Toc toc toc
Hakim dormait à poings fermés en raison du stresse et angoisse qui a pesé sur lui ces derniers temps.
Toc toc toc
Il se redresse très irrité puis dégage sa couverture ensuite quitte le lit en traînant des pieds jusqu'à la porte avant de l'ouvrir.
Une Binta en voile chapelet en main se présente à lui avec un regard neutre.
Binta Faye : ( ton détaché ) il est l'heure de la prière, kaay djiité meu.
Hakim encore endormi fronce des sourcils l'impression d'être dans un rêve ou un sketch ridicule.
Binta s'impatiente en attendant que son mari capte l'info et ne décide de se bouger.
Hakim Diop : ( voix fatiguée ) va domrir petite...tu me déranges.
Il s'apprêtait à fermer la porte mais sa femme le bloque avec son pied ensuite croise les bras et jette le regard ailleurs.
Hakim se réveille totalement sur le coup puis se masse le front agacé par l'attitude de cette dernière.
Hakim Diop : je ne prie pas moi. Vas te chercher ton imam ailleurs et fou moi la paix. Il lui balance durement à la figure.
Binta ne répond rien et bloque toujours la porte puis patiente sagement.
Son mari la dévisage sous le choc et dépassé par la situation.
Hakim Diop : ( contracte ses mâchoires frustré ) tu veux quoi dis moi. Il lui demande d'un ton lasse.
Binta Faye : c'est la prière de l'aube. Mon père avait l'habitude de me diriger pour sa pratique maintenant c'est ton rôle. Je ne demande rien de plus.
Hakim laisse échapper un rire complètement sonné par sa réponse qu'il trouvait ridicule.
Hakim Diop : ta pratique ne concerne que toi, c'est pas moi qui vais t'amener en enfer ou au paradis.
Binta s'entête, son mari souffle puis rebrousse chemin et part se débarbouiller rapidement avant d'enfiler une tenue décontractée.
Il récupère le tapis de prière de sa femme disparue puis hésite un moment ne sachant pas quoi réciter comme verset ayant oublié une bonne partie.
Binta s'approche après être rentré dans la pièce puis lui tend le livre saint.
Binta Faye : ( visage ferme ) tu peux lire la traduction si tu as du mal.
Hakim se sentait un peu gêné ensuite attrappe le coran puis ensemble ils rejoignent le salon.
Après avoir terminé Hakim s'apprêtait à dire quelque chose mais sa femme lui coupe la parole.
Binta Faye : ( ton ferme ) c'était tout. Merci et bonne journée à toi. Elle lui dit avant de plier sa natte puis disparaître vers sa chambre sous le regard ébahi de ce dernier.
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Il était presque midi, Binta était prête pour sa formation avec madame Clark et donc elle se présente dans une des tenues traditionnelles que sa belle sœur lui avait confectionnée s'apprêtant à quitter la maison.
Hakim prenait tranquillement son petit déjeuner dans un coin du salon et l'ignore complètement. Cependant le bruit provoqué par sa tenue en mouvement et ces quelques bracelets lui rappellent tout à coup Ndeye.
Son cœur s'accélère aussitôt, il avait l'impression de suffoquer comme s'il faisait une attaque de panique.
Binta avait remarqué celà mais hésita à aller le voir, elle s'inquiétait vraiment.
Hakim se lève brusquement et passe à vive allure à côté d'elle pour monter vers sa chambre.
Binta Faye : ( inquiète ) que se passe t-il ? Elle se demande troublée avec une forte envie de le secourir mais comme c'était tendu entre eux elle préféra partir l'abandonnant seul dans son mal être.
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Chérif Ndour : ( ton triste ) chérie...t'es sûre que tu ne m'en veux pas te t'avoir caché ça ?
Sa femme assistée par une professionnelle qui a récemment été engagé pour l'aider dans l'entretient des jumeaux acquiesce simplement de la tête avec un visage neutre.
Katy Sylla Ndour : ( un peu inquiète et observe ses jumeaux ) vous êtes sûre qu'ils n'auront pas mal au nombril ? moi j'angoisse à chaque fois que je suis amenée à les toucher. Dit-elle à l'égard du professionnel tout en ignorant son mari qui depuis la nouvelle ne cesse de la coller et la questionner sur son ressenti.
