Chapitre 13

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Lorsque les desserts furent entièrement mangés et que les discussion se conclurent, l'heure est de rentrer fut annoncée.

Charline sauta de joie lorsque tout le monde accepta de se réunir une fois par mois autour d'un bon repas.

Alors que tout le monde allait se lever, Monsieur D prit la parole et dit ceci :

"Vous savez je n'ai jamais eu d'enfant, pas parce je n'en voulais pas mais parce que je n'ai pas eu le temps d'en avoir. Alors quand mon père m'a imposé ce travail je fut heureux d'aider des jeunes à réaliser leurs rêves. Je feignait l'indifférence mais en réalité vous aviez tous votre importance. Je ne le montrait pas car j'avais déjà trop souffert et voir partir mes pensionnaires me brisait déjà suffisamment le coeur sans que je m'y attache réellement"

Les Copains D'abord l'écoutaient attentivement et l'ancien directeur reprit son monologue :

"Puis vous avez débarqué avec vos sourires rieurs et votre joie de vivre communicative. Et là je n'ai pas pu rester à l'écart, je me suis attaché à vous mais au lieu de me faire sombrer vous m'avez aidé à remonter la pente, vous m'avez fait remonter la pente que je dévalais depuis le décès de ma femme."

Les personnes autour furent surpris mais Daniel Dio hocha la tête avant de raconter la suite :

"Oui j'ai eu une femme qui malheureusement est morte lorsque nous avions 34 ans, elle m'a quitté subitement dans son sommeil sans signe avant-coureur. Je fut démoli et je n'ai jamais pu trouver quelqu'un pour la remplacer, je ne pouvais tout simplement pas faire ça. Pendant 5 ans j'ai remonté la pente à toute vitesse en suivant vos exploits et j'ai appris que chaque pensionnaire était un peu comme mon enfant alors j'ai montré que je tenais à chacun de vous et là je ne suis plus jamais retombé en bas de la pente. J'étais heureux voilà tout.

Les amis autour de DD souriaient tristement.

"Et puis il y a deux ans, on m'a diagnostiqué un cancer du poumon, à présent en approche de la phase terminale. J'ai eu le droit de sortir ce soir pour dîner avec vous afin de l'annoncer à ceux que je considère comme mes proches. Sachez que j'ai vécu heureux et que vous représentez ce qu'il y a de plus beaux dans ce monde : l'amitié et l'amour. Quand je vous regarde, je vois des adultes au coeur d'enfants et à l'âme d'adolescent. Vous n'avez pas changé malgré les années. Vous êtes un exemple à suivre par votre simplicité, votre bonté et votre sincérité. Vous êtes les Copains D'abord et ça personne ne le changera même pas le temps et la mort. Termina Daniel Dio"

Tout le monde se réunit pour se faire un câlin collectif avec Monsieur D au centre. Ce qu'avait vécu cet homme inspirait la compassion. Il avait tout donné pour ses élèves car il les aimait. À chaque fois que Monsieur D aidait quelqu'un à remonter à la surface, le directeur sortait la tête de sous l'eau avec lui. Le campus était son chez-lui. Et à présent il devrait le quitter pour toujours.

Après ça chacun rentra et se promit de se voir le mois prochain chez Matthieu et Sarah. Jessica et Jarod montèrent en voiture en direction de leur maison avec Hugo et Charline qui venaient récupérer leurs deux enfants.

Lorsque le quatuor arriva ils virent Anna et Léa dans le salon devant la télé. Les deux mamans parlèrent avec elles tandis que Jarod et Hugo souriaient avant d'aller chercher Thélio et Abbigaël.

Les deux hommes les virent dehors en train de se parler à voix basse. Les deux jeunes étaient tournés l'un vers l'autre et semblaient proches. Ils échangèrent un sourire rempli de tendresse avant que le fils d'Hugo se penche pour embrasser timidement la fille de Jarod qui répondit immédiatement à son baiser.

Les deux pères souriaient en revenant vers les deux femmes.

"Pourquoi vous souriez ? Demanda Jessica

-Où est Thélio ? Interrigea Charline

-Avec Abbigaël, répondit Hugo

-Venez voir, expliqua Jarod"

Les deux femmes furent surprises de voir leur enfant respectif embrassé l'autre. Elles abhorrèrent le même sourire que leur mari. Deux minutes après que Abbigaël et Thélio se soient séparés tout en se tenant la main, les quatres adultes débarquaient dans le jardin signifiant la fin de la soirée pour les deux tourtereaux. Mais avant de monter dans la voiture de ses parents Thelio vola un dernier baiser furtif à Abbigaël qui rougissait sous les regards attendris des parents. Dans la voiture, les enfants étaient calme.

"Vous avez passé une bonne soirée ? Demanda Hugo

-Oui papa et vous ? Répondit Léa

-Super ma puce et c'était géniale"

La voiture se gara dans le garage des Laroche. Thélio fonça dans sa chambre tandis qu'Hugo portait Léa épuisée jusque dans la sienne. Il la coucha tandis que Charline se rendit dans la chambre de son aîné.

"Très bon choix mon fils, sourît la mère

-Merci maman, rougit Thélio

-Ton père le savait ?

-Oui il avait deviné

-Il comprend toujours tout avant moi. Tu sais mon ange, si tu as besoin de venir me parler tu peux, je sais que je ne suis pas aussi présente que ton père mais je suis là.

-Maman je sais que tu seras toujours là. Papa m'a dit que si tu n'osais pas trop me poser de question c'est parce qu'on se ressemble beaucoup. C'est vrai ? Demanda Thélio

-Plus que tu ne le crois. Répondit Charline"

Elle lui raconta alors toute son histoire avec ses parents et du coup la pression qu'elle se mettait pour être une bonne mère. Elle tissa de nouveaux liens avec son fils tandis qu'Hugo attendait sa femme dans leur lit. Il les laissait parler seuls, son fils et elle en avaient besoin...

Les Copains D'Abord : Je ne vous oublierai jamais [Terminé]Where stories live. Discover now