Oak Ridge Campus #1 King ©

De TamarSaborido

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#campus #hockey #patinage #romance #hefellfirst #spicy #newadult «Féroces sur la glace, fiers dans la victoir... Mais

🏒⛸️BIG ANNONCE 😍
Avertissement🔞
⛸️Un petit avant-goût?🏒
Chapitre 1 - King 🏒
Chapitre 2 - Brooke ⛸️
Chapitre 3 - Brooke ⛸️
Chapitre 4 - King 🏒
Chapitre 5 - Brooke ⛸️
Chapitre 6 - King 🏒
Chapitre 7 - King 🏒
Chapitre 8 - Brooke ⛸️
Chapitre 9 - King 🏒
Chapitre 10 - Brooke ⛸️
Chapitre 11 - King 🏒
Chapitre 12 - Brooke ⛸️
Chapitre 13 - King 🏒
Chapitre 14 - Brooke ⛸️
Chapitre 15 - King 🏒
Chapitre 16 - Brooke ⛸️
Chapitre 17 - King 🏒
Chapitre 18 - Brooke ⛸️
Chapitre 19 - King 🏒
Chapitre 20 - Brooke ⛸️
Chapitre 21 - King 🏒
Chapitre 22 - Brooke ⛸️
Chapitre 23 - King 🏒
Chapitre 24 - Brooke ⛸️
Chapitre 25 - King 🏒
Chapitre 26 - Brooke ⛸️
Chapitre 27 - Brooke ⛸️
Chapitre 28 - King 🏒
Chapitre 30 - Brooke ⛸️
Chapitre 31 - King 🏒
Chapitre 32 - Brooke ⛸️
Chapitre 33 - King 🏒
Chapitre 34 - Brooke ⛸️
Chapitre 35 - King 🏒
Chapitre 36 - Brooke ⛸️
Chapitre 37 - King 🏒
Chapitre 38 - Brooke ⛸️
Chapitre 39 - King 🏒
Chapitre 40 - Brooke ⛸️
Chapitre 41 - Brooke ⛸️
Chapitre 42 - King 🏒
Chapitre 43 - Brooke ⛸️
Chapitre 44 - King 🏒
Chapitre 45 - Brooke ⛸️
Chapitre 46 - King 🏒
Chapitre 47 - Brooke ⛸️
Chapitre 48 - King 🏒
Chapitre 49 - Brooke ⛸️
Chapitre 50 - Brooke ⛸️
🏒 Épilogue ⛸️
Mot de fin 💞
Où en est le tome 2?
ORC#2 - Cover reveal + résumé

Chapitre 29 - Brooke ⛸️

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De TamarSaborido

— Pas touche, Kingston !

L'air hostile, je lui donne une tape sur la main. Néanmoins, ça ne l'arrête pas et fière de lui, il fourre dans sa bouche une de mes frites. Il abuse !

— Pourquoi ressens-tu toujours le besoin de piquer ma nourriture ? bougonné-je en me dandinant sur mon siège en sky rouge.

Ce morfale a déjà terminé son assiette. J'avais oublié à quel point les sportifs masculins mangent comme s'il n'y avait pas de lendemain. Je suis à peine à la troisième bouchée de mon burger. Le pire, c'est que King en a commandé deux.

Assis à côté de moi, il s'amuse à me taquiner – ou me titiller plutôt ? Il aurait pu prendre place en face, mais il voulait à tout prix qu'on partage la même banquette. Je commence à comprendre pourquoi. En tout cas, les gens jettent des coups d'œil dans notre direction, sans oublier les serveuses du diner qui se font un plaisir de venir nous demander un peu trop souvent si nous avons besoin de quelque chose. Enfin, elles s'adressent plutôt à King, pas à moi. Si ça ne tenait qu'à elles, je pourrais bien disparaître.

Au cours de cette semaine, j'ai dû me réhabituer aux regards de travers et aux chuchotements sur mon passage. Spoiler alert : la sensation est toujours aussi désagréable.

Je dois avouer que je ne m'attendais pas à ce que King m'embrasse devant des centaines d'étudiants. Ai-je eu l'impression qu'il marquait son territoire ? Un poil. Lui en ai-je voulu ? Étrangement, j'ai trouvé ça mignon. Il n'est pas possessif pour autant, loin de là. Sa jalousie avait simplement lieu lorsque je le rejetais mais que je me montrais affable avec ses amis. Ça avait le don de lui taper sur le système.

— Parce que ton petit caractère à la Joey Tribbiani me fait bien marrer, chuchote-t-il à mon oreille en me ramenant à l'instant présent.

