Les pompiers : ( repoussent quelques curieux ) RECULEZ !!! RECULEZ !!!
La fumée se dégage de partout polluant l'air au passage.
Linguère Sylla : ( sur le point de courir vers la maison ) NOOOO...IL Y'A MA SŒUR ET MES NEVEUX À L'INTÉRIEUR SAUVEZ LES JE VOUS EN PRIE !!!
Son mari la retient tandis qu'elle se débattait pour secourir ses proches sous les flammes.
Bachir Faye : ( tousse fort ) Linguère...les pompiers vont...vont faire leur travaille restes là...
Elle s'écroule par terre en larmes, tous les voisins sont dehors pour assister à cette scène plus que traumatisante.
Linguère Sylla : ( pleure de désespoir ) SAUVEZ MA SŒUR PITIÉ !!! ELLE VA MOURIR ET SES BÉBÉS AUSSI...SORTEZ LES DELÀ !!
La presse locale est présente pour filmer le drame et transmettre l'information au restant de la population.
Linguère Sylla : BACHIR BAYIMA IOE !!!
Linguère était dans tous ses états, son mari la soulève puis la porte sur son épaule ensuite ils évacuent les lieux car c'était devenu trop dangereux.
Linguère Sylla : ( se débat ) non lâche moi Bachir lâche moiaaaahhh !!!!
Les sapeurs pompiers pénètrent la maison enflammée à la recherche de vies. C'était une chaleur extrême qui les avait accueilli, du bois déjà consumé s'écroule sur eux mais ils esquivent de justesse.
Ces derniers aperçoivent ce qui semblait être un corps après s'être incrusté avec difficulté. Trois d'entre eux se précipitent tandis qu'un autre dehors aspergeait la façade d'eau.
La personne par terre était à moitié brûlée, elle est aussitôt évacuée. Ils poursuivent leurs recherches et entendent un bruit sourd. En s'approchant ils découvrent une poussette avec les bébés à l'intérieur qui avait un peu prit feu. Un corps calciné était juste à côté, aussitôt ces derniers s'exécutent.
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Sénégal_Dakar
Je vous fais confiance étant donné que vous êtes très proche de mon père.
Amènes le moi je vais l'examiner et si c'est d'ordre mystique je me changerai de le guérir par la grâce de Dieu. Si c'est d'ordre médical aussi j'ai des plantes pour lui facilter son traitement une fois qu'il aura consulter un médecin. Moi je dis uniquement ce qu'il en est, donc dans le cas où je peux rien faire... je te le dirai sincèrement.
Merci d'avance pour ton service. Dès lors où j'aurai trouvé un moyens de te le ramener je te ferai signe pour te prévenir.
D'accord ma fille. Inchallah
Binta pense réellement que son beau papa peut guérir mais qu'il a juste été trop négligé.
Elle s'en va frapper à la porte de la chambre de sa belle mère ensuite inspire profondément en attendant qu'on lui autorise à rentrer.
Binette Diaw : oui !
Elle pousse la porte et pénètre à l'intérieur, celle-ci la voit assise sur une chaise dans son immense chambre entrain de signer des papiers.
Binta Faye : ( ton joviale ) bonjour mère. Vous me semblez occuper...
Binette Diaw : ..... ( concentrée sur ses documents )
Binta Faye : bon...je..je vais repasser dans ce cas. Dit-elle un peu nerveuse sur le point de quitter la pièce.
Binette Diaw : que veux tu ?
Binta s'arrête d'un coup ensuite se retourne puis avance vers elle d'un pas discret.
Binta Faye : j'aimerai vous..vous proposer quelque chose.
Binette Diaw : ( ôte ses lunettes puis la regarde ) je t'écoute.
Binta Faye : celà fait un moment que j'y pense et...je me sens très coupable vis à vis de votre ami..cette dame qui était venue la dernière fois et avec qui j'ai été trop loin.
Binette Diaw : da ngaa reew rek motakh dou leneine, l'éducation de base est très importante et quand on en a pas...je suis désolée mais on se comporte comme un sauvage.
Binta en avait marre de faire des efforts pour cette dame et que celle-ci ne la considère toujours pas. Parfois il lui arrivait même de vouloir tout laissé tomber et ne plus écouter son mari puis de lui montrer son vrai caractère. Comme ça elle saura ce que c'est d'être sauvage au vrai sens du terme.
Binta Faye : ( souffle exaspérée ) du coup...je voudrai vous organiser une sortie entre ami. Je dirai plutôt...un séjour pour vous retrouver et partager des moments inoubliables.
Binette Diaw rigole, elle ne la prenait pas du tout au sérieux mais écoutait quand-même.
Binta Faye : qu'en..qu'en pensez vous ?
Binette récupère son téléphone puis passe un appel groupé pour les concernées.
Binette Diaw : mesdames comment allez vous ?
Soda Fall : que nous vaut cet appel, ce n'est pas de tes habitudes...
Mareme Badji : ( rigole ) ta belle fille t'a frappée et tu es venue te plaindre ?
Binette Diaw : ( lance un regard à Binta ) daf ko sagn ! Elle n'oserait même pas..je ne suis pas Soda moi. D'ailleurs elle a quelque chose à vous dire.
Soda Fall : cette folle est avec toi ?
Binette Diaw : ( à l'égard de Binta ) tu ne dis pas bonjour à tes tantes ?
Binta Faye : ( ton neutre ) bonjour.
Soda Fall : degg ko ak baatam bou xourr, alors...on se retrouve ma petite sauvage. Tu as vraiment eu de la chance car ça n'aurait pas été le fait que tu sois la belle fille de la famille Diop tu serais actuellement en prison pour m'avoir giflée.
Binta Faye : *dans sa tête* damala moy sakh, je t'ai raté espèce de vielle sorcière.
Binette Diaw : elle veut nous organiser un séjour quelque part entre copines pour "s'excuser" de ce geste a t-elle dit. Rigole t-elle.
Soda Fall : tu lui as précisé que nous sommes très exigeantes en matière de passer du bon temps. Surtout pour des personnes comme nous qui avons été au quatre coin du monde. Amoul louniou nameu nioune.
Mareme Badji : yeine tamite nak...elle veut juste bien faire les choses donnez lui sa chance quand-même.
Binette Diaw : où vas tu trouver l'argent pour ça ?
Soda Fall : moma diaaxal di, ce qui est vraiment intrigant.