Sarah : tout est dans la délicatesse. Elle lui répond avec le sourir en nettoyant soigneusement chaque partie du corps des bébés.
Elle apprenait beaucoup de choses avec elle et observait bien comment celle-ci procédait pour chaque étape.
Une fois les jumeaux tout propres et bien enroulés dans leurs couvertures, à tour de rôle ils sont déposés contre la poitrine de leurs maman pour les allaiter.
Katy Sylla Ndour : merci Sarah...pour tout. Lui dit-elle avec le sourire puis caresse du bout des doigts la tête de l'un des bébés.
Sarah lui donne quelques astuces et conseils puis s'en va laissant la petite famille seule.
Chérif tournait autour de son épouse qui l'ignorait à chaque fois cherchant son attention mais celle-ci était plutôt occupée par ses jumeaux.
Chérif Ndour : je ne veux pas qu'il y est de tension entre nous. Dis moi ce que tu ressens ou quoi faire pour que...
Katy Sylla Ndour : ( agacée ) ioe Chérif meuno meu dimbali fou moi la paix avec ça !!! Nga def sa li ngay def ba paré di am loy dieemeu arrangé tu as merdé donc assumes et cesses de m'embêter.
Chérif de réfugie dans ses bras alors qu'elle tenait un des bébés contre elle. Katy est obligée de relever la tête pour éviter qu'il ne blesse le petit.
Katy Sylla Ndour : ioe loy def nii ?! Que fais tu bon sang ?!
Chérif Ndour : ( la serre fort ) ne me fais pas la tête je t'en prie...pardonne moi je te promets qu'il y aura plus de mensonges.
Katy Sylla Ndour : ( essaie de le repousser ) yaa ngi may guaagn tu me fais mal là Chérif, arrête de faire ton gamin.
Chérif ne la lâchait pas et éprouvait le besoin de la sentir contre lui pour soulager sa frustration.
Chérif Ndour : s'il te plait...pardonne moi.
Katy était obligée encore une fois se céder afin qu'il lui laisse de l'air.
Katy Sylla Ndour : ( lève les yeux au ciel ) c'est bon...okey on oublie ça. D'accord ?
Chérif se détache puis la regarde dans les yeux avec un immense sourire à cause du soulagement.
Chérif Ndour : ( attrape les joues de sa femme ) cette fois ci c'est fini, je ne te cache plus rien d'autre c'est juré.
Katy n'était pas du tout convaincue, elle voyait bien qu'il en cachait beaucoup plus. Maintenant qu'elle venait de donner naissance il est important que ses enfants évoluent dans un environnement le plus saint possible et si elle doit se séparer de leurs pères pour ça elle le ferait sans hésité.
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C'était la cérémonie du baptême des jumeaux Ndour. Toute la famille était présente sauf les Diop qui n'était pas encore là. C'était une première pour les Faye chez les Ndour avec la petite Anne toute excitée et quelques invités composé du voisinage, collègues et amis.
Katy était toute ravissante dans sa tenue traditionnelle mais n'était pas totalement en forme depuis son accouchement. Donc cette dernière ne se déplaçait pas beaucoup et accueillaient les invités assise dans son salon.
Pendant ce temps Binta déjà prête hésitait à sortir ne sachant pas si elle devait être accompagné par son mari ou y allait seule.
Au bout d'une demi heure elle se décide de sortir avec son visage sérieux à chaque fois qu'elle devait confronter Hakim.
Hakim tout beau dans sa tenue patiente au salon observant sa montre chaque deux secondes. Elle était focus sur lui depuis le balcon son regard ne pouvant se détacher de lui et affichant un petit sourir sans s'en rendre compte.
Hakim non plus ne savait pas si il devait aller la chercher ou partir sans elle. Il espérait qu'elle se présente et qu'ils y aillent sans qu'il n'est à lui demander quoique se soit.
Fatigué de patienter il souffle exaspéré puis lève les yeux vers les marches avant de tomber sur cette dernière qui en voulant se cacher se résigne car trop tard il l'avait déjà remarqué.
Elle descend alors les escaliers pas à pas, Hakim lui jette un rapide regard ensuite sort de la maison aussitôt.
