Hades Legacy (Trilogie Hadès...

By winchestered_author

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Ellie est comme toutes les autres filles de dix-huit ans dans le monde, excepté pour une grande différence. ... More

TEXTE DE PRÉSENTATION
Prologue
Chapitre un
Chapitre deux
Chapitre trois
Chapitre quatre
Chapitre cinq
Chapitre six
Chapitre sept
Chapitre huit
Chapitre neuf
Chapitre dix
Chapitre onze
Chapitre douze
Chapitre treize
Chapitre quatorze
Chapitre quinze
Chapitre dix-sept
Chapitre dix-huit
Chapitre dix-neuf
Chapitre vingt
Chapitre vingt-et-un
Chapitre vingt-deux
Chapitre vingt-trois
Chapitre vingt-quatre
Chapitre vingt-cinq
Chapitre vingt six
Chapitre vingt-sept
Chapitre vingt huit
Chapitre vingt-neuf
Epilogue
FAQ
Bonus de Noël

Chapitre seize

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By winchestered_author

Chapitre seize

Maman ?! haleté-je choquée. Que fais-tu ici ?

—Apparemment, je joue le rôle du parent gênant qui arrive au mauvais moment, répond-elle avec une once d'amusement dans sa voix et je rougis tellement que mes joues semblent en feu, elle observe Eric. Bonjour Eric. Ça fait longtemps.

Eric l'a regarde pendant quelques secondes dans un silence complet avant de secouer la tête.

—Oh, non. Je pars. Je préfère m'arracher mes propres globes oculaires plutôt que de faire parti d'un de ces échanges embarrassants, marmonne-t-il en m'arrachant un rire que je peux à peine retenir.

Je le regarde avec un sourire qu'il me relance avec espièglerie, m'envoyant des frissons. Il serre ma main.

—À la prochaine, Bambi.

—Au revoir, dis-je toujours choquée par le fait que ma mère soit venue au moment où Eric et moi alliez nous embrasser.

Enfin, presque nous embrasser.

Eric hoche de la tête et il disparaît et même quelques secondes après on l'entend hurler.

—Ria ! On doit parler de tes capacités à surveiller la maison ! Tu as laissé la sacré reine de l'enfer rentrer chez moi sans t'en rendre compte !

—Je le savais Eric ! entends-je la réponse de Ria de l'autre côté de la maison. Tu étais trop occupé.

Oups, geins-je doucement en regardant timidement ma mère du coin de l'œil. Mon rougissement s'approfondit quand je remarque qu'elle retient un sourire.

Oh, je ne vais pas en survivre.

—Alors, dit-elle le moment où Eric est parti et elle a un air moquer. Comment ça va, Bambi ?

Super. On y est. J'enfonce mon visage dans mes mains pour ne pas à la regarder.

—S'il te plaît non.

—Quoi ? demande-t-elle innocemment. Hey, je juge pas. J'ai plein de surnoms pour ton père; c'est une obligation dans un couple.

—Maman. Dégoûtant. Arrête, plissé-je le nez, répugnée.

—Oh, enfin, aller Ellie, tu peux faire pire, hausse-t-elle des sourcils. Je parle même pas des surnoms de ton père quand-

Maman ! me lamenté-je en pressant mes doigts sur mes joues enflammées.

Je suis certaine qu'elle va continuer à me taquiner pour le restant de mes jours.

—Arrête. On est pas en couple.

—Vraiment ? elle se tourne légèrement vers la porte. Tu embrasses tous tes amis comme ça ?

Non !

—Ah, donc c'est qu'Eric ? dit-elle et ses yeux verts scintillent. Ellie. Chérie. C'est un couple qui fait ça.

—Je te déteste, grogné en couvrant mes visage.

—Non, répond-elle joyeusement. Tu m'aimes.

Je la regarde à travers mes doigts, mais ne peux retenir le petit sourire qui me monte au visage en réponse au sien. Elle lève ses mains et agite ses sourcils avec dramatisme, je ricane. Elle a raison; elle m'a manqué.

Sans un autre mot, je cours dans la pièce et enroule mes bras pour l'enlacer fermement. Ma mère glousse et me fait un câlin.

