Ma copine me manque mais je v...

By MartinMalcense

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Alex n'en peut plus du confinement et surtout, de ne pas voir sa petite amie. Ils sont unis par un amour véri... More

Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Epilogue

Chapitre 1

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By MartinMalcense


Je n'en peux plus ! Il fait une chaleur de dingue dans notre colocation. J'ai chaud et, surtout, je suis chaud, extrêmement chaud. Je n'ai plus revu ma copine depuis mars dernier, quand le gouvernement a décidé de confiner et prendre des mesures strictes contre la Covid. Nous sommes à présent en juin et ma main est vraiment loin de me satisfaire comme je l'aimerais. Mais voilà, je suis fou amoureux de ma copine, c'est réciproque et nous sommes fidèles l'un à l'autre. Ce ne sont pas les occasions qui manquent sur le campus et, même en restant modeste, je n'ai pas trop de soucis à attirer le regard des jolies filles. L'autre soir, j'ai eu un contact qui a failli mal finir lors d'une soirée trop arrosée (ou bien finir si vous voyez ce que je veux dire). Mais je me suis fait violence et, alors que les lèvres d'une étudiante en philo se rapprochaient dangereusement des miennes, j'ai réussi à tourner la tête et à passer mon tour. Elle était un peu vexée, j'étais un peu gêné mais au final, et surtout le lendemain, après avoir dessaoulé, j'étais fier de moi. En me levant, j'avais directement téléphoné à ma copine pour lui expliquer ce qui s'était passé. On est comme ça, on se dit tout, les bonnes comme les moins bonnes choses. On avait tous les deux pleuré au téléphone. Je pense que cela a renforcé notre couple. Même si elle n'a pas raté l'occasion pour me faire la morale au sujet de ces soirées d'étudiants totalement illégales en cette période de pandémie.

Mais je manque à tous les devoirs, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Alex, j'ai 21 ans et j'étudie la médecine. Ca fait sérieux comme ça mais, même en 2020, il reste des étudiants qui suivent des études imposées par papa et maman. Mon père est chirurgien, ma maman est généraliste et l'argent n'est pas un problème. Moi, je fais ce qu'ils me demandent pour avoir la paix et, je l'avoue, leur pognon. Vous voyez, je ne suis pas sérieux à tous les niveaux. Côté physique, je mesure 1m80, je suis plutôt musclé mais sans exagération, ma peau est toujours un peu brunâtre tant je bronze facilement.

Ma copine s'appelle Samantha. Elle a honte de son prénom alors, tout le monde l'appelle Sam, moi inclus. Ce qui a d'ailleurs été la cause d'un quiproquo avec mon colocataire mais j'y reviendrai. Sam vit à Arceuil, près de Paris, avec ses parents et sa grand-mère. Alors, quand tout le chaos de la pandémie a commencé, elle a été très claire : impossible de se voir tant que cette histoire n'est pas réglée. On se contacte en visio pour ne prendre aucun risque pour ses parents et sa grand-mère surtout. C'est dur, elle le regrette mais on s'y tient. A-t-on tort ou raison ? C'est trop compliqué pour en être sûr mais on pense bien faire.

Comme vous l'aurez compris, tout se passe bien avec Sam et le sexe tient une part importante dans notre couple. C'est une chouette fille, équilibrée et très demandeuse de câlins. Ça tombe bien, j'adore ça aussi. Je suis un mec romantique et j'accorde beaucoup d'importance aux préliminaires, aux caresses et au plaisir de ma copine. Elle-aussi, elle accorde une importance capitale à ce que je sois comblé lors d'un rapport. Je n'exagère pas et je n'essaie pas de verser dans la mièvrerie mais on a trouvé une sorte de vitesse de croisière au lit. Elle sait tout de moi et de ce que j'aime, elle est toujours partante pour m'emmener là où je vais perdre pied et j'essaie de lui rendre la pareille. Vous imaginez donc bien à quel point cette période est compliquée pour nous. On se fait des sessions coquines en visio, elle se touche comme je lui demande de le faire, elle guide ma main par la voix et on se branle chacun de son côté. C'est chouette mais bon, ce n'est pas idéal et, quand on a un coloc, un minimum de discrétion s'impose.

Et à part les visios, je me donne du plaisir en solitaire, comme tout le monde. Mais c'est monotone à force.

Alors que j'en suis à mes rêveries érotiques, la porte de l'appart s'ouvre. C'est Kevin, mon colocataire. Il a 20 ans et il est gay. Moi ça ne me pose pas de souci, je m'en fiche de qui baise avec qui et comment. Chacun prend son pied comme il le veut et du moment que le respect et l'amour sont suffisamment au rendez-vous, je pense qu'on ne peut juger personne. Nous sommes sous le même toit par le hasard des contrats de location mais j'apprécie vraiment Kevin. Il est toujours positif, jovial et il sait être présent juste ce qu'il faut, ni trop, ni trop peu. Au fil de l'année académique, c'est devenu un ami. Même si tout avait commencé avec ce fameux quiproquo dont je vous ai parlé plus haut. Alors que je téléphonais à ma copine, j'avais terminé la communication par un « Je t'aime Sam » et Kevin en avait conclu que Sam était un garçon. On en a bien ri et cela avait détendu l'atmosphère.

– Hey Alex, tu traînes dans l'appart ? T'as pas cours ?

– Normalement si, mais bon, j'ai pas le moral.

– Qu'est-ce qui ne va pas ? C'est pas Sam j'espère ?

– Nan, enfin si mais... c'est pas elle le problème. C'est qu'elle me manque et, enfin... physiquement, tu vois ?