Son souffle chaud me file des frissons. Sa main descend le long de mon bras pour attraper ma hanche avec concupiscence. Une seconde plus tard, nos corps se retrouvent collés l'un à l'autre. Le voilà qui se montre bien plus tactile. On dirait que le King un poil taciturne a laissé place à celui qui fait battre mon cœur.

En quittant la patinoire, je l'ai senti ailleurs. Quelque chose le tracassait, et ça a duré jusqu'à il y a quelques instants à peine. Pendant le trajet en voiture, ça a été le silence complet.

— Et parce que ça m'excite aussi, poursuit-il en mordillant mon lobe.

Une longue décharge électrique dévale tout mon dos, je retiens ma respiration tant la sensation est grisante. À chaque fois qu'il me touche, c'est l'explosion au sein de mon être. Il me fait dérailler d'une façon qui m'effraie tout autant qu'elle me fascine.

La chaleur de son corps irradie le mien, la température monte de plus en plus, tandis que ses yeux fauves sont focalisés sur mes lèvres.

Intimidée par ce regard prédateur, j'avale ma salive, la gorge sèche. Son index caresse ma joue, trace le contour de ma mâchoire, puis son pouce effleure ma lèvre inférieure. Il continue son chemin vers mon menton, puis ma gorge, avant d'atterrir au centre de ma poitrine où mon cœur frappe fort contre ma cage thoracique. Ma peau s'enflamme sur son passage, ma respiration devient haletante et mes yeux louchent sur cette bouche charnue qui est la sienne.

Puis... il me vole à nouveau une frite, un sourire qui se dévoile petit à petit tandis qu'il la mâchouille et qui dévoile ses deux irrésistibles fossettes.

— Les tiennes sont meilleures, se justifie-t-il.

Mais quelle excuse lamentable !

— Espèce de gamin, marmonné-je en me détournant de lui.

Un rire guttural qui me file la chair de poule lui échappe. Puis, tel un vampire, il s'attaque à mon cou qu'il mordille tendrement. Mince, ça chatouille !

— J'ai surtout faim de toi. Mais étant donné que ce ne serait pas acceptable de t'asseoir au bord de cette table, de retirer tes vêtements, d'écarter tes tendres cuisses et de plonger ma langue entre les plis de ta jolie petite chatte, je gère mes envies comme je le peux, me confie-t-il en un chuchotement.

Instinctivement, j'imagine cette scène obscène et je manque de défaillir tant cette éventualité me paraît prometteuse. Depuis quand ai-je des penchants exhibitionnistes ?

— Tu y penses, n'est-ce pas ? À ma langue autour de ton clito, me provoque-t-il, amusé par la réaction de mon corps tendu tel un arc.

Les cuisses serrées, mon sexe palpite d'excitation à ces simples mots. Bon sang, il sait comment s'y prendre pour me rendre dingue.

Il attrape ma peau fine entre ses dents et tire délicatement pendant que sa langue opère des mouvements circulaires me faisant clairement perdre l'esprit. De courants électriques plus intenses les uns que les autres me traversent de part et d'autre. À un tel point que j'en oublie où nous nous trouvons : en plein diner.

— King, tenté-je de le raisonner d'une voix peu assurée. Tiens-toi, nous ne sommes pas seuls.

J'ai droit à un rire rauque qui me déclenche de nouveaux papillons dans le ventre. Sa main se pose sur ma cuisse, tout près de mon intimité. Il n'a pas intérêt à me toucher en plein restaurant, sinon, je lui fais bouffer son assiette.

Heureusement, il n'en fait rien. Il libère mon cou et le fixe avec fierté, un petit sourire en coin. Il n'a quand même pas fait ce que je pense qu'il a fait, non ?

— J'ai un suçon ?

— La marque du vampire, Wolfy.

Ma main cogne sa poitrine et je le maudis du regard. Comment vais-je expliquer ce bleu à ma grand-mère lorsque je rentrerai ? Malgré son âge, elle a une vue de lynx, elle ne pourra pas le rater.

— T'es un emmerdeur, grogné-je.

— Mais non, je suis adorable, voyons !

— Adorablement emmerdant.

— Mais adorable tout de même.

Il dépose rapidement un baiser sur le coin de ma bouche et me chourre deux frites cette fois.

Je soupire, vaincue. En tout cas, je suis heureuse de constater qu'il est de meilleur humeur par rapport à plus tôt dans la soirée. Je me demande sincèrement ce qui le tracassait. Est-ce en lien avec l'équipe ? D'après ce que j'ai vu, il se débrouille plus que bien, même si ce con de Liam n'a pas cessé de lui mettre des bâtons dans les roues. Ce type est vraiment pitoyable.

