"Parfois, il faut oser braver les dangers pour protéger ceux qui nous sont chers."
Le lendemain, j'ai passé toute la journée à la résidence. Antony a insisté pour que je reste avec lui, je n'ai donc pas pu sortir et vendre aujourd'hui. Mon œil était enflé et il y avait un vaisseau sanguin éclaté. Un médecin est venu me voir et m'a prescrit des gouttes pour les yeux. Aujourd'hui, je n'ai presque rien fait, je me suis simplement assis devant la télé et j'ai mangé. Il était 22 heures et Natasha est venue ce soir-là avec son frère aîné pour discuter des événements de la veille impliquant le gars qui m'a giflé.
22h40📍
🏠home
Antony: Qui est le responsable de tout ça? T'as intérêt à me le dire!
Daniel: J'veux pas m'impliquer là-dedans. J'veux pas qu'ça retombe sur Natasha et moi.
Antony: T'essaies d'éviter le sujet?
Daniel: Et pourquoi t'as été lui parler?
Priscilla: Il menaçait ma pote, tu t'attendais à quoi?
Antony: Tu crois j'ai peur de ce boug ?
Daniel: Si le mec claque, ses potes penseront que j'suis dans l'coup.
Antony: Et alors? J'en ai rien à foutre. J't'ai filé l'oseille pour régler ce merdier. Maintenant, quand j'te demande des infos sur lui, tu fais le timide?
Daniel: Laisse tomber, oublie tout.
Antony: J'crois qu'tu m'connais plus. J'lui ai jamais dit d'lever la main sur Priscilla. Pourquoi il s'est permis d'la frapper? Pourquoi il a eu cette idée? Il s'est même pas renseigné sur elle avant d'faire sa scène?
Natasha: Pourquoi tu veux pas lui donner son nom?
Daniel: J'veux pas t'mettre en danger.
Antony: Si j'le chope, il est mort.
Daniel: Natasha, dis-lui adieu.
Natasha: Attention.
Priscilla: Oui, fais-le.
Alors que Natasha et son frère étaient sur le point de partir, mon fils s'est mis à pleurer dans sa chambre à l'étage. Apparemment, il venait juste de se réveiller. En conséquence, j'ai décidé de me lever et de le chercher. Je l'ai tenu dans mes bras en descendant les escaliers, puis je me suis assis sur le canapé pour regarder la télévision avec lui.
Priscilla: Qu'est-ce que c'était, tout ce bazar?
Antony: J'voulais juste veiller sur toi, ça t'embête?
Priscilla: Nan, j'ai pas besoin d'ton surveillant.
Antony: T'es vraiment buté , toi.
Priscilla: Dégage.
Antony: Si j'l'amène, tu pourras m'dire si c'est lui?
Priscilla: Arrête d'délirer, j'ai rien demandé.
Antony: Personne touche à ma personne, compris?
Priscilla: T'abuses.
Antony: C'est parce que j'resens à la fois un amour fou et une peur dingue pour toi.
Priscilla: T'es trop toxique.
Antony: Et toi, t'as jamais aucune idée de c'que tu veux.
Dès le lendemain, ma mère est venue me rendre visite à la résidence. Elle s'inquiétait pour moi et je n'avais pas réalisé qu'elle était au courant de ce qui m'était arrivé.
Priscilla : Comment ta su que j'étais là ?
Mère : tes amis m'ont tenu au courant.
Priscilla : C'est un peu excessif, mais je vais bien.
Mère : Ton œil est enflé. Qui t'a fait ça, c'était lui ?
Priscilla : C'était juste un petit accident.
Mère : Est-ce que ça a quelque chose à voir avec Antony?
Priscilla : Non, maman. Ne inquiète pas, Antony n'y est pour rien.
Mère : J'espère que c'est vrai.
Priscilla : Il ne peut pas me faire du mal, maman.
Mère : Je pensais que c'était lui qui t'avait abîmé le visage.
Priscilla : Non, il n'a rien fait.
Mère : Bien, ça me rassure. Je t'ai apporté du pondu et du manioc. Je sais que t'es coincé ici et que tu ne cuisines plus.