– Ah, oui j'imagine. Pourtant l'autre jour, tu n'avais pas fermé la porte de ta chambre et vous aviez l'air de bien vous amuser en visio. Ha ! Ha !

Je ne peux m'empêcher de rougir un peu mais je sais que Kev est bienveillant et ne cherche pas à me reprocher quoi que ce soit. On a, dès le début, édicté la règle qu'aucun de nous deux ne dérangerait l'autre avec un copain ou une copine. On ne s'interdit pas de ramener quelqu'un et de coucher avec dans sa chambre (même si moi, vous le savez, je ne ramène personne), mais on a été très clairs sur un point : aucun de nous deux ne peut se sentir gêné d'être là et toute partie de jambe en l'air doit se faire sans que l'autre ne l'entende. Pas de malaise, du respect total et ça fonctionne bien.

Alors, avec ce mode de fonctionnement, je me sens coupable d'avoir laissé cette porte ouverte.

– Oui, excuse-moi, j'espère que cela ne t'a pas embêté. C'était pas le but de faire des trucs cochons mais bon, la chaleur, le manque, tout ça... À un moment, elle m'a parlé d'une crème qu'elle se met sur le corps pour hydrater sa peau et c'est partie en cacahuète. Ha ! Ha !

– T'inquiète pas, je te taquine, j'ai à peine entendu un petit gémissement de ta part. J'étais content pour toi en fait, pas de souci.

– Merci Kev, t'es vraiment un type bien. Tu vois, ce qui me manque, et je veux pas être égoïste mais, c'est que quelqu'un s'occupe de moi. Parfois avec Sam, c'est elle qui fait tout. Je suis le passif ! Ha ! Ha !

Il fait la moue, il n'aime pas quand je compare les rôles hétéro et homo.

– Et elle me caresse, me touche avec ses doigts et sa langue à des endroits très très intimes. Ça me manque mais grave !

Tout d'un coup, je vois à son visage que Kevin est mal à l'aise. Je ne parle jamais aussi librement de sexualité avec lui. Il aime les mecs, moi les filles et j'estime que je n'ai pas à lui imposer de détails sur ma sexualité. Il ne le fait pas non plus et c'est très bien comme ça.

– Euh, Alex, t'es vraiment en manque toi !

Il regarde mon entrejambe en disant cela. Je fais un mouvement de repli et il a compris que je l'ai vu. Un blanc s'installe, je décide de le combler.

– Excuse-moi, vraiment, je ne veux pas t'embêter avec ça.

– Tu ne m'embêtes pas. C'est pas moi qui vais te donner de conseil pour ta copine mais y a pas de miracle, elle est à plus de 500km et parti comme c'est parti, c'est pas tout de suite que tu vas pouvoir la revoir.

– Non mais ne me comprends pas mal hein, je l'aime et c'est pas juste du sexe hein.

– Arrête, lâche-toi un peu, y a pas de honte à être en manque ! T'es pas un pervers parce que l'idée de ses mains sur toi, de sa bouche autour de ta queue ou d'un de ses doigts qui te caresse les fesses te fait bander. T'es un mec et t'inquiète, je suis sûr qu'elle est exactement dans la même situation que toi.

Kevin a parlé vulgairement mais il a totalement raison. Une fois de plus, il ne peut s'empêcher de glisser un nouveau regard vers mon entrejambe sur lequel notre discussion fait visiblement de l'effet.

– Tu sais, rajoute-t-il, il y a plein de filles sur le campus qui comprendraient que tu ne couches avec elles qu'un soir. Juste pour assouvir un besoin primaire. Ce serait réciproque pour elles, ça se ferait en total respect et avec un consentement mutuel, tout ça tout ça. Je suis pas en train de te dire que tu dois tromper Sam, ce serait plus comme une sorte de masturbation mais avec une assistance lol... pas de sentiment, que du sexe. Ça te ferait du bien.

– Arrête Kev, je culpabiliserais trop, je n'arriverais même pas à bander tant j'aurais l'impression d'être un monstre.

Dans une formations sur le non-verbal, je serais certainement pris en exemple par le professeur : une belle érection vient totalement contredire ce que je viens d'exprimer. Les regards de Kevin sont de moins en moins discrets. J'enchaine tout de suite pour ne pas qu'un nouveau malaise s'installe.

– Nan, coucher avec une fille, ça serait tromper Sam et ça, ce n'est pas possible pour moi.

Kevin me regarde droit dans les yeux et me répond :

– Avec une fille peut-être mais, avec un mec...

Cette fois, un nouveau blanc se fait entre nous. J'écarquille les yeux, je ne crois pas ce que je viens d'entendre. Il n'a jamais été question de ça entre nous. Il n'y a jamais eu de sous-entendu de ce genre. J'ai toujours pris soin également à ne jamais me montrer nu ou peu habillé face à lui pour ne rien suggérer que je ne veuille suggérer. Il a toujours respecté mon orientation en ne me faisant jamais de proposition (je ne sais même pas si je lui plais), ses coups d'un soir ont toujours reçu des consignes très claires : Alex est hétéro et on ne l'approche pas, on ne le taquine pas et on ne lui fait aucun sous-entendu. Et voilà qu'il vient très clairement de me proposer de coucher avec un mec pour assouvir mon manque de sexe. Et quoi ? Ce mec, ça devrait être lui peut-être ?!

Ce n'est pas moi qui vais combler ce long silence cette fois. Mais Kev ne semble pas mal à l'aise, au contraire, on dirait qu'il jauge ma réaction. J'ai la gorge sèche. Dois-je parler en premier et puis, que dire ?

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