— Tu es sûr que tu vas bien ? demandé-je malgré tout.

— Pourquoi une telle question ?

— En quittant la patinoire, soupiré-je, tu avais l'air... contrarié.

— Tu l'as remarqué, s'amuse-t-il. Je pensais être un pro dans l'art du bluff. Tu devrais me voir jouer au poker, je suis un maître dans la matière.

Le voilà qui tente d'esquiver mes interrogations. Qui veut-il tromper ? Il n'est pas aussi fort et insouciant qu'il le prétend. J'ai entraperçu ses failles, ses fêlures. Ces cicatrices sur son âme qui, bien que de longue date, n'ont pas totalement guéri.

Peut-être qu'avec ses coéquipiers, ou encore avec Ian et Cass, ce genre de taquinerie suffit à les détourner de la conversation, mais ça ne marche pas avec moi.

— Tu peux me parler, tu sais ? tenté-je de le mettre en confiance. Je n'aurais peut-être pas toujours les réponses à tes problèmes, mais je peux être une oreille attentive.

Après tout, si nous sommes en couple, ce n'est pas seulement pour partager des moments drôles, sensuels, érotiques, mais aussi pour s'épancher lorsque ça ne va pas. Quand quelque chose nous tracasse.

Je veux être son soutien, tout comme il l'a été pour moi la semaine dernière. Il s'est contenté d'écouter, il ne m'a pas jugé un seul instant. Jamais je n'oublierai cette soirée, ni ce que nous avons partagé. J'ai remis mon cœur ainsi que mon âme entre ses mains, j'aimerais qu'il puisse me faire un peu plus confiance. Il n'a pas besoin de tout supporter en silence.

— On ne peut donc rien te cacher, je me trompe ? enchaîne-t-il d'un air doux, un sourire en coin.

Je me contente de hocher les épaules puis de mordre dans un bout de mon burger. Je me demande encore ce qui m'a pris de commander un mets aussi gras. Sans même le vouloir, la voix cassante de ma mère s'insinue dans ma tête, tout comme notre dernière conversation. Rien que d'y songer, j'ai des sueurs froides.

Tout à coup dégoûtée par mon repas, je repousse mon assiette devant moi, ce qui n'échappe pas à King.

— Une info contre une info ? me propose-t-il.

— D'accord, marché-je dans son deal. Alors ? Qu'est-ce qui te tracasse ?

Il inspire un grand coup et relâche tout l'air présent dans ses poumons. Une main nerveuse ébouriffe ses cheveux soyeux avant de pincer l'arête de son nez. Il clôt les paupières puis vide son sac.

— Le coach veut que je devienne le capitaine.

Les sourcils froncés, j'ai un peu de mal à comprendre.

— Et Liam ?

— Les gars n'arrêtent pas de se plaindre de son comportement. Il est tyrannique, Brooke. Pas juste avec moi, mais aussi avec les autres. Enfin, il ne leur a pas imposé un ultimatum à deux balles, toutefois, il leur fout la pression à mort. Au lieu de trouver des solutions à nos problèmes, il se contente de rejeter la faute de nos échecs sur nous sans jamais se remettre en question.

Je me doute que jamais on ne lui a accordé l'attention qu'il demandait, et à présent qu'il est à la tête de l'équipe, il ne se sent plus pisser.

— Et toi dans tout ça ? m'inquiété-je. Tu as envie d'être capitaine ?

— Je n'ai pas vraiment le choix, lâche-t-il, résigné. D'après le coach, c'est mon destin. Les gars m'écoutent, me respectent et il croit que je suis un leader né.

— Je suis d'accord avec lui.

King soulève un sourcil, surpris par ma remarque. Vraiment ? Ne le voit-il pas ? Asher Kingston est le roi du campus, tout le monde l'admire, toutes les filles veulent passer une nuit avec lui. Ne s'est-il jamais vu sur la glace ? Il est imposant, et à la fois gracieux. Et ses coéquipiers le respectent.

— Lorsque Donnelly est parti à la fin de la dernière saison, continue-t-il, le coach m'a proposé de devenir le nouveau capitaine. Mais... j'ai refusé.

— Pourquoi ? m'étonné-je. Je trouve que tu es fait pour ce poste.

J'attrape ma boisson pétillante et avale une gorgée à l'aide de la petite paille rouge et blanche. Le soda est dépourvu de bulles à cause des glaçons qui ont fondu.

