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CHAPITRE DIX SEPT
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𝑚𝑎𝑦𝑏𝑒 𝑤𝑒'𝑟𝑒 𝑗𝑢𝑠𝑡 𝑘𝑖𝑑𝑠 𝑖𝑛 𝑙𝑜𝑣𝑒
PIERRE AVAIT APPELÉ Alba en plein milieu de la soirée pour lui demander à nouveau de l'aide. Épuisée et surtout brisée, la jeune femme se rend donc chez lui, prête à faire face à Katerina et le parfait petit couple qu'elle forme avec le garçon qu'elle apprécie. Qu'elle aime.
« — Salut Alba, le blond lui sourit, sincèrement heureux mais légèrement mal à l'aise. Entre, fais comme chez toi. Enfin, tu as l'habitude ... »
Elle hoche silencieusement en pénétrant dans l'appartement. Celui-ci est plongé dans le noir, seul le salon est illuminé. Elle s'y approche donc, avant de découvrir un repas parfaitement préparé sur la table basse et des bougies allumées. À l'odeur, elle reconnaît les plats français qu'il lui avait fait goûter lors de sa tentative de réconciliation et d'excuses.
« — C'est quoi ce bordel ? elle demande, exaspérée mais surtout blessée. Elle prend sa tête dans les mains, tirant sur ses cheveux, les larmes aux yeux. Pourquoi me faire venir alors que tu as tout préparé pour une soirée romantique avec Katerina ? Elle va débarquer à poils et me balancer son soutien-gorge dans la figure cette fois ? Elle va encore se la raconter, montrant son magnifique corps, ses vêtements de luxe et sa supériorité ? Pourquoi me faire ça à chaque fois ?!
— De-de quoi tu parles Alba ? J'ai préparé ça pour toi, enfin pour nous. Enfin, je veux dire ... Tu es parfaite, tu n'as pas besoin de te sentir inférieure à Kat. Tu es ... toi. Tu es Alba Mancini. Tu es magnifique, tu es intéressante et altruiste. Tu fais passer le bonheur des autres avec le tien. Tu as fait passer mon bonheur avant le tien. Tu es la personne la plus merveilleuse que j'ai rencontré de ma vie. »
Le français plante ses pupilles océans dans celles noisettes de l'italienne, simplement éclairés par la flamme dansante de la bougie sur la table du salon.
Les conseils que sa grand-mère lui avaient dit lorsqu'elle l'avait retrouvé le coeur brisé un soir, pensant à son employeur, lui reviennent : on ne sait jamais de quoi la vie est faite Alba, ton grand-père m'avait promis une longue vie heureuse ensemble mais il est parti, emporté par la maladie, brisant sa promesse. Rien n'est jamais acquis, alors prends ton courage à deux mains pour avoir la chance de tenir celle que tu feras à celui qui fera battre ton coeur plus vite.
Alors Alba décide de rassembler son courage, et - sous le coup de la colère, de l'émotion et de l'amour - elle penche sa tête vers celle de Pierre pour l'embrasser. Mais alors qu'elle n'est qu'à quelques millimètres seulement, le blondinet tourne vivement la tête tout en se reculant.
« — Je suis désolé Alba, mais-
— Non, laisse tomber, dit-elle en s'éloignant précipitamment. Je vais y aller. »
Elle attrape sa veste et son sac à la va-vite et se dépêche de prendre la porte. Elle retient ses larmes du mieux qu'elle le peut, puis dévale les escaliers le plus rapidement possible. Lorsqu'elle sort du hall, elle peut sentir le regard brûlant de l'hôtesse d'accueil et les cris de Pierre, l'appelant, l'implorant de s'arrêter pour l'écouter.
« — Alba laisse-moi t'expliquer, s'il te plaît ! »
La nuit est sombre, noire. Les rues sont vides, comme le monde semble l'être et tout comme le coeur de l'italienne. Seule la lune et quelques lampadaires éclairent l'endroit où l'atmosphère est pesante.
La gorge nouée, Alba daigne à se tourner vers le blond, les larmes aux yeux - bien que celles-ci ne coulent pas encore - qui la fixe, les bras le long du corps, incapable d'ajouter quoi que ce soit à ses appellations.