Binta Faye : j'ai déjà tout organisé. Un bus viendra vous cherchez. Vous irez au iles du Saloum pour deux semaines, tout frais payés. Quoi de mieux que de profiter des merveilles de son pays au lieu d'aller voir ailleurs en dépensant énormément ?
Soda Fall : c'est vrai que je n'y suis jamais allée
Mareme Badji : moi non plus.
Binette Diaw : ( se gratte la nuque tête baissée ) pareil.
Binta Faye : ( sourit satisfaite ) bien ! Déjà vous n'y êtes jamais allés donc ce sera encore plus extraordinaire car se sera une découverte.
Binette Diaw : cependant je suis très prise en ce moment. En tant que présidente d'une association j'ai énormément de responsabilités et je ne peux pas m'absenter tout ce temps. En plus ton beau père a besoin de moi pour ses soins.
Binta Faye : je..je peux me charger de lui. Et tu peux trouver une remplaçante comme par exemple un bras droit je ne sais pas ou adjoint pour être là jusqu'à ton retour.
Soda Fall : c'est vrai que celà remonte à longtemps notre dernière sortie entre nous.
Mareme Badji : tout à fait.
Binette Diaw : je ne peux pas laisser ma belle fille s'occuper de mon mari handicapé. C'est hors de question !
Binta Faye : je saurai prendre soin de lui et s'il le faut même engagé un professionnel pour ses soins intimes afin de ne pas être dans l'obligation de le faire moi même.
Binette Diaw : je ne fais confiance en personne.
Soda Fall : Binette ioe tamit, dadoul yaggeu sakh. C'est juste pour deux semaines et les jours passent vite.
Mareme Badji : moi je pense que celà te fera même du bien. Tu vas t'éloigner un peu de ton quotidien et profiter d'un moment unique qui ne se produit que rarement.
Binta Faye : ...( regarde sa belle mère avec insistance )
Binette Diaw : ...( réfléchit )
Soda Fall : allez Binette...se sera fun je te promets.
Binette pèse le pour et le contre, elle n'était pas du tout emballée mais c'est vrai qu'elle ressentait le besoin de se divertir un peu et oublier son quotidient très stressant.
Binette Diaw : c'est d'accord.
Soda Fall : ( s'exclame ) Merveilleux !
Binette Diaw : deux semaines rek nak, pas plus.
Binta Faye : j'ai déjà réservé l'hôtel je vais juste confirmer celà ainsi que pour le bus qui vous amènera.
Mareme Badji : merci ma fille.
Soda Fall : ( ton blasé ) si je passe un bon moment, il se pourrait que j'oublie la gifle.
Binta Faye : ...( rire )
Binette Diaw : j'espère que ce n'est pas l'argent de mon fils que tu gaspille encore rek ?
Binta Faye : non..il se trouve que j'ai un frère qui vit aux États-Unis et qui est artiste. Celui-ci a récemment été sponsorisé et ses tableaux sont vendus à des prix exorbitants. C'est lui qui a aussi inspiré sa femme concernant le musée qui est en cours. Il gagne bien sa vie et en fait aussi profité sa famille.
Soda Fall : ah bon..tu as donc un frère ?!
Binta Faye : ma belle mère le connait très bien.
Mareme Badji : ah...machallah kone.
Binta avait réglé le soucis avec sa belle mère, maintenant il reste pour son mari et celle-ci ne sait pas quelle excuse inventer.
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États-Unis_Collorado
Katy s'était réveillée de son état d'inconscience à moitié brûlée sur le côté droit allant de son cou jusqu'à son dos et un peu sur le mollet.
Katy Sylla Ndour : ( hurle de douleur ) AAAAAAAHHHH...J'AI MAAAAAL !!!
La douleur ressentie lors de son accouchement était intense mais celle-ci aussi était très proche et ça ne s'arrêtait pas.
Le médecin : nous vous avons suffisamment injectés du morphine une dose supplémentaire serait fatale.
Katy Sylla Ndour : MAMAAAAANN !! JE VEUX VOIR MA FAMILLE...OÙ SONT MES BÉBÉS ?!
Son corps était figé, le moindre mouvement lui procurait une souffrance atroce.
Les bébés sont dans un état critique, en vu de leurs fragilités ils sont longtemps restés dans la fumée. L'un d'entre eux était au plus mal, il n'y avait pas grand espoir.
Linguère était dans la salle d'attente en panique total, elle n'a aucune nouvelle concernant sa petite sœur ainsi que ses bébés et son mari.
Bachir était resté à la maison avec la petite, ce drame l'avait plongé plusieurs années en arrière et il ne désirait pas voir ni savoir ce qui est arrivé à sa belle sœur.
Elle appelle son besti pour lui annoncer la mauvaise nouvelle et se sentir moins seul.
Allô ?
( voix tremblante ) Hakim...( en larmes ) Hakim c'est horrible...
( inquiet ) que se passe t-il vielle fille ?
Katy...Katy et sa famille..ils vont mourir..
Pourquoi dis tu ça ? Sois précise..tu me fais flipper grave là !
Leur..leur maison a prit feu. Tu n'imagines même pas l'état dans lequel elle est actuellement.
.....
S'il te plait..il faut que tu viennes. Je ne pourrai pas gérer celà toute seule.
T'es...mais...que dis tu là ?! Et les bébés...comment vont-ils ?!
Ils étaient à l'intérieur sous les flammes.
( horrifié ) ....
C'est une catastrophe ! Notre famille est condamnée Hakim..nous n'aurons jamais la paix.
Je vais réserver un vol le plus rapidement possible. Gardes espoir et restes au près d'eux. Donnes moi des nouvelles dès que tu en auras.
Viens vite je t'en prie...Hakim..
Calmes toi, d'accord ? Ça va aller.
Okey je...je t'attends alors.
Elle raccroche aussitôt ensuite fait les cent pas dans le couloir de peur de recevoir une mauvaise nouvelle.
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Sénégal_Dalar
Hakim avait passé toute la nuit dans un hôtel sans prévenir sa femme. Cette dernière était inquiète et ne savait pas où se trouvait son mari.
Il ne voulait pas l'inquiéter d'autant plus que sa famille avait vécu le même malheur. Donc pour ne pas que ses émotions le trahissent il a jugé mieux de rester loin d'elle.
Binta aperçoit sa belle mère sur le point de quitter la maison puis l'interpelle.
Binta Faye : euh..mère vous..vous sortez ?
