SYNDROME » Pierre Gasly ✓

By Akhe59

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Esmée, une jeune pianiste, rencontre Pierre Gasly à une soirée mondaine où elle assure la scène. Esmée Da Cos... More

prologue
un.
deux.
trois.
quatre.
cinq.
six.
sept.
huit.
neuf.
dix.
onze.
douze.
treize.
quatorze.
quinze.
seize.
dix-sept.
dix-huit.
dix-neuf.
vingt.
vingt-et-un.
vingt-deux.
vingt-trois
vingt-quatre
vingt-cinq
vingt-six
vingt-sept
vingt-huit
vingt-neuf
trente
trente-et-un
trente-deux
trente-trois
trente-quatre
trente-cinq
trente-six
trente-sept
trente-huit
trente-neuf
quarante
quarante-et-un
quarante-deux
quarante-trois
quarante-quatre
quarante-cinq
quarante-six
quarante-sept
quarante-huit
quarante-neuf
cinquante
cinquante-et-un
cinquante-deux
cinquante-trois
cinquante-quatre
cinquante-cinq
cinquante-six
cinquante-sept
cinquante-huit
cinquante-neuf
soixante
soixante-et-un
soixante-deux
soixante-trois
soixante-cinq
soixante-six
soixante-sept
soixante-huit
soixante-neuf
soixante-dix
soixante-et-onze
soixante-douze
soixante-treize
soixante-quatorze
soixante-quinze
soixante-seize
soixante-dix-sept
soixante-dix-huit
soixante-dix-neuf
quatre-vingt
quatre-vingt-un
quatre-vingt-deux
quatre-vingt-trois
épilogue
bonus un
bonus deux
bonus trois
bonus quatre
bonus cinq
bonus six
bonus sept
bonus huit
INFORMATIONS
bonus neuf
bonus dix
bonus onze
memes
bonus douze
bonus treize

soixante-quatre

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By Akhe59

03 septembre 2023
Monza

Pierre finit par se redresser en délaissant son téléphone dans le lit. Il embrasse la brune en murmurant qu'il a bien besoin d'une douche après sa course et leurs ébats, il quitte le lit et Esmée ajoute :

- Je peux venir ?

Le pilote s'arrête dans l'encadrement de la salle de bain, il tourne la tête vers elle. Il a bien reconnu le ton de la voix qu'elle a emprunté et à la vue de son sourire malicieux étirant ses lèvres, il sait qu'il ne sait pas trompé sur ses intentions.

- Je n'ai pas le droit à une seconde de répit ?

- Je prends ça pour un oui ?

- C'est toi qui voit, sourit Pierre en rentrant dans la salle de bain.

Il pénètre à l'intérieur de la cabine de douche et il laisse couler l'eau par le jet disposé au-dessus de sa tête. L'eau brûlante soulage immédiatement ses muscles dorsaux endoloris après cette course. Il frissonne quand deux petites mains se posent sur ses flancs et il se retourne pour faire face à Esmée.

- Je peux laisser ce jet ou tu ne veux pas te mouiller les cheveux ? questionne-t-il.

- Je dois me les laver.

Pierre acquiesce, il se décalle donc pour lui laisser un peu de place sous le jet d'eau brûlante. Ses mains se glissent dans les cheveux de la pianiste où il défait l'élastique retenant ces derniers pour les libérer. La brune ne peut s'empêcher de sourire, Pierre finit par déposer ses mains sur sa taille tandis qu'il se penche pour capturer ses lèvres dans un baiser qu'Esmée approfondit immédiatement.

Il est évident qu'elle veut relancer la partie et Pierre ne l'en empêche pas face au désir irrésistible qu'elle cherche à combler en ne s'arrêtant pas de l'embrasser. Leurs gémissements s'entremêlent aux bruits de l'eau et quand ils finissent par enfin se doucher après leurs ébats, Pierre ne peut s'empêcher de questionner amusé par la situation :

- C'est les hormones ?

- Peut-être bien.

- Est-ce qu'on peut dire que je te fais beaucoup d'effet ?

- Si ça peut booster ton égo, répond-elle en haussant les épaules.