—Tu vois ? Je t'ai dit que je t'ai manqué.

—Tu te moques de moi, marmonné-je dans son épaule.

—Moi ? Me moquer de toi ? Ellie, jamais ! halète-t-elle en posant une main sur sa poitrine. Quel genre de mère serais-je si je me moquais de mon propre enfant ? 

—Tu te moques tout le temps de moi, dis-je d'un air pince-sans-rire.

—Et je te l'ai toujours dit, c'est parce que je t'aime énormément, répond-elle en riant. Comment était ton mois, ma petite ? 

—C'était... je m'arrête, luttant pour trouver les mots appropriés pour résumer le mois dernier. Bien ?

—Bien ? C'est tout ce que tu trouves ? elle hause un sourcil. Qui es-tu et qu'as-tu fais avec ma fille qui utilise que des grands mots ? Tu sais, tu étais celle qui voulais venir ici et je suis sûre tu aurais vendu ton rein pour tenter ta chance.

—J'aurais pas vendu mon rein, roulé-je des yeux. C'est ridicule.

—Ellie, ma mère claque sa langue. Qu'est-ce qui va pas ? 

—Qu'est-ce qui te fais croire ça ? 

—Car je suis ta mère et je sais tout. Et je te connais aussi très bien, répond-elle en croisant les bras contre sa poitrine et me regardant, je déglutis. Qu'est-ce qui va pas ? 

—Eh bien... hésité-je en me triturant les méninges pour trouver une bonne réponse.

Oh, ce n'est pas un bon plan.

—Je dois te dire quelque chose, et tu dois pas surréagir comme d'habitude. Jusqu'à ce que je finisse, ajouté-je quand elle ouvre la bouche.

Elle s'arrête un instant en plissant des sourcils. 

—Oui, car commencer ainsi c'et le meilleur moyen pour s'assurer que je sois calme, Ellie.

—Ça fonctionne toujours avec papa, souris-je faiblement.

—Crois-moi, ça fonctionne jamais avec lui, répond-elle ironiquement. Tu vois juste pas les conséquences.

—Tu peux essayer pour une fois ? Pour moi ? demandé-je et elle soupire doucement en hochant de la tête avec réticence.

—Je vais rester calme jusqu'à ce que tu finisses, promet-elle et une ombre d'inquiétude traverse son visage quand je frémis et son expression s'adoucit. Qu'est-ce qu'il y a, El ?

Je déglutis, étudiant le sol en marmonnant ma prochaine phrase, celle que je veux dire depuis quelques jours.

—Je peux pas revenir maman.

—Quoi ? demande-t-elle et son ton est si dur que je geins.

Je l'observe timidement, à travers le rideau de mes cheveux. Elle s'arrête, se rendant compte qu'elle réagit exactement de la manière dont je ne voulais pas. 

—Ellie, tu sais qu'on ne peut négocier. La seule raison pour laquelle que ton père et moi t'avons laissé venir ici c'est car tu as promis que tu reviendrais à la fin du mois.

—Je sais. Et je pensais pas que j'allais briser ma promesse, je le jure. Mais... je m'arrête en déglutissant durement.

—Quoi ? me pousse-t-elle à continuer et sa voix est remplie de prudence. Qu'est-ce qu'il y a, Ellie ?

 Je la regarde.

—Quelqu'un connait pour la prophétie, maman, chuchoté-je. Et ils veulent tuer Jasmine si je repars.

Quoi ? elle se raidit si brusquement qu'on dirait que sa colonne vertébrale est devenue une planche.

Je soupire et lui explique ce qui s'est passé à contrecœur. La première fois que j'ai été attaquée, puis les messages menaçants que j'ai reçu, les trois jours d'inconscience quand j'ai sauvé Jasmine de la voiture. Je lui dis tout, et je ne rate pas un seul détail.

Comme toujours avec ma mère, de vastes émotions traversent son visage comme si un film se déroulait en elle, et quand je finis enfin, son visage s'arrête sur une émotion que je ne pensais pas y avoir; de la culpabilité.

—Oh Ellie, chuchote-t-elle en secouant la tête. Je suis désolée.

—Quoi ? cillé-je. 

Eh bien, je ne m'y attendais pas.

