# Partie 39 #
Du coup, il m'ouvre la porte et je monte. Il monte à son tour et let's go.
Pendant le trajet, j'étais plutôt silencieuse. C'est nouveau pour moi tout ça, du coup il me dit:
Isaac : Alors la charmante et mystérieuse Sabah, dis moi ce que je ne sais pas sur toi.
Moi : Je ne sais pas, pose moi des questions, ça serait plus simple.
Isaac : L'idéal c'est qu'on se présente.
Moi : Je te laisse commencer.
Isaac : C'était mon idée .
Moi : Ce n'est pas faux mais je serai plus à l'aise !
Isaac : Ok bah, je m'appelle Isaac Carter, je suis afro-américain qui a grandi en France et en Amérique. J'ai 25 ans, mes parents vivent à l'étranger, j'ai une grande sœur et tu sais ce que je fais dans la vie. Maintenant à ton tour.
Moi : Je m'appelle Sabah Djikiné et je suis d'origine sénégalaise. Je suis née en France et j'ai grandi en France. J'ai 22 ans et je suis orpheline.
Isaac : Désolé.
Moi : Ce n'est rien ! Si je l'ouvre et que tu réagis de cette manière ça me mettra mal à l'aise. Parle normalement, n'aie pas pitié de moi.
Isaac : Évitons que tu sois mal à l'aise alors. Et puis je n'ai pas pitié, je suis juste surpris.
Moi : Ainsi est faite la vie.
Isaac : C'est clair! Donc tu es seule et tu vis seule?
Moi : C'est ça.
Isaac : Et ce n'est pas trop difficile ?
Moi : Je m'en sors pas mal ! Je n'ai pas grandi seule, j'avais ma grand-mère mais elle n'est plus là.
Isaac : Toutes mes condoléances. Ça fait longtemps que tu l'as perdue ?
Moi : Non, quelques mois !
Isaac : Et ça va, tu tiens le coup ?
Moi : Ce n'est pas facile mais il faut continuer à avancer.
Isaac : C'est clair. Je n'ai jamais eu à vivre ce genre de drame, je n'ai jamais perdu personne dans la famille ou même un ami donc je ne pourrai pas dire que je comprends ta douleur mais si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas.
Moi : Merci, ne t'inquiète pas, je m'en sors très bien.
Isaac : Je n'en doute pas mais en cas de besoin, je suis là. Après tout, c'est ça que font les amis.
Moi : 😊.
Il est cool. Moi et mes aprioris, décidément je me trompe sur tout le monde!
Ça m'a fait du bien de discuter et m'ouvrir. Ce n'est pas la mort tout compte fait.
Une fois arrivée, je descends, on se dirige vers le restaurant et on rentre.
Le serveur arrive prêt à nous installer quand je vois qui ?
Bakary, Simina et Nousseiba !
Quand je les ai vus, je me suis stoppée net.
Dites moi que c'est un cauchemar! Dans tous les restaurants de paris, il a fallu qu'ils viennent ici? Les 3 en plus !
Comme si hier ce n'était pas suffisant! Je ne voulais pas les voir et là bim, dans la gueule du loup.
Isaac avance vers la table mais il remarque que je ne bouge pas donc il revient vers moi et il me demande :
Isaac : On y va ?
Moi : Euh non, attends.
Isaac : Qu'est-ce qu'il y'a ?
Moi : On peut aller dans un autre endroit ?
Isaac : Pourquoi? Ça ne te convient pas ?
Moi : Ce n'est pas ça. C'est juste qu'il y'a des gens qui sont là que je n'ai pas trop envie de croiser.
Isaac : T'es sûre ce n'est que ça ?
Moi : Oui sûre et certaine.
Isaac : Comme tu veux. On y va.
Moi : Merci et désolée.
Isaac : Ce n'est rien.
Du coup, on fait gentiment demi tour et on est partie.
Qu'est-ce que j'ai à enchaîner les catastrophes en ce moment 😫.
DANS LA PEAU DE BAKARY.
