𝑵𝑨𝑻𝑨 𝟐

By FVMYXX

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L'amour ça finit toujours par devenir compliqué. Encore plus à cause des fantômes du passé. More

II.
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Mais qui est Clara ?
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Ça va me goumer ou pas ?
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Oui je vous en prie : Haïssez-moi
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Rédemption
Eheh

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By FVMYXX

- ALEC -

J'attrape mon téléphone sur la table de chevet pour regarder l'heure. Bientôt trois heures du matin et ça doit faire plus d'une heure qu'Amy dort comme un bébé contre moi. Moi, j'ai dû dormir une trentaine de minutes depuis. Ces insomnies à répétitions commencent vraiment à m'agacer. Je suis constamment fatigué et quand je vais commencer à travailler au garage de mon oncle avec Thomas, et que les entraînements de boxe reprendront dans le même temps d'ici quelques semaines, je serais totalement décalé. Je soupire en bougeant un peu pour repositionner ma copine sur mon torse. Je commence à avoir mal au bras à cause de sa grosse tête. Je vois que son bonnet de nuit commence à s'échapper de sa tête alors je le remets correctement en essayant de ne pas la réveiller. Toute façon son sommeil est aussi lourd que celui d'un koala.J'ai envie de lui pincer le nez. Je soupir en repensant à notre fin de soirée et à tous ce qu'elle m'a dit.  J'étais à mile lieues d'imaginez que c'était pour cette raison, qu'elle voulait pas qu'on l'appelle par son prénom.


Flashback

Quelques heures plus tôt

Ouah, j'ai trop mangé !, dit-elle en s'étirant.

On venait tout juste de quitter le restaurant qui se trouvait à quelques mètres de notre hôtel. Il faisait encore jour, mais il n'allait pas tarder à faire nuit.

— C'est normal puisque t'as aussi participer à l'engloutissement de mon repas.

— Mais ça me tentait trop ! Tu savais que j'allais piocher dedans.

— Non là c'était pas piocher ma belle, t'as carrément vider la moitié de mon assiette.

— T'abuses là ! Bon, qu'est-ce qu'on fait ?

— Un tour, que tu puisse digérer et faire dégonfler ton gros ventre là, je tape doucement sur ce dernier.

— Tu veux pas rentrer plutôt ? Qu'on finisse ce qu'on à commencer tout à l'heure ?, elle affiche un sourire niais.

J'éclate de rire avant de passer un bras sur ses épaules pour qu'on avance.

— Sois pas si impatiente tu veux ? Notre week-end est pas fini après tout, j'annonce en lui adressant un clin d'oeil.

Ses yeux affichent un air satisfait et elle hoche vivement la tête. J'ai tellement envie de... Putain. Cette île retranscrit une tension sexuelle de malade. Enfin bref. On se met à marcher parmi la petite foule qui s'est formé. On est seulement en début juillet et pourtant cet endroit regorge déjà de monde. On a croisé un glacier sur notre chemin et malgré tout ce qu'elle a déjà bouffer, madame s'est quand même acheter de la glace. Mais comme elle avait l'air trop bonne et que j'ai pas voulu en prendre, j'ai finis par manger la sienne, ce qui l'a beaucoup contrarié. Plus tard on finit par rejoindre le port par lequel on est arrivé et on s'est posé un moment parce qu'elle avait mal aux pieds. Je trouve qu'elle se plaint trop, du coup je lui envoi une pichenette sur le front.

— Eh !, elle me pince le bras.

De là on commence à se chamailler comme des gosses sans se préoccuper des gens qui doivent se dire qu'on est pas totalement normaux. Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre sérieusement. Je suis bien trop heureux pour m'occuper d'eux. Je vais pouvoir oublier tout ce qui me tracasse pendant 3 jours avec celle que j'aime. Et là, tout de suite, y'a pas plus important pour moi.

— Ok stop ! T'as gagné laisse moi !, elle reprend son souffle.

— Je t'ai dis de ne pas jouer avec moi, tu gagneras jamais, je dis en l'enlaçant.

Elle ressert notre étreinte en me mordant le pectoral gauche. Elle s'arrête jamais celle là.

— Dis, je peux te poser une question ?

— Humm, approuve t-elle.

— T'es pas obligé de me répondre si tu veux pas mais je voudrais vraiment savoir un truc, dis-je en la relâchant légèrement.

