Mon mariage à tout prix

By AichaTchikaya

1.5M 233K 12.7K

Linguère une femme dynamique une architecque respectable ambitieuse et déterminée à obtenir le pouvoir et le... More

prologue
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55: i'm not good for goodbyes
Tome2" Ma Femme à tout prix"
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20
21.
22.
23.
24
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
33.
34.
35.
36.
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
note
44
45.
46.
47.
48.
49.
50.
51
52.
53.
54.
55.
56.
57.
58.
59.
60.
63.
61.
62.
63.
64.
65.
66.
67.
68.
69.
71.
72.
73.
74.
75.
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82.
83.
84.
85.
86.
87.
88.
89.
90.
91.
92.
93.
94.
95.
96.
97.
98.
99.
REMERCIEMENT

70.

8.5K 1.1K 50
By AichaTchikaya


Je te jure khawma loumay def nii, je crois que les hormones me prennent déjà mahalaa am djot rek mon mari n'est pas là, la boutique est gérée par Astrid donc je n'ai rien d'autre à foutre que de surveiller le mari de ma pire ennemie.

Fo nekk nii t'es devant chez eux ?

Depuis hier, genre je me gare devant chez eux mais personne n'y sort on dirait qu'ils ont toutes leurs provisions à l'intérieur.

C'est vrai que c'est pas ton genre de faire ça, ce Chérif est si intriguant que ça ?

Apparemment il est "fou" entre guillemets et même si Katy est insupportable je me soucis un peu.

Kone dafa dof nii et personne ne s'en rend compte pas même son épouse ?

Astafirlah sakh, il est juste malade mane tamit may exagérée dofoul comme genre dof yoyou ci mbedd bi il est chizo...euh psyco..xawma lane sakh

Schizophrène !

Attends tu connais cette maladie ?

Oui, un membre de la famille vivant en Belgique a été diagnostiqué de cette merde. Kham nga nioun fii khamou niou genre febar yoyou on ne connaît pas ces maladies là trop en Afrique.

Oui même moi j'ai connu ça récemment lorsque ma belle sœur m'en a parlé, elle est psychologue.

Mais ioe, pourquoi te fatiguer avec ça ? Déjà djabar dji daf la bagn ba paré nob sa djeukeur mais tu t'intéresses quand-même à sa vie en t'attirant encore plus de problème et raviver sa haine pour toi.

J'en ai que faire de sa vie Éva cependant je m'inquiètes et suis encore traumatisée par l'attitude de Chérif à mon égard la dernière fois.

Moytoul daal, fais attention à toi. Tu sais, les schizophrènes ont leurs propre monde que nous les gens normaux ne pouvons pas comprendre. Daniouy faral di dikeulé, mets ça sur le compte de sa maladie et oublies ça.

Je suis de nature très curieuse louma commencé fok ma djexal ko je finis toujours ce que je commence. J'aimerai juste comprendre et puis si à part sa maladie je ne découvre rien d'inquiétant à propos de Chérif je laisses tomber.

Ok fine !

Bon je te laisse on se capte ce soir.

Da nga fouy nak je ne suis pas ton mari baadoleu bi comme il n'est pas là pour te tenir compagnie tu me fatigue avec tes appels vidéo en ne plus finir tard le soir. Je suis serte célibataire mais j'ai une vie et des activités aussi.

Kagn la célibataire am vie bou intéressante, vous ne servez à rien donc quand on a besoin de vous il faut répondre présent. Les célibataires ne sont rien du tout donc il faudrait qu'ils servent à quelque chose quand-même pour donner sens à leurs vies.

Doumala sakh tontou, dis ce que tu veux espèce de follasse. Bye !

(

rire ) folle toi même, allez bye !

Elle raccroche puis jette un coup d'œil à la maison derrière son volant.

Ndeye Marie Diop : Qu'est ce que tu fou madame Diop ? Elle se demande à elle même dépassée par son acte. Depuis hier cette dernière a décidé d'en savoir plus à propos de Chérif et celà encore plus après avoir appris pour sa maladie. Elle s'est confiée à sa meilleure amie d'enfance Éva Da Silva Sénégalo une Cap verdienne de confiance qui n'ira pas hurler celà à tout le monde.