J'étais au restaurant avec Simina et Nousseiba. On discutait tranquillement et je repensais à ce qui s'est passé la veille avec le fiancé de Sabah.
Il m'a choqué. On aurait dit un fou.
J'espère qu'il ne l'enferme pas dans une cage, ce n'est plus de l'amour à ce stade. J'ai à peine touché sa main et il a pété les plombs.
J'étais plongé dans mes pensées quand Simina me dit:
Simina : Eh hier! Il ne t'a pas fait flipper le mec de l'autre moche ?
Moi : Ne commence pas, on n'est pas venu ici pour ça mais pour le boulot. D'ailleurs, pourquoi Nousseiba est là ?
Nousseiba : Vous tenir compagnie et pour parler de la soirée de mes fiançailles gâchée à cause de cette idiote de Sabah.
Moi : Elle est gâchée à cause de toi et Simina ! J'avais dit que c'était une mauvaise idée. Vous n'êtes pas amies, voilà les conséquences de vos mesquineries.
Simina : C'est bon! Tu cales plus sur elle depuis hier ?
Moi : Je n'en ai rien à faire, je n'ai pas de vu sur elle. Mais sérieux, vous vous attendez à quoi ?
Nousseiba : On voulait juste voir son mec c'est tout. J'avais l'impression qu'elle mentait quand elle disait en avoir un.
Moi : Pourquoi ? Vous ne l'aimez pas et elle aussi! Pourquoi tout ce cinéma ? Ou ça vous dérange qu'elle ait évolué et qu'elle ait un mec ?
Simina : Évoluer ? Parce qu'elle a son entreprise et un mec? Nous aussi, nous pouvons faire la même chose.
Moi : Aaah!! Pourquoi vous êtes toujours obligées de vous comparer à elle? Bref, en tout cas ce n'est pas la Sabah d'avant.
Simina : J'avoue que quand je l'ai vu, j'ai été agréablement surprise de son physique. Elle sait vraiment se mettre en valeur, je ne vais pas le nier, elle était à tomber par terre digne d'une mannequin.
Nousseiba : Tu n'y croyais pas quand je te l'ai dit.
Simina : C'est fou ! Tu ne te souviens pas de quel genre d'idiote c'était? Pour moi c'était improbable! Et puis, la dernière fois qu'on s'est vu, on a appris qu'elle a fini en prison. Comment j'aurai pu y croire!
Nousseiba : C'est vrai mais en tout cas, là tu l'as bien vu et son mec aussi.
Simina : Sacré mec ! C'est sûre, c'est son mec, il n'y a pas de doute. Je n'ai jamais vu un jaloux comme ça, il a failli te dégommer Bakary.
Moi : Très drôle! À qui la faute ? Il allait te rentrer dedans aussi, quelle idée de parler de sa grand-mère!
Simina : C'est bon, ne fais pas chier, je ne pouvais pas deviner.
Nousseiba : Qu'est-ce qu'elle a ?
Simina : Elle l'a perdue.
Nousseiba : Ah ok.
Simina : Bref! Ça ne me dérange pas plus que ça de la voir ainsi, elle sera toujours Sabah. Par contre, son mec, vous avez vu son poignet? Il avait une montre qui vaut les 300 000€, il doit être vraiment trop blindé. Qu'est-ce qu'il fout avec une girafe comme elle ? Sans caractère.
Moi : N'essaye même pas de foutre la merde, s'il est avec elle, c'est pour une bonne raison.
Simina : Tu n'es vraiment qu'une pédale ! Il te fait peur à ce point ?
Moi : Je n'ai pas peur, j'ai gardé mon calme pour les fiançailles de Nousseiba. Et puis je te dis de ne pas chercher des histoires à Sabah parce que je vous connais. Là, il ne s'agit pas que de Sabah, elle a un mec qui a une montre à 300 000€, c'est qu'il doit être important donc évitez les problèmes. Surtout toi Nousseiba, tu vas te marier.
Nousseiba : Et alors, éviter pourquoi ? Si on a envie de savoir des choses, on ne va pas se gêner. Amir ne me refuse rien donc merci.