À présent, King me regarde droit dans les yeux. Il semble dubitatif, comme si la raison de son refus se devait d'être tenue secrète.

— Je ne m'en sens pas spécialement capable. Ça me donne l'impression... d'être enchaîné. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire.

— Je crois comprendre. Tu ne veux en aucun cas que la réussite ou l'échec de l'équipe retombe sur tes épaules.

Il s'agit d'un lourd poids à porter.

— Tu as peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur. Je sais exactement ce que c'est. J'ai vécu ça toute ma vie, avec une mère qui me foutait une pression monstre, et ce, depuis mes six ans, révélé-je. Mais tu n'as pas à t'en faire, Ash, parce que ton coach a raison : tu es un meneur né. Tu as le respect de tes pairs, la confiance de ton entraîneur et le soutien de toutes les personnes qui tiennent à toi.

Sa mâchoire se contracte, il retient sa respiration, son regard sauvage planté dans le mien.

— Je crois en toi.

Il m'observe pendant quelques secondes, l'air sombre avant de devenir totalement ébahi. Un sourire fend son visage et un nouvel envol de papillons a lieu au creux de mon estomac.

— Comment y arrives-tu ? me demande-t-il, amusé.

— De quoi ?

— À balayer tous mes doutes d'un simple revers de la main. C'est quoi ton secret, Wolfy ?

Câlin, il enfouit son visage dans la courbe de mon cou tout en me serrant contre lui. Il dépose un gentil baiser sur ma peau, je frisonne d'aise derechef.

Si mes paroles l'ont aidé à y voir plus clair, alors j'en suis très heureuse. Je lui fais tout simplement part de mes pensées. Et étant donné son jeu, je suis certaine qu'il peut aller très loin.

— Ton tour à présent, change-t-il de sujet. Pourquoi ne finis-tu pas ton burger ?

J'imaginais qu'il avait remarqué ma réaction, et je ne peux lui en vouloir de me poser cette question.

— J'ai toujours fait très attention à ce que je mangeais, aux quantités, à la provenance... à absolument tout. Je suivais un régime très strict, où je n'avais pas le droit d'ingérer certains aliments. Mon coach était très sévère à ce sujet, et ma mère d'autant plus. Donc... quand je me fais plaisir, j'entends systématiquement sa voix dans ma tête, lui expliqué-je. Et... je culpabilise.

Je ne vais pas spécifier les remarques incessantes concernant mon poids, je pense que ce n'est pas relevant. Puis, je n'ai pas envie de m'apitoyer.

— Je suis navré, Brooke. Sache que pour moi, tu es parfaite telle que tu es.

Ma gorge se noue, mon cœur s'étreint. Il s'agit sans doute de la première fois qu'un garçon me dit des mots aussi doux, si importants.

— Et ta mère, j'espère ne jamais l'avoir en face de moi, conclut-il avant de me presser contre lui et déposer un baiser sur ma tempe. Je crois que nous avons tous les deux des parents qui craignent pas mal.

— Mon père était génial, chuchoté-je.

Je ne souhaite pas qu'il le mette dans le même sac que ma mère.

— Le mien aussi, soupire-t-il, triste.

Soudain, je me raidis. Pourquoi parle-t-il au passé ? Serait-il possible qu'il...

— Il est décédé lorsque j'avais huit ans, me confie-t-il. C'était mon héros, celui qui m'a transmis sa passion pour le hockey.

Le cœur au bord des lèvres, je ressens sa tristesse dans chacune des fibres de son corps. La façon dont il me tient parle d'elle-même. J'aimerais lui demander comment c'est arrivé, néanmoins, j'ai le pressentiment que ma question serait une erreur. Il m'en parlera de lui-même s'il le souhaite. Évoquer la mort d'un proche, surtout d'un parent, n'est jamais simple. J'en sais quelque chose.

— Samedi, c'est l'anniversaire de sa mort et ma mère me tanne pour que j'aille à la cérémonie religieuse qu'elle a organisé en sa mémoire, continue King. C'est la chose la plus hypocrite au monde.

J'en déduis d'après ses paroles qu'il n'est pas en bons termes avec sa mère. Néanmoins, je ne ressens pas cette même rancœur que j'ai envers la mienne. Non, ses sentiments vis-à-vis de la femme qui l'a mis au monde sont différents.

— Tu ne veux pas y aller ?

— Pour être honnête, non. Et tu te demandes sans doute, comment peut-il ne pas vouloir s'y rendre s'il aimait tellement son père, pas vrai ?

