29 mai 2022
Monaco
Charlotte et Esmée sont au dessus des garages, à l'abri de la pluie sous une toiture plongeante alors que le départ est retardé de neuf minutes suite à la pluie s'abattant sur le circuit de Monaco. Les monoplaces finissent par s'élancer pour seulement deux tours de formation avant de rejoindre la voie des stands situées sous les yeux des deux femmes.
- Il vont attendre que la piste soit praticable, constate Charlotte.
- On est pas sorties de l'auberge, murmure Esmée en voyant les flaques d'eau.
Une heure interminable s'écoule avant que le ciel ne se calme. Le départ est donné et Esmée ne fait qu'écouter les rugissements des moteurs. Elle observe Charles dans sa célèbre voiture rouge prendre les commandes devant les autres, il creuse peu à peu l'écart.
- Voilà une RedBull qui s'arrête, dit Charlotte en pointant une voiture noire couverte de flammes. C'est Pérez, il va mettre des pneus intermédiaires.
Ce n'est que le seizième tour de course, Esmée ne dit rien et se contente de fixer la voiture quittant la voie des stands. Ça aurait du être la voiture de Pierre, ce dernier l'a répété plusieurs fois depuis qu'elle le connaît.
Charlotte s'inquiète aussitôt en ne voyant aucune des Ferrari s'arrêter. Les deux voitures rouges restent en piste et Pérez remonte à une vitesse supérieure vers les leaders de la course. Charles finit par s'arrêter mais il est déjà distancé par les RedBull, agaçant encore plus Charlotte.
Son agacement s'accroît encore plus lors du deuxième arrêt, s'effectuant sous leurs yeux ébahis, où le monegasque doit patienter quelques secondes derrière la voiture de Carlos, il ressort dans le trafic.
Durant tout ce temps, Esmée a observé la remontée de son numéro dix dans rues étroites de la principauté. Il a effectué des dépassements audacieux qu'Esmée a acclamé avec entrain. Parti dix-septième, il est remonté douzième avant de terminer onzième suite à la pénalité d'un autre.
- Je suis tellement énervée, souffle Charlotte en observant Charles quitter sa monoplace, seulement quatrième. Il va aller en zone d'interview et ça sera toujours le même discours.
- C'est même pas de sa faute, rajoute Esmée en se pinçant les lèvres.
Elles finissent par descendre pour rejoindre la voie des stands, apercevant bien rapidement Pierre s'approchant vers eux. Charlotte s'éclipse aussitôt pour aller chercher Charles laissant Esmée devant le français.
- El campeón ! s'exclame-t-elle dans sa langue natale.
Pierre lève les yeux au ciel avant de porter ses lèvres sur la paille de sa gourde, il aspire de longues gorgées d'eau fraîche et réplique :
- Arrêtez ça mademoiselle, je vais rougir.
- La prochaine fois, tu gagnes ?
- Peut-être bien, si ma première supportrice est en tribunes.
Le pilote se penche légèrement vers elle, pour rajouter au creux de son oreille ses quelques mots qui la font frissonner :
- Et je me retiens de l'embrasser depuis toute à l'heure.
- Elle aussi, surtout que celui qu'elle encourage est incroyablement sexy.
Pierre plante son regard bleu dans le sien, il est difficile de résister à la tentation croissante pourtant elle secoue la tête simplement en posant une main sur son torse pour le repousser doucement en souriant.
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31 mai 2022
Monaco
- C'est pas humain, hurle Esmée à bout de souffle.
Ses amis situés à une dizaine de mètres se retournent vers elle avant de s'esclaffer. Esmée est pliée en deux en essayant de les suivre à travers cette randonnée dans les hauteurs monégasques.
- Bois de l'eau ça ira mieux, dit Pierre moqueur.
- Je suis pianiste, pia-niste !
- On avait remarqué.
- Tais-toi Charles et dis-moi qu'on est arrivé sinon je fais demi-tour.
- Je suis arrivé, il te reste vingt mètres, ça devrait aller ?