— Qu'est-ce qu'il y a Alec ? Dis moi.

— C'était tout à l'heure, en voyant ta carte d'identité posé sur la table, j'y ai repensé.

Elle soupire en collant son front sur mon épaule. Elle fait vraiment ça tout le temps.

— C'est mon prénom, c'est ça que tu veux me demander ? Pourquoi je veux pas qu'on l'utilise en entier ?

Je me contente de hocher la tête. Elle ne le voit pas mais je sais qu'elle a perçu mon mouvement de tête. Je sais qu'elle voulait pas en parler, du moins qu'elle était pas prête à le faire maintenant. Je ne la forcerai pas si elle veux pas me le dire. Mais ce serait mentir, si je disais que ça ne m'intéressait pas de savoir. Elle relève la tête vers moi, se demandant sûrement si elle voulait aborder le sujet où pas. Elle dégage une mèche rebelle de mes cheveux qui tombe sur mon front et finalement, elle se met à parler.

— Je t'ai dis que mes parents n'ont eu que mon frère et moi comme enfant. Mais, bien avant de rencontrer ma mère, mon père était déjà marié. Lui, et la femme en question avait une fille.

Je ne dis rien, pour l'inciter à continuer.

— Elle est morte, lâche t-elle d'une traite.

Sa confession me fait tiquer de surprise. Où plutôt la nonchalance avec laquelle elle m'annonce ça. Ça n'a pas l'air de la perturber.

— Elle avait 21 ans. Mon âge actuel, quand elle est partie. Je ne l'ai absolument pas connue. Elle est décédée avant même qu'on arrive au monde.

Je comprends mieux sa réaction alors.

— Mon père, soupire t-elle, elle était absolument tout pour lui. C'était la fille idéale ; gentille, serviable, polie, elle ne faisait rien qui aurait pu blesser où nuire à sa famille. Comment je sais ? Mon père me parlait d'elle sans arrêt. Mais quand je te dis sans arrêt, je ne pèse pas mes mots. À force, j'avais l'impression de la connaître plus que moi même. Et moi, je l'écoutais attentivement. Je voyais ses yeux briller à chaque fois qu'il évoquait sa personne. Il était tellement heureux et triste à la fois quand il parlait d'elle. Et puis, un jour, il m'a demandé, "Tu sais pourquoi je te parle autant d'elle, Aminata ?". J'ai répondu que non. Il m'a dit "Parce que je veux que tu deviennes comme elle ma fille. Elle était jeune, elle avait énormément de choses à accomplir. Mais j'ai compris une chose quand tu es venue au monde. C'est toi, qui suivra fièrement les pas de ta grande soeur. Dieu ne fais pas les choses au hasard. C'est mon plus grand souhait aujourd'hui. Que tu deviennes Aminata". J'avais 12 ans, quand il m'a dit ça.

Je mets du temps à réagir à ce qu'elle vient de dire.vElle se souvient d'absolument tout, depuis tout ce temps ? En énonçant les paroles de son père, elle n'avait même pas l'impression de réfléchir, d'essayer de s'en souvenir. C'est comme ci ses mots résonnent dans sa tête depuis cet instant. Mais, mon cerveau fini par assimiler chacune de ses paroles.

— Alors, si je comprends bien..

— Oui. Je porte son nom.

— Mais c'est pas pour lui rendre hommage, soufflais-je.

— Non, ricane t-elle tristement, enfin, si. Un peu. Mais c'est surtout pour que je lui ressemble. Que je prenne sa place. Il me l'a dit lui même, que je devienne Aminata.

C'est horrible. Son père n'a fait que reporter les ambitions de sa première fille sur Nata. C'est absolument malsain. Les mots me manquent. Je pensais pas qu'on pouvait faire ce genre de chose.

— J'avais pas réaliser, au début. Je réalisais pas à quel point c'était nuisible. Je me disais que c'était rien. Qu'après tout, je pouvais bien lui ressembler. J'avais fini par m'attacher à elle. Même sans la connaître. J'étais contente de suivre son exemple. Et si ça pouvait faire plaisir à mon père, c'était encore mieux. Mais c'est après, en grandissant, que j'ai compris. Chacun de mes faux pas, même petits, se transformaient en leçon de moral interminable. Parce qu'elle aurait jamais fait ça elle. Chacun de mes exploits, même petits, n'étaient pas suffisant. Elle aurait fait plus, elle. C'est là que j'ai compris. Mon père était devenu horrible, méconnaissable. Il avait jamais été aussi exigent avec moi. Je faisais jamais assez bien les choses pour lui. Il était pas assez fière de moi, je lui ressemblait pas assez, je m'éloignait trop de la fille idéale pour lui, je-

— C'est bon ma puce, calme toi. Arrêtes toi là, j'ai compris, tentais-je pour la calmer. Viens, je la serre fort contre moi.