Simina : Bakary, si tu veux jouer le bon petit samaritain, c'est ton problème. Tu ne vas pas nous dicter notre conduite.
Moi : Sérieusement Nousseiba, évitez de rentrer en conflit avec elle! À quoi ça vous sert ? Ça fait 4 ans! Chacune a fait sa vie, vous l'avez vue. Fin !
Nousseiba : Non, elle a foutu la merde à mes fiançailles ! Œil pour œil, dent pour dent.
Moi : Il ne fallait pas l'inviter.
Simina : Maintenant c'est fait et elle va assumer les conséquences.
Moi : Toi, en quoi ça te concerne ?
Simina : Nousseiba est mon amie. Et le mec de l'autre là ne me déplaît pas du tout. Il serait mieux avec moi plutôt qu'avec une fille comme elle.
Moi : Sérieux Simina ?
Simina : Oh que oui! J'ai tous les mecs que je veux et lui aussi je vais l'avoir. C'est le bon jackpot.
Ah, vraiment que le matériel 😫.
Nousseiba : T'as vu sa voiture quand ils sont partis ? Il est vraiment blindé. Au lieu de perdre son temps avec cette fada de Sabah, il devrait plutôt se pencher sur une femme de poigne comme toi. Je t'encourage, elle mérite une bonne leçon.
Moi : Il est fou d'elle, vous n'avez rien compris.
Simina : Laisse les expertes faire. Aucun homme ne résiste à Simina Wadiou. Aucun! Pas vrai, ma belle?
Nousseiba : Je sais que tu vas gérer
Elles : 😂
Elles n'ont rien compris, je les aurais prévenues. Ce mec, c'est de la folie comment il était! Elles n'ont pas croisé son regard et senti sa poigne.
Il était prêt à se battre pour une simple touchée comme si la vie de Sabah était en danger !
J'ai dit ce que j'avais à dire, elles veulent faire les filles à leurs risques et périls !
Ahlala Sabah, t'es vraiment quelqu'un maintenant.
En tout cas, moi je m'éloigne de leurs conneries.
DANS LA PEAU DE SABAH
Une fois dans la voiture, j'avais tellement honte. Je ne faisais que de m'excuser et il me dit:
Isaac : Ce n'est rien ! Tu n'as pas à avoir honte comme ça ! Mais dis moi, c'est qui sans indiscrétion ?
Moi : Des anciens camarades de lycée.
Isaac : Ce n'était pas l'amour fou entre vous je suppose ?
Moi : Tu supposes super bien! Et ce n'est toujours pas l'amour fou.
Isaac : Ils ne t'apprécient pas ?
Moi : Entre autre mais c'est partagé donc ce n'est pas plus mal. Parlons d'autre chose! Pourquoi tu tiens tant à être mon ami ?
Isaac : Comme ça.
Moi : Juste comme ça ? Il y'a forcément quelque chose qui t'a marqué chez moi non?
Isaac : Ta franchise et comme je t'ai dit, le fait que tu m'ais rembarré.
Moi : Juste ça ?
Isaac : Oui.
Moi : Ok.
Isaac : Et toi, pourquoi t'as accepté ?
Moi : Un peu de nouvelle chose ne ferait pas de mal dans ma vie.
Isaac : Ce n'est pas moi qui vais dire le contraire.
Moi : 😊.
Bref, c'est dans la bonne ambiance qu'on est arrivé au restaurant et cette fois ci, il n'y avait aucun problème. On a commandé, mangé et tout s'est bien passé.
Il est cool franchement, il n'a pas été lourd.
On a parlé d'étude, d'évolution, de boulot etc..
Après avoir fini, il paye la note mais j'étais mal à l'aise donc j'ai insisté pour payer la moitié !
Et il me dit.
Isaac : Je ne peux pas te laisser payer, ça ne serait pas correct.
Moi : Et pourquoi ? Sérieux, j'aurai l'impression d'être ta petite amie si je ne paye pas une partie. Stp, laisse moi payer, en gage de notre amitié naissante.