Une fois dehors Binta toute ravissante ne savait pas si elle devait le rejoindre dans sa voiture ou patienter un taxi. Elle vire vers sa deuxième pensée mais le bruit du klaxon la ramène à l'ordre.
Elle rejoint donc la voiture puis s'installe sans un mots avant de jetter le regard de l'autre côté. Hakim déclenche le moteur puis par habitude se penche pour lui mettre sa ceinture de sécurité et s'arrête sur le coup. Leurs regards se croisent, Binta est déstabilisée avec le cœur qui battait à rompre dans sa poitrine.
Hakim Diop : ( se redresse et abandonne son geste ) débrouilles toi toute seule. Dit-il d'un ton détaché.
Hakim avait repris le boulot pour éviter de croiser sa nouvelle femme et Binta pour s'occuper s'investissait dans sa formation mais aussi par peur de se retrouver seule dans cette maison immense où avait eu lieu ce drame.
Binta Faye : ( voix basse ) j'ai rien demandé non plus. Elle roule des yeux.
Ils arrivent à la cérémonie chacun se sépare et Binta retrouve son frère en compagnie de sa nièce.
Anne Maty Faye : ( courru vers elle ) Tata Bintaaaaa !!
Elle la soulève dans les airs toute contente de la retrouver.
Binta Faye : ( la parsème de bisou ) sama dom bi namone naako, tu m'avais trop manquée mon gros bébé.
Anne Maty Faye : tu es très belle tata Binta on dirait une princesse.
Bachir Faye : alors petite sœur, il ne te maltraite pas trop ton violeur. Lui fait-il remarqué en la voyant.
Binta lève les yeux au ciel agacée puis fait descendre la petite avant de lui adresser un regard sombre.
Binta Faye : c'est vrai que tu m'en veux pour ce qui s'est passé. Mais ce n'est pas le lieu ni le moment de me faire des reproches pour que tout le monde sache ce qui se passe. Déjà je dois me faire discrète avec le voisinage à cause de l'affaire concernant la disparition de Ndeye.
Bachir Faye : ça va durer combien de temps cette histoire ? Tu comptes lui faire des enfants tant qu'on y est ?
Binta Faye : l'idée venait de toi ne l'oublie pas. C'est en partie à cause de toi si je me retrouve mariée à mon violeur.
Bachir Faye : drôle de victime...tu me sembles épanouie aux côtés de celui qui a abusé de toi. La remarque des gens a impacté sur toi à ce que je vois..tu es habillée classe avec des habits chers ainsi qu'accessoires de marque.
Binta est blessée par les paroles de son frère et se sent vexée en même temps. Des larmes menacent de couler elle le regarde dans les yeux meurtrie.
Binta Faye : celà vient de ma belle sœur mais je suis loin d'être une profiteuse. Toi même tu sais que je n'ai besoin de peronne pour me construire je m'auto suffit. Faaté xadjoufi n'oublies pas que lorsque t'étais un moins que rien sans ton épouse à tes côtés avec un nourrisson c'est moi qui apportait de quoi manger à la maison et entretenir cet immense villa. Mane doumeu leu comprendre parfois Bachir tu parles sous la colère sans réfléchir.
Bachir Faye : ....
Binta Faye : foutez moi la paix maa tay legui louma neex def je suis épanouie avec mon violeur je me sappe comme une première dame et profite de sa fortune legui nak..lo ci meune ?
Bachir Faye : oui j'ai eu tort en disant qu'il devait t'épouser pour ton honneur mais je regrette à présent de t'avoir inspiré pour ça. Celà me brise le cœur que ma sœur se fasse insulter et qu'on traîne notre nom dans la boue comme ça. Tu n'as pas besoin de te vêtir comme eux par fierté car ils t'ont sous estimé.
Binta Faye : Bachir sa diabar mo fi diaar deh mo am yeene djou baax ci mane diokh meu yeuré yi yeup mais laadjou meu keine dara. C'est Linguère qui m'a offert ces habits de haute couture et accessoires par amour. Je n'ai rien demandé à Hakim et je ne mangerai pas un seul centime qui émane de lui. Pour ton info depuis ce qui s'est passé entre nous cette soirée là seekou niou dara il s'est plus rien passé entre nous. Nous dormons séparés et chacun s'évite du mieux.