Esmée passe une main dans les cheveux du pilote pour l'aider à les rincer. Elle prend garde à ne pas lui mettre de l'eau dans les yeux, elle finit par déposer un baiser sur ses lèvres en ajoutant :

- Mais c'est vrai que tu me fais beaucoup d'effet, Pierre.

Le rouennais esquisse un sourire fier en l'embrassant une dernière fois avant de sortir de la cabine de douche. Il s'enroule aussitôt dans une large serviette attendant sa belle brune pour lui tendre la sienne. Elle sort après s'être essoré ses longs cheveux. Elle remercie Pierre quand il l'emmitoufle dans une serviette.

Esmée en prend une seconde qu'elle dépose sur ses cheveux. Elle fouille dans sa trousse de toilette pour sortir un tube de crème que Pierre n'a jamais aperçu jusqu'à présent et il questionne :

- Qu'est-ce que c'est ?

- C'est pour éviter les vergetures.

- Ce n'est pas ça qui m'empêchera de te trouver magnifique, murmure-t-il.

- Merci mon amour, mais c'est surtout pour moi, avoue Esmée avec un petit sourire crispé.

Pierre se pince les lèvres en comprenant que cela doit être difficile de voir son corps changer à vu d'œil. Il ne propose pas son aide face à la situation plus que délicate de ce nouveau rapport qu'elle doit avoir avec son corps.

Il l'observe simplement faire en passant une main dans ses propres pour chevejx pour se recoiffer. Elle étale la crème sur son ventre durant de longues secondes. Un gémissement finit par sortir de ses lèvres qui n'échappe pas à Pierre.

- Ça va ?

Esmée relève la tête vers le pilote inquiet de la situation, un sourire étire ses lèvres tandis qu'elle attrape la main de Pierre en murmurant :

- Je crois que le bébé va bien.

Sans rien ajouter d'autre, elle dépose la paume de Pierre à l'endroit où elle a senti le tout petit coup presque imperceptible. Elle espère qu'un autre apparaîtra et que le pilote le ressentira, ce dernier ne tarde pas à venir sous le contact de la paume brûlante de Pierre et Esmée laisse échapper un autre hoquet, elle n'était pas prête.

- C'est ce que je pense ? souffle Pierre d'une voix émue.

Esmée offre un sourire au pilote mais il a les yeux rivés sur son ventre. Il s'approche un peu plus afin de déposer ses deux paumes sur ce dernier, attendant un autre coup qui vient, toujours aussi faible mais Pierre a bien senti ce mouvement infime.

- Mon dieu...

Un sourire étire ses lèvres tandis qu'il s'agenouille pour être à la hauteur du ventre arrondi de sa compagne. Il ne s'attendait pas à ce que cette situation se produise aussi tôt, pas vers la fin du quatrième mois mais peut-être qu'il s'est trompé. La brune semble lire dans ses pensées puisqu'elle explique :

- Ça se ressent plus tôt car c'est ma deuxième grossesse, mes muscles sont plus détendus.

Esmée accompagne ses mots en passant une main dans les cheveux encore humides de Pierre, qu'elle recoiffe avant qu'ils ne restent désordonnés dans des épis indomptables. Elle sent son cœur s'arrêter face à la vision de Pierre déposant un baiser juste en dessous de son nombril.

- Coucou mon bébé, chuchote-t-il tout bas. J'ai hâte de te rencontrer avec ta maman, on t'aime déjà très fort.

- Pierre...

La pianiste attrape le visage de ce dernier pour qu'il se redresse et sans attendre, elle le serre dans ses bras pour une profonde étreinte. Elle est bouleversée par le geste qu'il vient de faire et elle dépose ses lèvres sur la mâchoire de Pierre en soufflant :

- Merci, merci d'être toi. Merci d'être si gentil, merci d'être l'homme le plus attentionné et aimant que je connaisse. Merci de nous aimer comme ça.

- Nous ?

- Je crois que ça prend tout son sens désormais.

Pierre pose son regard sur son ventre et il ne peut s'empêcher d'acquiescer.

●●●

16 septembre 2023
Paris

Esmée décroche en voyant le prénom du rouennais s'afficher sur son écran de téléphone, elle questionne immédiatement amusée :

- Tu as signé chez Ferrari ?

- Qu'est-ce que...

