Ma copine me manque mais je v...

بواسطة MartinMalcense

5.4K 174 26

Alex n'en peut plus du confinement et surtout, de ne pas voir sa petite amie. Ils sont unis par un amour véri... المزيد

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Epilogue

Chapitre 15

261 9 2
بواسطة MartinMalcense

– Elle m'a dit que j'étais vraiment né le cul dans le beurre !

– Ha ! Ha ! Alors que moi, j'ai déjà eu pas mal de beurs dans le cul...

Kevin ne peut retenir un petit rire. Visiblement, il est fier de sa blague.

– Mais t'es vraiment con parfois en fait !

– Attend, t'as pas encore tout vu.

– Je commence à me demander dans quoi je me suis embarqué moi.

– Tu avais peur que ça devienne sérieux ? Alors j'essaie de pas l'être trop.

Notre discussion a pourtant été bien moins légère quelques minutes plus tôt. J'ai expliqué à Kevin avoir contacté mes parents et leur avoir parlé du projet aux États-Unis de Sam. Eux aussi s'accordent à dire qu'elle s'y prend vraiment tard. Même s'il y a eu des désistements, les démarches officielles pour une inscription dans une école américaine prennent du temps et il est quasi impossible de les remplir en temps et en heure. Mais mes parents font toujours des miracles et c'est, une fois de plus, le cas. Mon père est ami avec un membre du conseil d'une école de Los Angeles. C'est un Français expatrié qu'il a rencontré lors d'un séminaire en Californie. Il lui a suffi d'une coup de téléphone pour convenir d'inscrire Sam dans cette école. Elle sera en terminale, ce qui est loin du niveau d'étude qu'elle suit actuellement mais ce n'est pas le problème ici. Son but est de parler anglais pendant tout son séjour, ce qui sera le cas. Et, "cherry on the cake", le même gars est d'accord d'héberger Sam qui devra leur servir de baby-sitter pendant toute la durée du séjour en échange du logement et de la nourriture. Papa a contacté les parents de Sam qui étaient aux anges. Ils ont fini par accepter la somme d'argent que mes parents leur proposaient afin de les aider. Malgré leurs promesses de tout rembourser, je sais que c'est un don et que mes vieux ne leur réclameront jamais rien en retour. Sam m'a appelé tout à l'heure, super excitée de ce qui se mettait en place. Dans maximum 120 jours, elle devrait avoir son visa d'études et même si elle ratera le début de l'année scolaire, elle est aux anges. Sa remarque, sur le fait que je sois né dans une famille riche aura, au moins, permis à Kevin de faire ce bon mot. Par contre, ma conversation téléphonique avec Sam s'est soldée par une dispute. Après tout ce que mes parents ont fait pour elle, je trouve que je n'ai pas à accepter ce genre de propos de sa part.

– Je pense que tu en fais beaucoup pour rien Alex.

– Je sais pas Kev. Je trouve pas ça le meilleur moment pour me ramener à mon état de gosse de riches. Si ce n'était pas le cas, elle passerait l'année prochaine en Gaule et non au Far-West.

– Je peux te poser une question indiscrète ?

– Hum, vas-y...

– Cet empressement, cette énergie à, tout d'un coup, lui venir en aide pour ce projet aux USA, ça ne serait pas un petit peu pour l'éloigner de toi ?

– Pourquoi tu dis ça ?

– Ca fait un moment qu'elle en avait parlé et tu ne lances tes parents dessus que maintenant.

– Ben non, c'était pas si problématique au début. Y avait pas la Covid et du coup...

– Non, je pense que l'épidémie n'a rien à voir là-dedans. Je pense plutôt que lorsqu'elle a commencé à parler de ça, toi tu as fait semblant de rien. Lui as-tu posé des questions de temps en temps sur l'avancement de son projet ? L'as-tu encouragée ? On se parle régulièrement depuis le début de notre coloc et tu n'as jamais abordé ce sujet. Alors que généralement, tu es toujours très enthousiaste pour tout ce qu'entreprend Sam. Et là, maintenant, tu utilises la baguette magique de tes parents et, abracadabra, une école et un logement sortent du chapeau.