Ndeye Marie Diop : on dirait que ce couple aime s'enfermer. Elle souligne de nouveau comme hier, en effet elle passait presque toute sa journée dans la voiture entrain d'espionner la façade de la maison.

De temps en temps elle sortait marcher un peu pour s'acheter de quoi manger et étirer ses muscles.

******************

Katy Sylla Ndour : comment tu me trouves ? Demande t-elle à son mari.

Chérif Ndour : ( s'approche avec un immense sourir sur le visage ) magnifique !

Katy jouait à la carte du négociation en attendant de trouver comment se libérer de cet homme en face d'elle.

Katy Sylla Ndour : je trouve que tu as bien fait de me recommander le voile chéri.

Chérif Ndour : ah bon, ça te plait ? Il demande puis lui caresse la joue.

Katy Sylla Ndour : oui, celà me va trop bien...j'ai regardé quelques tuto sur YouTube c'était divertissant.

Chérif Ndour : j'en sui ravi.

Katy Sylla Ndour : ( se blotti contre lui ) tu n'as pas à t'inquiéter, je vais t'aimer et être une bonne épouse.

Chérif Ndour : tu dis tout le temps ça puis le lendemain tu me témoigne tout ton mépris.

Katy Sylla Ndour : ( entoure ses bras autour se sa taille ) je suis désolée, parfois je ne me comprends même pas moi même dama bari djiko comprends moi rekk.

Chérif Ndour : tu es à moi et uniquement à moi Katy...n'est-ce pas ?

Katy Sylla Ndour : ( roule des yeux en discrétion et grimace ) mais bien-sûr chéri je suis ta femme, maay sa diabar ta moitié celle avec qui tu vas partager ta vie pour toujours.

Chérif Ndour : ( un peu rassuré ) c'est vrai ?

Katy Sylla Ndour : mais oui kay, devant Dieu et les Hommes on s'est dit "oui". Maintenant li dess moy nga am confiance ci sa bopp, ne me vois pas comme un miracle mais comme n'importe quelle femme que tu aurais pu avoir.

Chérif Ndour : ( se détache soudainement d'elle ) tu l'es Katy, tu es la seul femme que j'ai voulu avoir et si je ne t'avais pas j'aurai mis fin à mes jours. Dit-il d'un sérieux absolu avec un visage frustré.

Katy Sylla Ndour : .... ( le regarde dépassée )

Chérif Ndour : tu n'es pas n'importe qui, tu as été créé pour moi.

Katy avait vraiment l'impression d'être dans un cauchemar sans fin et sans possibilité de se réveiller.

Katy Sylla Ndour : ne dis pas ce genre de chose ioe tamit ce n'est pas du tout romantique pour moi. C'est plutôt flippant et déprimant, boul ma diappeh diamant wala yakaar je suis un être humain comme tout le monde avec des défauts fait de chaire et d'os.

Elle cherchait à se dénigrer aux yeux de son mari afin qu'il réalise son obsession et le pousser à la voir autrement.

Chérif Ndour : tu sais...tu vas croire que je suis fou comme tu as eu à souligner la dernière fois mais je suis sincère. C'est ma manière de t'aimer, tu es la personne la plus importante dans ma vie plus que ma propre famille. Si ma propre mère même venait à te faire du mal je la tuerai rien que par amour pour toi.

Pour Katy c'était peine perdu, elle n'avait pas réalisé à quel point cet homme était obsédé et prêt à commettre toutes les horreurs du monde pour elle. Ce n'était pas ce qu'il lui avait montré lors de leur première rencontre, il avait plutôt de la haine dans son regard et son attitude vis à vis d'elle, il avait plutôt bien caché son jeu. 

Elle se dirige vers le sofa puis s'y affale avant de balancer sa tête en arrière et de lâcher un long soupire.

Katy Sylla Ndour : pourquoi Chérif ?...Qu'est ce que tu vois en moi qui mérite tout ça ?

Son mari la rejoint puis s'allonge près d'elle déposant sa tête sur ses cuisses.

Katy Sylla Ndour : ... ( reste sur sa position )

Chérif Ndour : parce-que tu étais là quand ça n'allait pas dans ma vie.