—Pourquoi tu t'excuses ? Je suis celle qui devrait s'excuser; j'ai menti et j'ai caché des choses de toi et papa pendant un mois.

—Je sais, mais je t'en veux pas, répond-elle et mon visage se fronce avec confusion. Honnêtement, j'aurais sûrement fais la même chose à ta place.

—Je comprends pas. Pourquoi tu n'es pas fâchée ?

—Oh, je le suis, dit-elle en rigolant à l'air incompris sur mon visage. Mais plus contre moi-même.

—Pourquoi ? 

Ma mère soupire et elle semble fatiguée comme jamais. Elle me signe de m'asseoir sur le banc en bois sur le côté de la pièce. J'hésite, l'observe curieusement et timidement, mais je ne dis rien. Je m'assieds à côté d'elle.

—Qu'est-ce qui va pas ?

—Il y a quelque que ton père et moi t'avons pas dit, m'explique-t-elle doucement.

Je l'observe, de l'inquiétude dans mes veines. Je n'ai jamais vu ma mère ainsi, si calme et abattue. Elle a toujours été joyeuse et joviale et a toujours abordé un sourire taquin, et le fait que cette personne ne soit pas là m'inquiète. Qu'est-ce qui la fait si peur qu'elle soit abattue ? 

—Sur la prophétie.

Je me fige. Oh. Voilà ma réponse.

—Quoi ? 

—On t'a dit que la principale partie de la prophétie. Mais il y a quelque chose en particulier qu'on t'a pas dit. Qu'on ne voulait jamais te dire, dit-elle et des frissons me traversent.

Il y a plus à la prophétie ?

—J'espérais qu'on aurait pas à te le dire si on faisait attention, mais... elle secoue la tête et un rire amer déchire ses lèvres. On sait jamais ce qui se passe avec les Moires et leur fichues prophéties.

—Qu'est-ce que c'est ? je ne rate pas le fait qu'elle bafouille intentionnellement pour ne pas le dire maintenant. Qu'est-ce que vous m'avez pas dit ?

Ma mère déglutit et quand elle reparle, sa voix tremble.

—La prophétie dit que lors de tes dix-neuf ans, tu causeras une guerre civile qui déchirera le monde surnaturel, je hoche de la tête, connaissant déjà cette partie. Mais ce qu'on t'a pas dit c'est que les Moires ont dit que le seul moyen pour qu'on arrête la guerre de détruire le monde tel que nous le connaissance, c'est si... si tu meurs.

Mon monde entier s'arrête. Je la dévisage, croyant à peine ce qu'elle dit.

—Quoi ?

—Ils disent que... elle se raidit et je peux voir qu'elle lutte physiquement pour la croire. Peu importe ce qu'on fait, tu as toujours été destinée soit à causer une guerre civile ou mourir en essayant de l'arrêter. Il n'y avait pas d'autre option. Ils nous ont dit que le futur de notre fille était soit de détruire le monde ou mourir.

—Non.

Je secoue la tête et la partie logique de ma tête refuse d'accepter ce qu'elle a dit. Ca ne peut pas être vrai; ça ne semble pas être vrai. Je ne peux pas l'accepter.

Non.

—C'est pourquoi on t'a jamais laissé monter à la surface, Ellie, dit doucement ma mère en rencontrant mes yeux. On essayait pas de t'arrêter d'explorer le monde comme nous l'avons fait; on pensait que, peut être, si on te gardait aux Enfers jusqu'à tes dix-neuf ans alors on pourrait arrêter la prophétie des Moires.

—Vous tentiez de me protéger, chuchoté-je en comprenant soudainement tout. Vous tentiez tous de me protéger.

Tout a du sens maintenant; pourquoi ils m'ont dit tout le temps non, pourquoi ma mère m'a dit de venir en ce mois, même pourquoi Dorian a changé d'avis il y a plusieurs semaines. Ils essayaient de me protéger de mon propre futur.

—Bien sûr Ellie, répond-elle. Mais on était si aveuglés par notre désir de te protéger de ta destinée que nous n'avons pas considéré comment ça t'affecterait.

Je faiblis et plus j'entends de la peine dans sa voix, plus je me sens coupable. 

—Maman...