« — Je n'ai pas envie de te parler Pierre, dit-elle. Tu sais quoi en fait ? Si, je vais te parler. Parce que je ne comprends pas ! Je pourrai dire que je suis une idiote d'avoir cru que tu pouvais t'intéresser à moi. Mais le repas, les bougies, les compliments, les regards. Tu m'y as fait y croire, tu savais exactement ce que tu faisais ! Et je ne comprends pas pourquoi tu as décidé de faire ça, de me faire ça. Tu as le métier de tes rêves, une copine magnifique et adorée, tu as tout pour être heureux. Mais tu as décidé que ce n'était pas assez et qu'il te fallait un nouveau challenge : celui de charmer l'innocente femme de ménage. Tout ça pour ton petit plaisir personnel, elle crache ses derniers mots. Elle est énervée, blessée mais surtout dégoûtée.
— Ce n'est pas du tout ça Alba, commence Pierre avant de faire une pause, cherchant les mots parfaits pour arranger la situation. Je voulais t'embrasser, ça fait des mois que j'en rêve ! Je rêve de ton visage, de ta douce voix, de ton rire cristallin, de tes yeux pétillants lorsque tu es passionnée par ce qu'on te raconte. Je rêve de toi toutes les nuits, et même la journée. Je rêve de la vie qu'on pourrait partager ensemble si le monde nous laissait cette chance.
— Mais on l'a cette chance ! Il nous suffit simplement de la saisir.
— C'est bien plus compliqué que ça Alba ... Nos mondes ne sont pas compatibles, un rire nerveux s'échappe de la gorge de son interlocutrice. Pas par rapport à nos classes sociales, mais par rapport à mon métier et à ce qu'il entraîne. Tu ne supportais pas la pression médiatique, mes déplacements et le stress des courses. Je risque ma vie chaque jour, et je ne veux pas que tu te retrouves abandonnée s'il m'arrivait quelque chose un jour.
— Ne dis pas ça, sa voix craque et les larmes coulent désormais le long de ses joues rougies. Tu n'as pas le droit de me dire ça. J'ai déjà tout perdu dans ma vie, je mérite de t'avoir à mes côtés !
— C'est impossible Alba, et tu le sais très bien .. Je ne peux pas t'infliger ça. Je suis désolée.
— Arrête, arrête, arrête de trouver des excuses ! Mais dis-moi Pierre. Si tu devais nommer toutes les choses auxquelles tu tenais, combien de temps te prendrait-il pour dire mon nom ? »
Le pilote AlphaTauri ouvre la bouche, mais aucun son n'en sort. Comme si toutes les paroles qu'il souhaite lui hurler, sont coincées. Et que s'il essayait de les prononcer, il finirait par s'étouffer.
La brunette laisse échapper un sanglot avant de plaquer sa main contre sa bouche pour éviter que d'autres ne se fassent entendre. Ses larmes coulent silencieusement, elle sent son coeur se serrer, lui faisant mal à la poitrine. Elle le sent se briser.
« — J'aurai aimé que tu y penses avant que je ne tombe amoureuse de toi . »
Les paroles de l'italienne semblent faire un électrochoc au garçon à la chevelure dorée. Il la voit alors s'éloigner, de plus en plus, essayant de ne pas laisser ses émotions et ses sanglots prendre le déçu. Il se voit alors la perdre, et sa gorge semble enfin se débloquer.
« — Je t'aime Alba. Je suis amoureux de toi. »
Petit à petit, Alba ralentit sa marche avant de totalement s'arrêter. Comme si elle avait peur qu'il disparaisse, tout comme ses paroles, la brune se tourne lentement vers lui.
« — Tu quoi ?
— Ne me force pas à répéter, il rit légèrement. Je suis tombé amoureux de toi. Tu as raison, saisissons cette chance que l'on touche du bout des doigts. »
Tout en parlant, Pierre s'était rapproché avec lenteur. Mais lorsqu'il n'est plus qu'à quelques mètres à peine d'elle, il accélère le pas et attrape le visage basané de la jeune femme avec ses grandes mains, et pose ses lèvres sur les siennes. Instinctivement, Alba passe ses bras autour du cou du blond pour intensifier le baiser et sentir sa langue se glisser vers la sienne. Leurs lèvres bougent en harmonie, comme si elles avaient été faites pour se trouver. Le baiser est passionné, fougueux et amoureux. Parce que c'est ce qu'il sont, amoureux.
-nda!
EH OUI PURÉE, ENFINN!!
je rêvais d'écrire une scène
dramatique comme ça eheh
j'espère que vous l'avez apprécié
( même plus que les autres ).
on se dit à demain pour la
suite ( meme si on arrive
maintenant à la fin ).
-sdz