Binette Diaw : ( arrange son foulard ) non je lave le linge..( roule des yeux ) bien-sûre que je sors...t'es aveugle ou quoi ?
Binta Faye : ....
Binette Diaw : Tu as besoin de quelque chose ? Je suis pressée là !
Binta Faye : enfaite..Hakim n'a pas dormi hier à la maison. Sais tu où il pourrait bien être ?
Binette Diaw : c'est moi qui vais te dire où se trouve ton mari ? ( rire moqueur ) il est sensé tout partager avec toi à ce que je sache. Si ce dernier decouche..alors il est temps de te poser les bonnes questions. Ton règne prend t-il déjà fin ? Kone mou teel di.
Elle sort aussitôt de la maison laissant une Binta trahie et inquiète. Peut-être que ce dernier est en....
*Notification message
Coucou, c'était pour te dire que je retourne aux États-Unis pour quelque temps. À mon retour je t'expliquerai tout. Bye !
Binta affiche un sourir bête l'air de s'être faite avoir. Comment pouvait-il lui envoyer ce genre de message sans même prendre la peine de la rassurer.
Elle range son téléphone puis part voir son beau père dans la cours.
Celle-ci s'approche de lui puis tire un tabouret avant de s'installer.
Binta Faye : bonjour beau papa...encore une fois tu te retrouves seul dans la cours, abandonné..hum ?
Oumar Diop : ....
Binta Faye : je vais t'amener quelque part....
Oumar Diop : ... ( la regarde dans les yeux )
Binta Faye : ne t'inquiètes surtout pas, c'est pour vérifier s'il y'a encore espoir que tu guérisses de ta maladie. J'ai consulté une personne de confiance.
Oumar Diop : ....
Binta lui prend sa main puis le regarde tendrement avec un sourir rassurant.
Binta Faye : je ferai tout pour que même si tu ne guéris pas de ne plus être emprisonné dans ce corps. Je te ferai faire des exercices physiques lorsque belle maman ne sera pas là pour soulager tes membres.
Oumar Diop : .....
Binta Faye : je serai toujours là...pour toi.
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États-Unis_Collorado
Linguère voit arriver un medecin, tout était au ralenti pour elle. Sa démarche qui traduisait son état ainsi que ce visage presque désolé.
Linguère Sylla : non..ne..ne me dites rien. Elle s'exprime d'un ton meurtri alors que celui-ci n'était même pas encore proche.
Le médecin : vous êtes de la famille des victimes ?
Linguère Sylla : ( en larme ) il..il s'agit de ma sœur et ses jumeaux qui sont mes neveux...
Le médecin : alors...leur mère est en ce moment en salle de soin. Sa brûlure est très délicate, elle souffre énormément...
Linguère était soulagé de savoir sa sœur en vie, elle garde une lueure d'espoir.
Linguère Sylla : ah bon..donc, ça veut dire qu'elle..qu'elle va quand-même s'en sortir ?
Le médecin : nous faisons notre possible pour que son état s'améliore.
Linguère Sylla : je vous en prie..sauvez les par pitié !!
Le médecin : enfaite...
Son cœur se mit à battre de façon plus rapide tout à coup...l'angoisse s'installe de nouveau.
Linguère Sylla : ( regard affolé ) quoi ?...qui a t-il ?
Le médecin : parmi les quatre victimes nous avons reçu un corps sans vie et...
Linguère Sylla : ( attrappe sa bouche horrifiée et recule de quelque pas ) NON.!!!..ce..ce n'est pas possible non...
Elle s'effondre par terre le corps qui tremble de terreur.
Le médecin : donc..tout à l'heure l'un des jumeaux n'a pas pu être sauvé non plus...
Linguère Sylla : ( dévastée ) NOOOOO..non..( secoue la tête ) non dites pas ça docteur..dites pas ça !!!
Elle comprit alors que Chérif avait perdu la vie dans l'incendie puis s'en est suivi un bébé innocent.
Comment allait-elle informer sa sœur de cette terrible nouvelle ? Celà risquerait de la tuer de chagrin et tristesse.
*************
Sénégal-Dakar
Binta avait déjà terminé de boucler sa valise prête à partir. Puisque son mari n'était pas là, plus besoin de chercher une excuse. Elle espérait vraiment que cet effort puisse donner ses fruits et que tout ceci ne soit pas pour rien au final.
C'était un gros risque elle en était consciente, mais son cœur ne pouvait supporter de voir son beau père dans un tel état. Sa femme ne fournissait aucun effort pour voir s'il y avait encore espoir de le guérir et son fils le fuyait à chaque fois.
Si elle avait d'abord consulté sa belle mère, jamais de la vie elle ne lui aurait donné son avale.
Le taxi vient la chercher, celle-ci sous la complicité du gardien et la femme de ménage quitte enfin la maison pour la première fois depuis son arrivée vers une autre destination.
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Une semaine plus après
Celà faisait quelques jours que Katy était sortie des soins intensifs. On lui avait informé de la mort de l'un de ses jumeaux ainsi que de son mari et depuis lors, elle ne réagissait plus. Son regard figé et vide d'émotion n'envisageait rien de bon sur sa santé mentale.
T'inquiètes pas maman, nous sommes avec elle.
( dévastée ) j'ai..j'ai failli perdre ma fille. Mon Dieu ! Comment je dois me faire pardonné de mes péchés pour que ma famille cesse de souffir ?!
Ce n'est pas de ta faute maman, ne te sens pas responsable de nos malheurs.
Linguère..je sais que c'est ma malédiction qui vous atteint tous. J'ai pas été une mère exemplaire et j'ai poussé ma fille cadette à être injuste envers sa propre famille. Voilà pourquoi nous vivons malheur sur malheur. C'est pareil avec Hakim, lui aussi je l'ai manipulé pour faire du mal. Si tu savais à quel point je regrette aujourd'hui !
Laissons cette histoire là derrière nous et voyons comment soutenir Katy dans cette épreuve. Elle a quand-même perdu deux être chers subitement.
J'aimerai tellement lui parler...j'espère qu'elle est désormais hors de danger de même que bébé Amir ?
Bébé Amir va mieux, Dieu merci il a tenu bon.
Elle va jamais s'en remettre Linguère..je connais parfaitement ta sœur. Ceci est juste horrible et traumatisant.
Nous sommes tous là pour la soutenir. Chimère et son mari, Hakim, moi aussi...de même que Bachir.