—Je sais que tu nous détestes, mais-, continue-t-elle comme si elle ne m'entendait pas.

—Je vous ai jamais détesté.

—Elliana, ma mère prononce gentiment mon prénom. Je n'ai peut-être pas trop de dons mais je peux dire quand on me ment. Surtout toi.

Je soupire et baisse la tête, incapable de former une réponse. Elle s'approche et serre mes mains avec rassurance.

—Comme je l'ai dit El, je t'en veux pas. Si mes parents m'avaient enfermé au même endroit pendant dix-neuf ans, j'aurais fini folle. Bordel, j'ai détesté ton père pour m'avoir enfermé quand je l'ai rencontré pour la première fois et c'était seulement neuf heures, rigole-t-elle légèrement en secouant la tête. Mais comprends que c'était la dernière chose qu'on voulait faire. La pensée d'avoir dû t'enfermer pendant les premières dix-neuf années de ta vie est horrible. Je voulais tellement te montrer la vie que j'ai connu, quand j'étais humaine. J'ai accepté de rester aux Enfers avec ton père pour l'éternité, mais ça ne veut pas dire que la vie à la surface ne me manque pas. Elle me manquera toujours.

—Alors pourquoi tu restes ?

—Tu veux la réponse ringarde ou ringarde ? demande-t-elle et les coins de sa bouche se lèvent, je rigole malgré moi. C'est la même raison pour laquelle ton père et moi t'avons gardé aux Enfers, Ellie.

—Car tu l'aimes, déduis-je et elle hoche de la tête en haussant un sourcil comme si elle voulait que je continue et je souris en roulant des yeux. Et car vous m'aimez.

—Bingo, sourit-elle en frappant son épaule avec la mienne. On t'aime, Ellie. Plus que tout.

—Je sais.

Je ne mens pas. J'ai toujours su qu'ils m'aimaient; je pense que je n'avais jamais compris à quel point. Je pose ma tête sur son épaule, soupirant doucement.

—Désolée.

—Tu as raison. Comment oses-tu détester ta propre mère, réplique-t-elle hâtivement.

Quand je la regarde avec culpabilité et ses yeux verts brillent de malice. Elle enveloppe ses bras autour de moi, m'enlaçant de nouveau.

—C'est pas grave, chérie. Oui, tu aurais dû nous en parler, de ce qui s'est passé ici, et tu recevras une super méchante punition plus tard, mais je comprends pourquoi tu l'as fais. Et si je dois être honnête, je sais que ton père et moi aurions fait la même chose dans ta situation.

—Vraiment ? 

—Oh oui, rigole-t-elle et un léger air penaud se pose sur son visage. Je dois vraiment te rappeler que je me suis littéralement tuée quand j'ai essayé de d'affronter Poséidon toute seule ?

—Non, plaisanté-je en secouant la tête.

Je ne pense pas que mon père va la laisser oublier ce qu'elle a fait; il fait référence à cette épisode comme sa "décision la plus idiote et illogique".

Quelque chose me frappe. Je fais vraiment ça ? Je refuse vraiment de voir la solution la plus logique dans ma propre situation ? Je déglutis durement et je prends une profonde inspiration. Tout est si déroutant, surtout que ma mère m'a révélé la vraie raison pour laquelle ils ne m'ont jamais laissé aller à la surface. Pour la première fois de ma vie, honnêtement je ne sais pas quoi faire.

—Je dois faire quoi, maman ? demandé-je doucement en tournant ma tête pour le regarder. Dis moi quoi faire, car je ne sais pas.

Ma mère soupire, pose sa tête par-dessus la mienne, et m'enlace plus fortement.

—La maman super protectrice veut faire la sourde oreille et te traîner aux Enfers, mais...

—Mais ? la précipité-je quand elle ne continue pas sa phrase après quelques longues secondes.

—Mais je sais déjà que c'est pas ce que tu veux, soupire-t-elle encore avec un triste sourire.

—Tu sais? 

—Bien sûr. Tu le sais aussi chérie. Réfléchis-y, réplique-t-elle gentiment. Tu le sais depuis un moment, tu veux pas te l'admettre.

—Ah oui ? je regarde mes genoux.