- La dernière fois que tu m'as appelé en étant à Singapour, c'était pour me dire que tu avais signé chez Alpine. Je me prépare à toute éventualité maintenant que mon copain est quatrième du championnat.

- Ton copain n'est pas n'importe qui mais il n'a pas encore signé chez Ferrari malheureusement, rit-il.

- Je suis déçue. J'étais prête à faire péter le champagne.

- Nous allons éviter dans ton état, dit Pierre en retenant un sourire.

Esmée laisse échapper un rire cristallin en répondant qu'elle ne fera rien. Elle ne s'arrête plus de sourire en entendant la voix suave de Pierre à travers le combiné, elle est heureuse de pouvoir discuter avec lui et elle l'imagine parfaitement dans son hôtel, allongé sur le lit.

- Il est quelle heure chez toi ?

- Une heure du matin.

- Il n'est que dix-huit heures ici, tu devrais aller dormir, conseille-t-elle.

Un silence s'installe durant lequel aucun des deux ne parlent. Esmée ne le trouve pas particulièrement gênant, elle écoute simplement la respiration du pilote s'échouant dans le combiné. Elle se doute de la vraie raison de son appel et Pierre confirme ses pensées en finissant par questionner :

- Ça s'est bien passé ?

- Oui, rassure-t-elle. Je suis toujours négative à la toxoplasmose et à la rubéole sur la prise de sang.

Pierre acquiesce en étant soulagé qu'elle ne déclenche pas ces maladies durant la grossesse, elle ne les a jamais eues avant. Elle n'est donc pas immunisée contre ces dernières. Il se perd un court instant dans ses pensées avant que la pianiste ne l'appelle de sa douce voix.

- Tu préfères avoir un mini toi ou une mini moi ?

- Je ne sais pas, je n'y ai pas vraiment réfléchi, avoue-t-il. Et toi ?

Esmée se pince les lèvres, elle pose sa main sur son ventre en soupirant. Elle s'en veut un peu d'avoir des attentes contrairement au pilote mais ce dernier a très bien compris à ce qu'elle pense malgré son absence de réponse. Cela semble évident.

- Tu aimerais une petite fille, souffle-t-il en comprenant.

- Oui c'est juste que... je ne sais pas comment l'expliquer...

- T'as peut-être peur que Timéo lui ressemble si c'est un garçon, tu veux juste te protéger en souhaitant un sexe différent.

- C'est normal ? bredouille-t-elle.

- Je pense que oui, ne t'en veux pas de penser ça.

Esmée acquiesce, elle est soulagée d'être si facilement comprise par le rouennais. Elle avait besoin d'en parler, de soulager sa conscience et elle finit par rajouter d'une petite voix :

- Mais même si c'est un garçon, je serais heureuse.

- On le saura bientôt, murmure Pierre. J'ai hâte.

Un sourire étire les lèvres de la pianiste et elle se doute que Pierre sourit de l'autre côté du téléphone, à des milliers de kilomètres d'elle. Elle est si heureuse de pouvoir discuter avec lui malgré la distance, son absence se fait un peu plus supportable de cette manière.

- J'ai une représentation demain après-midi, je ne vais pas pouvoir regarder la course, dit-elle finalement. Fais attention s'il te plaît, promets-moi de faire attention.

- Je te le promets.

- Est-ce que tu peux dire à ta maman d'appeler Benjamin aux moindres problèmes ? Il aura son téléphone, lui, en étant dans la cabine des réglages et il pourra me...

- Esmée, coupe-t-il. Il ne se passera rien, d'accord ?

La pianiste effectue une moue dubitative toujours inquiète quand elle n'assiste pas à ses courses. Elle comprend désormais les sentiments que peuvent éprouver les parents de Pierre à chaque fois qu'il prend le volant.

Au début de leur relation, elle ne regardait pas les grand-prix. Elle se souvient avoir appelé le nombreuses pilotes sans connaître les résultats mais depuis qu'elle a vu le grand-prix de Silverstone à la télévision en deux-milles vingt-deux et l'énorme accident dans lequel Pierre était impliqué, elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter et de regarder tous les moments où il se trouve dans sa monoplace.

- Désolée...

- T'es mignonne quand tu t'inquiètes.