Katy ne comprenait pas, elle le laisse alors développer sa phrase car elle n'a été que source de problème pour les autres et non de bonne compagnie.

Chérif Ndour : tu as été la seul à me donner du bonheur quand mon entourage m'en a privé.

Katy Sylla Ndour : ...

Chérif Ndour : je sais que tu ne t'en rappelles pas comme moi car celà n'a pas trop compté pour toi après que des années se soient écoulées mais chaque mots qu'on a échangé est resté gravé en moi.

Katy comprenait à présent de quoi il lui parlait. C'est vrai que cette période de sa vie qui fut traumatisante elle a préféré l'effacer comme si elle n'avait jamais existé.

Chérif Ndour : tu étais ma seule consolation, une lumière dans les ténèbres et c'est là que j'ai réalisé que j'avais besoin de toi à mes côtés pour toujours.

Katy Sylla Ndour : Chérif...je ne suis plus cet ado pas confiante et faible avec qui tu échangeais par texto. On a grandit, il y'a eu des séquelles du passé qui ont rendu mon cœur dure donc ce "bonheur" que je te procurais à l'époque..je suis incapable de te le garantir à nouveau avec ce mariage.

Chérif Ndour : oui je sais...tu n'es plus la même et tu me confiais toutes tes souffrances.

Katy Sylla Ndour : ( mélancolique ) tu as été aussi d'un soutien à l'époque. Sans même connaître ta vraie identité tu parvenais à me faire oublié les horreurs qu'on me faisait vivre. On s'est en quelque sorte aidé mutuellement, cependant je n'ai plus besoin ce sentiment d'être assisté et épaulé car je ne suis plus en danger. Serte tu as eu à faire le premier pas en cherchant mon numéro et faire une approche des plus chelou mais il se trouve que tu es tombé à pic et j'ai eu du plaisir à échanger avec un "inconnu". Je dirai que j'ai plus eu à bénéficier de l'avantage d'avoir eu quelqu'un à qui parler que toi même.

Chérif Ndour : contrairement à toi moi je savais qui tu étais, nos familles étaient en plus de celà très proche et je te voyais tous les jours au lycée. Mais comme je faisais peur à voir à l'époque et que je dégoûtais les gens j'ai alors pensé que se serait pareil avec toi donc j'ai préféré t'approcher de cette manière.

Katy Sylla Ndour : c'est vrai tu as souffert, et j'ai été méchante lorsque la vérité a éclaté.

Chérif Ndour : c'était compréhensible. Cependant j'ai vécu pire donc j'ai su encaisser.

Katy Sylla Ndour : tu as vécu quoi ? Elle demande curieuse.

Chérif Ndour : je..en quelque sorte je..je me faisais harceler au quotidien, on m'a traité comme un déchet toute ma vie. J'ai eu même à être scolarisé à domicile pour échapper à celà. Et puis il y avait aussi ce traumatisme, j'ai vu ma mère se faire battre par mon père. Ce dernier a toujours été distant avec moi et me battait aussi plus jeune. Puis il y'a aussi mon grand frère..je ne l'ai dit à personne donc ça doit rester entre nous..promis ? Il lui demande en se relevant avec un regard sérieux adressé à son épouse qui commença à s'inquiéter.

Katy Sylla Ndour : euh..oui bien..bien-sûr. Dis moi, de quoi s'agit-il ?

Chérif Ndour : enfaite mon..frère il..plus jeune il a eu à exercer son pouvoir sur moi en plus il était comme..obsédé par moi tu vois.

Katy Sylla Ndour : ... ( confuse )

Chérif Ndour : j'étais jeune et innocent et lui se cherchait. Les parents ne le savent toujours pas, il a camouflé celà toute sa vie mais moi je suis au courant et depuis longtemps.

Katy ne comprenait toujours rien et était curieuse de savoir car ça avait l'air très sérieux.

Chérif Ndour : il m'a fait mal, il m'a souillé alors qu'il s'agit de mon propre frère c'était à lui de me protéger contre celà mais il a préféré me le faire subir.

Katy Sylla Ndour : mais de quoi tu me parles Chérif, qu'as fait ton frère loumou leu def ba soy raconté ngay loxe nii tu m'as l'air d'avoir vécu l'horreur car rien qu'en voyant ta réaction lorque tu racontes celà se devine facilement.