Je me contente de hocher la tête, car il vient tout juste de lire dans mes pensées.

— Ce n'est pas par rapport à lui que je ne souhaite pas y aller. C'est à cause de ma mère et de mon beau-père, qui est aussi mon parrain et le meilleur ami de mon paternel.

Oh ! Voilà qui est... plutôt troublant. Son histoire familiale semble bien plus complexe que la mienne, et pourtant, de mon côté, il y aurait de quoi écrire un sacré roman.

— De son vivant, ils étaient amants, m'explique-t-il. Et disons que... mon père n'est pas mort de causes naturelles.

Instinctivement, je fronce les sourcils. Mon cœur rate un battement, je me retourne pour lui faire face. En contemplant ses yeux, mon âme se brise petit à petit. Même s'il garde un certain contrôle sur sa voix, c'est en le regardant en face que je comprends à quel point ce sujet de conversation l'atteint. Ses pupilles brillent de tristesse, bien qu'aucune larme ne coule de ses magnifiques yeux fauves.

— Il s'est suicidé. Et il savait pour eux deux. Quant à moi, je l'ai appris cet été.

Apprendre que sa mère était infidèle à son père a dû être un choc terrible pour lui.

— Est-ce à cause de ça que ton père...

Incapable de terminer ma phrase, je me mords ma lèvre inférieure. La dernière chose que je veuille, c'est raviver sa blessure.

— Je n'en sais rien, souffle-t-il. Mais il y a de grandes chances pour que ça y est contribué, oui. Il s'est vu au fond du trou, la tête sous l'eau et il a cherché une alternative. Qu'est-ce que j'en sais après tout ?

Les lèvres pincées, King fixe un point invisible quelque part sur la table. J'ai mal au cœur pour lui. Il a dû se sentir abandonné, peut-être même trahi par tous ceux qui étaient censés le rassurer. Néanmoins, j'ai l'impression qu'il ne me dit pas tout.

Encore une fois, ce sera à lui de se dévoiler lorsqu'il en ressentira le besoin.

En attendant, je me love contre son torse chaud et puissant. J'ignore quoi faire d'autre, quoi lui dire pour le réconforter. Cependant, une idée germe dans mon esprit au fur et à mesure que les secondes passent.

— Si tu veux... je peux t'accompagner, lui proposé-je.

King se raidit et tourne tout doucement son visage dans ma direction. Les sourcils froncés, il doit sans doute se dire que j'ai pété un plomb. Après tout, ça ne fait que quelques jours que nous avons officialisé notre relation. Dans d'autres circonstances, jamais une telle idée ne m'aurait traversée l'esprit. Cependant, je sais qu'il s'en voudra s'il ne se rend pas à cet hommage. Si son père représentait tant pour lui, il doit y aller.

— Tu ne me dois rien, Brooke. Je n'attends rien de toi.

— Je... je sais, bredouillé-je, intimidée par son regard intense. Mais j'ai traversé la même chose que toi, alors... je veux simplement être là pour toi.

Bon sang, je ne sais même plus ce que je raconte ! De l'extérieur, ai-je l'air d'une fille totalement folle ? Vais-je trop vite en besogne ? Peut-être qu'il n'a pas envie qu'une fille qu'il connaît à peine vienne fourrer son nez dans ses affaires familiales.

— Ta venue pourrait apaiser les tensions, pense-t-il à haute voix.

— Réfléchis-y tranquillement, le rassuré-je. Ne prend pas de décision hâtive. Après tout, nous nous connaissons à peine et c'est normal que tu ne veuilles pas que ta famille me...

Avant même que je termine ma phrase, King happe mes lèvres entre les siennes et avale mon souffle dans un baiser étonnement doux qui me calme instantanément.

— J'accepte ton offre, Wolfy, murmure-t-il, son front collé au mien. Toi et moi, à Richmond, ce week-end... auprès de ma famille dysfonctionnelle. On va se marrer.  

🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒

Voilà voilà ! Après neuf jours de pause, King et Brooke sont de retour. On dirait que leur relation va vent en poupe, ils continuent à se connaître, à se taquiner, à se rapprocher... King pourrait devenir capitaine prochainement, ce qui n'est pas rien, et l'homage à son père arrive à grands pas. La venue de Brooke au sein de sa famille est-elle précipitée ? Peut-être, mais elle pourra peut-être l'aider à mettre de l'eau dans son vin... 

Bref, j'espère que ces deux chapitres vous ont plu ! 

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, ça fait toujours plaisir 😊

On se retrouve demain pour la publication du chapitre 30 à 20h. 

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