Comment peut-elle dire cela ? Comment suis-je censée savoir ce que je veux si je ne sais même pas quoi faire; quand je ne sais même pas qui je suis censée choisir entre ma famille et mes amis ?

Seulement... ai-je à choisir entre eux ? Ou dois-je décider si je veux laisser la prophétie des Moires contrôler ma vie, comme elle a contrôlé celle de mes parents ? Si je retourne aux Enfers, je, comme mes parents, choisirais que la prophétie contrôle ma vie, m'abandonnant à la peur et l'inquiétude que ce jour arrivera ; qu'un jour je mourrais ou causerais une guerre civile qui tuera tous mes amis. Pas seulement ça, mais je mettrais aussi la vie de Jasmine en danger en croyant que le maître chanteur bluffe. Mais si je reste à la surface... je vais non seulement m'assurer que Jasmine n'est pas blessée, mais je peux aussi essayer de découvrir qui me menace et pourquoi tant de personnes meurt de suicide sans que je le sache; je pourrais essayer de contourner la prophétie et peut-être arrêter la guerre civile de se dérouler.

Mes yeux s'écarquillent. Ma mère avait raison. Je savais tout du long la décision que j'allais prendre. Le fait qu'elle me révèle la raison qui me gardait aux Enfers a tout clarifié.

—Je dois rester, chuchoté-je. Je dois rester.

—Je sais.

—Tu vas pas... batailler avec moi ? demandé-je avec hésitation. en observant ma mère avec surprise.

—Je devrais ? répond-elle et je secoue la tête ce qui la fait glousser. Ellie, pourquoi tu veux rester ? Pourquoi tu dois rester ?

Cette fois, je n'hésite pas pas connaître ma réponse; cette fois, je sais ce que je veux

—Car il y a trop de choses qui se déroulent en ce moment. Des personnes qui meurt sans que je le sache, la vie de Jasmine est menacée, même la prophétie, c'est à cause de moi, dis-je avec douceur. Je dois arranger cela; je dois découvrir ce qui se passe avant que ce soit trop tard. C'est mon devoir.

Et je dois cesser la guerre civile de se produire. Je ne vivrais pas dans la peur de la prophétie comme toi et papa l'avait fait.

—Tu as ta réponse alors, répond-elle doucement. Ellie, tu as presque dix-neuf ans et je déteste l'admettre, mais tu as grandis. Même si, je le veux, je ne vais jamais te forcer à revenir aux Enfers avec moi, plus maintenant. Je devrais être aveugle pour ne pas voir l'amour que tu portes pour la surface, ou la façon dont tu as grandis depuis que tu es ici, dans ton rôle de déesse. C'est qui tu es, Ellie. Je vais jamais pouvoir te protéger de qui tu es. Quel genre de mère serais-je si je pensais faire ça ?

Je secoue la tête, les coins de ma bouche se lèvent.

—C'était très ringard.

Dieu, je sais. Même moi, j'en ai honte. Ton père déteint de plus en plus sur moi, apparemment.

Elle grimace en plissant son nez et tirant sa langue avec ridicule ce qui me fait glousser. Elle sourit, me frappant avec son épaule.

—Tu lui ressembles beaucoup, tu le sais ça ? Tellement que ça me fait peur parfois.

—Vraiment ? elle hoche de la tête et elle sourit. Comment ça ?

—Eh bien, vous êtes vachement têtus, dit-elle en souriant avec impunité.

—Toi encore plus, souligné-je.

—Ouais, vrai, reconnaît ma mère et je rigole, elle sourit. Tu es aussi passionnée que lui, surtout avec les gens. Tu es altruiste et tu as un grand cœur, et tu te soucis tellement de tout le monde, surtout tes amis. Et quand tu penses qu'il y a quelque chose qui ne va pas, tu fais tout pour régler cela, même si c'est pas ton fardeau.

—C'est mon fardeau.

—Non Ellie, ça l'est pas, répond-elle en secouant la tête avec un sourire, si je la connais pas mieux, je dirais qu'elle a le cœur brisé; comme si ça lui brisait le cœur que je pense que la prophétie soit mon fardeau.