Chérif Ndour : il..il a abusé de moi et..et celà à plusieurs reprises, il prenait du plaisir à le faire et il me faisait peur à l'époque il me menaçait de me tuer et se débrouiller pour que personne ne saches qu'il en est l'auteur.

Katy Sylla Ndour : ( se redresse n'ayant toujours pas saisie ) comment ça "abuser" de toi ? Il te frappait ou... ?

Chérif Ndour : oui il me frappait aussi mais en plus de ça on..genre on couchait ensemble comme un couple..tu comprends ?

Katy Sylla Ndour : ( rigole sans savoir pourquoi ) tu parles de ton frère ou ta sœur plutôt qui te violait ?

Chérif Ndour : ( regard sombre ) ça n'a rien de drôle, c'est quelque chose qui en grande partie me perturbe toujours et déclenche ces voix dans ma tête.

Katy Sylla Ndour : ( rire ) désolée mais je ne sais même pas pourquoi je rigole...Chérif tu me dis que ton frère a abusé de toi genre...il t'a violé et celà à de nombreuses reprises ?

Chérif Ndour : oui et il continu à le faire et...

Katy Sylla Ndour : ( se tient debout subitement ) QUOI ?! Elle s'affole.

Chérif Ndour : ( en panique ) non pas le viole mais plutôt son intérêt pour la gente masculine.

Katy Sylla Ndour : da nga beugeu wakh ni Wally goor djiguén leu, il est homosuel ?!

Chérif Ndour : il le faisait avec moi, avec quelques de ses amis quand les parents n'étaient pas là et qu'il avait marre de mes réactions.

Katy Sylla Ndour : ...( se tient la bouche choquée )

Chérif Ndour : je savais que ce n'était pas bien ce qu'il me faisait mais j'avais peur. Aujourd'hui je le déteste de toutes mes forces et je ne supporte pas de le voir surtout quand il joue au fils parfait et mari parfait aux yeux des autres alors que moi je connais toute la vérité sur lui.

Katy Sylla Ndour : my gosh that's insane don't know what to say !

Chérif Ndour : il me déteste aussi et n'arrêtes pas de salir mon nom partout et me traiter de fou alors que son secret et plus horrible mais pourtant j'ai choisi de ne rien dire. Pas que j'ai encore peur de lui mais juste je ne veux pas que ma mère en crève si elle venait à l'apprendre mais aussi j'ai pas envie qu'on sache ce qu'il m'a fait vivre.

Katy Sylla Ndour : ....

Chérif Ndour : je t'en parle pour que tu saches ce que j'ai vécu et pourquoi je suis comme ça. Peut-être qu'ainsi tu seras plus indulgente envers moi...

Katy Sylla Ndour : ( encore sous le choc ) maintenant je comprends ce blocage que tu as à propos de notre vie sexuelle.

Chérif Ndour : non ça n'a rien à voir je..c'est juste qu'il s'agit de toi et je deviens incapable d'assumer ce rôle là. Je te désire comme pas possible mais à chaque fois je perds mes moyens, le fait de ne pas parvenir à être à la hauteur me perturbe tellement qu'au final j'y arrive pas.

Katy Sylla Ndour : non Chérif boulma wakh lolou ( fais les cent pas ) ton frère est un sal pédé qui sûrement trompe actuellement sa femme avec des mecs et se fait passer pour l'homme parfait. Et c'est toi qui encaisse puis porte l'étiquette du fils débile et en plus tu ne peux pas me baiser car ton frère a eu à me piquer ce qui me revenait de droit à fourrer sa queue dans ton cul et te faire taire toutes ces années goor djiguène bou rakhamata ndiay bobou naka djek ma guiss ko rekk kham nii vrai domaram leu.

Chérif Ndour : ne te mets pas dans cet état là mon cœur. Lui dit-il en la stoppant puis attrape ses épaules.

Katy Sylla Ndour : NON MAIS TU TE RENDS COMPTE LÀ CHÉRIF !!

Chérif Ndour : on oublie tout ça, d'accord ?

Katy Sylla Ndour : non ce n'est pas possible, je ne ferai pas semblant quand je le reverrai celui là.

