Tant que tu es avec moi

By ConstanceP29

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Cette histoire se passe après la série "Lily Potter et Hugo Weasley" que j'ai écrite, avec les enfants des pe... More

Chapitre I - La naissance des jumelles
Chapitre II - Dernière journée de vacances
Chapitre III - Une Répartition inattendue
Chapitre IV - Une première journée compliquée
Chapitre V - Kobbey et Inès
Chapitre VI - Bec de toucan
Chapitre VII - Bastian
Chapitre VIII - Prisonniers d'un tentacule
Chapitre IX - Le professeur Boyle
Chapitre X - La vérité sur Léo
Chapitre XI - La famille, c'est compliqué
Chapitre XII - Petit déjeuner à 18h
Chapitre XIII - Parler ou chanter
Chapitre XIV - Vacances de Noël
Chapitre XV - La gaffe de Lolli
Chapitre XVI - L'anniversaire de Bastian
Chapitre XVII - Une nouvelle bouleversante
Chapitre XVIII - Discussion houleuse
Chapitre XIX - Décision difficile
Chapitre XX - Ne jamais énerver l'infirmière
Chapitre XXI - La meute de loups
Chapitre XXII - Chez Kobbey
Chapitre XXIII - La baguette de Léo
Chapitre XXIV - Dans les montagnes
Chapitre XXV - Nuit au chalet
Chapitre XXVII - Le Sorceleur
Chapitre XXVIII - Vol au Ministère
Chapitre XXIX - Vingt ans et huit mois
Chapitre XXX - Génie un jour, génie toujours
Chapitre XXXI - Sacrifice
Chapitre XXXII - Revers final
Épilogue

Chapitre XXVI - Le courage d'une Gryffondor

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By ConstanceP29

— Donc vous avez besoin du sang de notre iguane ? récapitula Albus d'un air perplexe.

— Si vous voulez bien qu'on lui en prélève un peu, répondit Lolli, mal à l'aise de formuler une telle requête.

— De quelle dose vous avez besoin exactement ?

— Un centilitre, répondit Lisa en regardant la liste.

— Vous n'allez pas le tuer, hein ? demanda Anthony d'une voix inquiète. C'est mon iguane !

— Mais non, ne t'inquiète pas, le rassura Lolli. Ce n'est rien, un centilitre, nous allons juste lui faire une petite piqûre !

— Vous avez le matériel pour faire ça ? leur demanda leur oncle. Nous, nous n'en avons pas ici. Ce n'est pas dans nos habitudes de faire des prises de sang à domicile...

— Nous avons tout dans notre sac, ne t'en fais pas ! Nos parents ont pensé à tout.

Albus sourit tristement et regarda le fond de son verre d'un air déprimé. Ils étaient tous assis autour de la table de la cuisine depuis qu'ils étaient arrivés, une demi-heure plus tôt. Albus n'avait pas paru surpris de les voir, puisqu'il avait eu de leurs nouvelles par Fred et Roxanne, mais ça ne l'avait pas empêché de leur poser plein de questions sur ce qui leur était arrivé. Maintenant qu'il avait ses réponses, il avait presque l'air encore plus désespéré qu'avant.

— Je vais m'occuper de récupérer le sang, dit-il en se levant. Je ne veux pas que ce soit pénible pour vous d'y assister. Restez ici et n'hésitez pas à vous servir dans le frigo si vous avez faim !

Les enfants le remercièrent, puis il quitta la pièce avec le matériel que les jumelles lui confièrent. Dès qu'il fut parti, leur cousin se tourna vers elles :

— Papa n'est vraiment pas bien. Hier, il s'est disputé avec maman parce qu'il voulait qu'elle parte avec moi chez mes grands-parents moldus. Mais elle a refusé, elle a peur qu'il lui arrive la même chose qu'à vos parents s'il reste seul ici...

— En même temps, ce n'est pas votre présence qui va l'aider, fit remarquer Lolli. Ne le prends pas mal, mais ta mère n'a pas de pouvoirs magiques, et toi, tu n'es même pas encore à Poudlard. En restant ici, vous êtes plus un poids pour ton père qu'autre chose : c'est lui qui va devoir vous protéger !

Anthony n'eut pas l'air ravi de l'entendre dire cela, mais il acquiesça tout de même :

— Tu as peut-être raison. Mais je ne veux pas partir sans lui !