Bachir Faye : toute façon ça crève les yeux que tu en es follement amoureuse.
Binta Faye : crois ce que tu veux mais j'en ai juste marre de me justifier tout le temps.
Elle s'éclipse avec la petite laissant son frère frustré derrière pour aller voir la nouvelle maman.
Katy avait profité du monde qu'il y'avait pour se réfugier dans les toilettes afin de passer un coup de fil à son beau frère.
Allô Wally ?
Yayou seekh yi no def, sama xoulo waalé comment vas tu très chère ?
Bien et toi ?
Super, nous nous régalons bien ici avec le bon laax de ma maman.
Surper alors. Et ta femme, les enfants comment vont-ils ?
Hum..ça t'intéresse vraiment ? Tu me sembles différente depuis notre dernière échange.
Je ne cherche pas d'embrouilles. Cet aspect de moi est désormais loin derrière.
Al hamdoulillah alors. Donc tu n'es plus dégoutée d'échanger avec un homosexuel.
Tout ce que je peux faire est de prier pour que tu puisse être délivré de ce mal.
Depuis quand t'es une sainte toi ?
Bref...je veux que tu me dise exactement ce dont souffre ton frère.
Bon..t'es bien mignonne mais j'en peux plus d'essayer de te convaincre avec le passé de Chérif ou ce qu'il te cache jusqu'à présent. Tu changes d'avis à chaque fois puis me crache à la gueule que je cherche à le détruire par jalousie.
Il m'a racontée ce que tu lui avais fait subir plus jeune raison pour laquelle.
C'est un parfait menteur ne le crois surtout pas. C'est un fou à lié et manipulateur. Il est dangereux je te dis.
Alors dis moi ce qui se passe Wally ! Je m'inquiète pour mes enfants désormais, l'expérience de mère a réveillé cette instinct de protection. J'ai été témoins et même victime de ses sauts d'humeur mais je ne le prenais pas trop au sérieux car c'est moi qui le provoquais à chaque fois. Mais à présent nous ne sommes plus seuls, et c'est toi qui a eu à m'informer de son ancienne relation mais je ne t'ai pas cru.
Tu as zappé un petit truc..il a assassiné sa femme comme je t'avais dit.
.....
Il est capable de recommencer. Je te l'avais dit pourtant mais tu m'as insulté de pédé puis a coupé tout contact. Maintenant que vous avez des gosses, se sera un peu compliqué de déserter.
De quoi souffre t-il ? De folie extrême ?
Lou raw rab daal, il délire parfois et devient très violent. Il a failli m'ôter la vie à plusieurs reprises mais ratait son coup à chaque fois.
Je..je refuse de croire que mon mari soit un meurtrier.
Yaa ngi commencé encore...tu ne veux pas me croire encore une fois ?
C'est..c'est dure d'y croire. Oui il peut parfois être violent mais quant à ôter la vie à quelqu'un...ça c'est vraiment extrême.
Tu n'as qu'à mener ton enquête et tu verras. En tout cas bonne chance et n'oublie pas de m'envoyer des photos de mes neveux.
Elle raccroche toute dévastée et fatiguée au sujet du mystère qui couvre son mari. Elle était désormais déterminée à élucider celà une bonne fois et savoir quelle décision prendre.
**************
Binta discutait avec un des invités en riant aux éclats, Hakim observait la scène de loin en lui lançant des regards de mépris.
Hakim Diop : elle s'éclate sans gêne comme si de rien n'était. Râle t-il puis bois quelques gorgées de son verre de jus.
Linguère Sylla : ( s'approche ) loy xoultou nii que marmone tu comme ça ?
Hakim Diop : je ne pensais pas que tu allais m'adresser la parole après que ta belle sœur ait terni mon image dans la famille.
Linguère Sylla : je ne t'en veux pas trop du faits des circonstances car je sais que lucide tu ne ferais jamais celà.
Hakim Diop : de quel droit tu t'es permis de réorganiser ma maison pour faire de la place à "mademoiselle je m'incruste par force dans la vie des gens et la pourrir".