Chérif Ndour : il ne faut surtout pas que ça se sache. Promets le moi s'il te plait, nous sommes des gens influents au bled et celà risque de ternir notre image.

Katy Sylla Ndour : non mais...( rire nerveux et souffle ) je crois rêver là lii comme guerre !

Chérif Ndour : on oublie ça, hum ?

Katy Sylla Ndour : are you serious ? T'es vraiment sérieux genre tu vas le laisser s'en tirer comme ça facilement ?

Chérif Ndour : il le faut pour notre bien être.

Katy Sylla Ndour : je suis vraiment dégoutée là beurkk ! Là il faut que je t'avoue que ça ne me donne pas envie de coucher avec toi, heureusement que tu n'es pas capable de le faire.

Chérif était touché par la fin de sa phrase, c'était comme s'il était impuissant et donc laissait libre voie à n'importe quel homme la possibilité de faire ce qu'il était incapable d'accomplir.

Chérif Ndour : dis moi, depuis notre mariage tu..tu as pensé à voir ailleurs ?

Katy Sylla Ndour : genre da nga diappeh sa beineu thiagua kouniouy teuddeh partout !

Chérif Ndour : je demande parce-que je sais que tu as des besoins et que le sexe compte beaucoup pour toi.

Katy Sylla Ndour : comme que xam nga lolou rekk baaxneu. Elle lui répond amèrement puis disparaît dans la chambre.

*******************

Oumy Diop Sylla : ( en anglais ) je..je vous suis vraiment reconnaissante.

Monsieur le maire : pas moi, mais plutôt votre fille Linguère.

Oumy Diop Sylla : oui mais v..vous aurez pu ne pas accepter s..sa demande.

Monsieur le maire : vous êtes déjà mal au point donc la prison aurez été un vrai fardeau. Cependant le procès se tiendra toujours je ferai juste en sorte que vous ne purgiez pas de peine mais soyez consciente que vous allez être jugé pour vos actes.

Oumy Diop Sylla : bien-sûr, jassumerai les con..conséquences.

Monsieur le maire : comme vous en êtes consciente c'est déjà bien. Pour parvenir à vos fins vous n'avez pas hésité à faire souffrir des innocents et à vous en prendre à une autorité publique comme moi voulant salir mon nom de la pire des manière et briser mon couple.

Oumy Diop Sylla : seul mes ambitions sombres m'ont pou..poussée à le faire et j'en suis...j'en suis profondément désolée. Mes enfants ont pris leurs distance vis à vis de moi et c'est déjà une souffrance in..insoutenable sur..surtout que l'un d'eux m'a surprise dans une situation plus qu'embarassante. Ceci me perturbe et m'empêche de dormir la nuit ( pleure ) j'ai perdu son respect à jamais et rien ne sera plus comme avant.

Monsieur le maire : à chaque fois qu'on pose un acte il faut être capable d'assumer ses conséquences. Sur ce..( se lève ) je vais vous laisser. Bon rétablissement madame Diop. Dit-il avant de prendre la porte et sort de l'hôpital laissant derrière lui une personne dévastée et anéantie.

********************

Sénégal_Saint-Louis

Linguère Sylla : alors, ton chagrin n'a toujours pas disparu ? Elle demande à sa belle sœur sous un ton taquin puis s'affale sur son lit.

Binta Faye : ça craint Linguère, c'est fou comment on souffre quand on perd quelqu'un qu'on aime alors qu'elle est encore en vie.

Linguère Sylla : disons que j'étais dans la même situation que toi quand j'ai cru que ton frère m'avait trahie et j'avoue que ça fait un mal de chien. Mais tout fini par s'arranger rien ne dure, tu vas réussir à surmonter ça.

Binta Faye : ( pleure soudainement ) ça m'a fait un choc, meunou meu comprendre batay li xew..il n'avait pas l'air de sortir avec quelqu'un et du jour au lendemain il est marié !!!

Linguère Sylla : ne cherches pas à comprendre, vies ton chagrin pleure jusqu'à inonder la maison extériorise ta souffrance puis quand tu auras fini...promets moi de prendre soin de toi, te nourrir bien et commencer à planifier ton cabinet de weeding planner. Je ne dirai pas de l'oublier car c'est impossible mais ne fait plus de lui une priorité car déjà lié à quelqu'un d'autre et prend tes distances puis gère ta vie comme d'hab.