Isaac : Sabah.
Moi : C'est soit ça, soit o...
Isaac : Ok, tellement difficile.
Moi : Je sais.
Du coup, je donne une partie et on s'en va.
Après ça il me dépose chez moi. Une fois en bas, ça se voyait qu'il voulait que je reste mais je ne voulais pas lui donner de faux espoirs du coup j'ai dit bye et je suis montée.
Une fois à la maison, douche et au lit.
Je m'allonge, je prends mon phone et je vais dans mes messages. Je récupère le numéro de Moïse qu'Alioune m'a envoyé, je dois en finir avec cette histoire.
Je l'appelle et il décroche.
Moi : Allô !
Moïse : Mademoiselle, tout va bien ?
Moi : Oui ça va, merci et toi ?
Moïse : Ça va. Vous n'avez pas de problème ?
Moi : Non, ne t'inquiète pas, tout va bien. Désolée de t'appeler aussi tard.
Moïse : Ce n'est rien. Dites moi, je peux faire quelque chose pour vous ?
Moi : Oui, j'aimerai te rencontrer pour te rendre la clé de ton patron. C'est possible ?
Moïse : Hein? Je n'ai pas bien entendu, ça a coupé.
Moi : J'aimerai te rencontrer pour te rendre la clé de ton patron.
Moïse : Ah ok. Vous vous êtes mis d'accord avec lui pour me la rendre c'est ça ?
Moi : Non, je voulais juste lui rendre et comme tu es la personne qui se charge des choses importantes pour lui et que tu connais l'existence de cette clé, je préfère te la donner pour que tu lui remettes.
Moïse : Oui.
Moi : Oui ?
Moïse : Oui, le problème c'est que je ne suis pas là.
Hein ? Il est où ?
Moi : Ah bon ? T'es où? Je peux me déplacer si tu veux, ça ne me dérange pas du tout.
Moïse : Je ne suis pas là, je suis à l'étranger.
Moi : Ah, tu es à l'étranger ? Du coup, tu rentres quand ?
Moïse : Euh, je ne sais pas encore parce que je dois aller autre part.
Hein ?
Qu'est-ce qu'il me raconte? Il est bourré ou quoi ?
Moi : Autre part c'est à dire ? Je ne comprends pas trop. Tu dois voyager dans un autre pays c'est ça ?
Moïse : Oui c'est ça. Je ne serai pas en France maintenant.
Moi : Euh ok. Du coup, tu seras là quand ?
Moïse : Je n'ai pas encore de date précise.
Moi : Euh ok. Donc tu peux m'aider un peu pour qu'on puisse organiser quelque chose?
Moïse : Oui, deux secondes stp, j'ai un appel, ne raccrochez pas.
Moi : Ok.
Du coup il me met en attente et je patiente.
Il est bizarre au téléphone ou c'est moi ?
Il doit être débordé et moi je le dérange à cause d'un connard de première.
J'ai patienté pendant deux bonnes petites minutes et après ça, il reprend l'appel puis me dit:
Moïse : Désolé mademoiselle, vraiment navré.
Moi : Non ce n'est rien. Alors c'est bon ?
Moïse : Oui. L'idéal c'est que je vous appelle quand je serai de retour. Je ne sais pas quand je le serai, j'ai énormément de boulot. Je vous enverrai un message.
Moi : Attends ! Ou sinon je te l'envoie par courrier ?
Moïse : Ah non, surtout pas. Je vais me faire assassiner si elle se perd.
Ah! Ce n'est pas gagné, moi qui voulais m'en débarrasser.
Moi : Bon bah ok, je vais attendre. N'oublie pas s'il te plaît. J'ai besoin de m'en débarrasser pour passer à autre chose.
Moïse : Ça ne va pas ?
Moi : Si, ça va! Je ne veux juste plus être liée à ton patron et à notre passé.
Moïse : Je comprends. Quand je serai là, je vous le dirai.
Moi : Merci. Ça reste entre nous.
Moïse : Oui.