Elle ronchonne avant de gravir les derniers mètres, elle récupère son souffle pendant de longues secondes avant de se redresser pour admirer la vue de la principauté depuis La Turbie. Un soupir s'échappe de ses lèvres en constatant que la montée valait le coup pour admirer la beauté s'étendant devant elle.
- Tiens, souffle Pierre en s'approchant pour lui donner une bouteille d'eau.
Esmée se désaltère quelques secondes puis finit par ranger la bouteille dans le sac du pilote. Elle reporte son regard sur la ville de Monaco encadrée par la mer dont l'horizon s'étire au loin et se confond avec le ciel bleu. Pierre attrape doucement sa main dans la sienne, la pianiste tourne la tête vers lui. Leurs regards se croisent et ils sourient instinctivement en même temps.
- Je suis sûre que c'est le premier date pour tous les monégasques, murmure-t-elle en souriant.
- Tu demanderas à Charles, dit Pierre.
Esmée secoue la tête en riant, elle se blottit dans les bras du pilote et ils restent ainsi sans un mot, écœurant le chant des quelques oiseaux autour d'eux. Elle finit par attirer la nuque de Pierre pour sceller leur lèvres dans un doux baiser, presque idyllique devant cette vision paradisiaque.
La descente est beaucoup plus rapide que la montée pour le plus grand soulagement de Esmée et ses poumons. Elle a tout de même du mal à suivre les deux garçons qui ont décidé de faire la course entre eux, cette idée a été lancé par Charles sur un ton de défi :
- Le premier arrivé à la voiture a gagné !
Il n'en a pas fallut plus pour que Pierre décide de se lancer à l'assaut derrière le monégasque, il sautille joyeusement sur le sentier, entre chaque buisson dans cette course poursuite.
- Vous allez vous faire mal ! prévient Charlotte.
- Je suis solide comme un roc, rétorque Charles au loin.
Esmée lève les yeux au ciel en observant les deux amis dévaler la pente à une vitesse folle. Pierre arrive à la voiture en premier et il ne se garde pas de le rappeler au monégasque.
En arrivant dans l'appartement de Charles, Esmée se désaltère avec un grand verre d'eau alors que Pierre se précipite à la douche en hurlant qu'il doit être le premier à se laver.
- Je vais aller m'allonger un peu, dit Esmée ayant mal aux mollets.
Charlotte acquiesce et observe Esmée se diriger vers la chambre qu'elle occupe avec Pierre depuis le grand-prix. Sur son lit, la pianiste répond aux derniers messages laissés par ses amis.
Elle ne se préoccupe pas des vibrations du téléphone de Pierre posé sur le lit, ces dernières ne s'arrêtent pas depuis plusieurs minutes. Imperturbable, Esmée continue de discuter avec Céleste par message vis à vis du prochain concert.
- C'est moi, dit Charles derrière la porte. Je peux rentrer ?
- Oui !
Esmée lance cette exclamation depuis le lit, elle délaisse son téléphone et relève la tête vers le pilote monégasque visiblement embêté. Il tourne la tête vers la salle d'eau où le bruit de la douche que prend Pierre est perceptible.
Charles hausse les épaules sans un mot pour Esmée avant d'ouvrir la porte de la pièce sans aucune gêne. Sa voix recouvre celui de l'écoulement de l'eau quand il appelle son ami :
- Pierre !
- Je sais qu'on est proche mais quand même, je suis tout nu !
- Sors et viens-voir ça, ordonne Charles d'une voix ferme.
Pierre proteste qu'il doit encore se laver les cheveux faisant sourire la pianiste en constatant que cela fait vingt minutes qu'il est sous l'eau.
- RedBull vient de prolonger Perez jusqu'en 2024, déclare finalement le monégasque.
Un silence s'ensuit et Charles quitte la salle de bain en refermant la porte. Il lance un regard compatissant à Esmée quand ils entendent un hurlement de frustration accompagnant le claquement de la porte de douche.
- C'était mon baquet, putain ! Ma voiture ! hurle Pierre d'une voix remplie de colère.
Les tiroirs claquent frénétiquement tandis qu'il s'habille et quand la porte s'ouvre sur lui, son visage est déchiré par les émotions qui s'emmêlent entre frustration et colère, entre tristesse et déception.
