvres de Harry était bien trop jolis pour s'en priver.

Au fur et à mesure qu'il accentuait ses coups de bassin, Louis sentait la transpiration couler dans son dos. Harry s'accrochait à ses épaules, la tête penchée en arrière, sa lèvre inférieure coincée entre ses dents, et Louis se pencha pour faire glisser ses dents contre la peau du cou de Harry, ce qui les fit haleter encore plus.

Et c'était devenu un truc. L'esprit de Louis ne marchait plus vraiment, et il n'avait qu'une envie en tête : ne jamais s'éloigner du corps, des bras, de la peau de Harry. Il ne voulait jamais détacher ses yeux de ce garçon, et c'était impossible qu'il le trouve exceptionnel dans toutes les situations. C'était impossible qu'il soit encore en train de tomber amoureux de lui, c'était impossible qu'il soit encore plus tombé pour lui depuis vingt minutes, mais c'était vrai.

Il se recula et Harry ouvrit les yeux pour accrocher son regard à celui de Louis. Le garçon ne tourna pas les yeux, et il donna les coups de bassin suivants les yeux plantés dans ceux de Harry, sentant les mains du garçon voyageant sur son dos et son torse, la lèvre presque en sang à force de se la mordre. Il emmêla ses doigts à ses cheveux, mais au même moment, une vague le traversa et il vint en gémissant le prénom de Louis. C'était sûrement la vision du visage de Harry déformé par le plaisir qui fit exploser Louis à son tour, et il embrassa Harry pour empêcher les mots de sortir de ses lèvres et de faire encore plus de bruit.

Quand il se redressa, Harry lui sourit doucement, et Louis le lui rendit. Il se laissa tomber sur le lit à côté de lui, ses bras n'ayant plus assez de forces pour le maintenir au dessus du corps de Harry. Celui-ci se tourna pour se retrouver contre Louis, collant leurs ventres sales, et Louis grogna :

- Je te déteste.

- Même pas vrai, répondit Harry d'une voix enfantine.

- Si tu salis mes draps, c'est toi qui paye la lessive. Dans la laverie du campus qui coûte ultra cher.

- Eh ! protesta Harry.

Louis gloussa en baissant vers lui, mais le garçon se releva pour aller chercher des mouchoirs sur le bureau de Louis. Pendant ce temps ci, celui-ci retira le préservatif, fit un nœud, et le jeta dans sa poubelle, si près de son lit qu'il n'eut même pas à bouger. Il regarda Harry se nettoyer en se remettant dans le bon sens du lit, parce qu'ils avaient fait l'amour dans la largeur du lit, et sourit doucement à Harry quand il s'approcha. Il nettoya son ventre avec un mouchoir et le jeta, avant de le rejoindre dans le lit. Il se remit dans la même position que précédemment : allongé sur Louis, la tête sur son torse.

Louis entoura sa taille de son bras pour le serrer contre lui, et déposa un baiser dans ses cheveux.

- Ça y est, annonça Harry en enroula ses bras autour de la taille de Louis, je suis installé, je ne partirai plus jamais.

- Te laisser partir ne fait pas vraiment partit de mes plans.

Harry sourit en plantant son menton dans le torse de Louis, le regardant. Louis le lui rendit, et tendit la main vers sa joue pour caresser sa peau. Harry s'appuya sur ses coudes pour embrasser Louis, mais les mèches de ses cheveux tenaient en équilibre sur sa tête, alors elles retombèrent toutes devant ses yeux. Tellement que son visage disparu, et Louis éclata de rire.

Et il savait, à présent, que c'était mort. Harry avait raison. C'était mort, il ne bougerait plus jamais d'ici. Louis ne le lâcherait pas.

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