CHAPITRE MARIAGE 9

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— Merci pour le petit-déjeuné.

— De rien. C'est normal, tu ronflais, ça m'a occupé.

— J'étais crevée.

— Je sais, dis-je en replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Il faut que tu sois en forme pour cet après-midi tu sais.

— C'est cet après-midi ?

Je hoche la tête et Ali souffle. Oui, cet après-midi nous allons prendre des photos de mariage, on va renfiler nos robes de mariés. Je suis vraiment contente, parce que j'ai hâte d'avoir ses photos, mon idée de l'imprimer et de l'avoir dans notre maison me tient toujours à cœur. Puis je vais revoir Ali dans sa robe de mariée et franchement, je n'attends que ça. J'en ai rêvé cette nuit. Elle était si belle, magnifique, je n'ai même pas de mot pour qualifier ce que j'ai vu. Je suis la plus chanceuse. Je la quitte pour aller jusqu'à notre chambre. Elle me suit.

— Tu marches bien.

Je me tourne vers elle dans les escaliers et la gronde du regard.

— Arrête de te moquer !

— Je disais rien. Juste je regardais tes fesses et je me disais que tu marchais bien.

— C'est où pour t'échanger Ali ?

— Trop tard, t'es mariée avec moi. Tu me gardes jusqu'à ta mort !

— Dieu merci j'ai déjà quarante-deux ans, il ne doit plus me rester beaucoup d'années.

— N'essaie même pas de mourir Jen !

— Il y a un jour où ça va être le cas, je suis désolée. Boom, je tombe dans les escaliers et je meurs.

— Ta gueule, sinon je te pousse et je serais la cause de ta mort. Bouge des escaliers, j'ai horreur de rester immobile dans un escalier.

— Tu n'avais qu'à pas me suivre.

Je me mords la lèvre inférieure et je me mets à courir dans les escaliers jusqu'à notre chambre. Combien de fois j'ai pu dire à mes enfants de ne pas courir dans les escaliers ? En plus, j'ai failli m'étaler sur la dernière marche. Ali me court après et je suis bloquée par notre lit. Ma seule issue serait de sortir par la fenêtre et je n'ai clairement pas envie de mourir aujourd'hui en sautant par une fenêtre.

— Tu n'es pas douée Jen.

Plus grande que moi et sûrement plus forte aussi, Ali me prend dans ses bras et me fait tomber sur notre lit. J'arrive à me reculer, mais elle me rattrape.

— Tu peux pas fuir.

— Ne me touche même pas Ali. Je te jure, il va déjà me falloir deux semaines pour me remettre de ce que tu m'as fait ce matin !

— Pauvre bichette ! C'est quoi les mecs que t'as eu avant ?

— Ils ne me faisaient pas de mal au moins !

Mes lèvres attrapent les siennes. Je n'ai pas du tout envie de parler de mes relations sexuelles du passé, pas avec Ali en tout cas.

— Hey Jen.

— Quoi ?

— Ce serait bête de salir le lit une fois que tu as changé les draps, c'est mieux de le faire maintenant, non ?

On se donne encore une fois l'une à l'autre. Je n'arrive même plus à compter le nombre de fois où nous avons fait l'amour depuis que nous sommes rentrés hier. Je crois qu'on n'avait jamais eu une telle cadence. Mais c'est notre terrain d'entente à toutes les deux. On sait que peu importe les embrouilles, peu importe les pensées que nous avons, on se retrouvera toujours dans un lit pour s'accorder autour du sexe. C'est bien ce qu'il nous est arrivé pendant ma tournée. D'ailleurs, cette époque me semble si loin. J'en suis quelques fois nostalgique, mais au fond, je suis tellement heureuse de vivre ce que je vis avec Aliénor aujourd'hui. C'est de mieux en mieux même. Avec nos disputes assez fréquentes dû à nos caractères respectifs, j'ai souvent eu peur de la perdre. Et franchement, aujourd'hui si je la perdais, je serais complètement perdue. Elle est la lumière qui me guide, elle est celle qui m'aide à me tenir debout. Je lui dois tant. Comme c'est moi qui est subit ce matin et le mot n'est pas de trop, c'est elle qui se rue sur l'orgasme. Sa bouche revient contre la mienne.

Ose enfin l'amour [JENIFER FANFICTION]Kde žijí příběhy. Začni objevovat