Binta Faye : ça a l'air facile dit comme ça, mais il est en permanence dans ma tête. Je suis encore sous le choc ( sanglot ) je m'étais déjà préparée psychologiquement à être sa femme. Je ne sais pas ce que je lui ai fait, il ne m'a toujours rien dit, aucune explication rien ! Peut-être qu'il a eu peur quand je l'ai demandé en mariage. C'est de ma faute !

Linguère Sylla : ( ton un peu dure ) ne dis pas que c'est de ta faute. Ça devait arriver donc acceptes le, Dieu ne te priverait jamais de ce qui est bien pour toi donc si c'est arrivé celà veut simplement dire que ce n'était pas bon pour toi. Alors cesses de te tourmenter ainsi, tu vas finir par te détruire alors que lui est entrain de bien profiter de sa femme.

Binta Faye : ( se couche sur les jambes de sa belle sœur ) j'arrive pas à croire que t'es là pour me remonter le moral et me consoler alors qu'on avait plus espoir de te revoir un jour. Par contre mon frère y croyait fermement, on aurait dit un deuil après ton départ. Nos vies ont complètement changé surtout avec un enfant en bas âge avec nous qui a été séparé de sa mère subitement et qui réclamait sa chaleur. Je devais travailler et Bachir avait des difficultés à s'occuper d'Anne, c'était l'enfer.

Linguère Sylla : tout ça fait désormais parti du passé. Tout ira bien à présent, je suis de retour pour m'occuper de vous tous. Elle caresse sa tête pour la rassurer.

Binta Faye : ne t'en va plus jamais Linguère s'il te plait. C'est égoïste de ma part mais on a besoin de ta présence car tu es notre bonheur.

Linguère Sylla : je n'ai pas encore retrouvé la mémoire cependant le cœur n'oublit pas. Je ressens une forte connexion avec vous comme ça avait été pour Anne lorsqu'on me l'a présentée. Savoir que je suis mariée à l'homme de ma vie, mère d'une petite fille adorable et belle fille de personnes si attachées à moi ne me donne pas envie disparaître. Cependant je serai amené à m'absenter pour un temps à cause de mes engagements professionnels mais à chaque fois que j'en aurai la possibilité je viendrai vous voir.

Binta Faye : ( se lève d'un coup les yeux enflés ) quoi ?! Tu vas repartir et sans moi ?

Linguère Sylla : ne le prends pas comme ça. Mais t'inquiètes je serai vite de retour.

Binta Faye : tu vas nous laisser encore dans le chagrin causé par ton absence une seconde fois ?

Linguère Sylla : vraiment celà ne m'enchante pas du tout. Mais il le faut et cette fois ci c'est différent, j'ai découvert la vérité sur mon passé et je ne vais cesser de vous harceler au téléphone. Vous pourrez même venir nous voir si on vous manque trop.

Binta Faye : comment ça " vous " ?

Linguère Sylla : bah c'est évident que j'irai avec mon enfant et mon mari.

Binta Faye : heinnn ? Et nous alors ?

Linguère Sylla : j'en ai déjà parlé avec beau papa mais il refuse de faire ce voyage ni vivre hors de son territoire. Et tu sais que tu dois t'occuper de lui à cause de sa santé fragile.

Binta Faye : sama papeu daf ma beugeu xagn dem États-Unis nii ?!

Linguère Sylla : ( rire ) non même pas nak il fait parti de l'ancienne génération donc voyager aux États-Unis n'est pas vu comme une opportunité ni plaisir pour lui.

Binta Faye : paa bi dineu meuneu fadjou fofou ils ont tout ce qu'il faut pour soigner n'importe quelle maladie mais ce vieux villageois préfère rester ici.

Linguère Sylla : ne sois pas découragée à cause de ça. Quand il se sera rétabli un peu j'enverrai Bachir vous chercher il sera plus confiant et vous viendrez passer quelques temps avec nous car je sais que beau papa ne voudra pas s'éterniser.

Binta Faye : ( souriante ) donc j'irai un jour aux États-Unis ?! Elle s'excite déjà.