— Je ne pense pas qu'il restera ici, si vous partez, dit Lisa en réfléchissant. Il ira sans doute rejoindre tonton James et les autres pour retrouver Alan Boyle. Donc il ne sera pas tout seul...

Anthony demeura un moment silencieux, puis il demanda d'une petite voix :

— Quand vous repartirez, je pourrais venir avec vous ?

— Hors de question, répondit aussitôt Lolli. C'est beaucoup trop dangereux !

— Léo est bien avec vous, lui, protesta leur cousin. Et il est plus jeune que moi !

— Il reste avec nous parce qu'il serait encore plus en danger sinon, répliqua Lolli. Toi, tu as une chance d'être à l'écart de tout ça. Alors ne va pas te jeter la tête la première dans les ennuis si tu peux l'éviter !

Anthony croisa les bras d'un air boudeur, comprenant qu'il n'y avait aucune chance que ses cousines acceptent qu'il les accompagne. Lisa prit la bouteille de jus de fruit qui se trouvait sur la table et en reproposa à ses amis en attendant que leur oncle revienne. À cette heure-ci, leur tante Deilia travaillait déjà au restaurant, se préparant pour le premier service du déjeuner. Puisqu'ils ne comptaient pas rester ici trop longtemps, ils n'allaient pas pouvoir la croiser avant de repartir.

— Après le sang d'iguane, de quoi avons-nous besoin ? demanda Kobbey en louchant sur la liste que Lisa tenait à la main. J'espère que c'est bientôt fini !

— Il nous faudrait du sable des Seychelles, lut-elle en fronçant les sourcils. Par la barbe de Merlin, qui a ça chez soi ? On n'en utilise jamais dans les potions, d'habitude !

— Papa et maman n'ont pas noté de nom à côté ? s'inquiéta Lolli en se penchant à son tour sur la liste.

— Non, rien...

— Alors nous allons devoir nous rendre là-bas ?

— Soyons positifs : il y a pire, comme destination, dit Bastian en se forçant à sourire. Mais je ne vois absolument pas comment nous pouvons nous y rendre...

— Vous pouvez peut-être aller voir Louis Weasley, le cousin de mon père et de votre mère, intervint Anthony. Une fois, quand il est venu ici, nous sommes allés à la plage ensemble et il a ramassé du sable en m'expliquant qu'il en prenait sur toutes les plages sur lesquelles il se rendait pour en faire la collection. Si ça se trouve, il est déjà allé aux Seychelles.

— Ce serait un véritable miracle, dit Lisa avec espoir.

Leur oncle Albus revint à ce moment-là en tenant un petit flacon avec du sang d'iguane à l'intérieur.

— Et voilà pour vous, déclara-t-il en le leur donnant. J'ai jeté un sort sur le verre pour qu'il soit incassable !

— Merci beaucoup, tonton ! dit Lolli en mettant le flacon dans son sac. Par hasard, est-ce que tu saurais si ton cousin Louis est déjà allé aux Seychelles ?

— Tu veux parler des îles ? demanda Albus d'un air étonné. Oui, je crois qu'il y est allé. Il a voyagé un peu partout, vous savez... Pourquoi cette question ?

Ils lui donnèrent rapidement des explications, puis il leur répondit :

— Anthony a raison, il y a des chances qu'il ait ça chez lui. Louis collectionne toutes sortes de choses, de toute façon... Si vous le voulez, je pourrais vous emmener le voir dès que Deilia sera rentrée !

— En transplanage d'escorte ou par poudre de Cheminette ?

— Je ne peux pas utiliser la poudre de Cheminette ici, ce n'est pas une maison composée uniquement de sorciers, expliqua Albus. C'est possible de le faire occasionnellement après en avoir fait la demande au Ministère, mais on ne peut pas laisser notre cheminée connectée au réseau en continu.

— Je ne savais pas ça, dit Bastian d'un air étonné. Ça ne doit pas être pratique pour les personnes qui ne peuvent pas transplaner...

— On trouve toujours un moyen de se déplacer, même si c'est "à la moldue", dit Albus en haussant les épaules. Vous voyez, c'est une raison de plus pour laquelle il est utile d'avoir son permis de conduire ! Répétez-le à votre mère la prochaine fois que...