Linguère Sylla : rectification..c'est "madame Diop" désormais.
Hakim Diop :...( souffle )
Linguère Sylla : acceptes juste le fait que tu as perdu tes moyens à cause de l'alcool. Je connais Binta et elle n'est pas du genre à inventer de pareilles histoires.
Hakim Diop : je vais te dire pourquoi elle l'a fait vielle fille. C'est une sale gamine à qui on ne tourne pas le dos sinon elle se transforme en une garce qui va pourrir la vie de la personne responsable de sa frustration. Je ne partage pas ses sentiments et j'ai bien le droit de décider d'être seul quand l'envie se présente. Il est où le problème ?
Linguère Sylla : tu as étais con sur ce coup Hakim, on se coupe pas contact avec quelqu'un subitement et j'aurai dû te tirer l'oreille pour ça. Mais Binta est plus grand que ça, avec son ex elle n'a pas fait la même chose. Puis au début de tes peines lorsque tu as été froid et distant avec tout le monde elle disait ne pas vouloir trop t'étouffer lorsque je lui proposais de te tenir compagnie. C'est moi qui ai insisté pour ça mais si ce n'était que de son propre grès jamais vous n'aurez été proche.
Hakim Diop : donc c'est de ta faute si je dois la supporter.
Linguère Sylla : fais des efforts je t'en prie. C'est Dieu qui vous a réuni et même si j'ai de la peine à propos de ce qui s'est passé avec Ndeye je vois en Binta une guérison. La blessure est envore fraîche mais il faut accepter la situation.
Hakim lui lance un regard dure puis se lève avant d'aller vers sa femme puis empoigne son bras brusquement alors qu'elle était en pleine conversation.
Hakim Diop : c'était pour te dire que je m'en vais. Tu viens ou pas ?
Bachir était sur le point de se diriger vers eux en raison de la manière dont sa sœur est traitée mais Linguère l'arrête pour éviter une confrontation.
Binta Faye : ( se dégage ) vas-y je connais le chemin.
Elle lui répond sec puis poursuit sa discution, Hakim la dévisage durement avant de prendre la sortie en furi.
Binta le regarde partir du coin de l'œil très affectée par leur relation conflictuelle. Parfois elle avait juste envie qu'il la prenne dans ses bras et lui sort des mots doux. Mais hélas, c'était un souhait irréalisable étant donné que dans son cœur résidait l'amour qu'il éprouve encore pour sa première femme.
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Le couple Diop ne se croise que durant la prière de l'aube en silence et celà depuis plusieurs semaines. Ils ne communiquent pas beaucoup car Hakim était rarement à la maison à cause de son travail.
Binta était très affectée par la situation mais à force d'être habituée cette dernière ne ressentait plus rien à présent. Elle était conviée à de grandes cérémonies en compagnie de sa coach madame Clark et parvenait à se distraire avec ça.
Hakim arrive le soir à la maison mais personne à l'horizon. Malgré leurs prise de tête Binta laissait à chaque fois la baie vitrée du salon ouverte pour marquer sa présence afin que lorsque son mari la referme elle sache qu'il est de retour.
Mais cette fois ci, tout était fermé ce qui signifiait qu'elle n'était pas là. Alors la peur s'empare de lui, inquiet qu'il lui soit arriver quelque chose. Depuis l'histoire avec Ndeye, Hakim est hanté et ne souhaite pas revivre la même chose.
Plus le temps passait et plus il avait le cœur qui battait à rompre dans sa poitrine.
Il hésitait à appeler Linguère, que celle-ci lui informe ne pas avoir de ses nouvelles et que là il se mette imaginer le pire.
C'est pourtant lui qui souhaitait sa mort, lui qui ne supportait pas sa présence et maintenant c'est lui qui a peur qu'il lui arrive malheur.
Le bruit de la porte le sort de ses pensées sombres, il se précipite vers elle en colère et complètement fou de rage.
Binta ne l'avait pas remarqué en débarquant, elle est juste tirée à l'intérieur comme kidnappée par des malfaiteurs.
Hakim Diop : ioe fo nekkone ba heure bi ? Da nga dof waleu ? Tu faisais quoi dehors jusqu'à cette heure ci ?!