– Bon, j'avoue monsieur le juge. Mais y a-t-il du mal à faire le bien pour en récolter quelque chose ? Elle est super heureuse de ce que j'ai fait.

– J'en doute pas un instant. Mais tu m'as promis que tu prendrais une décision après un peu de temps. Et là, plutôt que de prendre le problème à bras le corps, j'ai l'impression que tu le mets sur le côté. Comment pourras-tu parler avec Sam, faire le point avec elle et décider quelque chose si elle se trouve de l'autre côté du monde ?

– L'un n'empêche pas l'autre.

– Arrête, ça veut dire quoi ? Tu vas attendre qu'elle soit là-bas pour lui dire en visio que tu la quittes ? Génial pour elle ! Loin de tous ceux qu'elle aime et jetée à distance par son mec de toujours. Ou alors, au moment de lui dire au-revoir à "Charles De Gaulle", après un dernier baiser, tu vas ajouter "ah au fait, profite bien du séjour pour te trouver un nouveau mec hein !"

– Tu caricatures.

– Un peu mais corrige-moi alors parce que je suis quoi moi là-dedans ? Parce que le pire serait que tu ne lui dises rien, ce qui reviendrait à ne pas la quitter en fait. Tu sais bien que moi je ne serais pas heureux avec toi en te sachant encore avec elle. Et Sam, tu y a pensé ? En fait, même si tu devais décider de me quitter et de la garder, c'est pas honnête qu'elle ne soit pas au courant de ton incartade.

– Mais t'es fou, ça détruirait notre couple.

– C'est peut-être le prix à payer pour garder ta conscience et la respecter elle. Et du coup, la garder elle et respecter ta conscience.

– Tu es dur Kev. Mais c'est toi qui a raison en fait. J'ai des moments de courage mais courts et peu nombreux. J'arrive pas à passer le cap de la décision. J'ai peur comme un gosse au bord de la piscine avant son premier saut.

Cela fait à présent une semaine que nous avons donc décidé de donner une chance à notre histoire. Kevin en étant d'accord de me laisser prendre du temps avant de, peut-être, quitter Sam, moi en acceptant mon attirance pour lui et la fin de mon hétérosexualité.

Une semaine de toutes les premières fois puisque, outre la découverte du sexe entre hommes, je n'avais encore jamais vécu en couple au quotidien. Si Sam et moi avons passé beaucoup de temps ensemble en 7 ans, nous n'avons jamais habité sous le même toit. Je ne veux pas que cette discussion débouche sur notre première dispute.

– Et n'espère pas que je te laisse les 4 mois dont a besoin l'administration américaine pour lui donner un visa, moi je ne suis pas une administration.

Je prends une longue respiration. Si je ne m'écoutais pas, je lui dirais d'aller se faire voir. Il sait que j'ai besoin de temps, pas la peine de me mettre la pression comme ça. Mais je ne veux pas de conflit et, qui plus est, je dois bien admettre qu'il a vu plus que juste.

– En fait, Kevin, tu tapes dans le mille et je n'en suis pas fier. Mais il y a autre chose. Je pense que je veux la quitter en bon terme. Je ne veux pas de drame et je me dis que si je l'aide à réaliser son rêve, elle gardera du positif de moi.

– Il y aura du drame Alex. Vous êtes ensemble depuis 7 ans. Mais ça n'empêche pas qu'elle garde du positif de toi et que vous restiez en bon terme. C'est une chouette fille et tu n'es pas le premier mec à virer sa cuti. C'est pas comme si tu la trahissais pour une fille. Si la vie te fait te rendre compte que tu n'es pas si hétéro que tu le pensais, c'est quelque chose que tu ne contrôles pas. On est comme on est. Et l'autre aspect important selon moi, c'est que même si tu te disais que tu ne veux pas foutre 7 années d'amour en l'air pour un coup de queue avec un gay, ce que je peux concevoir, c'est trop tard en fait. Ton infidélité, ton attirance pour un mec, tu ne peux pas lui cacher. C'est cruel parce qu'elle aimerait toute sa vie un inconnu finalement.

– Je me sens pris au piège.