Moi : Passe une bonne soirée.
Moïse : Merci, vous aussi.
Moi : Merci.
Et je raccroche.
Je vais devoir attendre, moi qui voulais m'en débarrasser!
Après ça, j'étais épuisée donc ni une ni deux, je me suis endormie.
DANS LA PEAU DE MOÏSE
J'étais dans ma chambre entrain de vérifier les nouveaux contrats d'achats quand Nûr débarque.
Il rentre et je le regarde. Il me regarde aussi et tourne en rond dans ma chambre.
Ok. Qu'est-ce qui se passe encore?
Il ne faisait que tourner du coup je lui demande:
Moi : Qu'est-ce qui se passe encore monsieur ?
Nûr : T'as fait ce que je t'ai dit ?
Moi : C'est à dire ?
Nûr : Concernant Sabah.
Moi : Oui. J'ai fait tout ce que vous m'avez dit.
Nûr : Tu l'as vraiment fait ?
Moi : Oui. Je n'aurai pas dû ?
Nûr : Si si, tu as bien fait !
Moi : Ok.
Nûr :....
Et il continue à tourner en rond dans ma chambre. Concrètement, il n'assume pas de m'avoir dit de tout abandonner c'est ça !
Il est amoureux d'elle et c'est le seul qui s'en rende compte que maintenant et il ne veut pas l'accepter. Alors je lui dis:
Moi : Sérieusement monsieur, il s'est passé quoi exactement avec mademoiselle ?
Nûr : Rien !
Moi : Pourquoi vous tournez en rond dans ma chambre sans me demander ce que vous voulez ? Vous voulez des nouvelles d'elle ?
Nûr : Qui t'a dit ça ? Je t'ai dit que je ne voulais plus entendre parler d'elle.
Moi : C'est comme vous voulez ! Vous avez besoin de quelque chose ?
Nûr : Non !
Il est entrain de devenir dingue à cause d'elle et il veut se persuader du contraire.
Mais je suis quand même surpris. C'est la première fois que je le vois comme ça, il ne contrôle rien, il me dit de tout arrêter la concernant et là, il ne sait plus quoi faire. Sacrée Sabah!
C'est une fille bien. C'est dommage qu'il la repousse mais en vrai ce n'est pas plus mal. Avec le mal qu'il lui a fait, elle ne tombera jamais amoureuse de lui et quand bien même !
Même si elle tombe amoureuse de lui, ça sera un amour tellement toxique. Vous vous imaginez? Être amoureuse d'une personne et douter constamment d'elle ! Il y'a de quoi devenir fou.
Aah, je comprends sa réaction! Tout doit être mélangé dans son cœur et dans sa tête.
Je ne l'ai jamais vu comme ça en 10 ans de boulot.
Il tournait sans cesse puis à un moment, il s'est assis sur mon lit.
Il doit être dépassé. J'étais sur le point de parler quand mon téléphone sonne et je vois quoi?
Sabah !
Il ne manquait plus que ça.
Sabah : Allô !
Moïse : Mademoiselle, tout va bien ?
Quand il a entendu mademoiselle tout va bien, il s'est directement levé et m'a demandé de mettre le haut parleur.
Ça, c'est quelqu'un qui m'a demandé de tout couper! Il est même plus enthousiaste que moi.
Je mets le haut parleur et je lui parlais normalement. J'étais étonné de son appel, je pensais qu'elle avait quelque chose du coup, je l'ai un peu questionnée.
Il était tellement attentif. Ça ne ressemble pas au Nûr que j'ai connu jusqu'ici.
Je finis de lui poser des questions et là elle me dit:
Sabah : Oui. J'aimerai te rencontrer pour te rendre la clé de ton patron. C'est possible ?
Quand elle m'a dit ça, j'ai beugué et Nûr me faisait des signes. Je ne comprenais rien et il me chuchote:
Nûr : Je ne veux pas la récupérer !!!
Je fais quoi moi maintenant? Je ne sais pas trop mentir aux gens que j'apprécie.