Linguère Sylla : oui, je vais m'assurer que ça soit le cas.

Binta Faye : ( excitée ) ay lii !! Binta aux États-Unis !!! ( s'exclame et rêveuse ) Se sera le voyage du siècle keineu douko meune netali !!

Linguère Sylla : ( rire ) on dirait que tu vas déjà mieux rien qu'avec cette pensée.

Binta Faye : celà réussira à me faire oublié complètement ce connard.

Linguère Sylla : t'inquiètes, pour vite oublier quelqu'un il en faut un autre. Je vais te trouver le meilleur partenaire de vie, quelqu'un qui te mérite.

Binta Faye : merci belle sœur mais plus d'hommes dans ma vie. Ça fait mal de devoir se séparer de quelqu'un et même s'il s'agit de mon premier chagrin d'amour celà a suffit à me traumatiser. C'est comme disent souvent les femmes après un accouchement difficile " j'en ferai plus d'autres, les enfants c'est terminé !" Et bah moi, les relations c'est terminé.

Linguère Sylla : et qu'est-ce qui se passe après ? Elles tombent enceinte cent fois de suite ( rire ) j'ignore ce que j'ai eu à dire à la naissance d'Anne mais je sais que j'ai tenu le même discours. D'ailleurs j'avais horreur d'être dans cette situation, celle de vivre les douleurs de contractions et les complications qui s'en suivent. D'une part ma perte de mémoire m'arrange mais d'une autre avoir ce genre de souvenir est très précieux et beau donc celà me chagrine un peu.

Binta Faye : crois moi t'aimerai pas t'en souvenir.

Linguère Sylla : quoi, t'étais présente ?

Binta Faye : c'était assez compliqué à l'époque donc non, alors c'est mieux que tu ne te souvienne de rien. Ta vie commence maintenant et les souvenirs seront beaux cette fois ci.

Linguère Sylla : oui tu as raison, mon passé avec Bachir d'après ce que j'ai entendu était très douloureux donc je préfère ne pas m'en rappeler.

Binta Faye : voilà !

Linguère Sylla : Bon.. ( se lève ) je te laisses j'ai rendez-vous quelque part.

Binta Faye : d'accord !

Linguère Sylla : si Anne se réveille tu lui donne son goûter c'est dans le frigo.

Binta Faye : je te rappelle que je me suis occupée d'elle avant donc je connais sa routine ( rire )

Linguère Sylla : ( rire ) ah oui c'est vrai. Elle risque de ne pas trop aimé car il s'agit de purée de légume je veux qu'elle perde du poids elle en a trop pris aux États-Unis et celle-ci est beaucoup trop petite pour ça.

Binta Faye : mom kay bimou gnibisseh xameh wou mako wone sakh. Mais t'inquiètes, avec moi elle va tout manger sans bouder xam nama bou baax.

Linguère Sylla : je suppose que beau papa est allé accompagner Sala pour ses rituels ?

Binta Faye : tout à fait.

Linguère Sylla : d'accord, s'il revient avant moi tu lui informe que je suis allée à un rendez-vous.

Binta Faye : t'inquiètes. Et Bachir part avec toi ?

Linguère Sylla : non il est à Dakar actuellement concernant l'affaire avec les Cissé.

Binta Faye : ah ouiii pour ton ancienne entreprises et tes biens ?

Linguère Sylla : exactement. Bon j'y vais à plus. Elle embrasse sa joue rapidement puis s'en va.

Continue Reading

You'll Also Like

3.3M 122K 109
[ chronique terminée ] De sa vie paisible à celle pleine de regrets, aveuglée par ces sentiments Neyla fera-t-elle les bons choix ?
21.9K 1.4K 6
Tout arrive à point nommé à qui sait attendre...
326K 37.8K 17
Désireuse de fuir son passé à tout prix, Alena décide de partir de New-York et de tout quitter pour s'installer à Moscou. Là-bas elle retrouvera une...
160K 4.1K 41
ʾAs-salāmu ʿalaykum, je m'appelle Chayma et j'ai 16ans au début de mon histoire.. ( histoire 100% réel ) Au lycée, j'ai rencontré un homme. Avec ce...