SYNDROME » Pierre Gasly ✓

By Akhe59

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Esmée, une jeune pianiste, rencontre Pierre Gasly à une soirée mondaine où elle assure la scène. Esmée Da Cos... More

prologue
un.
deux.
trois.
quatre.
cinq.
six.
sept.
huit.
neuf.
dix.
onze.
douze.
treize.
quatorze.
quinze.
seize.
dix-sept.
dix-huit.
dix-neuf.
vingt.
vingt-deux.
vingt-trois
vingt-quatre
vingt-cinq
vingt-six
vingt-sept
vingt-huit
vingt-neuf
trente
trente-et-un
trente-deux
trente-trois
trente-quatre
trente-cinq
trente-six
trente-sept
trente-huit
trente-neuf
quarante
quarante-et-un
quarante-deux
quarante-trois
quarante-quatre
quarante-cinq
quarante-six
quarante-sept
quarante-huit
quarante-neuf
cinquante
cinquante-et-un
cinquante-deux
cinquante-trois
cinquante-quatre
cinquante-cinq
cinquante-six
cinquante-sept
cinquante-huit
cinquante-neuf
soixante
soixante-et-un
soixante-deux
soixante-trois
soixante-quatre
soixante-cinq
soixante-six
soixante-sept
soixante-huit
soixante-neuf
soixante-dix
soixante-et-onze
soixante-douze
soixante-treize
soixante-quatorze
soixante-quinze
soixante-seize
soixante-dix-sept
soixante-dix-huit
soixante-dix-neuf
quatre-vingt
quatre-vingt-un
quatre-vingt-deux
quatre-vingt-trois
épilogue
bonus un
bonus deux
bonus trois
bonus quatre
bonus cinq
bonus six
bonus sept
bonus huit
INFORMATIONS
bonus neuf
bonus dix
bonus onze
memes
bonus douze
bonus treize

vingt-et-un.

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By Akhe59

Esmée fixe le plafond depuis deux heures peut-être plus. Elle n'a aucune notion temporelle allongée sur le lit, Pierre dormant à côté d'elle, seule sa respiration régulière montre qu'il dort paisiblement contrairement à elle. Elle sent la fatigue qui s'accumule sur ses paupières lourdes et ses yeux brûlants par cette exténuation.

Les souvenirs virevoltants fracassent son crâne par ce qui s'apparente à une migraine. Esmée espère que ce n'est qu'un simple mal de crâne pourtant elle commence à ressentir ses soubresauts paralysant ses jambes. Elle se lève aussitôt pour rejoindre le salon à la recherche de ce qui pourrait faire passer son mal être.

Pas un piano, pas un puzzle.

Les images reviennent à l'assaut aussitôt en ne voyant aucune échappatoire à la crise qui va surgir brutalement. Elle se laisse tomber sur le canapé désespérée, elle entreprend de compter les trophées qu'elle aperçoit dans la pièce, puis les DVD présents sur les étagères. Il y a cette voix qui raisonne dans sa tête, elle se sent acculée par sa culpabilité écrasante.

Ses membres sont pris de tremblements incontrôlables et très vite, elle ressent les picotements au bout de ses doigts. Esmée a beau s'aggriper à un coussin du canapé, elle ne sent plus la matière à travers le toucher de ses doigts. Il n'y a que ces picotements et tremblements désagréables qui s'en suivent rapidement d'une pression sur sa cage thoracique

Elle revoit cette blouse blanche s'approchant pour lui dire que c'est terminé, que son fils vient d'entrer en mort cérébrale. Pourtant elle aperçoit encore les battements de son cœur sur l'électrocardiogramme, sa petite poitrine se soulève encore par l'appareil branché sur lui.

Esmée est embrouillée par tous ces souvenirs, elle ne sent même pas les bras de Pierre qui glissent contre son corps, pour entourer ses épaules d'un geste rassurant, elle n'entend que faiblement sa voix qui tente de percer l'obscurité stressante l'entourant :

- Respire putain.

Elle voit encore Benjamin pleurer quand la médecin annonce qu'il faudra le débrancher, que son cerveau est bien trop abîmé pour qu'il puisse encore fonctionner et qu'ils doivent se décider dans les prochaines heures afin de donner ses organes à un autre enfant. Elle a en quelque sorte appuyé sur le bouton condamnant son fils.

Elle tente de reprendre une respiration calme mais les hoquets s'échappant de ses lèvres coupent son diaphragme en deux à chaque tentative, ils compriment ses poumons et sa cage thoracique. La pianiste essaye de suivre avec difficulté les mouvements du torse de Pierre se soulevant à un rythme lent et régulier à ses côtés.