—La prophétie dit que je vais démarrer la guerre civile, maman, ou mourir en essayant de l'arrêter. Plutôt explicitement en plus, dis-je doucement en haussant des épaules et conserve mes yeux sur mes doigts. Comment ça ne serait pas mon fardeau ? Je suis prophétisée à tuer.

—C'est pas parce qu'une prophétie dit que tu vas déclarer une guerre civile que tu vas tuer, Ellie. On sait que ce n'est pas toi. Au lieu de t'inquiéter sur le futur, concentre-toi sur le présent; concentre toi sur ce que tu peux faire pour prévenir la prophétie et tu pourras découvrir qu'elle ne se réalisera pas. Ton père et moi s'inquiétons trop de l'avenir et regarde où ça nous a mené; on a fini par nous perdre dans l'avenir. Apprends de nous erreurs, chérie. Tu vas rien faire d'utile si tu consacres toute ton énergie à t'inquiéter sur cette foutue prophétie, elle me fait un clin d'œil. Et ça n'ira pas loin avec Eric si tu continues de le repousser en pensant que ça le protégera de toi-même.

—Je ne... comment tu... j'ouvre la bouche et ferme la bouche plusieurs fois, perdant mes mots. Qu'est-ce qui te fais croire que je fais ça ?

—Ellie, me fusille-t-elle du regard. Tu es étrangement comme ton père à ce sujet. Astuce venant de quelqu'un qui a dû vivre ça trop souvent; ne le fais pas. Ça nous donne juste envie de vous frapper.

—Oh. Bien, grimacé-je et mes joues rougissent, connaissant ma mère elle a probablement frappé mon père. C'est bon à savoir.

Ma mère ricane et me refait un câlin. J'enveloppe mes bras autour de sa taille. Elle embrasse le haut de ma tête.

—On est si fiers de toi, tu le sais, non ? 

Je hoche de la tête.

—Et on t'aime. Plus que tout au monde. Plus que tu le crois. Tu le sais ça aussi ?

—Bien sûr, m'éloigné-je et mon front se ride face à son attitude inhabituel. Pourquoi ?

—Comme ça, me rassure-t-elle. Je veux juste m'en assurer.

Elle fait un sourire peu habituel et elle secoue la tête, mais vu la façon dont ses yeux brillent, remplis de larmes, je sais qu'elle ment. Elle dit cela pour une raison, je ne sais pas laquelle.

—Bien sûr que je le sais, maman. Je vous aime aussi, souris-je.

—Bien. Sinon cette conversation serait bien gênante, plaisante-t-elle et je ricane.

En rigolant, elle se lève, sa main arrange le bonnet sur ses cheveux clairs; ou dois-je dire la kunée de mon père qui prend bizarrement la forme d'un bonnet cousu à la main à chaque fois que ma mère l'utilise. Je me lève aussi, sentant que notre temps ensemble prend fin.

—Sois prudente, d'accord, El ?

—Non maman, je vais sortir et faire tout pour causer la guerre civile. Pourquoi devrais-je être prudente ? dis-je sarcastiquement.

—Ha. T'es hilarante. Mais si tu fais ça, je te traîne aux Enfers et t'enferme dans une cage au Tartare. Je suis certaine que ton grand-père adorait de la nouvelle compagnie après de milliers d'années de confinement.

—Tu le ferais pas, roulé-je des yeux en retenant un sourire.

—Qu'est-ce qui te fait dire ça ? lève-t-elle ses sourcils.

—Papa te laisserait pas faire, réponds-je simplement et elle grogne en plissant son nez avec moquerie.

—Ugh, t'as raison. Mais t'inquiètes pas, je suis sûre que je peux trouver une autre punition tout aussi mauvaise, promet-elle. Mais sérieusement ma puce, s'il y a quelque chose, dis-le moi, d'accord ? Et si tu as besoin de quoique ce soit, demande; maintenant que je viens de te révéler mon grand secret tu n'as aucune raison de ne pas nous demander de l'aide. Capiche ? 

—Compris, souris-je. Merci.

—Ouais, me remercie pas maintenant. J'ai toujours pas dit à ton père que tu restes ici, elle grimace légèrement. Peut-être que je vais le distraire avec quelque chose d'abord. Ooh, je sais, je vais-

—Maman ! mes mains couvrent hâtivement sa bouche et je la fusille du regard. Pour l'amour de dieu, s'il te plaît finis pas ta phrase.