Celà me fait de la peine de ne pas pouvoir être à ses côtés. Toute façon c'est bien mérité, après tout..je suis à l'origine de tous ces malheurs dans notre famille.
Neenaleu nga baayi wakh djodjou, arrêtes de dire ça maman ! Sois forte pour ta fille. C'est sûre que lorsqu'elle sortiras de l'état dans lequel elle est actuellement celle-ci demandera après toi. Si tu es plus fragile qu'elle, dans ce cas elle n'aura pas de support solide pour tenir en équilibre.
Okey..tu as absolument raison ma puce. Je vais mettre de côté ces pensées sombres et soutenir ma fille.
Comment vont les Ndour ?
Mame Bousso a...elle a fait un AVC suite à la nouvelle. Celle-ci est en ce moment hospitalisée et dans le coma. J'espère vraiment qu'elle va s'en sortir.
C'est le désordre total..tout semble nous échapper !
Plaçons notre confiance en Dieu, ça ira.
Je te tiens informé si jamais l'état de Katy s'améliore.
D'accord ma chérie, prends soin de ta sœur.
Comptes sur moi. Aller...bye !
Elle mit fin à l'appel ensuite rejoint les autres dans la chambre du patient.
Hakim Diop : comment va ma tante ?
Linguère rentre dans la pièce ensuite ferme la porte derrière elle.
Chimère Sylla : j'espère qu'elle ne s'inflige pas trop de stresse ?
Linguère Sylla : elle va beaucoup mieux par rapport à quand je lui ai annoncé la mauvaise nouvelle.
Hakim se tourne vers sa cousine couchée sur ce lit, les yeux braqué sur le néant sans émettre aucun geste.
Hakim Diop : elle va rester comme ça pendant combien de temps ? Qu'on dit les médecins ?
Linguère Sylla : il ne faut pas trop la brusquer et laisser ses émotions lui revenir petit à petit. En ce moment Katy est en état de choc.
Chimère s'avance discrètement puis l'observe de près.
Chimère Sylla : que s'est-il donc passé ma chère sœur pour que tu te retrouves dans cet état là ?
Linguère Sylla : d'après l'enquête le feu a été déclenché.
Hakim ainsi que Chimère sont très intrigués par cette information.
Linguère Sylla : de l'essence a été utilisé pour mettre le feu et je me demande qui est bien l'auteur de cette barbarie.
Hakim Diop : ....
Chimère Sylla : et..et si quelqu'un était derrière tous ces drames ?! La..peut-être la même personne qui s'est débarrassée de Ndeye ? Dit-elle en regardant son cousin à la fin de sa phrase.
Katy Sylla Ndour : ( ton faible ) Che..Chérif..
Tout le monde dans la pièce fait volte face en la voyant réagir enfin.
Chimère Sylla : ( très heureuse ) Katy...tu..tu nous entends ?
Hakim Diop : ( s'approche ) comment te sens tu ?
Linguère Sylla : je m'en vais prévenir le médecin.
Linguère s'en va aussitôt, Chimère était au chevet de sa sœur pendant que son cousin était soulagé de la voir bouger.
Katy Sylla Ndour : Che..Chérif est...
Chimère Sylla : chuuuut...ne te force pas Katy..d'accord ?
Hakim et Chimère se lancent un regard d'appréhension. Et si celle-ci avait oublié l'annonce du décès de son mari et qu'ils seraient dans l'obligation de le lui annoncer de nouveau au risque de lui infliger la même souffrance encore une fois ?
Elle semble réclamer son mari alors que ce dernier n'est plus en vie.
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Sénégal_Zinguinchor
Les hôtes étaient bien acceuilli par les habitants depuis leur arrivée. Monsieur Oumar Diop était ravi de se trouver dans un environnement autre que celui qu'il a toujours connu. On prenait bien soin de lui, il y'avait de l'espace et une bonne ambiance. Chaque soir il avait droit à une séance avec le guérisseur. Pour le moment il n'y a aucune amélioration physique visible mais son état mental oui.
Binta Faye : vous pensez qu'il va un jour pouvoir sortir de cet état ?
Le guérisseur : Dieu fait des miracles. Il n'y a aucune maladie sur terre qui existe sans qu'il n'y est son remède. Celà ne se fera pas dans l'immédiat mais le changement peut se faire voir sur le long terme.
Binta Faye : ah d'accord..parce-que là mon temps est limité et je ne vois toujours rien.
Le guérisseur : comme tu l'as si bien dit...le temps est trop court. Moi j'aurai besoin d'un peu plus.
Binta stresse sur le moment, c'était un compte à rebours et si sa belle mère est de retour sans voir son mari...ça va barder grave ! Il se pourrait même que son mariage en subisse un coup. Hakim aime profondément son père et si jamais il apprenait ce qu'elle avait fait sans qu'aucun changement ne soit visible sur lui se serait une trahison de la part de Binta.
Binta Faye : pourquoi faire ?
Le guérisseur : j'ai un ami en république de Guinée qui est un grand faiseur de miracle surtout pour les personnes dans l'état de ton beau père. Dieu lui a donné un don inouï, cependant il faut des jours pour qu'il puisse être mise au courant et se déplacer jusque là-bas prend aussi du temps. En plus ces services sont très onéreux non pas qu'il a besoin d'argent mais ce avec quoi il travaille est très rare.
Binta Faye : je peux dépenser la somme qu'il faut pour vous faciliter la tâche. S'il faut même prendre un vol ou louer des voitures pour y aller celà ne me pose pas problème.
Le guérisseur : je vais d'abord essayer de prendre contact avec lui. C'est très difficile de le faire d'autant plus qu'il aime s'isoler et être en méditation. Si les gens apprenaient ce qu'il savait faire, alors là le monde entier serait à sa recherche. C'est pourquoi il fait tout dans la discrétion.
Binta Faye : si vous lui faites confiance alors moi aussi.
Le guérisseur : il travaille dans la crainte d'Allah. Sois rassurée ma fille.
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Une semaine après
États-Unis_Collorado
Au début, ils pensaient tous que c'était sa santé mentale qui lui faisait délirer et dire des choses insensées suite au drame vécu.
Mais à voir comment cette dernière parlait avec mépris tout en détaillant le déroulement de la scène ils ne pouvaient que malheureusement y croire.
Hakim n'en revenait toujours pas, c'était irréel pour lui..voir impossible.