- C'est bien, encourage-t-il. Expire, inspire.

- Je... suis... si fatiguée, sanglote-t-elle.

- Je sais p'tit cœur.

Elle écoute les murmures du brun, ça l'apaise légèrement et au bout d'une dizaine de minutes, elle est moins essoufflée ayant récupérer une respiration presque normale.

- Désolée... de... de t'avoir... réveillé murmure-t-elle dans son cou.

Esmée a les paroles saccadées par les hoquets de ses sanglots, le pilote accentue son étreinte autour de sa taille, il la tire pour qu'elle puisse s'assoir sur ses genoux, ses jambes repliées de part et d'autres de son bassin.

- Voilà, c'est terminé fallait que ça sorte, dit Pierre en caressant ses cheveux. On retourne dodo ?

Esmée acquiesce. Elle passe ses bras autour de sa nuque tandis que Pierre l'attrape par la taille pour la porter jusqu'à la chambre qu'elle avait quittée. La tête nichée dans son cou, Esmée ne pleure plus. Elle respire son odeur, elle se sent un peu mieux en étant dans ses bras protecteurs, la pianiste sait qu'il ne lui arrivera rien logée contre son torse.

- Comme un bébé, murmure-t-elle en se laissant porter.

Elle dépose un baiser sur sa mâchoire avant qu'il ne la lâche dans le lit avec douceur. Pierre s'éloigne un court instant pour se redresser mais Esmée l'attire à son tour dans le lit, elle est sûre de le garder près d'elle.

- Je suis là, murmure-t-il en tirant la couette sur leur corps.

Ses deux mains attirent la brune vers lui, il s'approche pour l'embrasser avec délicatesse craignant d'abîmer encore plus sa sensibilité poignante. Esmée se sent bien, son cœur tambourine dans sa poitrine au contact des lèvres de Pierre et de ses mains contre la peau dénudée de ses cuisses.

- Merci, souffle-t-elle en ne quittant pas ses yeux azurs qui lui transmettent beaucoup de sérénité.

Elle caresse du bout des doigts sa joue, descendant sur sa barbe de quelques jours qui chatouille la paume de sa main. Sans un mot, elle se blottit contre lui, reposant sa tête sur son torse se soulevant au rythme régulier de sa respiration et se rendort aussitôt.

•••

Pierre ne la réveille pas avant midi, il préfère la laisser dormir dans son lit et rattraper un peu ses nuits raccourcies même s'il pense que le sommeil ne se rattrape jamais réellement. Il aime observer ses cheveux ondulés et ses lèvres rosées entrouvertes qu'il meurt d'envie de toucher et d'embrasser.

Elle finit par entrouvir les yeux, croisant son regard bleu ayant une puissance fascinante sur elle. Pierre se penche doucement pour effleurer sa bouche avant de glisser ses lèvres humides sur sa joue en guise de bonjour. Esmée passe une main dans ses cheveux soyeux en murmurant d'une voix encore endormie :

- T'es beau comme un ange.

Pierre sourit en glissant ses doigts dans ses cheveux ondulés, il s'amuse à enrouler une mèche autour de son index en souriant. Puis il commence doucement :

- Est-ce que tu veux qu'on reste à deux ce soir et qu'on annule la soirée...

Elle secoue aussitôt la tête. Pierre est tellement heureux depuis plusieurs jours à l'idée d'inviter ses amis dans son appartement milanais qu'Esmée se refuse d'être un obstacle à ses plans, elle rajoute doucement :

- Non, ça va être bien, j'en suis sûre.

- Esmée, t'es pas obligée. Tu n'as rien dormi cette nuit, t'auras pas la tête à ça.

- Ça va me changer les idées, insiste-t-elle avec un semblant de conviction.

Pierre acquiesce pourtant depuis que leurs amis sont arrivés pour la soirée aux alentours de dix-huit heures, Esmée ne parle pas beaucoup à l'apéritif, en réalité, elle ne dit pas un mot. Elle se contente de peu, seulement d'écouter d'une oreille distraite les conversations autour d'elle.

Elle pensait réellement réussir à se changer les idées, oublier qu'aujourd'hui cela fait deux ans qu'elle vit sans son fils. Sa tristesse n'est pas vacante, elle maintient le front devant toutes les autres émotions.

Esmée n'est qu'une spectatrice devant la scène qui se joue, leurs éclats de rire lui donnent mal à la tête et elle se sent fatiguée de devoir rester ici alors qu'elle ne souhaite que partir. Elle reste pour Pierre qui ne fait que lui lancer des regards inquiets depuis le début. Il serre si fort sa main dans la sienne qu'il pourrait lui briser les phalanges.