Elle a trop souvent finit sa phrase dans le passé et je ne veux pas une autre blessure psychologique.

Elle sourit et ses yeux brillent de malice. Puis elle lèche ma main.

—Beurk, répugnant ! Pourquoi tu fais ça ?! je m'éloigne d'elle avec dégoût. Tu as cinq ans ? 

—Non, bien sûr que non, hausse-t-elle des épaules. Pourquoi tu penserais ça ? C'est pas si je t'avais léché la main ou quelque chose comme ça

—T'es pas croyable, l'informé-je.

—Mais tu m'aimes, elle me fait un clin d'œil et je ricane, elle sourit et lève les mains. Viens ici, donne moi un autre câlin pour la route, enfant répugnant.

Je secoue la tête, restant un sourire ironique, mais obéit quand même. Elle enveloppe ses bras autour de moi fermement; si fermement que je suis sûre qu'elle veut me serrer jusqu'à ce que mort s'en suive.

Ce qui est ironique si on y pense.

—Maman. C'est trop serré, toussé-je en tapant son doigt, désespérée. Je peux plus respirer.

—Oh, cesse de te plaindre. Ce sont les meilleurs câlins, ma mère s'esclaffe, mais me lâche quand même.

Ses mains se posent sur mes épaules et m'observe avec une expression que je décris comme avec mélancolie. Je pense ma tête sur le côté, avec curiosité.

—Qu'est-ce qu'il y a ? 

—Rien, déglutit-elle et elle gesticule de la main avec dédain, elle plaque un sourire enjoué sur son visage et réajuste inconsciemement son bonnet avant d'hocher de la tête. Je t'aime, ma puce. Je suis toujours là pour toi si tu en as besoin, d'accord ?

—Je sais, souris-je. Je t'aime aussi maman.

Elle hoche de la tête et regarde vers la porte, ses yeux brillent avec méchanceté alors qu'elle hurle.

—Et pense pas que j'ai oublié ce que j'ai vu, Eric ! Je vous surveille, toujours.

Puis, d'un claquement de doigt, elle n'est plus là.

Je rigole légèrement en l'observant disparaître, je secoue la tête. Je ne pense pas que je m'habituerais à son comportement étrange et enfantin; elle est vraiment spéciale.

Étrange attitude. Je m'arrête, le sourire que j'avais tombe de mon visage. Même si elle a essayé de le cacher, j'ai remarqué qu'elle était triste et accablée par le chagrin pendant toute notre conversation. Je sais qu'elle se sent mal d'avoir gardé la deuxième partie de la prophétie secrète, mais je sens qu'il y a une autre chose, autre raison, pour qu'elle soit si déprimée.

Puis ça me frappe. Je me raidis, des frissons me traversent comme une cascade. La deuxième partie de la prophétie. Ma mère pense encore que ça va se réaliser. Elle a toujours peur que je meurs.

Elle me disait ses adieux.

J'enveloppe mes bras autour de moi et je retiens un gémissement alors que de l'agitation me prend comme une tornade. Elle me laissait partir.

—Alors, Eric, comme d'habitude débarque dans la pièce avec Alex qui ferme la porte derrière lui et il hausse un sourcil.

Je le fixe prudemment, augmentant la hauteur de mes murs et je remets un air impassible sur le visage. Depuis quand est-il à la porte, attendant de rentrer ? A-t-il beaucoup entendu de notre conversation ? 

—Je vais déduire par le fait que la célèbre Reine de l'Enfer ne soit pas là, que tu as décidé de rester. 

Je pousse un long soupire et pose le même faux sourire excité que ma mère avait. Il n'a pas tout entendu.

—Oui.

—Oui ! applaudit Alex en frappant l'air avec son poing. La démone de la mort reste !

Même si à l'intérieur je suis dévorée, je ne peux pas m'empêcher de sourire face à son enthousiasme exubérante. Je reste.

doooooonc. qu'en pensez-vous ? qui est le méchant maître chanteur d'ellie ? que va-t-elle faire d'autre? dites moi en commentaire ! ;)

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