Chimère Sylla : ( outrée ) j'arrive toujours pas à y croire même si en quelque sorte Chérif m'avait tout révélé sur sa personnalité.
Linguère Sylla : ( voix basse ) j'ai l'impression d'être dans un cauchemar sœurette. Et pourtant il était là avec nous, dévasté tout comme nous après qu'on ait apprit la disparition de Ndeye.
Chimère Sylla : tout ça est de ma faute. J'ai été trop négligeante, j'ai échoué dans ma profession. Il faudrait que je passe une remise à niveau car à ce stade..je frôle l'échec.
Linguère Sylla : dis pas ça voyons..tu as été berné comme nous tous d'ailleurs. La faute revient aux parents de Chérif. Ils savaient que leurs fils souffraient d'une maladie mentale très dangereuse et qu'il a même poussé sa précédente femme au suicide. Mais ils ont quand-même osé prendre le risque de le marier à notre sœur ?!
Chimère Sylla : ...
Linguère Sylla : et moi ce jour là qui était toute excitée avec maman lors de leur demande. On pensait que Chérif allait être celui-ci qui la sauverait de sa vie plus que compliquée avec son ex petit copain rappeur ainsi que ses mauvaises fréquentations. Mais il se trouvait que même sa vie d'avant vallait mieux que de la marier à ce psychopathe.
Chimère Sylla : ( secoue la tête dépassée ) je suis si choquée que je ne sais même plus comment réagir sœurette.
Linguère Sylla : de même que moi.
Les deux sœurs restent silencieuses un long moment perdu dans leurs pensées. C'était vraiment une découverte très choquante et dure à encaisser.
Linguère Sylla : ( se lève ) je m'en vais à l'hôpital. Tu viens ?
Chimère Sylla : non..plus tard. Je dois donner le bibi à ton homonyme.
Linguère Sylla : okey..je suppose que Bachir et ton mari y sont déjà ?
Chimère Sylla : oui tout à fait.
Linguère Sylla : je m'en vais les rejoindre alors.
Chimère Sylla : d'accord.
Linguère s'en va le cœur lourd ne sachant pas comment s'y prendre pour remonter le moral à Katy.
**********
Hakim était chez lui, enfermé dans la chambre sombrant dans le même état que lorsqu'il avait perdu sa femme.
Hakim Diop : ( en larmes ) désolé Ndeye...j'ai..je n'ai pas pu te protéger de l'ennemi qui était tout près.
Il avait mainte fois essayé de joindre Binta au téléphone en vain. Il se disait peut-être qu'elle lui en voulait d'être parti ainsi sans même lui en parler.
À chaque fois qu'il allait mal, seul elle était capable de lui remonter le moral. Et maintenant qu'il avait besoin d'elle, cette dernière la boude.
Il essuie ses larmes puis attrappe son téléphone pour tenter de joindre cette fois ci sa mère.
****************
Linguère discute un moment avec son mari, celui devait se rendre au boulot.
Bachir Faye : Édouardo va ramener la petite à la maison.
Édouardo Lombardi : ( sourit ) avec plaisir !
Anne Maty Faye : tonton Edu, tu as beaucoup de barbe tu es comme papa Noël ! Elle s'excite en voulant toucher sa barbe. Ce dernier la soulève pour lui permettre d'y avoir accès.
Édouardo Lombardi : ah bon hein ?
Linguère Sylla : ( attrappe sa petite main ) mon ange, n'oublies pas de te brosser les dents comme une grande une fois arrivée et de faire une petite sieste. Tu as mangé trop de sucrerie.
Anne Maty Faye : ( affiche toutes ses dents avec un immense sourir ) d'accord maman.
Bachir Faye : je serai bientôt de retour à la maison ( embrasse sa joue ) n'allumes surtout pas la télé pour suivre ton baby shark.
Linguère Sylla : ( à l'égard d'Edu ) il ne faut surtout pas céder à son chantage émotionnel. Elle est douée pour ça cette petite vilaine.
Édouardo Lombardi : ... ( rire )
Anne Maty Faye : ( boude ) je ne suis pas vilaine maman ! Je suis très très très très très très très très très très très très très très très mignonne !!!
Malgré ce moment de pure mélancolie la petite réussit à leur arracher un fou rire.
Les deux hommes quittent l'hôpital en compagnie de Anne, chacun se sépare arrivés sur le parking.
Linguère quant à elle est déjà présente dans la chambre de sa sœur et la trouve dans le même état de dépression.
Linguère Sylla : les médecins disent que tu refuses de voir le petit ?
Katy Sylla Ndour : ...( regard fixé dans le néant )
Linguère Sylla : ( se déplace ) pourquoi tu refuses de voir ton fils ?
Katy Sylla Ndour : ....
Linguère Sylla : je comprends que celà puisse être difficile après ce qui s'est passé. Mais...
Katy Sylla Ndour : ( ton faible ) j'en serai incapable Linguère...
Linguère Sylla : ... ( la regarde avec compassion )
Katy Sylla Ndour : les...(grimaces ) les pleurs raisonnent encore dans..dans ma tête ainsi que..que le bruit des flammes.
Linguère Sylla : ...( verse quelques larmes )
Katy Sylla Ndour : mes bébés..mes deux bébés me réclamaient..et..( pleure ) et j'étais incapable de les secourir. Et contre qui ?...( regarde sa sœur meurtrie ) contre leur propre père !!
Linguère Sylla : Katy je...
Katy Sylla Ndour : non Linguère, non !...Tu ne pourras jamais comprendre..(pleure ) tu ne pourras pas comprendre cette douleur et trahison infligé par une personne en qui j'ai cru. Voilà pourquoi je ne voulais pas me marier !! ( sanglot ) je suis maudite depuis ma naissance..je suis condamnée à la souffrance !! Je me suis créée mon propre monde comme échappatoire mais..mais celà faisait souffrir mes proches et j'ai été contraint d'y mettre fin.
Linguère Sylla : ...( touchée )
Katy Sylla Ndour : et voilà..voilà qu'en pensant mériter le bonheur avec la naissance de mes magnifiques jumeaux..la vie me rappelle à l'ordre.
Linguère Sylla : ....
Katy Sylla Ndour : je n'ai tout simplement pas droit au bonheur...maintenant je vais l'accepter jusqu'à ma mort.
Sa sœur voulait l'enlacer mais avec ses blessures encore fraîches elle ne pouvait pas le faire.
Katy Sylla Ndour : c'est pourquoi je..je te laisse la garde d'Amir...