Il s'interrompit en ayant soudain l'air déprimé, se rendant compte qu'il ne savait pas quand ils pourraient revoir Lily. Cela faisait des années qu'il essayait de convaincre son frère et sa sœur de passer le permis, mais aucun des deux ne voulait le faire : ils préféraient de loin les balais ! Ça ne donnait pas envie aux jumelles non plus : chaque fois qu'elles étaient montées dans la voiture de leur oncle, ç'avait été un cauchemar pour elles. Presque pire que le Magicobus ! Mais leur tante Deilia leur avait un jour dit que les trajets en voiture n'étaient pas toujours comme ça et qu'ils pouvaient même être agréables avec un bon conducteur. Ce qui avait beaucoup vexé Albus...

Soudain, alors que leur oncle était en train de se rasseoir avec eux, la porte d'entrée s'ouvrit à la volée sur Deilia. Elle portait encore son tablier de travail et son sac à main glissa de son épaule lorsqu'elle entra dans la cuisine. Voyant le groupe d'enfants qui s'y trouvaient, elle resta un moment bouche bée de surprise, avant de souffler :

— Oh non.

Elle se tourna vers Albus d'un air paniqué, sans prendre la peine de saluer ses nièces et son neveu :

— Ils doivent partir, vite !

— Quoi ? dit-il avec incompréhension. Pourquoi, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu rentres à cette heure-ci ?

— Il y a un homme qui vient de passer au restaurant pour demander notre adresse ! J'étais dans les cuisines à ce moment-là, mais Christine est venue me dire qu'il lui avait demandé où se trouvait la maison des Potter.

— Elle n'a pas répondu, j'espère ? demanda Albus en bondissant sur ses pieds.

— Elle, non, mais le vieux Darryl l'a fait ! Lorsque j'ai entendu ça, je suis immédiatement partie pour vous prévenir. Mais même sans connaître les raccourcis, cet homme devrait être là d'une minute à l'autre... Al, tu crois que c'est celui qui a attaqué ta sœur ?

— Sûrement, dit-il en jetant un regard affolé aux jumelles et à leurs amis. Les enfants, je vais vous emmener chez Louis en transplanage d'escorte. Et Deilia, il faut vraiment que vous partiez, Anthony et toi, sinon c'est à vous qu'il risque de s'en prendre !

— Hors de question qu'on s'en aille sans toi, protesta-t-elle.

— Je vous rejoindrai dès que j'aurais mis les enfants à l'abri et que j'aurais prévenu les Aurors que Boyle est là, répliqua son mari. Vous n'avez pas le temps de m'attendre, prenez la voiture et partez !

Sa femme parut se faire violence pour finalement obéir. Elle alla chercher les clés de sa voiture qui étaient dans l'entrée, puis elle revint en disant à Albus :

— Retrouve-nous chez mes parents avant ce soir, sinon je contacterai chaque membre de ta famille un par un pour savoir où tu es, et je viendrai te chercher moi-même !

— Je serai là, je te le promets, dit Albus en ouvrant une porte de la cuisine pour qu'elle puisse sortir par l'arrière de la maison avec Anthony.

Même si la situation devait sûrement l'inquiéter aussi, le garçon faisait preuve d'un sang-froid incroyable. Avant de sortir à la suite de sa mère, il se tourna vers ses cousins :

— Faites attention à vous ! lança-t-il en leur faisant un signe de main.

— Dépêche-toi d'y aller, Anthony, dit son père en le poussant vers la sortie. Je te ramènerai ton iguane et tes affaires ce soir, c'est promis !

Son fils lui jeta un dernier regard inquiet avant de courir avec sa mère vers sa voiture, garée dans une ruelle à côté de chez eux.

— Nous ne pouvons pas transplaner ici, dit Albus en récupérant sa baguette une fois sa femme et son fils partis. J'ai mis des protections hier lorsque Fred m'a prévenu de ce qui s'était passé. Partons en direction de la plage, vite !

Les enfants n'hésitèrent pas une seconde : ils passèrent à leur tour par la porte de la cuisine et partirent en courant vers la plage tandis que leur oncle verrouillait la maison. Il les rattrapa rapidement ensuite et leur dit de s'arrêter dès qu'ils eurent dépassé la zone protégée autour de sa maison.

— Emmène Léo en premier, dit aussitôt Lisa en poussant son petit frère vers son oncle. Vite !

N'ayant pas le temps de contester cette décision, Albus saisit le bras de Léo et celui d'Inès, qui était la plus proche de lui, puis il transplana.

— Oh non, gémit Lolli en fouillant ses poches. Je crois que j'ai fait tomber ma baguette en chemin ! Il faut que j'aille la chercher !