Je pense pas qu'elle s'en rendait compte. Mais plus elle parlait, plus elle tremblait. Et la voir dans cet état c'est bien au dessus de mes forces. Surtout que c'est moi qui lui ai demandé d'aller fouiller dans son passé. A vrai dire, je m'attendais pas à quelque chose d'aussi brutal. Mais à l'évidence, aujourd'hui ça lui fait encore mal. Trop mal. Elle ne pleurait pas. Pas une larme.

— Après ça, je me suis éloignée de mon père. C'était trop. A ce rythme là j'aurais été capable de faire une grosse bêtise. J'ai vécue par la suite deux ans chez ma tante, puis à mes 17 ans, je suis revenue à la maison, reprend t-elle.

— Nata, t'es pas obligé.

— Depuis plus personne n'utilise mon prénom. Parce que j'estimais que c'était pas le mien. C'était pas bien compliqué puisque beaucoup m'appelait déjà Amy. Mais j'ai fini par me définir comme tel et c'est tout. Mon père me l'avait donné uniquement parce qu'il était triste, malheureux. Et il avait agit ainsi pour les même raisons. Malgré tout, j'ai pas voulu changer de nom. Ma mère me l'a proposé, mais j'ai refuser, elle se détache de moi. Parce qu'au fond de moi, je voulais pas lui faire plus de peine. Je voulais l'aider. Lui montrer que j'étais différente d'elle, mais que je n'en restais pas moins sa fille.

Cette fois ci, une larme coula de son oeil gauche et mon coeur se serre immédiatement. Maintenant je regrette de lui avoir poser cette question. Mais vraiment.

— Ça a duré un peu plus de deux ans, cette pression constante que je vivais au sein de mon foyer. Après tout ces événements, j'ai mis du temps à reparler avec lui. Aujourd'hui notre relation garde des séquelles de ce qu'il s'est passé. Mais j'essaye d'aller de l'avant. Et tandis que mon père me lâchait enfin, c'est ma mère qui se montrait trop protectrice, dit-elle en riant cette fois ci. Parce qu'elle s'en voulait la pauvre. Elle pense que c'est de sa faute. Que si elle était pas rester sans rien faire, j'aurais pas autant souffert tout ce temps. Alors maintenant elle est constamment sur mon dos, même quand je suis ici.

Elle sèche ses larmes et me fais un sourire qui se veut rassurant. Mais il n'en ai rien.

— C'est de l'histoire ancienne maintenant. Plus personne n'en parle chez moi maintenant et c'est mieux comme ça.

— Je suis désolé. J'aurais pas dû te poser cette question.

— Non, en fait, ça m'a fait du bien d'en parler. Je me sens un peu mieux. Tu sais en dehors de ma famille, personne n'est au courant de cette histoire. J'ai jamais vu de psy où autre. J'en ai jamais parlé à mes copines. J'ai dû apprendre à gérer ça toute seule. Peut-être que je ne voulais pas que les gens sachent à quel point cette histoire m'a fait beaucoup de mal, où je ne voulais pas attiser leur pitié, je sais pas. Où j'ai simplement jamais eu le courage d'en parler avant. Mais je sais qu'il a des remords. Je le vois dans ses yeux quand il me regarde parfois. Alors j'essaye de lui montrer que c'est du passé, et que je ne lui en veux plus. Sinon on avancera jamais. Et la dernière chose que je veux c'est que cette histoire prenne le dessus sur nos émotions et nous empêche de vivre.

Fin Flashback


— Alec, tu me serre trop fort.

Mince. J'étais perdu dans mes pensés. J'avais même par remarquer que je la serrais aussi fort. Je la relâche immédiatement et elle se lève en s'appuyant sur son coude.

— Désolé. Je t'ai pas fait mal ?

— Hum hum, non. Ça va pas ?, elle me caresse la joue

Si ça va. C'est juste que...