Linguère Sylla : ( écarquille les yeux de surprise ) comment ça ?
Katy Sylla Ndour : tu es la personne idéale pour élever mon fils et lui donner tout l'amour dont il mérite car moi je ne pourrai pas.
Linguère Sylla : non..tu es une excellente mère Katy. N'en doutes surtout pas.
Katy Sylla Ndour : toute façon j'avais envisagé celà lorsqu'ils étaient encore deux. Je ne veux pas emporter un innocent dans ma malédiction. Avec moi il va souffir alors...je t'en supplie Linguère, acceptes mon fils comme étant désormais le tien.
Linguère ne savait pas vraiment quoi répondre. Elle se disait que sa sœur était juste affectée par la douleur ce qui lui faisait dire celà et qu'avec le temps celle-ci aura changer d'avis.
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Quelques jours après
Sénégal_Dakar
Binette Diaw : ( dans tous ses états ) vous avez laissé cette criminelle s'en aller avec mon mari je ne sais où ?! Mais ça ne va pas la tête oui !!!
Ses employés sont tous dans une angoisse totale. Ils avaient eu une confiance aveugle en Binta et pensaient que cette dernière serait de retour bien avant celui de leur patronne.
Binette Diaw : yein nieup casso ba bou sobeh yallah...sans éception je dis bien !! Vous allez pourrir en prison pour complicité et négligence.
Elle fait les cent pas dans le salon, téléphone en main pour communiquer avec son fils qui lui avait confirmé avoir quitté hier soir l'aéroport en direction vers le Sénégal.
Binette Diaw : je savais...je le savais !!! Mais qui pour m'écouter ?! Hein !!!
Elle reçoit un appel inconnu ensuite décroche aussitôt.
Hakim c'est toi ? Ma fog ni tu as déjà quitté les États-Unis ? Pourquoi tu m'appelles avec un numéro de là-bas ?
C'est Bachir ma tante.
Ah..eh eh eh !! Voilàaaa nak, ioe laadone xaar !! Non mais quelle genre de famille vous êtes ? Des monstres affamés de chair humaine ?
Ma tante..calmez vous je vous en prie.
Eh damalay saageu han ! Comment ça tu me demandes de me calmer alors que ta sorcière de sœur a kidnappé mon mari pour l'amener je ne sais où !!
Je vous comprends parfaitement. Mais sachez que Binta ne ferait jamais de mal à quique se soit. Actuellement elle est injoignable mais je ferai de mon mieux pour...
Rien !! Tu ne vas rien faire. Tu crois que depuis les États-Unis tu peux faire plus que nous qui sommes sur le même territoire qu'elle ?! Tu ne sers à rien laa wakh !!
Elle lui raccroche au nez ensuite s'afale sur le canapé en larmes.
Binette Diaw : DÉGAGEZ DE MA VUE !!
Elle chasse ses employés qui s'exécutent aussitôt effrayés par ce qui allait leur arriver.
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Hakim était arrivé tard dans la nuit, il n'arrivait toujours pas à croire ce que sa mère lui avait raconté.
Cependant, encore une fois il se laisse aveugler par ses émotions.
Dès lors qu'il pénètre la maison sa mère l'attaque aussitôt.
Binette Diaw : kou degglou woul yayam lorou ! Tu vois maintenant ce que je te disais à propos de cette fille, hein ?
Hakim l'esquive puis poursuit sa route en tenant sa valise le visage ferme.
Sa mère la suit de près en pleurant toutes les larmes de son corps.
Binette Diaw : nous sommes envahi par des imposteurs. D'abord ce malade mental de Chérif et ensuite Binta.
Hakim s'enferme dans sa chambre en lui claquant la porte au nez à sa mère.
Il ne savait plus quoi penser désormais après avoir apprit pour Chérif. Il doutait de tout le monde à présent, pour lui tout le monde était capable de commettre l'irréparable.
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Deux semaines après
Binta savait ce qu'elle encourait, les employés l'avaient déjà prévenue du retour de leur patronne elle savait d'avance pour ça.
Celle-ci n'a pas vu son beau père depuis plusieurs jours maintenant. Elle regrettait son acte et pleurait tous les jours pour avoir décidé de prendre cette initiative. L'ami de son père avait tout tenté pour la rassurer mais elle n'avait plus du tout confiance. En plus de celà elle avait comme contracté une maladie depuis quelques temps. Celle-ci vomissait et parfois était prise de vertiges.
Tout ce qu'elle souhaitait c'est de retourner à Dakar au près de son mari et qu'il lui pardonne cette erreur.
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États-Unis_Collorado
Anne Maty Faye : ( chante ) Baby Shark, doo-doo, doo-doo, Baby shark doo-doo, doo-doo, Baby shark doo-doo, doo-doo Baby Shark !!!
Elle s'amusait devant son nouveau petit frère qui depuis plusieurs jours pleurait sans arrêt on aurait dit que sa vraie mère lui manquait. Malgré les biberons et tout ce qu'il fallait pour lui faire plaisir Amir était abonné aux pleures.
La nounou : c'est bien ma jolie princesse..ton petit frère aime ça on dirait.
La nounou à la petite s'occupait aussi du petit en même temps en attendant que les parents soient de retour de leurs boulots respectifs.
Katy s'est définitivement installée à New-York pour reprendre les études et envisager prendre la direction de l'entreprise familiale en tant que l'héritière. Son fils lui manquait énormément mais elle se devait de se reconstruire après ce drame et pour le moment cette dernière n'était pas encore tirée d'affaire.
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Binta était enfin de retour à Dakar avec son beau papa en compagnie du guérisseur pour servir de témoin.
Elle était hyper tendue bouffant ses ongles jusqu'à faire saigné ses doigts au passage.
On sonne à la porte, Binette se précipite au point de s'écrouler par terre pour aller ouvrir et tombe nez à nez avec sa belle fille.
Binette Diaw : ioe tay laay...je vais te tuer espèce de...
Elle l'attaque aussitôt et se jette à elle prête à lui faire la peau. Binta maîtrisait quand-même la veille dame pour éviter qu'elle ne se blesse.
Hakim en entendant le boucan depuis sa chambre part vérifier et arrivé sur place il aperçoit un viel homme qui tentait de maîtriser sa mère.
Le guérisseur : ( reçoit un coup de coude à la mâchoire ) Aïee..aidez moi s'il vous plait. Il demande secours à Hakim. Celui empoigne le bras de sa mère puis la tire à l'intérieur.