— Quoi ? s'exclama Lisa. Non, attends !

Mais c'était trop tard : sa sœur repartait déjà en courant vers la maison de leur oncle, inspectant le sol au passage.

Lisa poussa un grognement d'exaspération avant de se tourner vers Kobbey et Bastian :

— Je vais la rattraper. Partez aussi vite que vous le pourrez dès que notre oncle sera de retour !

Sur ces mots, elle s'élança sur les traces de sa sœur.

Lolli avait presque atteint la clôture qui entourait le jardin de la famille de son oncle lorsqu'elle retrouva enfin sa baguette. Elle poussa un soupir de soulagement en la ramassant, mais elle se figea sur place en entendant un bruit non loin d'elle. La jeune fille regarda autour d'elle, sur ses gardes. Elle crut alors apercevoir un mouvement derrière une haie et ne put s'empêcher de la contourner, poussée par la curiosité. Elle pouvait entendre la voix de Lisa dans sa tête qui lui disait qu'elle était inconsciente, mais ça lui était égal : elle ne voulait pas repartir en courant vers la plage alors que ce qui était derrière cette haie pouvait la poursuivre. Elle préférait nettement savoir ce qui se trouvait derrière son dos !

Mais lorsqu'elle découvrit ce qu'il y avait de l'autre côté de la haie, elle se prit à regretter de ne pas être restée dans l'ignorance. Un loup se tenait devant elle en grognant, les yeux recouverts d'un bandeau noir. Lolli resta figée de surprise, réalisant qu'elle était passée à deux doigts d'être transformée en statue de pierre.

— Tiens, tiens, Miss Potter-Dragonneau, dit soudain une voix glaciale.

Une seconde plus tard, elle vit avec horreur le professeur Boyle arriver derrière le loup, un air mauvais au visage.

— Votre sœur et votre frère ne sont pas avec vous ?

— Non, balbutia-t-elle, ayant l'impression d'avoir perdu l'usage de la parole.

— Je vois, dit tranquillement le professeur Boyle en faisant tourner sa baguette entre ses doigts. Dans ce cas, dites-moi où ils se trouvent, et je vous épargnerai.

Lolli fit lentement non de la tête, mais elle se sentait incapable de faire quoi que ce soit d'autre. Tout son corps semblait paralysé et elle n'arrivait même plus à émettre le moindre son. Elle n'avait jamais ressenti une telle sensation avant : elle retenait sa respiration sans s'en rendre compte, son cœur tambourinait dans sa poitrine et elle avait tellement chaud qu'elle commençait à transpirer. Elle savait qu'elle devait fuir ou appeler à l'aide, mais elle en était incapable.

Que lui arrivait-il ?

— Peut-être que votre sœur se montrera plus encline à me livrer votre frère lorsqu'elle verra votre cadavre, reprit le professeur Boyle en levant sa baguette. Tant pis pour vous, Miss. Avada Kedavra !

En voyant la lumière verte se diriger vers elle, Lolli comprit enfin ce qu'était cette chose qu'elle ressentait et qui l'empêchait de bouger : la peur.

— Non ! cria soudain quelqu'un en se jetant sur elle.

Lolli perdit l'équilibre et bascula sur le côté. Dans sa chute, elle put reconnaître sa sœur, qui faillit être touchée par le sort en la poussant. Elles tombèrent toutes les deux par terre, mais Lisa se releva presque aussitôt et la tira par le bras pour la forcer à faire de même. Elles se mirent alors à courir en direction de la plage, plusieurs sortilèges les ratant de peu. Soudain, leur oncle Albus apparut devant elles en transplanant, revenant sûrement de déposer Kobbey et Bastian chez Louis. Voyant le loup qui galopait derrière elles et le professeur Boyle qui s'apprêtait à leur lancer un nouveau sort, il les attrapa aussitôt par le bras et transplana.

Lorsque ses pieds touchèrent de nouveau le sol, Lolli s'écroula par terre en tremblant de tous ses membres. Elle n'avait jamais eu aussi peur de toute sa vie : elle avait vraiment cru qu'elle allait mourir, cette fois !

— Qu'est-ce qui t'a pris, Lolli ? s'emporta Lisa à côté d'elle. Je t'avais dit d'attendre, pourquoi tu ne m'as pas écoutée ?

— Je pensais que j'avais le temps d'y retourner avant qu'il arrive, bredouilla-t-elle en relevant la tête pour voir où ils se trouvaient.