- La meilleure série, c'est Breaking Bad, assure Charlotte. Vous ne vous rendez pas compte de la fin !

- Game of Thrones aussi, surenchérit Carlos.

- Je dis qu'on ne peut pas choisir, conclut Pyry, le physio de Pierre.

Esmée se lève de la table prétextant qu'il commence à faire chaud devant cette plancha, elle s'éclipse aussitôt sous les regards inquiets de Charles et Charlotte qui ont bien remarqué que ça n'allait pas bien. Pierre lâche sa main et observe sa brune s'éclipser avec inquiétude. Elle en profite pour sortir sur le large balcon de l'appartement observant la vue. La fraîcheur du soir remet en place ses pensées et elle reste de longues minutes à observer la ville se mouvoir sous ses yeux chocolats.

- Tu ne devrais pas rester toute seule.

Esmée hausse les épaules et jette un coup d'œil à Charles qui s'appuie à ses côtés sur la rambarde du balcon. Il triture le bracelet de sa montre légèrement troublé par la froideur apparente que renvoie Esmée, il cherche les bons mots et dit finalement :

- Pierre m'a dit pour ton fils après avoir rencontré tes parents.

- Il n'aurait pas dû...

- Je sais, coupe Charles. Je sais que ce n'était pas à lui de me le dire et je sais aussi ce que tu préférerais que je ne sois pas au courant. Ça n'excuse pas le fait que je sois au courant par quelqu'un d'autre que toi... mais Pierre me raconte beaucoup de choses, il m'avait appelé le lendemain de ce resto avec toi pour me dire qu'il t'avait embrasser devant chez toi. Il m'a dit qu'il avait fait des gaffes devant des photos de ton fils et c'est à ce moment que j'ai su que tu comptais beaucoup pour lui.

Charles soupire en se penchant légèrement pour regarder la hauteur à laquelle l'étage de l'appartement se trouve, il recule aussitôt comme si la balustrade n'était pas assez haute pour contenir son vertige. Il continue doucement :

- Je sais que t'as peur d'embêter Pierre, ça s'est vu toute la soirée que tu n'osais pas quitter la table par peur de l'inquiéter. Il l'a remarqué tu sais, il remarque presque tout quand ça te concerne et je t'assure que la dernière chose que Pierre puisse penser c'est que tu puisses être dérangeante. Quand il s'agit de toi, saches que tu ne le dérangeras jamais.

Tout en écoutant ces mots bienveillants, Esmée s'est retournée pour jeter un coup d'œil à l'intérieur de l'appartement pour observer Pierre. Il discute avec Carlos, son sourire solaire éclairant son visage, face aux propos de l'espagnol. Il se retourne soudainement face aux rires de quelques amis assis et son regard croise celui d'Esmée à travers la baie-vitrée. Il sourit une nouvelle fois avec bienveillance tandis qu'Esmée murmure :

- Je crois que je suis en train de mourir depuis tout ce temps, Charles.

- T'essayes juste de vivre différemment sans ton fils et c'est difficile. En fait, ça ne sera jamais facile, déclare le pilote.

- Comment tu sais tout ça ?

- J'ai trois bonnes étoiles qui brillent autant que la tienne.

Sa réponse n'est qu'un murmure et la pianiste n'ose pas jeter un coup d'œil dans sa direction. Elle se contente de fixer la ville illuminée qui se meut sous ses yeux embués de larmes.

- Je suis désolée, c'était maladroit de ma part, bredouille-t-elle.

- Regarde-moi Esmée.

Ses yeux se plantent dans les siens et sa voix est perçante quand Charles déclare :

- Tu vas y arriver aujourd'hui, demain, n'importe quand. Je te promets que tu y arriveras. T'as le droit de douter, d'avoir peur mais ne doute jamais de toi-même, insiste-t-il. J'espère que tu guériras ces douleurs qui te brisent le cœur.

Esmée a les paupières gonflées d'eau salée face à ses mots remplis d'espoir, elle observe Charles rentrer à l'intérieur, il s'arrête devant la baie vitrée pour murmurer ces dernières paroles d'une voix douce :

- Pierre comprend ce que tu traverses, crois-moi.


oui on ne m'arrête plus en ce moment (en fait c'est juste que j'ai des chapitres écrits depuis très longtemps et qu'il manque les chapitres entre eux (c'est du charabia mais vous avez compris))

et bonne semaine même si c'est pas un lundi très hard... (comme les pneus)

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