Binette Diaw : laisses moi Hakim !! Aujourd'hui je vais la tuer !!!
Binta est désormais confrontée à son mari. Le guérisseur fait sortir le fauteuil roulant de monsieur Oumar Diop. Hakim passe à côté de sa femme sans lui adressse le moindre regard ensuite part chercher son père dans le taxi.
Il l'installe sur le fauteuil roulant puis sur le point de s'en aller, le guérisseur l'interpelle.
Le guérisseur : ( lui tend une bouteille ) il va avoir un peu de la fièvre. Lavez le avec ceci tous les matins et ensuite...
Hakim récupère la bouteille et vide son contenu au sol avant de lui le balancer par la suite à la figure.
Hakim Diop : ( ton froid ) allez vous faire foutre avec ça !
Il referme la porte laissant sa femme derrière ainsi que le guérisseur.
Binta est anéantie, elle ne savait pas quoi faire dans cette situation.
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Un mois Après
Sénégal_Saint-Louis
Binta Faye : ( consomme son fruit sauvage la bouche pleine ) vous allez annoncer quand la nouvelle à Bachir ?
Père Ousmane : c'est ta tante qui me retient sinon j'allais lui dire depuis.
Oumy Diop Sylla : j'appréhende un peu sa réaction raison pour laquelle.
Père Ousmane : il doit juste accepter c'est tout. En plus tu te fais juste des idées mais Bachir ne serait pas contre.
Binta Faye : vous avez en tout cas ma bénédiction.
Oumy Diop Sylla : ioe kagn ngay delou sa wetou borom keur. Tu attends quoi pour retrouver au près de ton mari.
Binta Faye : ( l'air de s'en foutre ) tu me chasses déjà pour te retrouver seule avec papa. Se moque t-elle
Père Ousmane : ( lui donne une tape sur la tête ) impolie ! Elle a parfaitement raison.
Binta Faye : toute façon il ne veut plus de moi. J'attends la confirmation du divorce.
Père Ousmane : je ne comprends pas comment tu as pu amener ton beau père dans son état pour soit disant le soigner sans leurs consentements. Tu as été vraiment idiote sur ce coup là ! Et je rends grâce à Dieu que rien de mal ne lui soit arriver sinon tu m'aurais mis dans une honte terrible.
Binta Faye : ( hausse les épaules ) j'ai fait ce qu'il fallait...dommage que ça n'ait pas marché.
Oumy Diop Sylla : ( se frappe le front ) ton père avait finalement raison. T'es bornée comme jamais.
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Sénégal_Dakar
Sa femme lui manquait, il n'avait pas décidé de la répudier et espérait la voir franchir le seuil de la porte pour lui demander pardon. Mais jusqu'à présent Binta n'avait rien fait de tel et celà le décevait beaucoup.
Sa mère lui avait ordonné de ne pas aller la chercher ni envisager de la ramener de nouveau dans sa maison.
Il a été en dépression tout ce temps depuis cette terrible annonce faite par Katy à propos de son mari et l'acte de sa femme envers son père.
Une voix faible : Ha...Haki..kim
Son cœur fit un bond dans sa poitrine, en tournant la tête sur le côté vers la porte d'entrée de sa chambre il voit son père dans son fauteuil roulant qui tentait de communiquer avec lui.
Hakim Diop : ( sous le choc ) papa ?
Il descend à vive allure de son lit tombant par terre au passage ensuite se relève pour arriver à son niveau.
Hakim Diop : ( tremble de tout son être ) papa tu...c'est toi qui viens de m'appeler n'est-ce pas ? Demande t-il affolé comme s'il rêvait.
Son père acquiesce, il est figé sur place le cœur qui cogne fort dans sa poitrine.
Hakim attrape sa bouche sous le choc, il se pince même sur le fait afin de réaliser les choses.
Il courru chercher sa mère en larmes avec un immense joie dans sa poitrine.
Hakim Diop : MAMAN ?...MAMAN OÙ ES-TU ? IL FAUT QUE TU VIENNES VOIR ÇA C'EST URGENT !!!
Cette dernière était à l'arrière de la maison entrain de sécher le linge sur la corde. Hakim arrive vers elle essoufflé puis saggripe à son bras.
Binette Diaw : ( secouée ) weuy !! Lii loumou ? Qu'est-ce qu'il y'a ? Pourquoi t'es dans cet état ?
Hakim Diop : ( la tire fort ) suis moi...tu dois voir ça !!!
Il était dans tous ses états. Il conduit sa mère jusqu'à sa chambre où se trouvait son père puis l'expose aux faits.
Lorsque la maîtresse de maison voit son mari soulever avec difficulté son bras vers elle, la veille dame sous le choc perd connaissance sur le champ.
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États-Unis_Collorado
Linguère Sylla : ( tenant Amir dans ses bras ) il grandit notre petit bonhomme.
Bachir Faye : Katy renonce complètement à ses droits ?
Linguère Sylla : oui c'est définitif, nous sommes désormais les parents adoptifs du petit et je lui ai déjà fait ses papiers.
Bachir Faye : ( sourit ) j'ai toujours rêvé d'avoir un fils.
Linguère Sylla : ton rêve s'est réalisé alors. On va conserver son prénom, désormais c'est notre fils. Elle sourit à la fin de sa phrase.
Bachir récupère son fils adoptif des bras de sa mère, c'était la première fois qu'il le tenait. Celui-ci pensait que sa mère biologique allait venir le récupérer raison pour laquelle il n'a pas voulu trop s'attacher.
Linguère Sylla : t'es au courant de l'union entre nos deux parents ? Elle demande en rigolant
Bachir Faye : ( se camoufle ) pitié..me parles pas de ça c'est gênant !
Linguère explose de rire, Bachir était mal à l'aise mais quand-même heureux d'apprendre celà.
Linguère Sylla : jure que ça ne te fait pas plaisir rek.
Bachir Faye : ( observe le bébé ) si bien-sûre..c'est juste que..ça fait un peu bizarre c'est tout.
Linguère Sylla : t'inquiètes...avec le temps tu vas t'y faire.
Bachir Faye : si tu le dis...
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Quelques jours après
Sénégal_Saint-Louis
Binta était dans la cours entrain de laver la vaisselle quand soudain la porte centrale émet un bruit. Elle se retourne pour voir de qui il s'agissait et aperçoit sa belle famille. Son regard croise celui de son mari elle le détourne aussitôt.