Elle rougit instantanément comme à chaque fois que Pierre la complimente. Ses paroles s'accompagnent d'un bâillement et il murmure d'une voix faible en étant exténué :

- Je vais te laisser p'tit cœur.

- Bonne nuit champion et bonne chance pour demain.

- Bonne chance aussi à la Philharmonie, je t'aime.

Esmée lui répète les mêmes mots avant de raccrocher. Elle ne s'arrête plus de sourire en sachant qu'elle le verra dans quelques jours en le rejoignant au Japon quand ses représentations seront terminées.

Une semaine plus tard, Esmée arrive à Suzuka et elle observe Pierre s'extirper de sa monoplace alors qu'il vient de décrocher la quatrième place lors des qualifications. Elle sourit en l'apercevant retirer son casque dans le garage.

Il s'approche aussitôt d'elle comme à chaque fois qu'elle arrive en plein milieu d'un week-end de course pour l'embrasser. Elle l'arrête en posant une main sur son torse. Pierre fronce les sourcils face à ce geste et elle murmure en cachant sa bouche d'une main pour qu'aucune caméra ne voit le mouvement de ses lèvres  :

- C'est quoi cette moustache ?

- T'aimes pas ?

Pierre fait une moue dubitative en attendant sa réponse comme s'il espérait attendrir la pianiste en prenant un regard de chien battu.

- Ça change, répond simplement la brune. Puis tu fais ce que tu veux.

- Mais tu vas quand même m'embrasser ou je ne te plais plus ?

Esmée roule des yeux en passant un bras derrière sa nuque. Elle dépose brièvement ses lèvres sur les siennes pour lui assurer qu'elle est toujours folle amoureuse de lui. Elle s'éloigne rapidement en la présence des caméras sans pouvoir cacher la teinte rosée que viennent de prendre ses joues.

- Tu me plais toujours, souffle-t-elle.

Pierre sourit, il finit par déposer son regard azur sur son ventre qu'elle ne cache plus derrière des vêtements larges. Il l'embrasse une dernière fois avant de se rendre en zone de presse.

Le lendemain, Esmée est dans la driver-room de Pierre, elle l'observe se préparer pour la course. Il enfile son t-shirt ignifugé, puis il remonte sa combinaison jusqu'à sa taille, qu'il ne ferme pas tout de suite. Il esquisse un petit sourire à la brune et il s'approche rapidement pour une dernière étreinte. Esmée dépose un baiser sur sa joue en lui rendant son câlin.

Elle sait qu'il appréhende un peu le départ depuis la deuxième ligne, ce n'est pas arrivé souvent depuis ces débuts dans la catégorie reine. Il s'éloigne pour s'appreter à quitter la pièce afin de rejoindre le garage mais Esmée l'attrape par le poignet. Pierre se retourne en fronçant les sourcils, il rassure aussitôt la pianiste par automatisme :

- Je fais attention.

- Ce n'est pas pour ça, souffle Esmée en passant ses mains derrière sa nuque.

Elle détache la chaîne en or autour du cou de Pierre. Il avait oublié de retirer son chapelet et elle rajoute doucement :

- Ça serait bête d'avoir une amende et des points en moins sur ta licence.

Pierre la remercie en embrassant sa joue tandis qu'elle accroche le pendentif autour de son cou, pour ne pas l'égarer. Il lui lance un dernier sourire avant de rejoindre le garage en fermant sa combinaison. Esmée referme la porte de la pièce et elle traverse le paddock pour rejoindre une terrasse où se trouve Elena, la compagne de Esteban, pour suivre le grand-prix ensemble.

Elles discutent un moment le temps de la mise en place des voitures sur la grille. Esmée ne lâche pas des yeux son fiancé tandis qu'il effectue ces derniers tests de réactions avec son entraîneur physiologique. Elle l'observe retirer ses écouteurs pour enfiler son casque, il confie son téléphone à son manager Guillaume. Et sans un mot, Pierre monte dans sa monoplace bleue aidé par des mécaniciens.

L'ensemble des voitures s'élance pour le tour de préparation qui semble interminable. Les monoplaces se positionnent sur la grille de départ, Esmée sent son cœur s'accélérer considérablement et elle ne peut s'empêcher de croiser les doigts comme à chaque extinction des feux. Les moteurs rugissent et les voitures s'élancent, elle ne quitte pas des yeux la monoplace de Pierre.