Priscilla : Merci, maman. Tu sais comment j'aime le Pondu.
Mère : J'ai aussi apporté des Mikater. Je dois partir
maintenant, je dois me préparer pour l'aéroport.
Priscilla : Pourquoi tu voyages encore ? Le Congo te manque ?
Mère : Ton frère rentre à la maison ce soir.
Priscilla : Il rentre en France.
Mère : Pour les vacances, je vais devoir l'accueillir lui et sa petite famille à la maison puisque tu habites avec moi
Priscilla : Il dormira sur mon lit.
Mère : Je n'ai pas le choix. Mais où est mon petit-fils ?
Priscilla : À l'école.
Comme prévu, je n'avais ni marchandise à vendre aujourd'hui ni livraison à effectuer. Du coup, j'ai passé la majeure partie de ma journée sur mon téléphone, principalement sur TikTok et Twitter. Une fois mon téléphone déchargé, je passais mon temps à regarder un film sur Disney devant la télévision. Tard dans la soirée, mon fils est rentré à la maison et j'ai commencé à m'occuper de lui. Je lui ai donné son goûter je , lui ai donné un bain, puis je l'ai aidé à faire ses devoirs.
Même si je n'appellerais pas vraiment cela des devoirs pour un enfant de 3 ans, c'est le début d'une tâche à accomplir. Ces tâches pourraient être modestes et axées sur le développement de leurs compétences. Il s'agit en effet d'une partie cruciale de leur processus d'apprentissage.
Darvine : Mamahhh , qu'est-ce qui ne va pas avec ton visage ?
Priscilla : Ce n'est rien, mon bébé, maman va bien.
Darvine : Est-ce que ça fait mal ?
Priscilla : Non, ça ne fait plus si mal.
Darvine : Papa va t'emmener à l'hôpital
Priscilla : Ça va bientôt se terminer. Le médecin m'a donné des médicaments, ne t'inquiète pas bébé , c'est presque fini.
Darvine : D'accord.
Antony : Bonsoir ma belle.
Priscilla : T'es rentrée tôt.
Antony : Je ne pouvais pas laisser ma princesse à la maison en train de se remettre d'une blessure.
Priscilla : on na pas besoin de toi ici.
Antony : t'es toujours ouvert à ma proposition ?
Priscilla : Et maintenant ?
Antony : Si je trouve le gars, tu n'as qu'à me dire si c'est lui qui t'a frappé
Priscilla : A quoi ça sert ?
Antony : Pour gagner ton respect.
Priscilla : Tu t'affiche .
Antony : Si je te l'amène, tu pourrais me confirmer que c'est bien lui le salaud ?
Priscilla : Peut-être.
Une fois que mon fils s'est endormi profondément, Antony est entré dans ma chambre, attirant mon attention.. En jetant un coup d'œil à l'heure, je me souviens que l'horloge sonnait minuit. Il me cajolait, insistant de manière convaincante pour que je l'accompagne dans un endroit inconnu.
Priscilla : C'est quoi ton problème ?
Antony : je vais montrer à ce batard qu'il ne rigole pas avec la mère de mon enfant
Priscilla : La vengeance ne résout rien.
Antony : on appel ça le code de la rue.
Priscilla : mdrrr
Antony : Si quelqu'un te fait du mal, c'est comme s'il faisait du mal à mon fils.
Priscilla : Vraiment
Antony : Je n'oserais même pas te gifler, mais ce salaud ose le faire.
Priscilla : Oublie-le, tu ne le connais même pas.
Antony : Partout où il va, je regarde tout. Tu essaies de me dire que je ne le connais pas ? T'imagines pas combien de personnes sont prêtes à tout pour moi juste pour le retrouver.
Priscilla : C'est quoi le rapport entre les deux ?
Antony : Le truc, c'est que je suis le maître incontesté partout où je m'aventure - que ce soit Paris, Marseille, ou même les coins les plus reculés de la planète. Tout est sous ma coupe, aucun doute là-dessus.
Priscilla : Tu n'es pas à Atlanta on n'est pas au staste
Antoine : C'est ce que tu penses.
À suivre