Je ne saurais expliqué pourquoi je suis incapable d'aller plus loin. En fait, je l'envie. Enfin son courage, sa force. Elle a surmonté et elle continue de surmonter ça seule depuis des années. Pourtant ça ne l'a jamais empêcher d'avancer. Aujourd'hui elle a réussie à s'ouvrir et à parler de quelque chose qui lui pèse énormément. Pourquoi je n'arrive pas à en faire de même ? Je suis sûr que me confier sur la mort de Tony m'aiderait beaucoup à passer un cap. Je me ronge de l'intérieur mais fait comme ci tout roulait parfaitement. Mais impossible. Que ce soit Amy, maman, Tony, j'y arrive pas.

— Laisse tomber, je dis en la blottissant contre moi.

Elle ne pose pas plus de question. Sûrement trop engloutie dans son sommeil. J'espère réussir à dormir plus longtemps cette fois ci.

— C'est pas grave, Alec. Quand tu seras prêt, je serais là.

Mon coeur rate un battement et mes yeux se mettent à briller. J'ai absolument rien dit, mais elle à tout compris.


- AMY -

Lorsque je me réveille, Alec n'est plus à côté de moi et la chambre est totalement silencieuse. Il est sorti ? J'attrape mon téléphone à côté et constate un message de sa part. Il est allé courir. Sauf qu'il est 9 heures et qu'il m'a envoyé ce message depuis 7 heures 30. Il connaît pas les environs. Il se serait pas perdu j'espère ?

Alors que je m'apprêtais à l'appeler pour m'assurer qu'il s'était pas retrouvé de l'autre côté de l'île,  la porte d'entrée s'ouvre. Je me lève pour voir qui s'est, mais puisque je suis bête et mal réveillé, je m'emmêle les pieds dans la couverture et tombe la tête la première. Ah mais génial vraiment.


— Mais qu'est-ce que tu fais encore toi, dit-il en retirant ses écouteurs.

— Je bronze ça se voit pas ?, dis-je en démêlant mes pieds des draps. Je voulais voir qui venait puisque j'ai entendu la porte s'ouvrir.

— Mais à part moi, tu veux que qui vienne dans cette chambre ?

— Bin je sais pas le service d'étage, un traqueur n'importe ! T'as jamais vu de film où quoi ?

— Mais ça va pas hein, t'es malade, il me relève comme un bébé en riant. Voilà, c'est mieux non ?

— Hum. Pourquoi t'as mis autant de temps ? Tu t'es perdu ?

— Non, J'ai dû courir une bonne heure, il annonce en retirant son t-shirt. Puis je me suis étirer sur la plage et j'ai pas vu le temps passé. D'ailleurs, je sais ce qu'on fera ce matin.

— Et on fera quoi ?

— Tu vas voir, je suis certain que tu vas apprécier. On doit être à la plage pour 10 heure et demi. Prends ton maillot de bain.

— Et bin dépêche toi de prendre ta douche, tu sens mauvais, je me jette dans le lit. Grouille je t'attends. 

— Hein ? Non, tu viens avec moi, toi, dit-il en me tirant par les jambes.

— Hé ! Non j'ai pas envie !, protestais-je tandis qu'il me soulève pour me mettre sur son épaule.

— T'es sûr ?, dit-il en s'arrêtant à mi-chemin.

Je fais mine de réfléchir alors que j'ai déjà la réponse. Je laisse mes bras tomber le long de son dos, ce qu'il prend pour un non. Et bin à la douche alors.

**

— J'espère que tu es en train de me faire une grosse blague, Alec, je demande un sourire hypocrite aux lèvres.

— Non bébé, ce n'est pas une blague, dit-il en souriant à son tour.

— Du paddle ? Alors tu me hais à ce point ?

— Non c'est justement parce que je t'aime qu'on va faire du paddle, dit-il en me poussant vers le port.

Je sens que cette matinée sera très, très agitée. Combien de fois vais-je boire la tasse aujourd'hui ?  Je risque de battre un record.

— Ah parce que tu montes pas avec moi en plus ?

— Bah non crétine. C'est un paddle chacun, dit-il en reliant le paddle à sa cheville. Aller, fais vite.

— Je le sens pas Alec, dit-je en regardant vers l'horizon. On peut faire du jet ski à la place ?

— Oui bien sûr, après le paddle.

— Oh non mais c'est pas vrai bon tu m'aides ? J'arrive pas à mettre ce truc sur mon pied.