Pierre bouscule presque son ami pour attraper son téléphone qu'il observe durant de longues secondes sans décocher un mot. Seul son visage se décompose au fur et à mesure qu'il lit les informations sur son téléphone.
- Tu te fais du mal pour rien, lâche Charles en se pinçant les lèvres.
Pierre ne répond rien, toujours les yeux fixés sur son téléphone où les nombreuses réactions dues à cette prolongation défilent devant lui. Son sort est décrit dans chaque commentaire, dans chaque mention et dans chaque poste, les internautes parlent des possibilités quant à son avenir.
Pierre ne ressent rien de bon pour Red Bull, cette écurie qui le fait tant rêver et espérer depuis toutes ces années. Cette même écurie avec qui il est enchaîné pour le meilleur et pour le pire. Ses sentiments sont partagés entre la déception de ne pas avoir pas été à la hauteur et la colère de tous ces faux espoirs.
- Ça sert à rien de regarder ce ramassis de conneries, tente une nouvelle fois son ami.
Les deux bras d'Esmée encerclent sa taille quand elle s'approche pour tenter de le rassurer comme elle peut en disant doucement :
- Je suis sûre qu'il y aura d'autres opportunités qui se présenteront, faut essayer de voir le bon côté des choses.
- Ça sert plus à rien, déclare-t-il tristement. J'ai aucune raison de continuer.
- Il reste une clause jusqu'en deux milles vingt-trois, tente Charles.
Pierre lance un regard noir à son meilleur ami et finit par se détacher de la brune. Il balance son téléphone sur le lit avant de se mettre à faire les cents pas dans la chambre sous les yeux de Charles et de Esmée, impuissants.
- Je vais me retrouver sans rien, lâche-t-il finalement en s'asseyant sur le lit la tête dans ses mains.
- Arrête Pierre, il te reste encore un an dans ton contrat et tu en auras d'autres comme le dit Charles.
- Qu'est-ce que t'en sais, putain ? T'y connais rien ! dit-il avec amerturme.
- J'essaye de–
- Arrête alors, ça sert à rien, coupe-t-il. J'ai tout perdu.
- Tout perdu ? Tu ne sais pas ce que ça fait de ne plus rien avoir mais si tu continues ainsi tu vas vite le savoir, se vexe Esmée.
- Ne compare pas ma situation à la tienne, crache-t-il.
- Des situations ne se comparent pas, peu importe leur gravité, murmure Esmée.
- Ça t'arrange bien, hein ?
Esmée fixe le pilote français, attendant qu'il revienne sur ses paroles. Il n'en fait rien. Son regard colérique attise les foudres de la pianiste qui dit cruellement :
- Tu m'étonnes que ton ex t'est trompée si t'es comme ça.
- Parle pour toi, normal que Benjamin soit parti, raille Pierre en relevant la tête vers elle.
Un éclat de colère luit dans ses yeux bleus tandis qu'Esmée se décompose aussitôt suite à ces mots. Il n'imagine pas une seule seconde ce qu'elle a vécu, comme elle ne peut imaginer ce qu'il a vécu. L'eau salée afflue et un battement de paupière suffit pour que la première larme dévale sa joue.
Il n'a pas le droit de la dévaster par ces simples mots alors qu'elle a essayé de l'aider.
Esmée tourne aussitôt les talons sous le regard peiné de Charles qui tente de la retenir, c'est déjà trop tard. Elle a claqué la porte derrière elle, s'appuyant dessus pour tenter de reprendre le contrôle sur les sanglots qui secouent son corps, comme une vulgaire poupée de chiffon.
Hellooo !
Bref, ce chapitre ?
Faute à qui ? Pierre ? Esmée ?
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J'ai mon appartement à Rennes hihaaa
Je sors du MainSquare, j'ai revu Alan Walker et Henri PFR d'ailleurs j'ai parlé avec ce dernier et j'ai eu une photo avec lui 🥺🫶🏼 p'tit chou, la dernière fois que je l'ai vu en concert c'était à ses débuts en 2018, même lui a dit que ça remontait loinnnnn