Il défend sa quatrième place en ayant pris un excellent envol, il n'est pas menacé et parvient à rester dans la zone DRS de la voiture précédant la sienne. Les tours se succèdent et les écarts se creusent sans que Pierre ne puisse s'approcher de la Ferrari se trouvant devant lui. Il avait dit à la brune que si c'était le cas, il essayerait de ne faire qu'un changement de pneumatiques et de prolonger son premier relais le plus longtemps possible.

C'est ce qu'il doit sans doute essayer de faire. Soudainement au vingtième tour, elle aperçoit une monoplace sortir brusquement de la piste. Elle traverse le bac à graviers à une vitesse démesurée, ce dernier ne la ralentit même pas. La monoplace vient taper un mur dans un nuage de fumée.

- C'est Pierre ? demande-t-elle d'une voix tremblante.

Bien sûr qu'Esmée sait qu'il s'agit du français, elle essaye juste de se rassurer et de se persuader que ce n'est pas sa voiture qui vient de s'encastrer dans un mur de pneumatiques. Elle commence à paniquer en observant les écrans géants du circuit cherchant son fiancé sur ces derniers. Elle sent la main d'Elena serrer fortement la sienne.

Les secondes passent et toujours aucun signe de Pierre ou de sa monoplace.

Les images télévisées ne montrent que les monoplaces regagnant la voie des stands, il n'y a toujours aucune image de Pierre ou de sa monoplace, seulement le drapeau rouge annoncé en haut de l'écran indiquant une interruption de la course. Esmée sent ses jambes cédées, elle s'assoit par terre et tente d'écouter les paroles de l'italienne à ses côtés qui tente de la rassurer comme elle le peut.

- On va rejoindre le garage Alpine, d'accord ? Ils l'ont sûrement eu à la radio, ça va aller ma belle...

Elena l'aide à se relever, elle passe une main derrière son dos tandis qu'elles quittent la terrasse pour traverser une partie du paddock désert. Esmée a les jambes tremblantes, elle a l'impression que ces dernières vont lâcher à tout moment tandis qu'elle avance aux côtés de la blonde.

Elle serre le chapelet de Pierre dans ses doigts ainsi que le pendatif qu'il lui avait offert, elle se raccroche à la seule chose qu'elle puisse avoir. Elle se mord l'intérieur de la joue permettant de retenir les larmes qui veulent percer ses paupières.

Instinctivement, elle pose une main sur son ventre alors qu'une contraction bénigne vient de se faire sentir. Elle tente de reprendre une respiration calme mais rien n'y fait, elle sent qu'elle perd un peu plus pieds en ne sachant pas ce qu'il se passe. Il n'y a toujours aucune image et ce n'est jamais un bon signe.

En arrivant devant le garage Alpine, tout le monde est en ébullition. Les mécaniciens trépignent sur leurs sièges et au vu de leurs visages tirés, Esmée comprend qu'ils ne savent rien. Elle aperçoit Ilies. Il essaye de garder une apparence calme mais la pianiste le connaît suffisamment pour savoir qu'il n'est pas serein.

Ses yeux se reportent vers Laurent Rossi, le directeur général de l'écurie, qui s'approche d'elle à grands pas. Une de ses mains se posent dans son dos pour encourager la brune à le suivre, laissant Elena derrière eux. Ensemble, ils traversent le garage et la pit-lane où de nombreuses voitures sont arrêtées pour aller vers la passerelle de commandement d'Alpine.

Esmée n'a pas le droit d'être ici en pleine course, même quand celle-ci est interrompue. Pourtant, il n'y a personne pour l'en empêcher en la présence de Laurent Rossi. L'ingénieur de Pierre se tourne vers eux et Esmée ne reconnaît que bien trop cette expression sur son visage, celle qui indique qu'ils n'ont pas la moindre information.

- Pierre ne répond pas à la radio, indique-t-il d'un air grave.

Et Esmée ne peut contenir ses larmes en posant sa main sur son ventre. Elle a l'impression que son monde s'effondre.

réflexion de ce matin, j'en ai écrit des larmes sur cette fiction.

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