— Ce "truc" comme tu dis, c'est un leash. Ça te permettra de récupérer ta planche facilement quand tu tomberas une centaine de fois, dit-il en l'attachant. Voilà miss.

— Merci. Vite, allons faire du paddle qu'on en finisse, je dis en prenant de l'avance. Et pour la peine, je tomberais pas, tu verras !

— Amy ?

— Hum ?, dis-je en me retournant.

— Ta pagaie, il me la tend.

Ah, oui. Ça. Je la lui prend des mains et cette fois ci on peut enfin y aller. Mais plus on s'approche de l'eau moins je suis sereine. Sérieux comment je vais garder l'équilibre sur ce truc ?

— Tu veux que je t'aide à monter dessus, peut-être ?, me demande t-il une fois qu'on est dans l'eau.

— Non merci. Ça doit pas être bien compli- AHH !

C'est pas vrai, pas dès le début...

Ma planche venait littéralement de se retourner quand j'ai voulu monter dessus. Résultat j'ai basculé la tête la première dans l'eau.

— Je veux bien de l'aide en fait, dis-je complètement désespérée.

Par contre lui, ça a l'air de beaucoup l'amusé. Il monte à l'avant de ma planche aisément pour la stabilisé avec son poids. Frimeur. Puis ensuite il m'aide à monter dessus et retourne sur le sien.

— Mais eh attends moi ! 

Faire du sport avec Alec est l'une des tâches les plus difficiles que j'ai eu à réaliser. Il est trop rapide, et trop dans sa bulle. Fort heureusement c'est un bon enseignant. Mais là il s'occupe pas beaucoup de moi. Non il pagaie libre comme l'air tandis que je flotte sur ma planche en balançant mes pieds comme une idiote. Une image presque hilarante si j'y étais pas.

— Eh tu m'apprends où quoi ?, je demande quand il revient vers moi.

— Commences donc par te lever, déjà.

— Je vais tomber.

— Mais non, mais non. Mets toi sur les genoux. Aller.

J'exécute et me mets à genoux. Jusque là, ça va.

— Maintenant tu me suis en ramant toujours à genoux.

J'écoute toujours les instructions du professeur. Jusque là ça va encore. Je pourrais rester comme ça. C'est cool en fait !

— Bien si tu le sens, relève toi en te tenant sur ta pagaie. Tu mets cette dernière sur ta planche et tu te relève. Garde bien les jambes fléchies et les pieds bien écarté ok ? Ensuite ça devrait aller.

Pourquoi ça à l'air si simple quand il explique, mais ça ne l'ait pas ? A peine ai-je essayer de me lever que la planche se met à tanguer et sous le coup de la panique, je manque de tomber à l'eau et retombe sur mes genoux. Je le savais, c'est une catastrophe ce truc !


— Mais doucement, ricane t-il.

— Je recommence ! Tant que je n'y arrive pas, on ne rentre pas !

— C'est pas toi qui voulait pas être là ?, il arbore un sourire moqueur.

Je l'ignore complètement et reprends mon essai. D'abord à genoux. Pagaie sur la planche, je m'appuie dessus et je me relève..

— T'es carrément trop sexy quand t'es concentré, il tourne autour de ma planche comme un vieux fauve.

...Jambes fléchies, pieds écartés. Et on se stabilise !

— T'as le truc c'est bien ! Pagaies, maintenant !

— AH J'Y ARRIVE REGARDE !

J'ai enfin réussi ! Maintenant j'avance. Difficilement, mais j'avance !

— Bravo. Très persévérante. Quand on rentre, je te ferais une petite gâterie, il suit sa phrase d'un clin d'oeil.

Nos ébats dans la salle de bain me reviennent en mémoire et j'ai irrévocablement un coup de chaud. Et puis trop occupé à repenser à hier, j'ai fini par trébucher et finir à l'eau tandis que l'autre imbécile riait aux éclats. Cette fois ci j'en ai marre. On arrête le paddle pour aujourd'hui.

__________

Coucou bonjour ! J'espère que vous allez bien.

Bon je devais publier hier de base mais bon fallait que je me relise et oulala quelle flemmarde 😮‍💨😮‍💨

Enfin voilà pour aujourd'hui mes cocos.
Bisous bisous 🥰

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Moi zahra, 21ans, Mère d'un petit garçon de 5ans, vit seule avec une famille qui ma renié. Je vous laisse imaginer la réputation que j'ai pas.