Kevin vient poser ses lèvres sur les miennes. Il s'excuse car, tout beau soit son discours et malgré toute la justesse de ses propos, il est conscient que ce piège, c'est lui qui me l'a tendu. Je le rassure en lui répétant que non, j'ai ma part de responsabilité. J'ai joué avec le feu et mon cœur s'est embrasé. Je ne veux plus qu'on cherche à savoir qui est responsable de quoi. Son baiser m'apaise et me rassure. La puissance de ce que je ressens pour ce garçon m'étonne à chaque instant. Tout comme avec la pandémie qui a donné au monde une allure inimaginable quelques mois plus tôt, des sentiments que je n'aurais jamais pu prédire à la même période se sont propagés en moi à une vitesse folle. J'aime vraiment Kevin. Ma décision est en fait déjà prise. Je ne veux pas le perdre. Je décide de mettre fin à cette discussion qui me met mal à l'aise.

– J'ai peut-être une autre solution.

– Ah ! Laquelle ?

– Ta meilleure amie, elle serait pas lesbienne par hasard ?

– Hein, euh non, pas du tout. Je suis sorti avec elle je te rappelle.

– Ah oui, zut.

– Mais où veux-tu en venir ?

– Ben, ce qui serait pratique, c'est que la même chose arrive à Sam, qu'elle tombe amoureuse d'une fille et l'affaire est dans le sac.

– J'espère que tu rigoles. Parce que sinon, ça reste une fuite ça.

– Ouais, t'inquiète. Ressers-moi un verre, j'en ai plus que besoin.

– Ouais, faisons ça, buvons un verre... Mais, viens, rapproche-toi. J'ai pas fini de t'embrasser moi.

Kevin et moi passons la soirée à nous câliner et discuter. J'en apprends un peu plus sur ses études artistiques. Il est vraiment calé dans le domaine et fera, j'en suis sûr, un excellent prof. Il rêve d'enseigner à l'université et va d'ailleurs bientôt servir d'assistant. Je lui fais part de mes doutes quant à mon avenir de médecin. Je fond littéralement pour lui quand il me dit que je pourrais très bien bifurquer vers la bio-informatique. Comment peut-il connaître ce domaine et ses liens avec le monde de la recherche médicale. C'est exactement l'idée qui me trottait en tête et que j'allais partager avec lui.

– Ben c'est logique, t'es plutôt calé en informatique et c'est une simple déduction.

Je ne lui répond pas tout de suite, je le dévore des yeux.

Putain, c'est fou d'aimer quelqu'un qui me connaît presque aussi bien que moi-même. C'est une sensation nouvelle, comme tout avec Kevin, mais super grisante.

– Je t'adore ! Tu lis en moi.

– C'est ça l'amour mon cher. Ha ! Ha !

– Et ta culture... ça m'excite.

Nous rions de bon cœur.

– Arrête, tu vas me faire rougir.

– Oui, mais de plaisir !

En quelques minutes, je me retrouve tout au fond de l'intimité de mon amoureux. Lui sur le dos, moi au-dessus, mon sexe en lui. Nos peaux sont collées l'une contre l'autre, nos corps fusionnent presque. Il a posé ses mains sur mes fesses et nos bouches sont soudées avec force. Je presse mes paumes contre les muscles de son dos. On reste ainsi de longues minutes à faire danser nos langues. C'est lui qui entame le rythme de nos bassins. Il pousse mes fesses pour que je le pénètre encore plus et me relâche pour que je glisse légèrement hors de lui. Un peu de salive sur ses doigts l'aide à progresser, lui aussi, au plus profond de ma chatte de mec.

L'autre jour, il m'a dit avoir horreur de cette expression. On est des mecs, pas des filles. Un peu remonté, il m'a fait jurer de ne jamais laisser personne sous-entendre que les gays sont des sous-hommes. Si on préfère les queues, on aime les mecs, les vrais. Point. Je lui ai fait remarquer que certains sont quand même particulièrement efféminés. Ce à quoi il me répond que même avec une grande part de féminité, et tous les hommes même hétéros endurcis en ont une, ça ne change rien. En parallèle, Kevin m'explique qu'il a des copines lesbiennes dont certaines avec lesquelles il ne voudrait pas se battre. Mais ce sont des dames tout de même. Nous en avons conclu que le plus important est d'y voir des personnes à respecter et aimer et non des clichés. Tout paraît tellement évident avec Kevin. J'aimerais tellement être aussi à l'aise que lui et m'assumer aussi bien. Il me dit que ça viendra avec le temps mais que ça restera un combat permanent. Je ne veux pas faire partie d'une communauté et encore moins d'une quelconque minorité à protéger. Je reste Alex, l'étudiant en médecine qui voudrait changer de matière. Je suis attentif aux autres, sensible à plein de choses et je me prends la tête dès que je perds confiance en moi. Avec qui je couche n'y change rien. On est vraiment sur la même longueur d'onde lui et moi. Et pour toutes les questions avec lesquelles j'ai encore tant de mal, je sais que je peux compter sur lui pour avancer.