J'ai raconté un tas de connerie mais à chaque fois, elle trouvait une alternative. Qu'est-ce qu'il lui a fait pour qu'elle veuille lui rendre la clé?
Il s'est encore foutu d'elle? Ah, sacré Nûr!
Il me faisait des signes et me menaçait du regard en me disant de ne surtout pas récupérer la clé.
Mais elle avait réponse à tout. J'étais à court d'idée du coup je lui ai fait croire que j'avais un autre appel. Je la mets en silence et il me dit:
Nûr : T'es bête? Tu ne sais pas mentir, elle doit avoir des soupçons maintenant!
Moi : Mais soupçons ou pas, vous m'avez dit de tout couper. Si je récupére la clé, on coupe tout.
Nûr : C'est moi qui décide ou c'est toi ?
Moi : Vous !
Nûr : Donc si je te dis de ne pas récupérer la clé, ne la récupére pas.
Moi : Vous êtes sûr ? Elle est super importante !
Nûr : Après la merde que j'ai foutue, si j'ai besoin de la contacter, je n'aurai que ce moyen. Je t'ai dit de tout couper mais on ne sait jamais donc tu vas juste lui dire que quand tu pourras, tu la contacteras.
Moi : Très bien! Mais vous êtes sûr ? C'est votre clé quand même.
Nûr : Ne me pose pas de question Moïse, moi même je sais pas ce que je fais. Fais ce que je dis, c'est tout.
Moi : Très bien.
Du coup je reprends l'appel et je lui dis:
Moi : Désolé mademoiselle, vraiment navré.
Sabah : Non, ce n'est rien. Alors c'est bon ?
Moi : Oui. L'idéal c'est que je vous appelle quand je serai de retour. Je ne sais pas quand je le serai, j'ai énormément de boulot. Je vous enverrai un message.
Sabah : Attends ! Ou sinon je te l'envoie par courrier ?
Elle veut vraiment se débarrasser de lui. Il a fait quoi comme folie? Là, pour le coup, ça va être un amour à sens unique.
Il me menaçait du regard. Si je récupére cette clé, je crois je vais finir six pieds sous terre.
Alors je lui dis:
Moi : Ah non, surtout pas. Je vais me faire assassiner si elle se perd.
Sabah : Bon bah ok, je vais attendre. N'oublie pas s'il te plaît, j'ai besoin de m'en débarrasser pour passer à autre chose.
Ouf enfin. Après ça, je voulais dire bye mais il me chuchotait de lui demander si tout va bien.
Je lui demande et là elle répond :
Moi : Si, ça va. Je ne veux juste plus être liée à ton patron et à notre passé.
Quand elle a dit ces mots, je l'ai regardé et il avait l'air dégoûté mais ça a duré une micro seconde. Il est tellement fier! Il est direct sorti de la chambre. J'ai fini mon appel avec elle et j'ai raccroché.
Quelque chose me dit que je vais travailler 20 fois plus que d'habitude dans les mois à venir.
DANS LA PEAU DE NÛR
Après avoir entendu ces mots, j'ai compris que je l'avais plus que blessée. Ce n'était vraiment pas mon intention au début mais après ma réaction, j'ai voulu tout couper avec elle.
Je suis encore entrain de me demander si j'ai pris la bonne décision. Je ne suis pas du genre à hésiter ou ne pas être sûr de moi.
Je ne me trompe jamais dans mes calcules mais là, j'ai l'impression que tout m'échappait comme si j'étais dans une casse-tête interminable.
Ça fait juste un jour, comment j'ai pu céder en disant à Moïse de lui demander comment elle allait ?
Il a raison, je me contredis sans cesse. Je deviens fou, je ne sais pas quoi faire pour me débarrasser de ce problème.
C'est le mal que j'ai fait qui me retombe dessus et jamais, au grand jamais, je n'aurai pu imaginer que ça serait lié à des sentiments.
Si je ne suis pas dans la merde !!
DANS LA PEAU DE SABAH.
On va passer le temps parce qu'il ne s'est rien passé d'intéressant.
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