Binta Faye : ( cherche à se libérer de son emprise ) lou ci sa yone ? En quoi ça te regarde ce que je fais de ma vie ? N'est-ce pas que je te dégoute ? Tu ne supporte pas de me voir donc ça devrait t'arranger mon chéri !!
Hakim Diop : tu ne recommence plus, c'est clair ? Il la menace avec des yeux de tueur.
Binta Faye : tu ne me donnes pas d'ordre. Je suis libre de faire ce qui me chante car ce mariage ne compte ni pour moi, ni pour toi.
Hakim Diop : tant que tu vivra sous mon toit, tu feras ce que je te dirai de faire sans broncher !
Binta Faye : LÂCHE MOI HAKIM !!
Elle se libère enfin avec colère ensuite rebrousse chemin mais son mari la retient par la main elle se dégage de nouveau puis atterri sur le canapé en ayant fait un faux pas.
Il se penche sur elle pour la menacer de nouveau mais fut couper par les flash back.
Il bloque sur ses images qu'il a du mal à associer, comme s'il avait déjà vécu la scène auparavant.
Binta Faye : ( cherche à partir ) Hakim pousseul...sori meu dégage je veux partir dormir. Elle le repousse
Hakim Diop : tu...tu es venue ici combien de fois avant notre mariage ? Il lui demande intrigué.
Binta Faye : t'es sérieux là ? Je ne saurai te le dire car c'était devenu comme ma deuxième maison. Maintenant pousse toi j'ai une journée chargée demain et je dois me reposer.
Hakim Diop : tu ne rentres plus aussi tard Binta, je t'ai prévenue.
Binta Faye : monsieur peut lui sortir quand il veut et rentrer tard sans soucis mais quand c'est moi il pète un câble ? Merci de t'inquiéter pour moi mais ce n'est pas la peine. Fais comme d'hab, ignores moi et vie ta vie !
Hakim Diop : tu ne me parles pas sur ce ton là je suis ton mari !
Binta Faye : pas pour moi, tu me l'a bien fait comprendre et maintenant c'est trop tard pour ça.
Elle s'en va pour de bon, Hakim ne voyait plus cette jeune femme sous l'emprise des émotions mais une autre version d'elle qui ne se laissait plus faire.
Il avait ressenti de la peur pour la première fois à son égard quand celle ci ne s'était toujours pas présentée tout à l'heure. Malgré leurs distance ce mariage avait créé un lien invisible qui faisait que Binta était une partie de lui et que ce dernier avait la responsabilité de s'assurer de sa sécurité.
Binta devant son mirroir se sépare de ses bijoux et accessoires s'apprêtant à prendre une douche pour ensuite regagner son lit.
L'attitude de son mari tout à l'heure lui aurait fait plaisir quelques semaines avant avec son air inquiet pour elle. Cependant la distance qui s'est créé entre eux et son manque d'attention ainsi que sa haine ont enlevé tout espoir chez la jeune femme.
Binta Faye : maintenant tu veux m'empêcher de vivre..lolou douma ko nangou. Tu n'as qu'à continuer à me haïr, ça me va parfaitement. Elle marmone en colère puis enfile sa serviette avant de rentrer sous la douche.
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Katy Sylla agissait comme si tout était normal aux yeux de son mari alors que celle-ci cherchait à rentrer en contact avec la famille de sa défunte épouse. Elle n'avait plus confiance en Chérif et parfois même se méfait de lui.
Son téléphone était tout le temps avec lui et pour y accéder elle était obligée d'inventer des excuses afin d'espérer trouver quelque chose.
Chérif ne parlait jamais de ses enfants eu avec sa première femme même par oubli vu qu'il lui cachait celà donc elle pensait à la probabilité que celui-ci ne soit pas en contact avec eux.
Cependant elle tenta sa chance quand-même. Mais rien, elle ne pouvait pas les identifier donc cette dernière devait se tourner encore une fois vers son beau frère ou sa belle mère.
Katy Sylla Ndour : je vais tout savoir sur toi Chérif. Coûte que coûte, pour la sécurité de mes enfants. Se dit-elle alors que son mari s'occupait des petits de l'autre côté de la pièce le dos tourné.