Nous atteignons l'orgasme en même temps. Dans ma tête, toutes ces belles images de vie à deux, de partage d'émotions et d'une saine philosophie de vie me font littéralement chavirer.

– Va quand même falloir qu'on puisse aussi avoir des rapports uniquement sexuels.

– Hein, de quoi tu parles ?

– Ha ! Ha ! Excuse-moi. J'arrête pas de m'étonner de ce qui se passe avec toi Kev. Depuis qu'on couche ensemble, j'ai l'impression que ce n'est pas du sexe. C'est vraiment "faire l'amour". Mais c'est épuisant à force.

– Je vois ce que tu veux dire. J'espère que ça va pas s'arrêter hein. J'aime assez bien l'idée en fait. Mais tu vas apprendre, petit à petit, à faire la part des choses. C'est encore tout frais pour toi.

– Ce qui est aussi sympa, et je ne veux pas faire des comparaisons hasardeuses, c'est que je n'ai aucune impression de compétition. Avec Sam, j'étais quand même souvent obnubilé par le risque de foirer les choses, de devoir réaliser une performance et si je n'étais pas sûr de lui avoir donné du plaisir, je flippais à mort. Des fois, je sais bien qu'elle n'a pas super envie mais elle me laisse la pénétrer parce qu'elle m'aime et ne veut que mon bonheur. Mais après coup, je culpabilise. Alors qu'avec toi, ça me semble tellement plus naturel.

– J'ai connu exactement les mêmes choses à l'époque où je me forçais à jouer l'hétéro. Mon petit doigt me dit que ça fait plus longtemps que tu ne le penses que tu n'es plus totalement straight.

– Ton petit doigt ? Je préfère quand il ne parle pas et s'occupe de moi.

Un nouveau fou rire ponctue notre discussion et nous nous séparons pour aller prendre une douche. Mon iPhone, posé sur la table basse, se rappelle à mon souvenir avec une notification sonore. C'est un Snap de Sam et comme je le pressentais, elle m'a envoyé une photo d'elle avec un nouvel ensemble coquin. La photo est magnifique, la lumière lui fait honneur. Sur son lit, posée sur ses bras, le regard fixé sur l'objectif, l'on devine sa poitrine sous elle. Elle relève le bassin offrant ainsi une vue magique sur le haut de ses fesses. Une seule légende sous le cliché : « Viens en visio, j'ai envie de toi. »

Voilà exactement le genre de situation que je redoutais. Kevin et moi venons de faire l'amour, je suis encore nu et le ventre recouvert de son sperme. Je ne peux pas me connecter là tout de suite. Et quel serait mon niveau d'implication dans un rapport virtuel avec Sam ? Je décide de filer sous la douche et de l'appeler ensuite. Ce serait tellement plus simple si j'avais déjà mis les choses au point avec elle...

واصل القراءة

ستعجبك أيضاً

7.1K 410 18
Dark romance MxM +18 pour public très avertie Des désires les plus inavoués sont enfin comblés. Quand deux hommes qui ne devraient pas s'aimer se con...
17.9K 1.3K 54
[ERERI] - [TERMINÉ] Je vais vous raconter mon histoire. En tout cas, une courte partie de mon histoire. Sûrement la meilleur comme la pire jusqu'à...
868 90 5
Edis est un enfant issu d'un village de pécheur. Chaque Année, pour protéger le village des intempéries et de la famine, à lieu un sacrifice offrant...
Chica بواسطة -

قصص عامة

587K 20.3K 59
On vibre l'un pour l'autre mais jamais à l'unisson Chiara x Mathieu