Binta Faye : papa ? Ma tante ? Vous avez de la visite.
Oumy Diop Sylla se présente et fut surprise de voir sa belle sœur, son neveux et son frère dans le fauteuil roulant qui lui a sourit faiblement.
Elle s'avance en vitesse jusqu'à ce que ses sandales se coupent.
Binta était aussi sous le choc, elle n'en revenait pas de voir son beau père réagir même si ce n'était pas le voir complètement sur pied.
Oumy Diop Sylla : Oumar ?! Elle s'exclame
Oumy Diop : Ou..Ou..my..
Oumy Diop Sylla : ( hurle fort ) WOOOOOYYY !!!
Ses cris alertent son mari qui à son tour se présente et voit sa femme par terre la tête posée sur les jambes d'un homme en fauteuil roulant.
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Ils étaient tous réunis au salon. Hakim cherchait désespérément le regard de sa femme mais celle-ci faisait comme s'il était invisible.
Binette se jette soudainement par terre et se mit à ramper vers sa belle fille. Père Ousmane allait l'arrêter mais Oumy le retient.
Père Ousmane : mais ce n'est pas bien ça..elle n'a pas à s'excuser ainsi au près de sa belle fille.
Oumy Diop Sylla : si c'est ainsi qu'elle pourra se soulager l'esprit laisse la faire.
Binette Diaw : maa ngi lay niaane nga djeggeul meu Binta ( pleure tout en rampant ) pardonne moi Binta j'ai vraiment été injuste. Hakim m'a avouée toute la vérité..il te demande aussi pardon. Je ne saurai t'être reconnaissante pour tout ce que tu as fait pour mon mari. J'étais juste inconsciente et avait perdu tout espoir de le guérir. Ay Binta wakh meu louma wara def pour nga djegeul meu.
Binta se lève très émue aussi puis part relever sa belle mère du sol. Elle la serre dans ses bras, cette dernière ressentait le besoin de lui pardonner malgré tout.
Binta Faye : je vous demande aussi pardon d'avoir amené votre mari sans votre consentement.
Binette Diaw : je comprends pourquoi tu l'as fait. Si tu m'avais demandée jamais je ne te l'aurai accordée. Tu as bien fait ma fille, mane maa bone rek.
Binta Faye : dites pas ça. Je suis heureuse de savoir beau papa en voie de guérison. Seul la finalité des choses comptent.
Binta avance vers son beau papa qui lui sourit, celui-ci fait l'effort de lui attraper la main.
Omar Diop : m..m..mmerci.
Rien que ça lui faisait oublier toute l'angoisse vécue en Guinée lorsqu'elle n'avait plus le droit de voir son beau père.
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Les aînés étaient entre eux, Binta se retrouve alors seule avec son mari dans la cours. Ils étaient toute les deux silencieux, Hakim était gêné.
Binta Faye : bon..puisque tu ne te décides pas de parler, je t'annonce que tu vas bientôt être papa.
Hakim n'en revenait pas. Il croyait rêver encore une fois car cette explosion de joie pouver l'achever sur place. Son père qui est entrain de guérir et sa femme qui attend un enfant...c'est juste trop pour lui.
Hakim Diop : que..que dis tu là ?
Binta Faye : tu m'as entendue.
Il était très ému, cependant la froideur de sa femme ne lui permettait pas de réagir comme il fallait.
Hakim Diop : est-ce que tu..tu m'autorise à te prendre dans mes bras ?
Binta faisait juste genre mais son mari lui manquait énormément. Elle se jette sur lui sans plus attendre ce qui surprit son homme qui la croyait fâché contre lui.
Binta Faye : ( en larmes ) je pens..pensais que tu..tu allais me répudier pour de bon et me haïr de nouv..nouveau.
Hakim Diop : jamais de la vie. J'étais juste en colère mais j'allais pas te répudier. Tu es tout pour moi Binta...tu es devenue la personne la plus importante de ma vie. Je t'aime comme un fou.
Je t'aime comme un fou
Binta pensait n'avoir pas bien entendu. Son mari lui a avoué ses sentiments.
Elle se détache de lui puis la regarde dans les yeux avec quelques larmes qui s'y échappent.
Binta Faye : ( ébahie ) qu'est-ce que t'as dit ?
Hakim Diop : je t'aime Binta..et je compte t'aimer encore plus jusqu'à ne plus pouvoir respirer.
C'était trop beau à entendre et elle pouvait le lire dans ses yeux. C'était le moment le plus magique et incroyable de son existence.
Binta Faye : je t'aime aussi...je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toute ma vie.
Ils s'embrassent comme si c'était la première fois, un baisé tendre et à la fois torride.
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Un an après
À l'occasion de l'inauguration du musée, la presse locale, les autorités américaines et sénégalaises sont présentes de même que toute la famille proche de Linguère. C'était un moment unique, le musée était sacré le plus architectural et le plus grand de tout Denver.
Après ce que la famille Sylla a traversé comme épreuves, toute la population s'est mobilisée pour rendre hommage aux victimes de l'incendie ainsi que la disparue.
Hakim Diop : alors veille fille. Celà fait quoi de figurer sur le top mondial des architectes les plus réputés de ta génération grâce à ta réalisation ?
Linguère Sylla : juste fière de moi et de mon mari qui a permis celà.
Hakim Diop : oui c'est vrai, il a imaginé la structure et c'est top vraiment.
Linguère Sylla : ( sourit ) tout à fait
Hakim Diop : comment va Amir ?
Linguère Sylla : mon petit bout de chou fait ses premier pas et j'en suis ravie ! Et toi, comment va Malia ?
Hakim Diop : elle me comble jour après jour. J'ai hâte de rentrer pour la retrouver ainsi que mon épouse.
Linguère Sylla: t'es fou amoureux on dirait.
Hakim Diop : maa ngi labb ci gueedjou mbeugel, je me noie presque dedans.
Linguère Sylla : ( rire ) t'es pas croyable...mais en tout cas je suis contente pour toi.
Elle entoure son épaule de son bras et tous les deux se dirigent vers la salle où avait lieu la cérémonie.
Hakim Diop : on a vraiment vécu vielle fille. Mais comme a l'habitude de le dire ma bien aimée. Seul la finalité des choses compte.
Linguère Sylla : tout à fait Castor. Le meilleur est à venir.
FIN.