Ils avaient atterri en bas d'une petite colline verdoyante et fleurie, qui semblait loin de toutes habitations. Léo venait de s'agenouiller à côté de Lolli et la regardait d'un air inquiet, tout comme Kobbey, Inès et Bastian.

— Tu es tombée sur le professeur Boyle ? lui demanda ce dernier.

— Oui, il était avec l'un de ses loups, dit-elle tout en essayant de calmer sa respiration. Mais il lui avait mis un bandeau sur les yeux...

— Pourquoi tu n'as pas réagi lorsqu'il t'a lancé le sort ? reprit Lisa, qui paraissait toujours furieuse. Tu l'aurais laissé te tuer ou quoi ?

— Je ne l'ai pas fait exprès, répliqua Lolli en se relevant enfin. Je n'arrivais plus à bouger !

— Pourquoi, il t'avait pétrifiée ? demanda Kobbey en fronçant les sourcils.

— Non, je... je ne sais pas ce qui m'est arrivé, avoua-t-elle. Je crois... je crois que j'ai juste eu peur.

— Et alors ? Ça t'empêchait de sauver ta vie ? dit Lisa en la prenant par les épaules pour la secouer. Si je devais rester immobile chaque fois que j'avais peur, je ne bougerais presque plus !

Lolli avait un peu de mal à comprendre pourquoi sa sœur était aussi énervée, ou pourquoi elle la prit dans ses bras pour la serrer contre elle tout en continuant de lui faire un sermon. En revanche, il y avait autre chose qu'elle était en train de réaliser : ce qu'elle avait ressenti, c'était ce que Lisa ressentait en permanence. Lorsqu'elle devait parler à des gens, tenter de nouvelles expériences, ou même chanter devant d'autres personnes... Dire qu'elle lui avait reproché tellement de fois de ne pas surmonter ses peurs ! En réalité, elle le faisait tout le temps. Elle était dans un combat intérieur permanent contre cette horrible émotion que Lolli avait ressenti pour la première fois aujourd'hui...

Et Lisa s'en sortait malgré tout. Elle continuait d'avancer et de faire quasiment toutes les mêmes choses que les autres, même si c'était beaucoup plus dur pour elle que pour eux. Tout le monde la jugeait parce qu'elle n'en faisait pas assez, mais personne ne réalisait ce qu'elle parvenait déjà à faire avec des obstacles en plus sur sa route.

Lorsque sa sœur la relâcha, Lolli la fixa quelques secondes, ayant l'impression de comprendre pour la première fois pourquoi elle était à Gryffondor. Et pourquoi leur mère lui avait dit qu'elle était beaucoup plus courageuse qu'elle le pensait, quand elle avait chanté devant eux. Pour la première fois, Lolli la vit telle qu'elle était vraiment.

Sa sœur était courageuse.

— Ne traînons pas, les enfants, intervint Albus en regardant autour de lui d'un air inquiet. La maison de Louis doit être protégée par des sorts aussi, nous serons plus en sécurité là-bas !

Voyant qu'il commençait à gravir la colline, Kobbey poussa un gémissement :

— Sa maison se trouve là-haut ? Super, nous allons encore devoir marcher...

Il lui emboîta le pas avec Bastian et Inès, qui essayèrent de l'encourager, laissant les jumelles et leur frère derrière. Lolli était en train de vérifier qu'elle n'avait perdu aucun objet de son sac lorsque Lisa murmura :

— Je suis désolée de m'être emportée, Lolli. C'est juste que... j'ai cru que tu allais mourir. Et je ne veux vraiment pas que ça arrive, tu comprends ?

Lolli répondit simplement d'un hochement de tête, n'ayant pas la force de lui dire oui à voix haute.

— Tu me promets de réagir plus vite, si jamais tu es attaquée de nouveau ? lui demanda sa sœur.

— Je ne sais pas si je pourrais, avoua-t-elle. J'ai vraiment essayé, tout à l'heure, mais j'avais trop peur pour faire quoi que ce soit. Tu sais, Lisa, je crois... que je ne suis pas aussi courageuse que toi.

Sa sœur la regarda d'un air déstabilisé, n'ayant pas l'air de comprendre pourquoi elle disait ça. Lolli n'essaya pas de lui donner plus d'explications, car Léo la prenait par la main pour qu'ils suivent les autres. Elle se sentit déjà plus apaisée à son contact ! Ils commencèrent alors à gravir la colline tous les trois, sans ajouter un mot.

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